Fabrice NOUANGA

CAN 2023: la folie dans les gradins domestiques

Voici bientôt une semaine que la Coupe d’Afrique des Nations 2023 (CAN) a débuté en Côte d’Ivoire. Rappelons-le, cette compétition de football est la plus prestigieuse que le Continent africain abrite chaque deux ans. S’il est vrai que de nombreux fans et supporters ont fait le voyage au pays d’Alassane Ouattara pour vivre les matchs en direct dans les stades, de nombreux autres ont préféré regarder la compétition à travers la télévision. Et moi, j’ai essayé de faire le tour de quelques domiciles au Cameroun pour justement vivre l’ambiance de la CAN dans les gradins domestiques.

Photo de JESHOOTS.com par Jan Vasek

Les matchs sont des aventures comiques

Chaque jour de match, la journée s’annonce comme une véritable aventure comique. Depuis que la compétition a débuté, c’est le même rituel carrément. Quand débute un match, comme celui ayant opposé les Lions Indomptables du Cameroun à l’équipe Guinéenne ou celui du match d’ouverture de la CAN ayant opposé la côte d’ivoire au CAP Vert, les téléspectateurs s’apprêtent toujours à vivre un spectacle hollywoodien dans le confort de leur salon. Les canapés deviennent ainsi des gradins de stade improvisés, avec des supporters en folie arborant fièrement les couleurs de leur équipe favorite. J’ai même par exemple remarqué des supporters Camerounais qui vont même jusqu’à revêtir des déguisements excentriques, créant une ambiance de carnaval footballistique. Le bruit des discussions animées sur les performances passées des Lions Indomptables et les attentes délirantes des fans remplit la pièce. Des paris farfelus sont lancés, et une sorte de marché noir de snacks se développe autour des canapés, les provisions rivalisant presque avec celles d’un stand de nourriture dans un vrai stade. L’ambiance dans les maisons et devant les télévisions est électrique.

Depuis Québec, le mondoblogueur Magtouss a même envoyé un message à son équipe favorite pour la cérémonie d’ouverture de la CAN 2023

Au moment tant attendu du coup d’envoi, et surtout lors de l’exécution des hymnes nationaux, une hystérie collective s’empare des téléspectateurs. Ils chantent à l’unisson et reprennent en cœur les paroles de leur hymne national. Les réactions vont du silence concentré aux hurlements déchaînés. Les joueurs à l’écran sont scrutés comme des super héros, et chaque mouvement est analysé avec la précision d’une équipe de chirurgiens en pleine opération délicate. Je l’ai ressenti avec vigueur lors du match d’ouverture au moment où l’hymne national ivoirien retentissait. Les commentateurs étaient alors devenus des maîtres de cérémonie de cette comédie sportive. Leurs analyses sont le plus souvent accueillies par des cris d’approbation ou des grognements désapprobateurs, et parfois même par des commentaires sarcastiques venant des téléspectateurs plus créatifs. Les moments cruciaux du match à l’instar de l’exécution des hymnes nationaux (comme je le disais plus haut), des deux pays en confrontation, sont vécus comme des montagnes russes émotionnelles. Quand débutent le match à l’instar de ce derby Nigeria- Côte d’Ivoire et toutes les actions qui le composent, les supporters applaudissent un arrêt spectaculaire d’un des gardiens comme s’ils avaient eux-mêmes détourné le ballon. Chaque occasion ratée est accompagnée de réactions dignes d’un théâtre shakespearien, avec des lamentations exagérées et des gestes dramatiques.

Une énergie frénétique caractérise le spectacle

Le livreur de bières, envoyé pour la circonstance et qui pensait simplement effectuer une livraison banale, se retrouve lui-même submergé par l’énergie frénétique de la soirée. Il est accueilli comme un héros malgré lui, rejoignant le spectacle avec un sourire incrédule. L’arrivée du livreur de bières est désormais un événement planifié, avec des applaudissements et des acclamations dignes de l’entrée d’une rockstar. Ce pauvre livreur se retrouve de plus en plus impliqué dans le jeu, devenant presque un membre honoraire de chaque équipe. Certains supporters plus créatifs vont même jusqu’à lui attribuer des surnoms en fonction des équipes qu’il livre le plus souvent. Mais au milieu de cette comédie passionnée, il y a toujours le supporter malheureux. Celui pour qui chaque coup du sort est une tragédie personnelle. C’est le cas de mon collègue grand supporter de l’Égypte qui a été déçu par la prestation de son équipe favorite face au Mozambique. Il ne comprenait pas que la toute puissante Egypte puisse peiner devant le petit poucet du Mozambique. Sa réaction aux moments tendus du match ressemblait à une performance artistique, oscillant entre le rire et les larmes en un éclair.

Medsile

En fin de compte, que l’Égypte ait gagné ou perdu, la soirée s’est terminée dans une cacophonie de rires et de discussions animées. Les téléspectateurs, émotionnellement épuisés mais ravis, se sont séparés avec l’espoir de revivre cette aventure comique lors du prochain match qui s’est joué quelques jours plus tard. Et ainsi, le cycle de la folie des gradins domestiques continuera, offrant une escapade hilarante à chaque rendez-vous footballistique jusqu’à la fin de cette CAN le 11 février prochain.

Depuis le 13 janvier 2023 donc, les soirées footballistiques à domicile au Cameroun et certainement dans d’autres pays du continent, sont ainsi devenues une tradition, un spectacle incontournable où la frontière entre le sport et le divertissement se brouille. À mesure que la compétition avance, les téléspectateurs perfectionnent leur routine, ajoutant des rituels absurdes pour attirer la chance ou concoctant des collations thématiques dignes d’un festival gastronomique. Les débats sur les performances des joueurs et les décisions arbitrales deviennent des séances de thérapie collective, où chacun exprime ses frustrations ou partage ses théories du complot footballistique. Les analyses post-match deviennent aussi hilarantes que les moments forts du jeu, avec des commentaires tels que « Le gardien de but avait probablement confondu le ballon avec une pastèque! « 

Des incidents qui ne manquent pas

Mais au delà du spectacle, les soirées épiques de match, sont parfois ponctuées d’incidents inattendus, comme le jour où le benjamin de ma maison âgé de 5 ans, a décidé d’emprunter le chemin du but à chaque coup de sifflet, créant une subtile parodie de « La Panthère Rose » sur le petit écran. Les rencontres à domicile à la maison et devant la TV se transforment à chaque rencontre en une véritable comédie communautaire, où des liens se créent autour de l’amour partagé pour le sport, les rires et l’absurdité. Chaque match devient une nouvelle aventure, une pièce de théâtre improvisée où les acteurs principaux sont les joueurs sur le terrain et les supporters devant l’écran. Alors que la CAN avance et que de nouveaux épisodes de cette comédie footballistique se déroulent, les téléspectateurs attendent avec impatience chaque rendez-vous, prêts à plonger de nouveau dans l’absurdité hilarante de la folie des gradins domestiques. Et ainsi, entre rires, cris et bières, se poursuivent cette épopée sportive d’un genre particulier. Avec cette compétition encore si longue, j’espère vraiment revivre pleines d’autres émotions et euphories à l’instar de match de Titans qui va opposer le Cameroun au Sénégal ce vendredi 19 janvier.

Que le meilleur gagne !

Fabrice NOUANGA


Les bienfaits de la médecine traditionnelle au Cameroun

Dans ce billet, j’explore les avantages de la médecine traditionnelle au Cameroun et je vous fais découvrir son rôle crucial dans le bien-être et la guérison des populations camerounaises. La médecine traditionnelle se réfère à l’utilisation de pratiques, de connaissances et de croyances transmises de génération en génération pour prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies.

Les plantes médicinales les plus utilisées

  • Le palmier africain : connue pour ses propriétés anti-inflammatoires, cette plante est utilisée pour traiter l’arthrite et les douleurs musculaires.
  • Le gingembre : reconnu pour ses effets antioxydants et anti-nauséeux, le gingembre est souvent utilisé pour traiter les troubles digestifs et soulager les nausées.
  • La griffonia est utilisée pour améliorer l’humeur et soulager les symptômes de la dépression grâce à sa teneur en 5-HTP, un précurseur de la sérotonine.
  • Le moringa : riche en vitamines et en minéraux, le moringa est souvent utilisé pour renforcer le système immunitaire et combattre la malnutrition.
Poudre de feuille de moringa / Image par Ondrie Schulz de Pixabay

Les soins traditionnels pour les maladies courantes

Pour ce qui est de la fièvre, l’utilisation de la décoction de feuilles de citronnier peut être utile pour abaisser la température corporelle et ainsi soulager la fièvre. Concernant les maux de tête, l’application d’huile de menthe poivrée sur les tempes permet de les apaiser. Enfin, l’infusion de feuilles de papayer peut soulager les douleurs d’estomac et les troubles digestifs.

Feuilles de papayer / Image par Peggy und Marco Lachmann-Anke de Pixabay

Bien que la médecine moderne soit primordiale, la transmission des connaissances sur la médecine traditionnelle d’une génération à l’autre est essentielle pour préserver cette pratique précieuse et garantir son importance future.

Les défis pour la reconnaissance de la médecine traditionnelle

  • La réglementation : au Cameroun, le gouvernement doit mettre en place des mesures pour garantir la sécurité, l’efficacité et la légitimité de la médecine traditionnelle.
  • L’acceptation : la médecine traditionnelle doit être reconnue et acceptée par les praticiens de la médecine moderne pour une intégration et une coopération efficaces.

Les réglementations actuelles du gouvernement camerounais

Le gouvernement travaille sur l’élaboration de réglementations pour garantir la qualité, l’authenticité et la sécurité des produits et praticiens de la médecine traditionnelle.

In fine, la médecine traditionnelle du Cameroun joue un rôle important dans la santé et le bien-être des communautés. Il est essentiel de la promouvoir et de préserver cette pratique tout en travaillant avec les professionnels de la santé modernes pour une approche holistique de la médecine.

Fabrice NOUANGA


Quand les ordures menacent la santé publique au Cameroun

Au Cameroun, les rues de Yaoundé et de Douala sont de plus en plus bondées d’ordures ménagères. La société en charge de leur ramassage a apparemment démissionné de ses missions. Du coup, les Camerounais suffoquent. Pourtant, les ordures peuvent avoir un impact significatif sur notre santé et notre bien-être. Dans ce billet, j’explore les risques pour la santé liés aux ordures.

Les risques pour la santé liés aux ordures

Les ordures mal gérées peuvent causer de nombreux problèmes de santé, tels que la contamination de l’air et de l’eau, la propagation de maladies infectieuses et l’exposition à des substances toxiques. La contamination de l’air est due à l’incinération des déchets qui libère des substances toxiques dans l’air, ce qui peut provoquer des problèmes respiratoires et des maladies. Les déchets non traités peuvent également contaminer les sources d’eau potable, entraînant des maladies d’origine hydrique telles que la diarrhée et le choléra.

Les ordures favorisent la propagation des maladies qu’elles engendrent. Par exemple, elles peuvent attirer des rats, des insectes et des animaux porteurs de maladies, augmentant ainsi le risque de transmission d’infections.

Déchets au bord du lac à Bonamoussadi (ou : Bonasse) à Yaoundé / BDX via Wikicommons

Les ordures non traitées peuvent aussi contaminer les lacs, les rivières et les océans, nuisant à la faune aquatique et à l’écosystème marin, détruisant ainsi la biodiversité. La décharge de déchets dans les écosystèmes naturels détruit les habitats des espèces et menace cette biodiversité. La décomposition des déchets organiques dans les décharges produit du méthane, un gaz à effet de serre puissant qui contribue au réchauffement climatique.

Les solutions pour améliorer la gestion des ordures au Cameroun, existent pourtant

Pour prévenir les conséquences néfastes des ordures, il est essentiel de mettre en place des stratégies de gestion efficaces. Différentes solutions peuvent être adoptées pour réduire, réutiliser et recycler les déchets, ainsi que pour promouvoir une sensibilisation positive et ainsi éviter la multiplication de ces ordures.

Les solutions pour améliorer la gestion des ordures et prévenir les conséquences néfastes de ces ordures, existent. D’abord, il est important de penser à la réduction des déchets à la source, et d’encourager les pratiques d’achat durables, d’utilisation de produits réutilisables pour réduire la quantité de déchets générés. Il est recommandé de procéder au tri sélectif et au recyclage, pour réduire la quantité de déchets envoyés en décharge. Il est également important de promouvoir le compostage domestique et communautaire. Toutes ces actions permettraient de réduire considérablement les ordures qui traînent dans nos villes.

Ordures ménagères / Charlie.Smatt, Wikicommons

L’importance de la réduction des déchets

La réduction des déchets est essentielle pour préserver l’environnement et protéger notre santé. En adoptant des pratiques de consommation responsables et durables, nous pouvons réduire notre empreinte environnementale et vivre dans un monde plus propre et plus sain. Et pour cela, il est nécessaire de penser :

  • À la préservation des ressources naturelles : La réduction des déchets permet d’économiser les ressources précieuses telles que l’eau, l’énergie et les matières premières.
  • À la prévention de la pollution : Moins de déchets signifie moins de pollution de l’air, de l’eau et du sol, préservant ainsi la qualité de notre environnement.
  • À la protection de la santé : En réduisant les déchets, nous réduisons les risques liés à la contamination de l’air, de l’eau et des aliments, ce qui contribue à une meilleure santé.

Les initiatives pour la promotion du recyclage

Le recyclage est une solution importante pour réduire les déchets et préserver les ressources naturelles. De nombreuses initiatives ont été mises en place pour encourager le recyclage et augmenter la sensibilisation à ses avantages.

  • Les programmes de recyclage communautaire : Les municipalités mettent en place des programmes de collecte sélective et de recyclage pour faciliter la participation des citoyens.
  • Les campagnes de sensibilisation : Des campagnes éducatives sont menées pour informer et sensibiliser la population à l’importance du recyclage et aux actions à entreprendre.
  • La promotion des produits recyclés : Les entreprises encouragent l’utilisation de produits fabriqués à partir de matériaux recyclés pour stimuler le marché de recyclage.

En définitive, les ordures qui jonchent les rues des principales villes du Cameroun, peuvent avoir un impact considérable sur notre santé et sur l’environnement. Pour minimiser ces effets négatifs, il est essentiel de mettre en place des stratégies de gestion efficaces et de promouvoir une sensibilisation positive. Ensemble, nous pouvons prendre des mesures pour réduire les déchets, recycler et préserver notre planète pour les générations futures.

Fabrice NOUANGA


Cameroun: comment limiter au maximum les accidents de la circulation

Après l’accident tragique de circulation impliquant le talentueux humoriste et célèbre Tik-tokeur camerounais Cabrel Nanjip, accident qui lui a fatalement coûté la vie et survenu le jeudi 16 juin 2023 sur l’axe routier reliant la ville de Douala à celle de Yaoundé, je vous invite à suivre ces conseils pratiques pour limiter au maximum et même éviter définitivement les accidents de la circulation sur les routes camerounaises.

Suivez donc attentivement la capsule vidéo ci-dessous, pour plus de précisions.

Fabrice Nouanga


Ni Jonh Fru Ndi, le vétéran et historique opposant camerounais, est mort

L’opposant John Fru Ndi, à la tête du SDF depuis 1990, est décédé à près de 82 ans « des suites d’une longue maladie » tel qu’annoncé par le communiqué officiel du Vice Président du SDF, Joshua Oshi.

John Fru Ndi avait commencé en politique dans les années 1980 au sein du RDPC du Président camerounais, Paul Biya, avant de fonder le SDF en 1990 quand le Cameroun a officiellement légalisé le multipartisme.

Le communiqué officiel qui annonce la mort. Crédit : page Facebook SDF.

De vendeur de légumes à leader de l’opposition

John Fru Ndi est né le 7 juillet 1941 à Baba II, près de Bamenda, alors Cameroun britannique à l’époque dans le Nord-Ouest Cameroun, région anglophone en proie à un conflit meurtrier depuis 2016.

John Fru Ndi a épousé dans sa vie deux femmes qui sont toutes malheureusement décédées. Le leader de l’opposition camerounaise a enterré la première en mai 1973 et la seconde en mai 2005.

Le titre de Ni, marquant le respect en langue locale, lui a été donné à sa naissance. Il a fait son cursus scolaire au Cameroun, à la mission Baforchu Basel et à la Santa Native Authority, avant de s’envoler pour le Nigeria pour y étudier au Lagos City College et y travailler en 1957.

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En 1966, Ni John Fru Ndi rentre au Cameroun et commence à vendre des légumes. Puis, il a tenu une librairie à Bamenda, sa ville natale, le « Ebibi Book Centre ». Il a également été dirigeant de club sportif de football de 1979 à 1988, pendant qu’il présidait en même temps la branche de l’association « Lions Clubs » à Bamenda.

L’homme dans sa jeunesse. Crédit photo : page Facebook SDF

36% des suffrages en 1992

Il est à noter que Ni John Fru Ndi a été candidat du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir depuis 40 ans, dans la circonscription de Mezam Central, lors des élections parlementaires de 1988.

Après sa cuisante défaite à ces élections parlementaires, Ni John Fru Ndi fonde en 1990, soit deux ans plus tard, le SDF, le Social Démocratic Front, un parti émérite d’opposition. Il est d’ailleurs élu président national de ce parti lors de sa première convention nationale ordinaire, tenue à Bamenda en mai 1992. Ainsi, l’histoire du retour à la politique multipartite au Cameroun, ne saurait donc s’écrire sans son nom en lettres d’or.

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En 1992, lors de la toute première élection présidentielle pluraliste du Cameroun, Ni John Fru Ndi caracole en deuxième position avec 36 % des suffrages, derrière l’emblématique Paul Biya qui obtint 40 % et au pouvoir depuis 1982, soit, un peu plus de 40 ans.

Le président camerounais lui accorde d’ailleurs une audience publique, officielle et historique le 10 décembre 2010. Le président camerounais Paul Biya et son principal opposant, Ni John Fru Ndi, se sont parlé ce jour-là en tête-à-tête pour la première fois à Bamenda, au lendemain des festivités du cinquantenaire de l’armée camerounaise.

Le tête à tête avec Paul Biya. Crédit photo : PRC

Une influence politique qui s’étiole

Avant cette date, Fru Ndi et Biya ne s’étaient jamais rencontrés. Et depuis cette rencontre atypique, aucune autre rencontre officielle n’a eu lieu entre les deux hommes, ni entre le Président Biya et un autre opposant.

Suite donc à son échec en 1992, le chairman, tel qu’on le désignait dans son parti, avait alors dénoncé des fraudes massives avant de se déclarer élu. Sa résidence du Ntarikon Palace à Bamenda avait été mise sous surveillance pendant plusieurs mois.

Dans cette mouvance, une invitation à la cérémonie d’investiture du président américain Bill Clinton lui est adressée et il y assiste avec sa défunte épouse Rose, le 20 janvier 1993.

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Rappelons que John Fru Ndi avait été à trois reprises candidat malheureux contre Paul Biya aux présidentielles de 1992, 2004 et 2011, arrivant à chaque fois en deuxième position. En 2018, il avait renoncé à se présenter à une autre élection présidentielle tenue en Octobre de la même année. Il avait surtout annoncé qu’il quitterait la direction du SDF lors du congrès de son parti qui devrait se tenir du 27 au 29 juillet, 2023, mais qui finalement, pourrait être reporté.

Pressions externes et divisions internes

En 2019, le président du Front Démocratique Social est enlevé brièvement par des séparatistes. Ces derniers le somment de boycotter les législatives de 2020, ce qu’il refuse catégoriquement. Son parti n’y obtient que cinq sièges sur 180. Une chute drastique, accentué par des divisions internes qui secouent fatalement le parti.

Sa maison avait été incendiée et il avait même été brièvement kidnappé la même année par un groupe armé qui avait affirmé avoir voulu le convaincre de retirer les députés SDF de l’Assemblée nationale.

Crédit photo : Page Facebook SDF
Un homme farouche. Crédit photo : Page Facebook SDF

Perte d’un opposant politique farouche et charismatique

In fine, la vie de Ni John Fru Ndi est une leçon pour les autres opposants sur le fait que son leadership a uniquement consisté à servir et non à être servi. Le Cameroun a donc perdu ce lundi 13 juin, un opposant politique farouche, charismatique et énigmatique.

L’homme qui incarnait la possibilité d’une alternance au Cameroun tout en dirigeant son parti d’une main de fer, s’en va donc dans l’éternité, laissant une famille politique étriquée.

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Toutes nos condoléances à sa famille nucléaire et politique et surtout à ses neuf enfants à qui le Président Paul Biya a d’ailleurs adressé une lettre de condoléances et sa compassion émue et celle de son épouse.

Les condoléances du Président camerounais aux enfants du défunt. Crédit photo : Pr Cameroun

Que son âme repose en Paix !

Adieu Chairman !

Fabrice Nouanga


Discours de haine au Cameroun : la côte d’alerte

Les discours de haine sont malheureusement une réalité dans de nombreux pays, y compris le Cameroun. Dans cet article, je vais examiner les types de discours de haine répandus au Cameroun, leur impact sur la population, les causes sous-jacentes, les efforts actuels pour y faire face, ainsi que les défis que nous devrons relever à l’avenir.

Plusieurs types de discours de haine sont répandus au Cameroun, comme ailleurs. Les plus flagrants sont :

Les discours ethnocentriques. Ces discours qui tentent de glorifier une ethnie particulière au détriment des autres. On entendra alors que tel tribu X est plus intelligente que telle tribu Y.

A cela s’ajoutent d’autres discours de rejet de l’autre. Tous ces discours visent à dénigrer une population particulière en raison de ses différences culturelles, religieuses ou autres…

Certains discours incitent clairement à la violence. Comme pour les disours de haine, ce type de discours encourage la violence contre une population particulière ou cible des individus en fonction de leur appartenance à un groupe. Certains type de discours qui incitent à la violence sont souvent liés à de discrimination sexuelle, ils visent particulièrement les femmes et les personnes LGBTQ+.

Manifestation contre les discours de haine. Crédit photo : victoria Pickering via Flickr CC.

On le voit donc, l’impact des discours de haine sur les populations, notamment la population camerounaise, est inquiétante. Les discours de haine contribuent à fragmenter la société en groupes opposés, ce qui peut conduire à la violence entre les différentes communautés. Ils créent une division énorme parmi les tribus.

Bien plus, on constate un traumatisme aiguë lié à ces discours car ces discours de haine ont des répercussions émotionnelles et psychologiques négatives sur les victimes directes et indirectes, en particulier les enfants qui sont témoins de ces balivernes.

Les discours de haine favorisent un climat d’intolérance et de peur qui peut conduire à la marginalisation et à l’exclusion de certaines populations. Ils menacent la paix et la sécurité du Cameroun. Ici comme ailleurs, ces discours de haine peuvent miner la paix et la sécurité nationale, ce qui rend difficile la construction d’une Nation prospère.

Image crmgucd via Flicr CC

D’où viennent donc ces discours de haine ? Quelles peuvent être les causes sous-jacentes des discours de haine ?

On notera d’abord des facteurs socio-économiques liés au chômage, la pauvreté, la corruption et les inégalités. Ces facteurs contribuent à la propagation des discours de haine.

À ces facteurs, on peut aussi ajouter la manipulation politique. En effet, les politiciens, les candidats et les partis politiques utilisent souvent les discours de haine pour gagner des élections ou pour renforcer leur pouvoir. Eh Oui…

Bien plus, l’anarchie régulatoire au Cameroun et l’absence criarde réglementation sur les médias sociaux favorise la propagation des discours de haine sur ces plateformes.

Les réseaux sociaux sont devenus des tribunes d’expression et de propagande des discours de haine. Il ne se passe plus un jour sans lire ou écouter des vidéos virales qui stigmatisent une communauté au détriment d’une autre.

Un forum régional de formation contre les discours de haine au Cameroun. Crédit photo : Nations Unies au Cameroun

Est-ce que des solutions existent ? Oui!

Évidemment, l’espoir n’est pas perdu. Les efforts actuels pour contrer les discours de haine sont nombreux au Cameroun.

Tout commence par la sensibilisation. En fait, l’éducation et la sensibilisation sont des approches clés pour lutter contre les discours de haine. En renforçant la législation pour lutter contre les discours de haine, nos gouvernants pourraient éradiquer le mal. D’ailleurs des articles du code pénal camerounais punissent sévèrement les auteurs de ces discours de haine sur les réseaux sociaux.

On devrait également prôner la médiation. La médiation communautaire peut aider à promouvoir le dialogue et à résoudre les conflits interpersonnels avant qu’ils ne dégénèrent en conflits violents. L’empathie s’apprend, et selon certains experts ce serait la solution.

On le voit donc, les défis à venir sont nombreux. Le Cameroun devrait renforcer son intégration. Plus d »intégration dans les politiques et programmes nationaux et locaux pourrait aider à promouvoir l’inclusion et la participation des groupes marginalisés et des victimes de discours de haine dans les initiatives de prévention. De cette évaluation, on pourrait développer des capacités nationales pour surveiller et évaluer la promotion des droits humains et des campagnes de prévention du discours de haine. Cela passe par la promotion et la participation des jeunes, de la société civile, des leaders religieux et des dirigeants traditionnels dans la lutte contre les discours de haine.

En conclusion, la lutte contre les discours de haine doit être une préoccupation collective. Les Camerounais doivent impérativement travailler ensemble pour promouvoir une culture de tolérance et de coexistence pacifique dans leur pays. Il est essentiel de continuer à sensibiliser les citoyens sur les dangers des discours de haine. En outre, la réglementation des médias sociaux est nécessaire pour réduire la propagation de ces discours toxiques. Afin de soutenir l’éradication des discours de haine, il est important d’organiser des ateliers de formation en médiation communautaire, de renforcer la législation existante et d’encourager une participation plus large de la population et de la société civile. Nous pouvons tous contribuer à promouvoir la paix et à lutter contre les discours de haine. Ensemble, nous pouvons construire un pays plus équitable et plus juste, fondé sur une culture de tolérance et de respect mutuel.

Fabrice Hervé Nouanga

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J’ai encore eu un an de moins sur la terre

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire : et cela devient lassant !

On vient à peine de me souhaiter une bonne année et, PAF : je m’en prends une de plus !

Aujourd’hui (oui, le 13 ), j’ai -encore- une année de moins sur la terre ! C’est encore mon anniversaire!

Donc, oui ! Cela revient chaque année, et ce maintenant depuis… 43 ans.

43 ans ! Putain.

C’est surréaliste! Comment un truc pareil peut-il bien m’arriver ? Je suis donc déjà si vieux? Euille !

Eh oui ! Je dois vieillir un peu plus aujourd’hui. La vie me l’impose fatalement. Et, pourtant, ce n’est pas trop mon vœu.

J’ai dû prôner la « positive attitude » sur le vieillissement (puisque de toute façon, on n’a pas le choix), mais ça me gonfle vraiment d’avoir 43 ans !

Des semaines que je me torture l’esprit pour savoir si je fais une fiesta: un dîner (cercle restreint)? Un apéro dînatoire (mes amis)? Une « boum » (cercle élargi)?

Une amie intime m’a même d’ailleurs demandé si je voulais qu’elle m’organise un «anniversaire surprise »! Euh. Eh aaaaaaah ! Les femmes et leurs histoires ci hein…

J’ai fini par trancher: cela sera… rien. Je ne ferai rien.

Ce n’est pas que cela me déprime hein.

Juste que cela ne me fait pas plaisir. De toute façon, 43, c’est beaucoup.

Mais, tout cela est quand même assez ambigu. J’adore que l’on me souhaite mon anniversaire, que l’on y pense.

Et effectivement, depuis, ce matin, je me réjouis de tous les messages, les appels que je reçois. Je me sens un peu la vedette du 13 novembre. C’est ma journée. Celle où je reçois l’amour et l’affection des proches, des vrais.

Et, puis, j’ai toujours considéré ma date, le 13, comme un chiffre porte-bonheur. Je l’ai bien souvent misée à la roulette.

J’aime bien cette citation de Marie Desplechin (elle, je sais qui c’est):

« … sans anniversaire, comment savoir que nous existons et que le temps nous est compté »

Alors, enjoy Fab… yeux anniversaire!

Et Ceux et Celles qui savent ce qu’est une « boum », et qui se souviennent de cette chanson de Pierre Vassiliu, bravo, vous êtes aussi âgés que moi!

Profitons de la vie et de toutes ses merveilles !

Merciiiii !

Chers tous ; chères toutes, Merci beaucoup pour vos chaleureux souhaits d’anniversaire et vos super cadeaux. Vous avez tous contribué à faire de ce jour, un anniversaire très heureux, spécial et inoubliable.

J’espère que vous savez à quel point c’est génial d’avoir des amis et des proches aussi incroyables comme vous, avec qui partager tous ces moments merveilleux et authentiques. Je vous aime!

Du fond du cœur, je tiens à vous dire Merci pour les souhaits, les vœux, les salutations, les blagues, les appels téléphoniques et les notes.

Vous avez tous été formidables et je chérirai cette journée pour toujours.

Peace for All !

J’ai eu un an de moins…

Fabrice Nouanga


Douala a accueilli le festival Afropolitain Nomade 2022

Du 24 au 26 juin 2022, s’est tenu, à Douala, au Cameroun, le festival Afropolitain Nomade. Une initiative de l’artiste camerounaise Vanessa Kanga, qui vit au Canada.

Cette année, le festival Afropolitain Nomade fêtait sa 10ème édition ! Depuis 2012, les grandes villes du continent africain accueillent de nombreux festivaliers pour ce rendez-vous culturel devenu incontournable en Afrique.

Les mondoblogueurs Fabrice Nouanga et Tchakounte Kemayou au village du festival Afropolitain Nomade. Crédit photo : Fabrice Nouanga

Afropolitain, c’est l’histoire de la fête de la culture africaine ouverte sur le monde (musqiue, danse et arts visuels réunis). Aujourd’hui, ce festival atypique a bien grandi. Au fil des années, il s’est développé, enrichit et s’est éépanouit ! La richesse de cette manifestation s’exprime par une programmation éclectique de qualité, touchant un public très large.

Prestation d’artistes. Crédit photo : Fabrice Nouanga

Comment expliquer ce succès et cette longévité, sur un continent africain menacé par l’influence grandissante des cultures étrangères ? Tout simplement parce qu’ Afropolitain sait enraciner et promouvoir la culture de l’Afrique tout en l’ouvrant vers l’extérieur. C’est bien plus qu’un simple festival, c’est une vraie politique culturelle, une réflexion menée tout au long de l’année, une organisation portée par une équipe de professionnels, aidés de nombreux bénévoles. Vanessa Kanga et son équipe ont donc su tenir la barque depuis dix ans. Leur détermination et leur optimisme ont mené le festival Afropolitain Nomade à son apogée.

Dans un monde en évolution constante, c’est cet investissement permanent, avec l’exigeance de qualité, qui a permis au festival Afropolitain Nomade de préserver ses valeurs fondatrices que sont la fête, le partage, la convivialité, la qualité et la découverte artistique de talents essentiellement africains. D’ailleurs, le 11ème Festival se prépare déjà, il sera sans nul doute riche en découvertes, à l’image de la programmation vue à Douala.

De gauche à droite : Camille Deloche de RFI, Didier Toko, promoteur culturel, et Vanessa Kanga, fondatrice du festival Afropolitain Nomade. Crédit photo : Fabrice Nouanga

Afropolitain Nomade s’est donc installé à Douala cette année pour deux jours intenses de musique et de festivités ! En tout, ce sont deux lieux qui ont accueilli plus de 50 groupes et compagnies dans la musique, la danse et les arts visuels. Afropolitain Nomade a ainsi endossé son plus beau costume culturel et a su proposer aux festivaliers des spectacles éclectiques, d’une grande qualité, avec de vraies découvertes !

En termes de découverte musicale et de richesse de programmation, on a pu voir défiler sur scène de nombreux artistes tels que cités sur l’affiche présentant la sélection « musique » du festival :

Découvertes musicales Afropolitain Nomade 2022. Crédit photo : Afropolitain Nomade

Cette 10e édition du festival Afropolitain Nomade, qui s’est donc tenue à Douala fin juin, a été supervisée, comme les années précédentes, par la chanteuse d’origine camerounaise Vanessa Kanga alias Veeby. Elle a pour mission et pour ambition de développer et de soutenir des initiatives qui favorisent le rapprochement interculturel, la promotion de l’éducation et l’utilisation de l’art comme moyen d’action. Ce n’est pas rien !

Retenons donc que Vanessa Kanga a créé le festival Afropolitain Nomade il y a 10 ans, il se tient chaque année en Afrique, dans un pays différent. Chaque nouvelle édition est produite et organisée par Vanessa Kanga et son équipe, mêlant musique, danse et arts visuels.

Cette année, comme en 2019 (6e édition à Abidjan), la couverture de l’événement a été assurée par RFI- Mondoblog ! Vivement la prochaine édition en 2023 !

Entretien de l’équipe de Mondoblog conduite par Camille Deloche avec Vanessa Kanga, la fondatrice du festival Afropolitain Nomade. Crédit photo : Fabrice Nouanga

Afropolitainement vôtre.

Fabrice Nouanga


CAN 2021 : les populations de l’Extrême-Nord du Cameroun manifestent leur joie

[Pourquoi la CAN 2021 se joue en 2022 ? Repères : suite à un report d’un an en 2021 à cause de la pandémie de Covid-19, la plus grande compétition sportive du continent africain se déroule finalement du 9 janvier au 6 février 2022, au Cameroun. C’est pourquoi la dénomination de la CAN varie selon les billets sur Mondoblog : CAN 2021 ou CAN 2022. Il s’agit de la même compétition, la 33e édition de la CAN, qui se déroule au Cameroun.]

Sous l’impulsion du Dr Malachie Manaouda, élite émérite du département du Mayo Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun et par ailleurs Ministre de la Santé publique, les populations de cette vaste région ont manifesté le 29 décembre 2021, leur soutien infaillible et indéfectible au président de la République Paul Biya, à travers une marche patriotique mémorable dans les rues et les artères de la ville de Mokolo. Elles tenaient à dire merci à leur champion, le premier sportif camerounais pour sa dynamique et sa forte implication dans le maintien de la CAN ( coupe d’Afrique des nations) Total Énergies 2021 au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022.

les populations de l'Extrême-Nord du Cameroun manifestent leur joie
Forte mobilisation. Crédit photo : Laverdure

Ces populations, hommes, femmes et jeunes, sont donc sorties en masse ce mercredi pour effectivement participer à cette marche patriotique de soutien infaillible à leur président. Marche qui, selon les organisateurs, visait principalement à magnifier l’implication personnelle et martelée du président Biya pour le maintien de la tenue de la coupe d’Afrique des Nations en terre camerounaise malgré les manœuvres orchestrées ça et là et les nombreux doutes relatifs à l’annulation et/ou au report de cette grand-messe de football continentale.

Même si aucune poule de cette CAN Total Energies 2021 ne sera logée à Maroua la capitale régionale de l’extrême nord, il faut noter que, les touristes qui viendront bientôt au Cameroun seront gavés par les atouts et les curiosités touristiques de cette admirable et exotique région. En effet, la région de l’Extrême-Nord est l’une des plus belles régions touristiques du Cameroun.

les populations de l'Extrême-Nord du Cameroun manifestent leur joie
Une attitude dans les rues. Crédit photo : Laverdure
les populations de l'Extrême-Nord du Cameroun manifestent leur joie
Les autorités étaient présentes. Crédit photo: Laverdure

Son relief est dominé par la steppe et la savane herbeuse, entrecoupé de massifs aux formes tourmentées et étranges tels que les paysages pittoresques et enchanteurs des Kapsikis très visités par les touristes. Rhumsiki est un véritable haut lieu du tourisme camerounais. Peuple de l’arrière pays, les populations de l’Extrême-Nord ont su conserver une culture authentique qui se manifeste à travers l’architecture, les créations artistiques, l’artisanat, les traditions et le folklore des Foulbés, des Matakams, des Toupouris, des Massas, des Kotokos, des Kirdis, des Arabes Choa, des Mousgoums, des Mandaras ou encore des Mofous…

La région de l’Extrême-Nord est surtout célèbre grâce au parc national de Waza, un grand parc africain.

Cette marche de soutien, au delà d’être un soutien infaillible au président Paul Biya, est également un véritable éveil de ces populations qui mettent en lumière et en vitrine cette belle région aux atouts et curiosités touristiques magnifiques. Par ailleurs, la population de l’Extrême-Nord est l’une des plus nombreuses et cosmopolite du Cameroun. Elle se chiffre à plus de 3 millions d’habitants. Ce qui augure un dynamisme sans faille et une niche humaine importante pour le développement du Cameroun et sa prospérité.

les populations de l'Extrême-Nord du Cameroun manifestent leur joie
Un soutien infaillible. Crédit photo : Laverdure
les populations de l'Extrême-Nord du Cameroun manifestent leur joie
Les rues de Mokolo étaient bondées de monde. Crédit photo : Laverdure
les populations de l'Extrême-Nord du Cameroun manifestent leur joie
La population est sortie en masse. Crédit photo : Laverdure

Une manière donc pour ces populations de dire au président de la République qu’il peut compter sur elles pour rehausser le défi de la mobilisation lors de cette CAN et pourquoi pas, d’autres échéances qui impliqueraient l’État.

Par la même occasion, le Dr Malachie Manaouda, en impulsant cette marche patriotique, a tenu à faire passer un message fort : le message d’un signe d’encouragement aux lions indomptables du Cameroun, qui participent à cette compétition, afin de les pousser à la victoire finale en remportant cette CAN 2021 que le Cameroun accueille. Pour qu’au soir du 6 février prochain, le président Biya puisse soulever avec eux le trophée en or massif de leur sacre.

les populations de l'Extrême-Nord du Cameroun manifestent leur joie
Forte mobilisation. Crédit photo : Laverdure

Les populations du département du Mayo-Tsanaga et de toute la région de l’Extrême-Nord, sont donc prêtes à pousser l’équipe nationale à la victoire et le président de la République au succès. Cette forte mobilisation de soutien a été une grande réussite patriotique, un véritable succès populaire.

Fabrice Hervé Nouanga


Je blogue, donc je suis

Chers tous,

Je m’appelle Fabrice Hervé Nouanga, Camerounais endurci. Prof de langue et de littérature française, passionné d’écritures et de lectures, écrivain. Je suis également blogueur pour #RFI #Mondoblog.

Aujourd’hui, 31 août, c’est la journée internationale du blogging.

Vous savez, internet a été plus qu’une révolution, elle est la transformation profonde de tout ce qui a existé avant. La part sombre est son ensauvagement, comme le décrit l’article d’Arnaud Mercier, ou l’exemple navrant de la ligue de LOL. La part lumineuse est le partage, les échanges, une nouvelle façon de s’exprimer pour plusieurs et même parfois de gagner leur vie avec plus de liberté depuis le confort de leur foyer, de leur ferme, de leur jardin ou en voyageant. Voilà pourquoi j’ai décidé de tenir un blog.

Pourquoi je blogue ?

Tout d’abord, il y a cette passion de l’écriture, cette envie de faire passer mes émotions dans des mots, de les faire cohabiter jusqu’à ce qu’une certaine magie prenne le relais…

En deuxième, je dirais que je blogue, pour ne plus jamais être seul. Souvent à l’autre bout du monde, plein de questions et de réflexions, Google ne me suffisant pas, j’ai trouvé dans le blogging une vraie communauté, un soutien indéfectible, des amis adorables, des fans et abonnés magiques.

Les rencontres que je fais de semaines en semaines, les échanges si riches que j’ai avec des personnes dont jamais je n’aurai croisé la route sans le blogging, fut-ce virtuellement, l’incroyable famille ainsi créée, tout ça me fait continuer à blogguer et m’aide à tenir le coup.

En troisième, je blogue parce que le blogging ouvre des portes inimaginables. Grâce au blogging, j’ai pu faire le tour de beaucoup de pays et rencontré des personnalités insoupçonnées. Oui, j’ai pu glaner des pécunes qui aujourd’hui me font vivre à l’abri du besoin.

Entretenir un blog et ses réseaux sociaux me prend tout mon temps libre ; j’avoue que c’est fastidieux et éreintant, mais au bout du compte, la récompense est si belle et les retombées magiques !

Merci à tous d’être là, si nombreux. Merci de me lire, de laisser parfois des commentaires, d’être si fidèles et indulgents à mon égard. Merci de me suivre. C’est vous qui me maintenez blogueur-chroniqueur.

J’aime écrire. Je ne pourrais m’en passer. Tout comme cette petite flamme se met à briller lorsque je prends la craie et enseigne, comme ce sera le cas dès lundi 6 septembre, avec le blogging, c’est la même extase.

Je suis passionné par tout cela : mon métier, le blogging, les réseaux sociaux, l’écriture…

Je suis si fier d’appartenir aujourd’hui à cette blogosphère camerounaise. Visitez mon blog. Restez scotchés à mes pages. Je vous décrypte tous les jours, les habitudes et les attitudes des kamers. Vous allez aimer, encore plus, onong :

Le lien pour me lire : www.mboattitudes.mondoblog.org

Amicalement vôtre,

Fabrice Nouanga