Fabrice NOUANGA

Les hôpitaux camerounais sont des malades très mal soignés

Dans la nuit du 9 au 10 janvier 2016, le Docteur Hélène Ngo Kana trouvait la mort à l’hôpital général de Douala. Malheureusement sa prise en charge n’aurait pas été effectuée à temps à cause d’une certaine négligence et incompétence médicales.

Trois mois plus tard, un samedi 12 mars 2016, les Camerounais découvraient, pétrifiés, l’une de leurs compatriotes, fendue à la lame, éventrée comme une bête, sur le sol, devant la porte close d’une salle de l’hôpital Laquintinie de Douala. Dans un geste fou et désespéré, mais de bonne foi, une dame ouvrait le ventre de la défunte Monique Koumatekel pour y extraire des bébés.

Et puis, tout récemment, dans la nuit de samedi 1er à dimanche 2 octobre, l’ex-international camerounais Rigobert Song était victime d’un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) à son domicile. Après avoir été dans le coma, à Yaoundé, faute d’un plateau technique performant, Rigobert Song sera contraint d’être évacué vers la France à la Pitié Salpêtrière où il suit en ce moment des soins intensifs.

Des cas comme ceux là, sont devenus monnaie courante au Cameroun. Certaines structures hospitalières du Mboa, sont affublées de surnoms indignes tels que “mouroirs”, voire plus méprisants, “boulevard des allongés”, ou encore “hospices de vieillards”, compte tenu de la mauvaise qualité des soins et autres prestations y prodiguées…

NB: Cet billet est le second, rédigé dans le cadre de la campagne « SantéPourTous »  initiée par les blogueurs camerounais.Il suit celui du blogueur Thierry Didier KUICHEU qui explique comment vivre longtemps avec le VIH SIDA, dont voici le lien https://tdkuich.mondoblog.org/vih-sida-vivre-longtemps-virus/-/419

 Nos hôpitaux sont en fait des grands malades chroniques qui suffoquent. Ils sont tellement mal soignés et nécessitent peut-être aussi des « évacuations ». L’état des lieux en dresse un tableau sombre, qui fait froid au dos. Voici la liste non exhaustive de leurs principaux symptômes:

Entrée principale de l'hôpital Laquintinie de Douala
Entrée principale de l’hôpital Laquintinie de Douala

1- LA CORRUPTION ET L’ARNAQUE

La corruption dicte sa loi dans nos hôpitaux. Les infirmiers et les médecins, très cupides, avides d’argent et de gain facile, chercheront donc toujours à extorquer du fric aux malades avant de les soigner. Ici, rien n’est fait gratuitement. Du simple accueil, à l’hospitalisation, il faut débourser des sous, ou pour dire cru, il faut corrompre. En effet, nos hôpitaux ont été contaminés par les virus de la vénalité et de la corruption. On paye pour avoir un certificat médical même sans voir un médecin. On monnaye pour avoir de meilleurs soins.

On paye pour avoir l’attention des gardes-malades. On paye pour sa sécurité. On paye pour éviter qu’un nouveau-né ne soit volé ou que les organes d’un proche ne soient détournés à la morgue. Et donc, qui ne payent pas, s’expose au hasard du sort. Les malades sont ainsi rançonnés et arnaqués tous les jours, au détriment de leur santé. Ce qui passe en premier, c’est le fric. Le fameux serment d’HYPOCRATE est ainsi foulé au pied. L’incivisme dicte sa loi !

2- LE PERSONNEL INCOMPÉTENT

Nos hôpitaux sont pleins de personnels incompétents et mal formés. Très peu de médecins et d’infirmiers ont une qualification digne de ce nom. On recrute sur des bases douteuses et non pertinentes telles que le népotisme, le favoritisme et le tribalisme. N’importe qui peut prescrire une ordonnance médicale. Certains médecins arrivent même carrément à se tromper: opérations ratées, erreurs de diagnostic, actes bâclés voire inutiles.

Chacun des personnels est devenu pharmacien par excellence. On observe donc un manque cruel de professionnalisme et une incompétence notoire. Des «tueurs» ont ainsi envahi nos centres hospitaliers et font librement leur mauvais boulot au grand dam des autorités sanitaires. L’usure des personnels s’accentue à mesure que l’hôpital se mue en véritable refuge, dernière soupape d’une société en voie de précarisation.

Departement d'imagerie médicale, Hopital Regional, Ebolowa le 10 fevrier 2015 © Sylvain Liechti "Si le temps le permet nous séchons les radiographies sur la pelouse" Roger Zeupa Nguewoua, technicien en imagerie médicale.
Département d’imagerie médicale, Hopital Régional, Ebolowa le 10 fevrier 2015 © Sylvain Liechti: « Si le temps le permet nous séchons les radiographies sur la pelouse » affirme un technicien en imagerie médicale.

3- LE PLATEAU TECHNIQUE DÉLABRÉ

Nos hôpitaux, très vieux, et caducs ne disposent malheureusement pas d’un plateau technique satisfaisant. Tout ou presque y est archaïque. Les équipements sont vétustes, délabrés, désuets et vieillis. On observe un manque de lits, d’appareils performants, de technologie innovante et moderne. A quelque exceptions près bien sûr. On nous parle pourtant tous les jours d’hôpitaux de référence. Mais de quelle référence donc, si pour le moindre petit AVC il faut procéder à une évacuation sanitaire?

Bien plus, les produits pharmaceutiques ne sont pas viables, beaucoup sont illicites et parfois périmés, mais sont quand même en vente dans tous les coins et recoins. Le plateau technique est donc si obsolète que le système sanitaire est non opérationnel et non performant.

4- LA CLOCHARDISATION DES MÉDECINS ET LA FUITE DES CERVEAUX

Les conditions de travail de certains praticiens de la santé qui sont encore sous serment d’Hypocrate et qui le respectent quand même, sont parfois à désirer. Les médecins et les infirmiers n’ont aucun statut réel et sont parmi les plus défavorisés des couches professionnelles. Ils sont mal payés et ne bénéficient aucunement pas des bonnes conditions de travail. Certains manquent parfois jusqu’au matériel de travail pendant que des allocations sont détournées depuis le sommet.

Leurs conditions de travail sont si déplorables qu’ils n’ont parfois pas le choix. Comment voulez-vous que nos médecins bossent bien s’ils ne peuvent pas assurer le minimum vital à leurs familles, parce que sans salaire parfois. Certains sont affectés dans les bourgades sans aucun accompagnement financier possible. Mais on leur demande quand même de sauver des vies ! Les pauvres !

La plupart des médecins vont donc fuir leur pays et aller exercer à l’étranger, pour la recherche d’un meilleur cadre de vie afin de mieux pratiquer leur profession. Et ce sont les pauvres Camerounais qui en pâtissent. Un regard jeté dans les hôpitaux étrangers, montre qu’ils sont remplis de nos médecins camerounais, de très bons, tous en quête de meilleure santé professionnelle. On constate donc une fuite criarde de nos compétences. Les gars préfèrent partir, à la recherche des lendemains meilleurs.

Des malades presque désespérés...
Des malades presque désespérés…

 

Le grand H de l’hôpital au Cameroun, correspond en fait au grand H de la… honte. Indiscutable!

Ce triste constat montre donc que les hôpitaux publics au Cameroun saignent. Leur hémorragie est drastique. Ils sont rongés par divers symptômes très avancés tels que: le manque d’écoute et de communication dans la relation soignant-malade, le recrutement « gabegique » et anarchique d’un personnel parfois non qualifié et compétent, la mauvaise qualité et organisation des soins et particulièrement des urgences, le manque criard d’hygiène, les équipement défectueux, l’ absence de certains médicaments essentiels au lit du malade, la limite de la maintenance hospitalière, l’absentéisme irrégulier, le retard chronique, les erreurs médicales flagrantes, entre autres…Ainsi, à voir l’état lamentable de nos centres hospitaliers, il y a de quoi se faire du mauvais sang.

C’est vrai, L’État fait de plus en plus des efforts pour améliorer les conditions dans nos hôpitaux publics; certaines mesures sont à féliciter et à encourager, mais le personnel, doté d’un incivisme criard, tend toujours à saquer ces efforts par son comportement et ses attitudes malheureuses, déconcertantes et indécentes. Heureusement, il existe quand même encore quelques rares cas d’hôpitaux de confiance chez nous, souvent privés, il faut le dire, où l’on peut retrouver le sourire, une fois qu’on y est entré. Mais beaucoup, beaucoup trop même d’efforts, reste encore à faire.

Il faut qu’on puisse sensibiliser tous les médecins et tous les soignants à la nécessité de prendre en compte le patient dans sa globalité. À faire comprendre que ce patient est d’abord et avant tout une personne avec des droits et qu’il mérite de vivre, quelque soit sa couche sociale et ses origines.

PARCE QUE LA SANTÉ DES CAMEROUNAIS EST UN DROIT, PAS UNE FAVEUR.

 

Fabrice NOUANGA

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Au Cameroun, l’incivisme est roi

J’ai emprunté un taxi ce lundi pour le boulot. À bord, se trouvaient deux jeunes et pimpantes étudiantes. La première suçait des oranges, et la seconde mangeait des bananes. Durant tout le trajet, curieusement, chacune d’elles balançait par la vitre du taxi ses épluchures, salissant ainsi la chaussée. Offusqué par un tel acte d’incivisme caractérisé, le taximan réprimanda leur attitude malsaine. Les deux dames, comme un seul homme, retoquèrent alors d’un ton très hautain et méprisant : « tu fais la morale à qui ? Mouf ! Nous sommes les premières à salir la route dis donc !? Et puis si on ne salit pas ça comme ça, Hysacam (société de salubrité et d’hygiène) va donc travailler comment ? Si personne ne jette des ordures sur les routes, les balayeurs de rues vont se retrouver au chômage hein». Ahurissant, ces propos ! Et dire que c’était des intellos. J’ai failli piquer une crise.

La querelle est vite née, entraînant des éclats de voix insupportables. Malgré tous mes efforts pour les calmer et les rappeler à l’ordre, les jeunes dames continuèrent gaillardement de jeter leurs ordures dans la rue, jusqu’au moment où elles descendirent devant l’université. Des gestes d’incivisme notoire d’une telle envergure, on en rencontre donc tous les jours dans mon cher Mboa. Eh oui, ainsi va le Cameroun et ses habitudes indignes. Notre indiscipline a atteint des proportions alarmantes et inquiétantes, au point où je me demande bien parfois, s’il ne faudrait pas finalement instaurer des fessées publiques, pour ramener les gens à l’ordre.

Quand l’huile de vidange impure des voitures s’accumule sur la chaussée, quand les sacs plastiques, soit disant interdits, continuent de tapisser le long de nos rues, quand des ordures jonchent les artères de nos routes, quand des véhicules aux fumées noirâtres passent en pétaradant devant des policiers indifférents, quand la terre est remuée sur les trottoirs dans des travaux sans fin, envahissant les bronches de poussières et de boue, quand les entreprises empoisonnent terres et rivières sans contrôle ni respect des normes nationales, quand l’argent destiné à entretenir, nettoyer, laver, désinfecter la ville est détourné par des responsables  véreux, quand les équipements budgétisés par la municipalité et les ministères n’arrivent jamais à destination, comment pensons nous même nous en sortir un jour?

Insalubrité notoire dans les rues
Insalubrité notoire dans les rues…

Une indiscipline notoire…

Tous les jours des accidents de la circulation d’une rare intensité se produisent à cause de l’indiscipline et l’incivisme notoires des «chauffards» qui conduisent mal et en état d’ivresse. Ces automobilistes et même de hautes autorités de notre pays (ministres, directeurs de société) brûlent les feux rouges, ne maîtrisant pas le code de la route. On joue ainsi tous les jours avec la vie d’autres Camerounais dans des véhicules poubelles qui jonchent les rues sans que personne ne s’en inquiète. A Yaoundé la capitale « pourrie-tique » comme dans d’autres villes du pays, règne la dépravation des mœurs et une débauche les plus indescriptibles. Des marchands ambulants prennent carrément possession de la chaussée en pleine ville, mettant en péril leur propre vie. Les centres villes sont carrément devenus de vastes marchés. Ici, on parle de débrouillardise.

Des rues transformées en WC…

De gros « gaillards » et grandes dames transforment les murs de paisibles citoyens et de grands immeubles et édifices publics en urinoirs et « défécatoires». On pisse et « chie » partout.  On s’en fout du lieu. Là où l’envie arrive, on baisse son pantalon ou sa jupe et on assouvit son besoin. Il nous est désormais familier, d’observer ce fléau en constante évolution qui semble satisfaire ceux qui considèrent ces habitudes, même les plus inqualifiables, comme norme de vie. On s’adonne effectivement, de plus en plus, à uriner en toute tranquillité, voire quiétude, sous les yeux parfois hagards et souvent indifférents, des passants. C’est sans gène constatée, avec nonchalance, tel un spectacle tout droit sorti des pissotières dans les rues, aux carrefours des villes, que des individus s’évertuent à satisfaire leurs sales besognes.

Partout, les ordures dictent leur loi…

Dans toutes les rues donc, des sachets, des bouteilles plastiques, des ordures ménagères sont expressément jetés par terre et sur le goudron alors que les bacs à ordure existent tout près. On a beau écrire «interdit», le Camerounais s’en moque ! Là où il peut balancer ses ordures, il le fait sans état d’âme. Des déchets liquides ou solides sont donc ainsi déversés partout dans les rues sans que personne ne s’en offusque. Ces ordures aux odeurs nauséabondes, foyers visibles et hideux d’une insalubrité galopante, sur lesquels de grands oiseaux noirs et des chiens errants ont élu domicile, aux côtés des rats, des mouches et de toute une faune d’éboueurs de la nature, sont avant tout, aux dires de certains, le fait de l’incivisme des populations, de leur incapacité à maintenir propre leur environnement, de leur propension à se débarrasser de leurs poubelles sur la voie publique.

Des murs devenus urinoirs
Des murs devenus urinoirs…

Plus grave et insensé, et uniquement propre aux animaux, les Camerounais se permettent de jeter tous leurs déchets dans les caniveaux pourtant uniquement réservés à l’écoulement facile des eaux de pluies pendant la saison pluvieuse, oubliant qu’en cas de fortes pluies, comme en ce moment, ce sont eux qui sont en réalité les premières victimes. Et pire, des tuyaux de toilettes sont directement connectés au dehors ou aux fossés et deviennent des nids de moustiques et d’insectes nuisibles, qui infectent toute la population. Qui ignore donc le fameux carrefour « caca » à Biyem-Assi ici à Yaoundé ?

L’incivisme, tout une vie au MBOA…

Et dans toutes les rues, la violence, l’impolitesse et l’agressivité sont devenues monnaie courante. La majorité des Camerounais ignorent le sens même du civisme et de la morale au point où cracher en pleine rue, jeter des déchets par la fenêtre de sa voiture, émettre gratuitement des grossièretés, ou encore uriner au bord des trottoirs…sont devenus des actes normaux et ordinaires. Si dans beaucoup de pays ces faits et gestes seraient très sévèrement punis, au Mboa, ils illustrent plutôt notre quotidien. Depuis très longtemps, je me suis toujours posé une question : comment les Camerounais sont-ils donc devenus si inciviques et immoraux? Une simple promenade dans certaines localités comme Yaoundé, Douala ou Bamenda, peut parfois être révélatrice d’actes et d’agissements ahurissants, grossiers et choquants de la part des populations qui, en plus de ces comportements irrespectueux, font carrément fi d’une indifférence spectaculaire à leurs égards.

Et pourtant…

Autant le dire, l’incivisme constitue un frein au développement. Il est même plus grave que la traite négrière et la colonisation. Donc lutter à l’éradication de ce phénomène est gage d’émergence et de développement du Cameroun ! Il faut donc nécessairement qu’on change de comportement et d’habitudes ! L’incivisme se manifeste sous plusieurs formes, ce n’est pas seulement un phénomène de dénégation des valeurs sociales mais aussi politiques, économiques, culturelles, éthiques et déontologiques. La perte des valeurs morales telles que la dignité, l’honneur, l’honnêteté et l’intégrité entraînent une dévalorisation certaine de la qualité du citoyen.

La saleté à tous les coins...
La saleté à tous les coins et recoins…

QUE CHACUN DE NOUS SOIT DONC SON PROPRE POLICIER !

Mais à peine les deux jeunes étudiantes descendues du taxi, que le taximan gara de nouveau un moment devant l’université. J’ai cru qu’il partait voir le Recteur pour le cas de ces deux inciviques. Que non ! Il voulait en fait se mettre à l’aise constatai-je. Faute de toilettes, le bon monsieur déversa ses litres de bières transformés en urine jaunâtre sur le long du mur de l’université, qui dégageait certes déjà, une puanteur des plus insupportables. L’ordure c’est donc qui ? Il se plaignait tout à l’heure des autres, mais il fait pire. Je crois que, comme je l’ai dis plus haut, il faut nécessairement commencer à fouetter publiquement les Camerounais, pour chaque acte d’incivisme commis, Onong ! Trop c’est trop !

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables.

Fabrice NOUANGA

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Reporter cadavérique: un drôle de « métier » au Cameroun

J’ai assisté aux obsèques du « gars », (non officiel) d’une connaissance mbenguiste, tout récemment à Lolodorf, chez moi. Au moment où on s’apprêtait alors à descendre le cercueil dans la tombe, la pauvre a seulement failli  entrer en transe. C’est vrai qu’elle pleurait en « whitisant » hein. Je ne savais d’ailleurs pas que mes sœurs « Ngoumba » savaient si « nyangalement » pleurer ! Tellement c’était dur, que j’ai cru qu’elle allait entrer dans le cercueil de son «chéri » . Aïe, comme ça faisait si mal ! Perdre un être si « cher »!

C’était donc assez émouvant, mais surtout spectaculaire.  Elle en faisait trop j’avoue tout de même. Et pendant que j’essayais vainement de la consoler, subitement, je voyais une de ses amies, s’avancer presqu’en courant, perchée sur ses hauts talons pointus, avec sa mini jupe ensorcelante, tablette au poing, s’apprêtant à prendre des vidéos et des photos, comme un paparazzi qui a vu un scoop. J’avais déjà quand même remarqué depuis la morgue que son travail à elle, depuis le début de ces obsèques, consistait uniquement à photographier et faire des vidéos de tout ce qui se passait d’insolite. Pire, plusieurs fois, elle est même allée jusqu’à dans le cercueil du mort, photographier le pauvre macchabée. Un vrai reporter cadavérique. Le « métier » qui fait de plus en plus rage au Cameroun. Beaucoup s’y sont découverts une passion déconcertante.

Au moment où elle s’apprêtait donc de nouveau à prendre des vidéos et des photos, son amie en pleines larmes, je l’ai repoussée, « wan », sans autre forme de procès. Ben Non quand même! Je ne pouvais pas continuer à laisser faire ça. Comment peut-on filmer des gens entrain de pleurer à chaude larmes sur leur mort? Comment peut-on photographier un mort couché dans un cercueil? Comment peut-on photographier un malade grave qui se bat avec la mort et exposer cela en mondio vision? Quand on t’envoie, il faut savoir t’envoyer hein. Ce n’est pas parce qu’on t’a dit de venir filmer que tu vas tout filmer dis donc!

Une cérémonie funèbre...
Une cérémonie funèbre…

PHOTOGRAPHIER DES MORTS EST SI INDÉCENT ET INTOLÉRABLE…

Évidemment, vous me direz que filmer ou photographier des obsèques et des morts, peut s’appliquer à un proche qui n’est forcément pas Françoise Foning, Charles Ateba Eyene ou Anne Marie Ndzié! Eux ils étaient quand même si célèbres c’est vrai, et pouvaient donc mériter ça.  ça permet d’immortaliser l’évènement, me dira t-on !  Non, mais franchement ! Mais quelle impression ça fait finalement, de s’asseoir dans son salon, après l’enterrement d’un proche, avec toute la famille,  des amis et tous les voisins, puis mettre en écran géant, la vidéo ou le diaporama des photos du deuil d’un proche et se regarder…se rouler au sol, en larmes et inconsolable ; regarder ses proches et ses amis, (dont certains sont même parmi vos invités hein), pleurer à chaudes larmes, parfois sans mouchoirs ; regarder surtout le pauvre mort, couché là, inerte ? Et entendre les gens dire : « humm, c’était quand même un grand deuil hein ; le mort là était tellement chaud et souriant jusqu’à! »

Oui, qui n’a donc jamais vu ces photos et ces vidéos de morts se balader partout dans les téléphones, les tablettes, sur les réseaux sociaux, dans certaines télévisions ? Ces morts qu’on affiche partout et montrent à qui veut les voir, du lit de mort, à la morgue , jusqu’au tombeau ? Eh oui, il y a effectivement des gens mal intentionnés comme ça, qui adorent tellement avoir en leur possession ce genre de vidéos et de photos tristes des obsèques et des personnes décédées, les admirant et les montrant à qui veut les voir,  à longueur de journée.

Ce genre de reporter, voudrait à tout prix savoir tout sur les stars qui sont venues au deuil, les personnalités qui étaient là, comment les gens étaient habillés, la façon dont le mort était sapé, le genre de bois avec lequel le cercueil a été fabriqué, si le mort riait dans son cercueil ou était triste, s’il était gros ou maigre…Ils veulent tant voir comment les gens pleuraient, pour en rire et se moquer ; ils veulent les voir en peine et « insulter » les proches du défunt (qui l’ont tué comme toujours) ; ils veulent apprécier les prestations d’artistes, la quantité de nourriture et de vin ; bref, nos reporters cadavériques sont ces gens qui ne vont jamais vraiment dans les deuils pour le mort, mais veulent juste profiter des vidéos et photos «insolites» pour leurs commentaires de quartiers et leurs buzz sur Facebook ! Quel drôle d’hommage ! Que d’indécence!

Personne au monde, je dis bien personne, ne souhaiterait que les gens le regardent, (qui plus sont, des inconnus), ainsi couché, après sa mort, comme dans un film d’horreur . Chers tous, un peu de pudeur voyons! Pourquoi certains Camerounais et Africains manquent-ils donc si bizarrement et si cruellement de tact et de savoir vivre ?  Non, la mort n’est pas le baptême ou le mariage quand même ! Eh, si le mort là pouvait se relever et sortir de la vidéo ou des photos là, vous gifler vous tous qui le regardez couché là, clak, clak, clak, casser tous vos machins d’appareils là, crak, crak, crak et de se rendormir en paix et éternellement !

LA MORT N’EST PAS UN SPECTACLE GAI POUR EN FAIRE DE LA PUBLICITÉ…

Oui, je peux comprendre que ces reporters d’un autre genre, aient été tellement attachés au défunt, et qu’ils veulent donc toujours rester, jusqu’à la dernière minute en contact avec lui. Chose normale ! Personne ne le leur refuse. C’est leur droit le plus absolu. Mais, puissent ces gens comprendre que, la mort n’est pas un spectacle gai qu’il faille à tout prix immortaliser comme une archive et le montrer à tors et à travers au premier venu ? La mort, c’est triste, c’est mélancolique, c’est effroyable ! Elle n’est pas une « imbécilité ». Alors, n’en faisons pas de pub!
Et puis, je demande hein, filmer les obsèques là et photographier des morts, c’est même pour qui à la fin ? Le mort ou vous? Sachant que le mort lui, est déjà parti non; qu’il ne reviendra plus jamais ! C’est sûr ! A quoi ça sert donc finalement de le photographier?

Se livrer donc à de telles bassesses et autres « barbaries », c’est comme si on devait enterrer le mort avec ces lecteurs DVDs, ces Smartphones, ces ordinateurs, ces photos prises et enregistrés, ces CD, pour qu’ils revoient paisiblement ses tristes obsèques là bas où il s’en est allé dans l’au delà. NON !!! Trois fois NON !!! Il faut respecter la mort et les défunts ! Ils ne méritent pas ça et n’auraient jamais accepté pareils traitements, de leur vivant!  La mort est tellement dure ! Il n’est donc pas question de la banaliser autant, en vilipendant ainsi, les pauvres défunts au travers des images et autres vidéos publiées ça et là, et diffusées partout, sans le moindre respect de la dignité humaine.

 

Une procession funèbre...
Une procession funèbre…

Respecter la mort, c’est respecter la vie, parce que personne ne choisit de mourir et souhaite se voir sur des vidéos et des photos, enfermé dans un cercueil, les gens pleurant autour de lui! Il est absolument nécessaire qu’on arrête cette laide besogne et qu’on apprenne enfin à respecter nos chers morts.

 L’affaire de filmer les deuils ci hein; j’ai moi dit. Moi en tout cas, le jour de ma mort, celui qui me photographiera aura de mes nouvelles dans son téléphone ou sa tablette. ça risque sortir, comme ça devra sortir!

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables!

Paix aux âmes de ceux qui nous ont précédés !!! Que La terre de nos ancêtres leur soit légère.

Fabrice NOUANGA

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Le smartphone, une cause d’insécurité routière au Cameroun

On le sait très bien, les accidents de la route au Cameroun, sont pour la plupart causés par des facteurs tels que : l’excès de vitesse, l’alcool, la fatigue, le mauvais état de la route, l’imprudence de certains automobilistes et j’en passe. Mais, parmi ces facteurs, un semble particulièrement être souvent oublié et très négligé : le fameux téléphone portable, ah, le smartphone !

Évidemment donc, le nombre d’accidents mortels causés par des conducteurs distraits par le téléphone portable semble s’accroître au Mboa ces derniers temps. On ne le voit pas assez souvent, mais en réalité, le nombre de morts attribuables aux distractions du téléphone au volant, ou sur la chaussée, n’est pas méprisable. Nous ne devons donc plus oublier que les distractions à cause du fameux smartphone, peuvent être responsables de beaucoup de collisions, de tonneaux, et autres accidents mortels. Et quand on se ballade dans nos rues aujourd’hui, on est bien étonné de constater que l’utilisation du téléphone au volant et même en dehors, a atteint des proportions inquiétantes. D’ailleurs, on finit pas croire que certains accidents mortels ne sont plus seulement dû à l’excès de vitesse ou à l’abus d’alcool.

accident

LE TÉLÉPHONE AU VOLANT, UN DANGER PERMANENT…

J’ai finalement peur que les distractions de nos smartphones deviennent l’une des premières causes de décès sur les routes camerounaises, dans les toutes prochaines années. C’est vrai que, sans enquêtes préalables et profondes, le phénomène demeure difficile à quantifier de façon précise. il s’avère donc très difficile d’évaluer dans quelle proportion les accidents de la route sont causés par ces distractions au volant, telles que la réception ou l’émission d’un appel, l’envoi de texto, ou la navigation sur les réseaux sociaux comme WhatsApp, Twitter et Facebook. Parfois, à y regarder quand même de très près, chez nous au Mboa, les circonstances d’un accident, laissent fortement souvent croire que le conducteur a certainement été distrait par son smartphone. Mais, évidemment,  l’information demeure souvent impossible à prouver.

Toute fois, si les causes des accidents demeurent parfois nébuleuses, on se rend compte que, de nombreux conducteurs utilisant un smartphone au volant, détériorent leur performance sur la route et risquent davantage d’y provoquer des collisions et des chocs terribles. On constate dans leurs comportements, une grande augmentation de leur temps de réaction ; une réduction réelle de leur perception visuelle ; une nette réduction de leur aptitude à éviter les obstacles et surtout, une forte diminution de leur capacité à rouler simplement en ligne droite, et donc à bien maintenir leur position au centre de la voie sur laquelle ils sont censés rouler. Imaginez donc les catastrophes qui peuvent survenir.

Usager avec téléphone au volant
Usager avec téléphone au volant…

LE TÉLÉPHONE SUR LA CHAUSSÉE, UN RISQUE ÉNORME…

Mais, l’autre chose qui dérange avec le téléphone sur nos routes,  c’est également ces distraction et ces inattentions que celui-ci entraine chez les piétons. Ces distractions sont donc aussi la cause la plus souvent mentionnée comme « cause principale » des accidents, avec dommages corporels, blessures graves et même parfois la mort.

Un tour dans les rues de Yaoundé, Douala Bafoussam, Bamenda ou Maroua… fait vite remarquer qu’il y a des gens, jeunes gens surtout,  qui marchent ou traversent la rue sans aucune vigilance,  les yeux carrément rivés sur leur smartphone, à envoyer des messages, discuter sur Facebook, Twitter ou WhatsApp, au point de ne même pas se rendre compte qu’il y a un véhicule ou une moto qui arrive en face. Une habitude malsaine qui n’est pourtant pas sans danger d’accident mortel. Hum,  trop de technologie finit par tuer la technologie hein…

De plus en plus donc,  des usagers de la route ont en effet pris l’habitude de circuler avec leur téléphone en main, le manipulant sans gêne et sans cesse,  les écouteurs ou les casques aux oreilles, comme « dans une bulle », se coupant ainsi du reste du monde afin de savourer leurs morceaux ou leur vidéos.  Oui, d’accord, c’est bien beau ça, le monde avance. Mais le problème ici, c’est que, ces gens se coupent totalement de la circulation routière et ne contrôlent plus rien autour d’eux, se mettant dès lors en grand danger; et pour rien comme ça.

Et pourtant, l’écoute de musique ou le surf sur son smartphone, en pleine route, lors d’un déplacement à pied,  peut agir à deux niveaux : nos yeux et nos oreilles. Au niveau de l’audition, le souci est évident : on risque évidemment de ne plus percevoir correctement le bruit des voitures, des trains, des camions ou des deux roues. Et du côté de la vue, on  réduirait l’attention visuelle en quelque sorte, et on ne ferait donc plus attention à notre environnement immédiat. Et hop, la catastrophe s’est vite produite et la mort est vite apparue.

Usager manipulant son téléphone sur la route...
Usager manipulant son téléphone sur la route…

Heureusement que, le gouvernement camerounais, aidé par les services de la police et la gendarmerie nationales, ont pris tout récemment, des mesures dures, prohibant précisément l’utilisation du téléphone portable au volant des véhicules. Mais hélas, les habitudes ayant la peau dure au 237, il reste bien à savoir, si ces belles mesures sont réellement appliquées au quotidien. Car, avec l’incivisme qui nous caractérise et la corruption ambiante, je me demande si, l’État réagit même parfois et surtout si les gens sont conscients un tout petit peu, des actes maladroits qu’ils posent.

Vivement donc, la diminution et pourquoi pas, la disparition totale des accidents de la route au Cameroun. #StopAuxAccidentsRoutiers

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables…

Fabrice Nouanga

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Voici pourquoi le mariage obsède les Camerounaises

Une gentille pote à moi m’a rendu visite ce weekend pour me témoigner sa compassion suite à un petit accident que j’ai eu en me faisant écraser le doigt récemment par une portière de voiture. Je dois avouer que cette jeune gazelle de 25 ans est super stylée, insolemment belle et particulièrement séduisante. Elle a fait de très belles et longues études d’économie en France et travaille d’ailleurs en ce moment dans une grosse boite de la place. Elle m’annonça lors de cette visite qu’elle vient de se taper une belle petite maison ici à Yaoundé, et elle s’est aussi acheté une belle caisse cool. Vous comprenez donc que sa vie à elle là, dose hein.

Mais curieusement, lors de nos échanges, elle me révéla qu’elle vivait encore toute seule avec son petit goss, et n’est donc pas encore mariée. J’étais particulièrement étonné. En me le disant, elle me semblait triste et confuse. La mine de son visage exprimait froidement cet état de gêne. En fait, à cause de son célibat, m’avoua t-elle, elle subit toutes sortes de critiques et d’insultes de la part de sa famille, de ses collègues et de ses ami(e)s, qui en effet, voient carrément en cela, une sorte de malédiction. Pour eux, et comme pour la plupart des Camerounais, c’est inadmissible, et ça ne peut que être de la pure sorcellerie. C’est quoi cette belle femme qui travaille, qui a tous les moyens, qui ne manque de rien, mais, est quand même célibataire dis-donc ? Au Mboa, c’est pas possible ça ! Il faudrait bien qu’elle court « se laver au village ». Et très vite hein.

Malgré la douleur atroce de mon doigt, j’ai pu expliquer à ma chère pote qu’en réalité, c’est comme ça chez nous éh. Une femme célibataire, même si elle a quels genres de moyens, quels genres de diplômes, quels genres de beautés…Tant qu’elle n’est pas mariée, est une « ratée ». Pour une Camerounaise, le mariage est un signe extérieur de réussite et de grandeur. Même si on y est malheureuse hein. Et puis quoi! Ce qui compte c’est de porter la robe blanche. Et voici donc justement les quatre raisons qui, à mon sens, poussent ces femmes, obsedées par le mariage, à vouloir absolument avoir une bague officielle à leur annuaire:

 

Homme polygame de trois femmes
Homme polygame de trois femmes…

1- LE CÉLIBAT DES FEMMES, UNE VRAIE MALÉDICTION

Eh oui, au Mboa, le célibat des femmes d’un certain âge là, est une pure « malédiction », un vrai sacrilège. Je pèse mes mots. La société camerounaise rejette donc toute femme qui n’a pas de mari ou de prétendant. Beaucoup considèrent cela comme une vraie malchance, de la sorcellerie pure. Dans un tel contexte, il faudrait donc que chaque femme qui atteint un certain age, (25 ans en montant), aille vite au village voir les ancêtres pour qu’on la détache.

Les préjugés persistent. Ils sont indéracinables. À la moindre dispute, on vous le rappelle. « Regarde moi la célibataire là. Le mariage te fuit comme une djoudjou kalaba ». Évidemment donc, la plupart des Camerounais sont convaincus qu’une femme qui ne vit pas sous le toit d’un homme a fatalement raté sa vie.

Pour ceux là, la femme doit se marier. Il le faut absolument. Elle doit le prouver et l’affirmer, en exhibant son alliance à qui veut la voir. Voilà pourquoi le jour où cette « chance » lui sourit,  c’est le branle-bas général. Et avec les réseaux sociaux, tout le monde entier est tout de suite vite mis au courant. Les photos du mariage font ainsi le tour du monde en un laps de temps.

Qu’une femme du Mboa soit donc Présidente de la République, qu’elle ait l’agrégation, qu’elle soit Miss monde…tant qu’elle n’est pas officiellement mariée, sa vie n’a pas de sens devant les autres et surtout devant…elle-même.

Seconde raison qui pousse les femmes à vouloir se marier absolument :

2- LA FEMME MARIÉE, UNE CHARGE PERMANENTE

Au Mboa, la femme mariée est la charge éternelle de l’homme. C’est connu éh. C’est lui qui doit tout lui donner. Quand je dis tout, c’est tout hein. Une femme mariée est un véritable fardeau. Alors, il faut absolument trouver le mariage pour mieux bénéficier de cette prise en charge.

Car, effectivement, une femme mariée sait que tous ses problèmes seront désormais pris en compte par son mari ; c’est un gage de sécurité. Une sécurité en tout : sa santé, sa coiffure, son argent de poche, ses besoins, sa ration, son habillement ; bref, tout reposera désormais sur le mari.

Avec le mariage, fini les besoins ! Elle ne saura donc plus dépenser 10 frs de sa propre poche, même si elle est milliardaire hein. Le mari a intérêt à la prendre en charge et à résoudre tous ses problèmes, même les faux oh. C’est ce à quoi lui sert le mariage non ? Qu’on s’occupe d’elle. Pire alors quand c’est avec mes beaux de Mbeng là, les Blancs.

Mariage d'un homme Blanc et d'une femme Camerounaise...
Mariage d’un homme Blanc et d’une femme Camerounaise…

Troisième raison qui incite les femmes à vouloir absolument se marier:

3- LA FEMME  « VIEILLIE », LE MARIAGE IMPOSSIBLE

« C’est une fille de trente ans, elle est déjà vieille fille ! », entend-t-on dire très souvent. À partir donc du seuil fatidique de 25 ans, les jeunes femmes comptent les années, les mois et les jours. Elles sont terrorisées à l’idée que leur âge s’accroît alors qu’elles vivent toujours dans le giron de leurs parents ou toutes seules. La peur s’installe. L’adrénaline monte. L’angoisse se manifeste. Le désarroi se lit sur le visage. Les rides se dessinent même toutes seules.

Car, il est clair que les hommes préfèrent les femmes fraiches, les 15-24 ans, encore « sucrées », les « mbambambés » androïdes quoi ! Cette situation devient plus pesante, lorsqu’une petite sœur dans la famille ou chez les voisins convole en justes noces.

Que de tourments dans l’âme de la pauvre jeune femme, surtout lorsqu’elle se retrouve toujours toute seule au milieu du groupe de copines mariées au cours d’une virée nocturne. Ou que la sœur ou la voisine passe le temps à lui raconter les joies de son foyer et le romantisme de son mari. Là alors, c’est parfois comme un coup de poignard dans son dos.

Cette peur de vieillir sans être mariée, et de ne donc plus jamais se marier, pousse la femme à se mettre en couple là la là, avec le premier venu qui le lui propose. Veuf, vieux ou polygame oh, elle gère encore ça ? Elle accepte seulement non ! Amour ou pas, là n’est plus le problème. Mariage égal mariage éh. Et elles l’assument très bien hein.

Enfin la quatrième raison de l’obsession fatale des femmes pour le mariage:

4- LE MARI, le « BEAU », UN SPONSOR POUR SA FAMILLE

Le mariage chez nous confère à la belle famille du mari toutes les garanties. Le «beau» va donc désormais s’occuper de tous les problèmes de la fille et de sa belle famille. D’abord, avec la dot, cette belle famille va enfin avoir tout ce qu’elle n’a jamais eu. Elle réalise alors là ses rêves et ses fantasmes les plus fous. Elle vous demande l’impossible. Vous verrez alors des dots qui


vous donnent du tournis et des AVC. Le gars doit ainsi rembourser toutes les dépenses investies sur la fille, pire, si elle a fait de longues études.

Une fois mariée, le pauvre mari, le « beau » comme on l’appelle affectueusement, devra désormais s’occuper de tout ce qui se pose comme soucis dans la famille de la femme. Hum, n’en parlons pas alors quand le gars travaille et a une situation stable quelque part.

Le « beau » devient donc  le « sponsor » et « l’argentier » numéro un. Au moindre des soucis, son téléphone crépite. C’est lui qui construira leur maison familiale, c’est lui qui enverra ses petits beaux à l’école, c’est encore lui qui soignera les beaux parents et c’est toujours lui qui leur achètera désormais à manger ; bref, le gars devient le « distributeur automatique de billets » de sa belle famille. Finie la misère !

Bon, je ne dis pas non, d’être dur, pingre, mais, certaines belles familles exagèrent et finissent par transformer le pauvre mari de leur fille en gros porte monnaie familiale. Et les femmes le savent, voilà pourquoi elles courent ainsi follement vers le mariage.

Future femme mariée entrain d’être habillée...
Future femme mariée entrain d’être habillée…

Éh oui, voilà donc là présentées les principales raisons qui poussent réellement les Camerounaises à courir follement derrière le mariage. Et pourtant mesdames, le mariage n’est aucunement une compétition. Avant de s’y lancer, prenez toujours votre temps, et tombez normalement amoureuse. Toilettez ainsi très bien votre relation, et soignez surtout très bien vos ambitions. Parce que, à vrai dire, quand on se marie là, c’est pour toujours hein, et pour être à jamais heureuse. Et non pour être éternellement triste, et plus tard, contrainte de divorcer. Rassurez vous donc toujours que votre robe blanche de mariage, vous la porterez en toute joie, et non en larmes de… détresse.

Une fois que j’ai fini d’expliquer tout cela à ma chère pote, elle m’a alors supplié de lui rendre un dernier service. Elle souhaiterait satisfaire sa famille, ses collègues et ses amis qui se posent trop de questions sur elle concernant le mariage. En fait, elle voudrait donc bien savoir, si je n’ai pas un ami, un collègue ou un frère sérieux, qui pourrait être disponible pour l’épouser ; même s’il n’y a pas d’amour hein. D’ailleurs même, elle se propose de s’occuper de sa propre dot et de toutes les dépenses relatives à ce mariage. Elle, elle veut juste seulement le mariage et quitter derrière les problèmes. Point !

Whaouuu ! Quelle proposition ! De quoi accepter là là là, sans hésiter, si je pouvais. Mais, nous sommes déjà de grands intimes. Hum, mais depuis quand ça se passe même comme ça au Mboa massa !? Sa proposition là est même simple ???? En tout cas, je passe l’appel d’offre de mariage hein. Si quelqu’un est intéressé, bien vouloir me contacter, (inbox), pour étude du dossier.

Au Mboa, nous sommes vraiment formidables !

Fabrice NOUANGA

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Soldats camerounais, nous sommes si fiers de vous

Le Cameroun en guerre

« Bravo à ce sergent du BIR en poste à Dabanga. Le 16 septembre dernier, lors de l’attaque de Boko Haram avec deux camions entre Gouma et Kabo 2 (qui a fait 4 morts civils), seul, il a réussi à tenir tête à une trentaine d’assaillants, tuant même un terroriste. Blessé, ses jours ne sont pas en danger. Une petite pensée pour ce brave compatriote. »

Voici l’intégralité du post que j’ai lu ce dimanche sur la page facebook du bi-hebdomadaire « l’oeil du Sahel » de notre compatriote Guibaï Gatama, journaliste chevronné.

Depuis quelques années déjà, le Cameroun fait face à la nébuleuse secte Boko Haram qui sévit à l’extrême nord du pays, causant des milliers de pertes humaines (décimant des villages entiers) et aussi des pertes matérielles. À certains endroits d’ailleurs, la vie est devenue fade et sans saveur.

Pour y faire face, de valeureux et vaillants soldats camerounais, combattent au quotidien contre ces barbares sans foi ni loi, pour que le Cameroun reste stable et que chaque Camerounais puisse se sentir en sécurité en toute circonstance et en tout lieu.

Ces soldats engagés pour nous protéger ont donc dû tout abandonner : famille, femmes et enfants, amis et passions, pour la seule sauvegarde de notre territoire contre cet ennemi cynique et dangereux. Les durs combats menés, les embuscades que leur tend souvent Boko Haram, tout cela a fait d’eux des blessés graves (perte d’un membre par exemple) voire pire, jusqu’à perdre leur précieuse vie.

Je voudrais par ce billet, leur rendre un vibrant hommage. Oui, leur dire infiniment merci pour cette bravoure et cette expression parfaite de patriotisme, car, grâce à eux, aucun centimètre de notre territoire n’a été cédé.

Plus que jamais, nous devons tous nous incliner à la mémoire de tous ces soldats, morts pour notre protection et pour la Patrie. Mais surtout nous devons soutenir de quelque manière que ce soit, ceux qui se battent encore au front, afin de leur donner le courage nécessaire et la force utile, pour continuer à mener à bien cette mission périlleuse contre ces ennemis jaloux de notre paix et de notre stabilité.

Après l’annonce de la guerre totale faite à Boko Haram par le Président de la République PAUL BIYA, les forces de défense et de sécurité de notre pays, sont passées dans la phase de la mise en œuvre pratique de cette instruction du grand chef. Ils l’ont bien compris, ils lui ont ainsi bien obéit, c’est leur mérite.

Ces soldats sacrifient donc courageusement leur vie tous les jours sur le champ d’honneur, en défendant l’intégrité territoriale du Cameroun face aux attaques et aux actes terroristes du groupe Boko Haram.

Je rends un si grand hommage à ces compatriotes, à ces hommes, nos troupes, pour leur service rigoureux et pour le maintient de la Patrie, dans la paix et la stabilité.

Singulièrement, je salue et m’incline sur la mémoire, de tous ces soldats horriblement assassinés, souvent de la manière que l’on sait et qui ont ainsi payé de leur vie, leur attachement à un Cameroun plus calme et plus stable, exprimant ainsi, leur plus grand et légitime PATRIOTISME. Ils sont à imiter, chaque Camerounais devrait suivre leur exemple.

Hommage aux soldats camerounais tombés au front de guerre..
Hommage aux soldats camerounais tombés au front de guerre…

Nous nous devons, pieusement de respecter la mémoire de tous ces citoyens courageux, tués pour nous défendre et défendre notre triangle, abandonnant derrière eux, tout, oui tout ce qu’ils avaient de plus cher pour sauvegarder ce qui leur reste de plus grand : leur patrie, le Cameroun.

Tous ceux là, ces SOLDATS, qui ont ainsi donné leur vie précieuse si aimée, nous les voyons comme des combattants jaloux de la paix, et nous leur disons grandement Merci, la main sur le coeur ! Infiniment MERCIIIIII Soldats! Le peuple camerounais tout entier, est si fier de vous.

Nous prions le Seigneur de regarder leurs souffrances ; la souffrance et le supplice de ces pères, ces fils, ces maris, ces frères, ces amis…partis très tôt, juste pour notre liberté de vivre.

Nous voulons leur dire, là où ils sont, qu’ils sont des personnes bien aimées. Ils sont de vrais héros, remplis de paix, d’amour et d’amitié. Ils sont dans nos cœurs. Et jamais, nous ne les oublieront. Oui jamais.

Si loin où ils se trouvent, nous voulons saluer leur sens du devoir et leur esprit de sacrifice , vaillant et courageux, de soldats guerriers.

Soldats camerounais du BIR
Soldats camerounais du BIR…

La preuve, malgré ces attaques surprises et répétées, le groupe d’égorgeurs, Boko Haram, n´occupe aucun morceau du territoire camerounais depuis que cette guerre a commencé. BRAVOOO SOLDATS! Café!!!

Tous les Camerounais donc, sans distinction de tribu, d’origine, de religion ou autre, doivent reconnaître le patriotisme de ces combattants vaillants de notre armée, qui se battent pour notre cher CAMEROUN, à tous.

Oui, rendons un grand hommage à tous ces soldats Camerounais qui se sacrifient et tombent pour la défense de notre souveraineté, de notre territoire, de nos richesses et de la dignité du Vert Rouge Jaune tout court. Soutenons les et restons à jamais tous unis et vigilants derrière eux !

MERCI à vous soldats, pour tout ce que vous faites pour nous… MERCI à notre Armée et à nos militaires : vous êtes le symbole de notre liberté, notre unique fierté.

« Ce n’est pas le Boko Haram qui va -vous- dépasser ». Cette petite phrase du chef des armées Paul Biya, vous vous en souvenez non?

Mille courage, soldats ! Le Cameroun est si fier de vous.

Fabrice NOUANGA

Contact WhatsApp: +237-694-658-721

 


Je sais d’où vient l’argent des céli-chômeuses camerounaises

Ce week-end, le petit frère d’une de mes voisines est venu voir la télé chez moi comme d’habitude. Sa soeur aînée avec qui il vit était en villégiature à Kribi. Et c’est lui qui lui garde tout le temps qu’elle voyage ainsi, son bel et luxueux appartement. Ce dimanche donc, pendant que nous visionnions, il s’étonnait tellement de sa sœur. En fait, dans ses dires, il ne comprend pas sincèrement d’où vient tout l’argent de celle-ci.

Simple étudiante de 25 ans et chômeuse très endurcie qu’elle est, elle réussit quand même à se taper des voyages au bord de la mer, à dormir dans les luxueux hôtels ; à louer les grands et chers appartements ; à sortir tous les soirs au restaurant ou en boîte ; à ramener beaucoup de bonne bouffe et de fric à la maison ; à envoyer son enfant à l’école la plus chère de la ville… La nga est d’ailleurs toujours à la mode côté vêtements, chaussures, coiffures hein ; elle a tous les smartphones dernier cri, les plus coûteux; bref tout ce qui est bling-bling et à la mode quoi. Elle touche le fric grave seulement.

Quand j’ai pris la parole, j’ai dit au petit là, de rester tranquille dis-donc! Il s’étonne même de quoi éh ? Les chômeuses professionnelles et célibataires endurcies comme sa sœur là, « travaillent » autrement massa ! Tu les connais  même ? Adeptes de la facilité, leur argent leur vient tout simplement de trois sources bien précises :

 

I- LES PÉPÉS SPONSORS

Première source d’entrée efficace et sûre d’argent chez mes sœurs là : les « pépés sponsors ».

Les chômeuses professionnelles et célibataires endurcies ne sortent uniquement qu’avec les pépés croulants, qui, généralement, peuvent être leurs grand-pères oh. Ce sont très souvent, des vieux fonctionnaires et hauts cadres de la République, souvent à la retraite ou en voie d’y partir. Certains sont DG de société, gros directeurs de ministères, cadre d’entreprises, bref tous ces vieux qui confisquent les postes aux jeunes là et détournent à longueur de seconde l’argent de l’État. Comme ces vieux coups pliés ventrus et fessus, ont donc beaucoup de fric et de biens mal acquis; ils mettent ces filles là en haut comme le RDPC jusqu’à.

Les services offerts à ces femelles par leurs vieux mâles, sont multiples et variés: restaurant VIP, massages, sauna, manucure, pédicure shopping à la française, et autres avantages terribles. Ces pépés leur donnent des grosses sommes d’argent mirobolantes. Et ici, l’enjeu est clair hein : faveurs sexuelles contre faveurs matérielles. C’est du troc sexuel.

Généralement donc, une seule go celi-chômeuse peut avoir dans sa gibecière, trois ou quatre grands-pères comme ça qu’elle gère, sans pression. Vous savez, c’est des go aux reins encore très solides. Elles peuvent ainsi multiplier cinq à six rapports sexuels par jour, avec deux à trois coups pour chaque pépé différent, sans se fatiguer. De vraies « energizers ». Et mes chers pépés bien « viagrasés », savent faire leur casting jusqu’à. Pas besoin d’aller chercher leurs proies parmi les vieilles filles fanées et amorties, aux seins déjà couchés et fesses déjà trop plates; les gars ne vont qu’avec des élèves et étudiantes encore in, pour la plupart. Là, la chaire est encore fraîche et les seins encore debout et pointus. La relation n’a rien à voir avec l’amour. Jamais. Tout ici est question de sexe, rien que! Les pépés savent donc qu’ils auront droit au sexe hard et hot, et les filles à leur fric abondant. Le marché est ainsi souvent bien conclu! Et les affaires marchent toujours bien.

Jeune femme avec homme plus vieux et riche...
Jeune femme avec homme plus vieux et riche comme elles le font, les celi-chômeuses…

II- LA PROSTITUTION DÉGUISÉE

Seconde source d’entrée sûre et efficace de fric: la prostitution déguisée.

Non, ne croyez surtout pas qu’une celi-chômeuse a besoin d’aller se placer dans la rue, avec les haillons et sexy vêtements, à boire le froid toute la nuit. Ben non voyons ! Les go là pratiquent la prostitution déguisée. Elles sont spécialisées dans la collection de mecs. Elles ont quatre catégories de mecs qu’elles déplument à leur guise:

– Le premier: le « MOUGOU ». Lui, il assure leur portefeuille, comptes bancaires, paie les factures, et s’occupe de toutes les charges liées à la gestion de la maison et à son équipement.

– Le second, le « NYASSEUR ».  Lui, il est souvent le plus jeune et le plus viril de tous ses vieux pigeons.  Il assure ainsi le travail au lit. Son seul boulot, envoyer la nga au 7e ciel matin, midi, soir. Il gère les charges liées à la sexualité, à l’habillement, parfums et autres laits de toilettes et hygiène corporelle.

– Le troisième, la « ROUE DE SECOURS ». Lui, c’est celui qu’on présente partout aux copines. C’est le style de répé « bastos », toujours frais là. C’est d’ailleurs lui qu’on emmène dans les cérémonies. C’est le seul qui est quand même présentable. Lui, il gère les factures des restaurants, des hôtels, des voyages et autres moments de plaisir et d’amusement.

– Et le quatrième enfin, « LE PÈRE DE L’ENFANT » ; c’est le plus riche. celui là avec qui on a vite fait un enfant sans son autorisation hein. Il s’occupe ainsi de toutes les charges du goss: sa ration, son école et autres charges utiles possibles. On invente tout massa.

Vous comprenez donc que, les celi-chômeuses sont de vraies collectionneuses.

Mais il faut alors les entendre insulter les filles de l’hôtel de ville qui vendent leur piment officiellement; comme s’il y avait deux formes de prostitutions! Elles ignorent que toutes font le même travail hein et certainement, pour elles là, est même pire. Yeuch!

femme super sexy, telle qu'elles sont les celi-chômeuses.
femme super sexy, telle qu’elles sont les celi-chômeuses.

III- LE BRAQUAGE À MAINS « DÉSARMÉS »

Troisième source d’entrée sûre et efficace d’argent: Le braquage à mains désarmés.

Ah Yaaaaaah. C’est ici alors. Une celi-chômeuse est une braqueuse professionnelle, onong. N’allez surtout pas croire qu’elles sont devenues des gangsters. Non! Le « braquage » ici consiste à inventer à ses gars, qu’elle considère comme des « distributeurs automatiques de billets » et qu’elles appellent abusivement le « petit ami », des histoires abracadabrantes à dormir debout et à réveiller les morts. Et ces histoires nécessitent toujours des sommes d’argent faramineuses. De l’argent qui leur servira donc à vivre une vie de luxe sans faille et à se donner des plaisirs fous.

Une celi-chômeuse dira donc par exemple à son fameux gars que : son père a eu une paralysie brusque et doit absolument être opéré au Sri Lanka ; que son petit frère doit aller poursuivre ses études en Afghanistan, comme au Cameroun la formation qu’il veut faire n’est pas encore née; que son neveu s’est fracturé le crâne en croquant un os de chien,  et qu’il doit être évacué d’urgence en Syrie ; que son gosse  a eu un AVC chronique et doit être opéré là là là en Irak ; que son oncle a perdu ses trois épouses dans un accident de fusée et toutes les charges du deuil sont sur elle ; ou que, elle-même, la nga, doit faire une formation en astronomie magico-religieuse en Ukraine et qu’il faut qu’on fasse très vite les démarches du visa…Elle ne vont même pas inventer quoi éh? Tout ça pour escroquer ces hommes et leur soutirer ainsi le maximum de fric possible.

Devant pareilles situations donc, les mougous faroteurs qu’elles ont comme gars, souvent trop « compatissants » et hyper « sensibles », vont absolument sortir du gros fric, du vrai. Certains s’endettent même hein. Qu’ils aillent donc voler ou pas oh, ils vont sauf que lui trouver l’argent là. Eh oui, il faut se battre et satisfaire la « petite » en trouvant la somme exorbitante exigée. Sinon, chantage et barrage dans les secondes qui vont suivre. Eh oui. Plus braqueuse qu’une celi-chômeuse, je meurs!

TELLES SONT LÀ, LES TROIS ENTRÉES PRINCIPALES D’ARGENT DE NOS CHÈRES CELI-CHÔMEUSES

Évidemment donc, c’est par de telles pratiques que vivent beaucoup de femmes camerounaises célibataires et au chômage. Elles se recrutent dans toutes les sphères de la société et ont fait de telles pratiques, une activité quotidienne.

Et justement, sans travail, ni conjoint, elles brassent ainsi beaucoup d’argent mais, pourtant, n’ont jamais rédigé un CV pour postuler à un emploi. Elles vivent des grandes « vies » de luxe, dans la poche des mecs qu’elles déplument et ruinent.

Exactement le type de de maison d'une celi-chômeuse...
Exactement le type de de maison d’une celi-chômeuse…

Je n’avais même pas encore fini d’expliquer cela à mon petit voisin, qu’une grosse Prado garait au portail du camp: Piiiiiiiiiiiiiiiiiimmmm, Vrooom-Vroooom. C’était justement la voisine, sa sœur qui arrivait enfin. Hum, la nga était accompagnée d’un autre de ses nombreux croulants de pépés. Le gars avait lui sa canne et ses cheveux très blancs comme ceux de mon arrière grand-père, brillaient jusqu’à.!

Mais ce qui m’a le plus impressionné, c’est l’écran plasma Samsung, dernier cri original, 60 pouces LED et un kit abonnement complet CANAL SAT, que son petit frère venait de décharger de la voiture.

Cinq minutes plus tard, la voisine cogna. Dès que j’ouvris, elle me dit alors tout souriante, les seins presque dehors : «beueu, voisin, heu, je suis rentrée tout à l’heure hein; voici ton paquet; heu, stp tu peux venir m’aider à installer ma télé stp? Comme ça heu, tu profites même saluer mon fiancé ! Ok heu?» J’ai failli éclater de fou rire.

AU MBOA, NOUS SOMMES VRAIMENT FORMIDABLES!

Fabrice NOUANGA

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Couple : ces types de Camerounais à fuir absolument

N’est-ce pas l’autre jour j’étais moi entrain de prendre ma tasse de lait chez Aladji au tourne dos. Voilà un gars qui atterrit avec sa nouvelle petite. Ils prennent place. La petite demande alors au gars : « On mange quoi chéri? » Le gars répond dans la gorge : « je ne sais pas, c’est toi qui décide. ». Elle ajoute : « Après on va où ? Le gars répond : « je ne sais pas, je t’écoute. » La nga continue : « Tu voyages toujours demain ? Le gars répond : « je ne sais pas, mais ça dépend de toi. ». J’ai wonda.

Tellement énervée par cette attitude, la nga s’est levée elle, piang, a démarré la voiture du gars hein et est partie en trompe. Elle a pété un câble et l’a envoyé balader dis donc, l’abandonnant là, sans même finir de manger éh. Mais, curieusement, le gars avait le temps ? Il parlait même ? Il la gérait!? En fait, je me suis finalement rendu compte à travers ces actes , qu’apparemment, c’est la fille qui prendrait toutes les initiatives dans leur couple là. Le gars était tellement « mou » massa, un vrai toutou, soumis à fond !

Alors, cette attitude m’a véritablement fait comprendre pourquoi les femmes passent le temps à barrer certains gars ici dehors. Il y a des catégories nuisibles d’hommes que les femmes rejettent tant et qui hélas sont nombreux de nos jours.

1- LES HOMMES EXTRÊMEMENT VIOLENTS…

Les hommes violents sont souvent des gars qui n’arrivent pas à s’inscrire dans la société de façon satisfaisante. Les gars ont une crise existentielle profonde qui les pousse carrément à considérer les femmes, comme « rien » hein. Bon, peut-être aussi parce qu’eux-mêmes n’arrivent pas à donner beaucoup de valeur à leur vie en fait, et n’arrivent pas non plus à obtenir une réelle considération de la part de ces femmes là. La violence, de ce point de vue, apparaît comme le seul recours possible, le seul moyen pour s’imposer, en montrant ainsi aux femmes qu’ils ont au moins les muscles pour exprimer leur puissance. Un seul coup de poing d’un pareil homme refait le portrait de sa go et l’envoie aux urgences médicales là là là…

Hum, et les hommes de cette catégorie ont toutes les méthodes pour exprimer leur violence barbare massa : coups de poings, gifles, blagues humiliantes, séquestration, étranglement, brûlures, coups de couteau, fractures, sévices sexuels, sarcasmes, harcèlement, dénigrement, ordres contradictoires, éclats de voix, mépris, tortures, mutilations, roulette russe, menaces, destruction de biens… Ainsi, ils finissent par atteindre par là, l’intégrité de leur compagne.

 

Homme très violent...
Homme très violent…

2- LES HOMMES SANS PERSONNALITÉ…

Eux, on les appelle les « toutou ». Les « toutou », justement, ce sont les gars trooooooop « mous » et nonchalants. L’autre qualité là énerve alors les femmes jusqu’à oh. Dès qu’elles le voient, elles piaffent seulement. Le gars trop toutou, c’est le genre d’homme qui n’a aucune ténacité, aucune envie, aucune personnalité, aucun leadership et qui passe son temps à répondre aux questions par des « je ne sais pas, c’est toi qui décide !» Lui, il n’a jamais pris une décision de lui même devant une petite hein. Ou il les drague même alors comment oh? Hum!

Le gars a une mollesse et une mièvrerie grave ! C’est le genre de type qui réagit comme un vrai mollusque. Massa, on doit seulement le secouer! Il ne sait prendre aucune initiative. Le gars est tellement inactif, lent et a toujours la bouche cousue. Au point qu’on finit toujours par se demander si ce n’est pas une « femme » et s’il a même les couilles hein. Mince, quelle famelette il fait ce gars!

3- LES HOMMES À LA MAL-BOUCHE

Voilà alors le gars qui effraie les femmes. Lui c’est sûrement le pire, et hélas. Ce mec-là les femmes le repèrent vite hein. Il est toujours entrain de tenir des propos haineux, méchants, malsains et trop souvent est rempli de colère. Toujours très nerveux. Il passe le temps à jouer les caïds. Dur comme quoi !

Il s’exprime tellement vite et de façon brutale dis donc ! C’est un gars sans ouverture d’esprit, sans tolérance, sans pardon. Il est toujours entrain de faire mal aux femmes, leur avancer des paroles méchantes et humiliantes. Toujours entrain d’insulter, de taquiner durement, de gronder, d’humilier les femmes. Quand le style de gars là insulte sa go…owé.  N’ya que la mort pour faire qu’elle oublie les tristes paroles vomient là. Il connaît humilier massa.

4- LES HOMMES TROP PARESSEUX…

Ahahahaha. Les gars là me dépassent. Eux ils n’ont pas de vie hein et sont tellement paresseux jusqu’à. Évidemment, le genre d’homme là n’a aucune vie hein. C’est un gars qui passe lui toutes ses journées et ses week-ends devant sa télé, son smartphone ou son ordi… La bouffe est son passe temps favori. Il ne sort jamais. Le gars se fait des nuits spéciales jeux vidéos, facebook, whatsapp, films, foot, nourriture et sexe. Vous le pouvez même.

Le gars est tellement chiant qu’il n’a rien à raconter à une femme sauf lui demander la bouffe et les fesses. Et pire, il n’y a rien d’excitant dans son quotidien. Du coup, les femmes l’évitent elles grave. Un gars est toujours là, il vit dans son monde, il se fiche de tout le reste, il ne sort jamais, il ne fait jamais rien, toujours trop occupé dans les dossiers inutiles, trop carré et routinier dans ses habitudes massa. Mais se battre comme les autres, rien.

Le type d'homme paresseux..
Le type d’homme paresseux…

5- LES HOMMES TROP EMMERDEURS

Les anglophones appellent le genre là « jerk »! C’est le genre de gars qui aime alors emmerder toutes les filles, par méchanceté hein. Il a un cynisme exagéré envers sa petite massa. Il n’hésite pas à la rabaisser en public ou bien à tenir des propos machistes sur toutes les femmes qu’il rencontre, y compris sa propre mère oh.

C’est le gars « bad boy ». Il veut défier tout le monde. Finalement il passe son temps à martyriser et faire souffrir ses petites. Il ne prend plaisir qu’à voir les femmes dans le malheur. Le gars n’a aucune bienveillance, aucune galanterie.

6-LES HOMMES TROP PRÉTENTIEUX…

Ah yaaa, le terminator. Le gars prétentieux, c’est alors le style de gars qui a confondu « confiance en soi » et « arrogance ». Lui là, c’est l’arrogance incarné. Même nourrisson, il était déjà comme ça éh. Du coup, il se comporte de manière hautaine avec les femmes, les regarde de haut, se croit supérieur, leur manque de respect, … Même lorsqu’il marche hein, on a l’impression qu’il veut dominer et contrôler toutes les femmes du monde.

Il est vantard jusqu’à et jamais humble. Et puis, le gars n’a aucun sens de l’humour. Il répugne toutes les nanas. Carrément incapable de se remettre en question, de reconnaître les efforts de sa petite, d’être attirant. Il a une arrogance terrible. Il essaie toujours de contrôler et de dominer sa petite. Du coup, il n’a jamais tord éh ; il sait tout massa. C’est le sabitou international.

7- LES HOMMES EXAGÉRÉMENT CHICHES

Le genre que les femmes ne supportent pas vrai vrai alors, c’est l’autre catégorie ci massa. Ou bien c’est parce qu’elles aiment trop l’argent oh !éh éh. Tellement le gars est pingre, dur, radin, avare. Yeuch. Lui il a toujours des soucis financiers et est toujours foiré hein. Même le jour de l’anniversaire de sa petite oh, il cherche toujours des prétextes pour ne pas lui offrir un cadeau. Même quand il a quand même un peu éh. Sa part là, c’est comme la secte…

On voit rarement son portefeuille. Et lorsque la petite lui exige sa part de contribution pour un problème, c’est toujours le quart qu’il donne après avoir pleuré jusqu’à toi même tu dis « Yes ». Et pourtant certaines femmes sont compréhensives et se contentent de moins, quand un homme n’a pas suffisamment de moyens. Du moment qu’il a l’intention d’offrir et de faire plaisir, pour elles ça va. Mais les gars pingres, leur part de chicheté là, seul Dieu connait où ils ont pris ça, onong!

8- LES HOMMES TROP ROMANTIQUES

Humm, l’autre ci me dépasse alors. Le gars romantique est trop soumis et extrêmement gentil avec toutes les femmes massa. Le gars est persuadé que l’amour et la séduction se passent comme dans Titanic hein. Du coup, il en est réduit à écrire des poèmes, offrir des fleurs, obéir à la demoiselle comme un prince à une princesse… Et le gars romantique attire et fait tourner la tête à beaucoup de femmes dèh. Ce qui n’est pas mauvais oh ; mais le gars exagère quand même. Eukieu. Et ce n’est pas vice versa éh.

C’est un séducteur invétéré. Il connait tous les beaux mots et toutes les belles phrases. C’est le genre de mec hyper-collant, sensible et mielleux, mais, il est loin d’être attirant comme il croit oh. Il oublie qu’être romantique ce n’est pas envahir la femme, ce n’est pas l’appeler 7j/7, lui envoyer les sms d’amour 24h/24. Ce n’est pas lui empêcher de vivre sa vie, ce n’est pas l’étouffer! Hein monsieur romantikos?

Homme trop romantique suppliant une "go"
Homme trop romantique suppliant une « go »

Voilà ainsi présentés, LES  HOMMES INSUPPORTABLES, CEUX-LÀ QUE LES FEMMES ABANDONNENT TROP VITE!

Alors les gars, je n’indexe personne oh. J’ai juste observé nos comportements. Et cette liste de défauts qui font fuir les femmes est loin d’être exhaustive. Il existe d’autres défauts intolérables pour nos petites. On peut par exemple citer en vrac: l’homme négligent, le coureur de jupons, l’infidèle, le moraliste, l’irresponsable, le fils à maman… et j’en passe.

Savoir ce qui fait fuir facilement les femmes est une aide précieuse pour trouver et séduire notre compagne. Mais c’est aussi très utile pour la garder près de soi. Seulement, que les hommes sachent qu’au début de toute relation amoureuse, de façon consciente ou inconsciente, les femmes examinent les défauts et les qualités de leur amoureux. Et fort logiquement, lorsqu’il y a une attitude, une apparence, un comportement ou un défaut qu’elles ne supportent pas, elles préfèrent se retirer trop tôt. 

Bon, comme je le disais plus haut, avant même de finir de manger, la go de mon « toutou » de gars s’est levée nerveusement, et a pris elle la voiture de son gars massa, abandonnant le « mou-mou » sur place. Non sans m’avoir filé son contact téléphonique hein. Qui sait, si elle cherche déjà un remplaçant éh. Sauf que moi même aussi, je ne donne pas le lait hein. Ma part de défaut n’est peut-être pas supportable oh. Éh éh…

Messieurs, avant de draguer là, sachez donc ce qui fait fuir les go pour mieux les attirer et les garder éternellement près de vous ! Car il y a de pires défauts, qui font fuir même les « panthères » hein. Donc…

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables…

Fabrice NOUANGA

Contact WhatsApp: +237-694-658-721


Le commérage au Cameroun: ce « tueur » silencieux

Elle–  «Gars, c’est graaave! Tu sais qu’on m’a dit que, ta voisine prostituée a dit que, ton ami Franc Mâcon, aurait dit que, ta collègue lesbienne là a dit que…Eyenga ton ex copine panthère là, sort maintenant avec le laid taximan, dur et chiche qui vit  à Mvog Ada?

Lui–  ékiéé, ma copine! Ne me dit pas! Comment elle peut faire ça, elle aussi! Les hommes sont finis ici dehors? Elle a vu quoi sur lui éh. Un gars qui ne m’atteint même pas à la cheville hein? Donc c’est pour ça qu’elle m’a barré oh? Vraiment hein, les filles avec l’odeur du carburant, iiich!»

Voilà en fait comment les adeptes du commérage, ou plutôt les « kongossistes », commencent toujours tous leurs histoires hein! Qui n’a donc jamais été victime de tels racontars? Assurément personne! Ah oui, le commérage, ou si vous préférez, le « kongossa », comme on le dit au Mboa, est donc cette peste , ce faux bruit, cette invention malveillante que certains individus colportent, pour discréditer d’autres personnes. Il  fait tant de ravages dans nos relations humaines.

Des femmes entrain de rire d'un "kongossa" certainement...
Des femmes certainement entrain de rire d’un « kongossa » …

Il est devenu au Cameroun, une arme de destruction massive, vile et abjecte, employée par les envieux, les esprits bas et petits, les sans scrupule, les jaloux, les méchants, les mécontents, les frustrés, contre ceux qu’ils détestent et haïssent, et parfois sans raisons oh. On lui a même déjà trouvé tous les synonymes possibles au Mboa : cancan, kongossa, karambanie, missossi, tchotcholi…

Le commérage au Cameroun a donc atteint des proportions terribles. Il va même bien au-delà de simples « on-dit ». Il déploie fortement une réelle volonté de nuire, de faire souffrir, de rabaisser l’autre. C’est une sorte de crime sans armes, un assassinat psychologique conscient et calculé.

Ceux qui calomnient ou commèrent vont donc utiliser des forfaitures qui consistent à laisser croire ou envisager des choses qui ne sont pas vraies, des attitudes imaginées, des actes attribués sans preuves. Et tous les jours, combien de victimes, combien de « cadavres », combien de dégâts directs ou collatéraux, mon Dieu?

  • Avec les réseaux sociaux, le mal s’est alors empiré…

Avec l’arrivée des nouvelles technologies et des réseaux sociaux, la mondialisation, la rapidité des communications, ce phénomène s’amplifie terriblement dans notre pays et s’est empiré.

Il suffit de quelques minutes, pour qu’un fait divers banal et infondé quitte le Cameroun, fasse le tour de la planète et soit connu par des millions d’internautes ou de smartphonistes en quelques minutes! Ah facebook, WatsApp, Viber, Twitter quand vous nous tenez !

  • Objectif: la recherche du buzz…

Ainsi, pour captiver le plus grand nombre de personnes, informer au plus vite, sans prendre les distances utiles de la vérification des faits et des données, les « kongossistes » se lancent dans une course effrénée du «BUZZ» .

Vous verrez alors dans la presse, dans les réseaux sociaux, des titres accrocheurs que ces malfaiteurs sortent, mais trop souvent en décalage total avec le contenu carrément vide. On appâte, on ferre et on insulte autrui comme on veut…Et on finit par mélanger, la vie publique et la vie privée d’honnêtes citoyens…

 

Femme devant un "kongossa" c'est sûr...
Femme devant un « kongossa » c’est sûr…

Un commérage peut donc passer du léger petit vent à l’énorme tempête en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Je me demande finalement à qui profite même souvent le mal. J’ignore carrément même ce qu’il vise réellement.

Comme c’est insupportable, innommable, lâche, et dégradant d’en user…Et curieusement, les hommes sont de plus en plus les maitres de telles bassesses indigestes. Les femmes leur ont passé le relais, assurément.

Mais, je pense sincèrement que si ces personnes malsaines, ces « kongossistes » en mal de reconnaissance et de survie, n’étaient pas relayées par une clientèle passive, elles se tairaient définitivement et ne parleraient plus !!! Mais comme il y a des gens qui les écoutent et les encouragent, bien dommage!

 

  • Le Commérage: un « tueur » silencieux pratiqué par les « pauvres d’esprit »…

Tous les jours, dans les rapports les plus intimes, pour les motifs les plus futiles (quelquefois, même, sans motif aucun), l’arme empoisonnée qu’est le « kongossa », tenue par les méchants, les jaloux, les êtres faibles et nuls, est dirigée contre quelqu’un et à qui, il cause mille ravages.

Il commence toujours par un racontar, une incrimination qui, au fur et à mesure qu’il s’éloigne de son point de départ, se mue en affirmation gratuite, puis en accusation mensongère. De bouche à oreille, le bruit, faible d’abord, ne tarde pas à devenir un tonnerre. Alors, il devient irrémédiable. Et le plus terrible, c’est qu’aucune preuve, ne peut être fournie par le propagateur de ces ragots…

C’en est donc désormais fini pour le calomnié. Il verra ainsi toute sa vie empoisonnée par la flèche venimeuse qu’un criminel « kongossiste » lui aura lancée et que la stupide crédulité et la lâche passivité des autres auront ancrée en lui.

  • Que de mal il fait, ce commérage! Un vrai crime, le Kongossa…

Et finalement, à cause du « kongossa », des gens d’honneur, de droiture et d’abnégation sont tous les jours détruits au Cameroun par une simple déclaration souvent non fondée.

Les calomniés s’en sortent totalement alors meurtris, broyés et sanguinolents. Ils connaissent donc toute l’amertume, les reniements, la douleur de se voir ainsi trahis et salis. Et l’horrible, c’est l’indescriptible souffrance qu’ils subissent en se sentant injuriés, humiliés, suspectés, même dans les actions les plus nobles et les plus désintéressées.

Car la mentalité des Camerounais « kongossistes », consiste justement à avilir et à dégrader leurs victimes. Ils prennent ainsi du plaisir à voir ceux-ci souffrir. De vrais sadiques, ces gens! Beurk!

le commérage lui aussi détruit et attriste...
Le commérage lui aussi détruit et attriste…

 

Et c’est là une constatation que je peux faire personnellement sans crainte d’être taxée d’exagération : le commérage est un véritable crime au Cameroun. Il est la cause de grands et terribles drames. Et c’est assurément la calamité qui a, à son compte, le plus grand nombre de victimes dans notre pays ci, onong!

  • Et pourtant, il faut que ça cesse…

Bon, malheureusement, certains ont érigé le commérage, et ses jumeaux que sont: la calomnie, l’allégation, le débinage, la délation, le dénigrement, la dénonciation, la détraction, la diffamation, l’imposture, l’infamie, l’injure, l’insinuation, l’invention, la malveillance, la méchanceté, la médisance, le mensonge, la perfidie, le ragot, la traîtrise… en norme et en activité « professionnelle ».

Pourtant chers Camerounais, chères Camerounaises, Il faut travailler de toutes nos énergies à enlever de nos mœurs cette dégradation des autres. Pour cela, il nous faut habituer les gens à la franchise et à la vérité. Il nous faut, toutes les fois que nous le pourrons, arrêter net le commérage et la calomnie à leurs débuts.

Quand nous entendons quelqu’un lancer une accusation contre un autre, forçons l’accusateur à confirmer ses dires devant celui qu’il veut accabler. Demandons, exigeons des preuves formelles, sinon, n’hésitons pas à le flétrir, à le chasser à coups de gourdins et à s’écarter de lui comme on s’écarte d’un pestiféré, ou d’un mouchard. Car le « kongossiste » est un criminel.

N’accueillons pas les racontars, ne ramassons pas les accusations à la légère. Disons-nous bien que celui qui, voyant se perpétrer un crime ne fait rien pour l’empêcher, devient aussi criminel que l’auteur du crime. Et mettons-nous bien cette pensée dans la tête : celui qui calomnie est l’être le plus vil, le plus lâche, le plus ignoble, le plus abject et le plus criminel qui puisse être autour de nous. Il faut donc s’en méfier!

  • Parce que seule la vérité vraie paye…

Et pour arrêter à jamais le règne infâme du commérage autour de nous, faisons donc de la franchise et de la vérité des devoirs dans nos relations humaines. Nous aurons alors par là, bien travaillé pour l’avènement d’un Cameroun dans lequel l’honnêteté et la loyauté seront les principaux piliers de la fraternité entre tous les Camerounais.

Au Mboa, nous sommes vraiment formidables…

Fabrice NOUANGA

Contact WhatSapp: +237-694-658-721


À quoi servent même les intellectuels camerounais?

Je regardais un débat télévisé il y a quelques jours sur une chaine locale et qui portait sur l’amélioration de l’éducation au Cameroun. De grands noms, connus et reconnus étaient les invités. Mais vers la fin, j’avoue qu’en dehors des gros titres, diplômes et grosses théories fallacieuses que chaque panéliste a brandi, mes deux jeunes cadettes, étudiantes à l’École Normale Supérieure, qui visionnaient avec moi ces échanges et qui pensaient enrichir leurs connaissances, se relevèrent déçues, les calepins totalement… vierges. Elles m’ont alors demandé étonnées: «grand frère, à quoi nous servent même finalement nos intellectuels au Cameroun éh? »

Évidemment, j’ai eu du mal à leur répondre. Je comprends mes frangines. Comment admettre que nos intellos soient aussi nombreux et futés, mais que paradoxalement, le pays sombre autant dans la misère et la précarité et s’enfonce si gravement dans le trou? J’ai tant observé et écouté nos intellos : j’ai pu détecter en eux  certains signes qui les caractérisent presque tous, à l’exception de quelques rares points, qui sortent tout de même du lot. Pourtant, comme le disait Sartre, « l’intellectuel est celui qui refuse d’être le moyen d’un but qui n’est pas le sien. Il est donc celui qui récuse l’injustice et l’illogisme. Il doit au contraire être un défenseur de l’Homme, un vrai militant du progrès… »

Les attitudes des nôtres se résument à ces quelques clichés observables chez la plupart d’entre eux :

  • DES MÉGALOMANES SANS FAILLE, GROS VANTARDS…

Plus mégalos et vantards que les intellectuels camerounais, je meurs. Tenez ! Un seul d’entre eux peut facilement accumuler tous les diplômes de la terre et vous les brandir comme des trophées à la moindre occasion hein. « Tu sais même à qui tu as à faire »: voilà leur maxime chérie. Vous verrez donc une seule personne avoir un profil tel que : Agrégé en médecine, Docteur en pétrochimie, DEA en économie appliquée, Masters en démographie, Licence en biologie animale, BTS en comptabilité, DUT en logistique, Baccalauréat en mathématiques, Probatoire en Physiques, BEPC en Chimie, CEPE en calcul mental… Mais incapable de vous dire comment arrêter la prolifération des moustiques, des souris et des cafards à Douala, à New Bell ou à Tsinga Elobie ou encore à Yaoundé! Yeuch !

Ils ont parcouru toutes les universités d’État et du monde les plus célèbres. Ils ont fréquenté les plus grands érudits du globe. Leurs camarades sont de grosses personnalités, les plus célèbres de la planète. Ils maîtrisent tous les domaines de la terre, aucun ne leur échappe.

Je les ai beaucoup écoutés dans les médias et les amphis, nos intellos. J’avoue que je ne comprends rien à cette attitude mégalomane et vantarde qui les caractérise ; cette facilité qu’ils ont de brandir leur titres et leurs diplômes à qui veut les voir, de vous dresser leurs parcours académique exceptionnel dans les détails, de vous citer les grandes universités où ils ont soutenu des thèses mirobolantes…

  • DES « INTELLECT-TUEURS » INCONTESTABLES, GRANDS BAVARDOLOGUES…

Je me suis toujours dit, sans peur de me tromper, que la plupart de nos intellectuels sont des «intellect-tueurs». Onong.  Je pèse mes mots. De plus en plus nombreux, certains manquent de courage et se contentent de caresser le régime en place pour être invités à la « bamboula » et à la « mangeoire » gouvernementale. Ils ont versé dans un griotisme indigeste et malsain. Car, en fait, chacun rêve d’un poste dans le prochain gouvernement ! Ils sont donc de plus en plus présents dans les meetings et signataires de motions de soutient et d’appel à candidature du dieu d’Etoudi.

Ils préfèrent ainsi disperser leurs forces dans d’autres choses si « inutiles » et se sont dans la majorité lancés en politique politicienne. Il faut alors les écouter dans leur bavardologie massa. Le « sabitoutisme » veut seulement leur mort. Et dès qu’ils reçoivent le poste de responsabilité public, ah mof midé, ils deviennent méconnaissables et défendent désormais des positions indignes de leurs références scientifiques. À vous demander s’ils ont vraiment été dans les amphis ! Et la preuve de leur puissante « malhonnêteté »: ils ont remplis nos prisons et y ont fondé toute une république!

Des grands profs d'universités...
De grands profs d’universités dans une cérémonie académique…
  • DES « TROMPEURS » INVÉTÉRÉS, BONS « DUPEURS »…

Nos intellectuels sont donc, pour la plupart des émotifs et des « trompeurs ». Ils évitent de dire la vérité vraie au peuple et se contentent de rabâcher des mots que les gens qui croient encore en eux veulent bien entendre. La majorité de nos intellectuels, tous ces hauts cadres, toutes ces têtes pensantes, diplômés de toutes les grandes écoles du monde, ces messieurs toujours en costumes et cravates, ces dames aux jolis tailleurs et hauts talons, n’utilisent malheureusement pas leur savoir pour faire avancer leur pays, mais pour duper la majorité analphabète et affamée.

Faut les écouter parler de l’économie numérique alors qu’ils n’ont même pas d’électricité chez eux. Ecouter aussi comment ils parlent de la croissance économique alors que celle de leur pays est nulle et peine à atteindre les deux chiffres. Entendez-les parler de bicamérisme, alors que leur Sénat est croulant et en majorité grabataire. Tout ce qu’ils savent faire, c’est appâter les ignares et épater le bas peuple. Ils savent juste organiser les conférences, les colloques, les tables rondes et les séminaires pour expliquer les grandes théories livresques, mais ne les implémenteront jamais sur le terrain. Que de connaissances donc ! Pourtant rien de concret véritablement visible sur le terrain.

QUE DE PROBLÈMES SANS SOLUTIONS! POURTANT LES INTELLOS SONT LÀ HEIN!

Ils sont donc si nombreux au Cameroun, nos intellos, avec des têtes bien pleines de connaissances à vous couper le souffle oh ; mais voilà par exemple l’inflation nataliste qui ne fait que s’accentuer. Je ne sais même plus combien nous sommes dans mon pays ci. Le camerounais fait 8, 9, voire 10 enfants, alors qu’il est si pauvre. Mais, aucun DÉMOGRAPHE ne peut apporter une petite solution adéquate à ce problème. Voilà les déchets plastiques qui ont dépassé le pays qui a peine à gérer, aucun ENVIRONNEMENTALISTE ne sait rien faire à ce propos.

Voilà le cours des saisons qu’on arrive plus à contrôler, aucun GÉOGRAPHE ne sait quoi entreprendre pour y remédier. Voilà la musique qui cherche ses repères, aucun ARTISTE ne vous suggère quoi envisager. Voilà le chômage qui gangrène toute une jeunesse, aucun SOCIOLOGUE ou ECONOMISTE n’a de solution pour le diminuer. Voilà la crise de logements qui persiste, aucun URBANISTE ne peut vous dire quoi entreprendre réellement. Voilà les bâtiments qui s’écroulent tous les jours, des routes et des ponts mal construits, aucun INGÉNIEUR ne vous apportera une solution efficiente pour stopper le mal.

Voilà les étudiants qui sont traumatisés par le système universitaire précaire, aucun UNIVERSITAIRE ne peut vous expliquer clairement ce qu’il faudrait faire pour que ça cesse. Voilà le système éducatif qui broie du noir, aucun ENSEIGNANT ÉRUDIT ne vous propose une alternative efficace pour l’améliorer. Voilà le système politique qui nous donne du tournis, aucun POLITOLOGUE ne vous dit vraiment quel est le meilleur système de gouvernance à adopter dans notre État.

Voilà le sport qui boit la poussière, aucun ACADÉMICIEN DE SPORT ne sait rien vous proposer pour des résultats plus édifiants. Voilà nos vestiges culturels et historiques qui s’effondrent et disparaissent, aucun HISTORIEN ne peut agir pour arrêter cette gangrène. Voilà l’incivisme qui sévit dans toute la société, aucun PHILOSOPHE, ne peut vous dire comment résoudre ce problème moral. Voilà l’audio-visuel qui accumule tous les jours des bobos incontrôlables, aucun JOURNALISTE ne peut clairement vous dire comment stopper le mal…On va même citer quoi et laisser quoi éh?

Que de problèmes donc! J’en oublie certainement. Mais, nos intellos sont là, avec leurs gros discours théoriques, à vouloir vous démontrer l’indémontrable. D’aucuns vont même jusqu’à vous donner le sexe des anges hein…

Des grands intellos célébrant leur diplômes...
De grands intellos célébrant leurs diplômes…

Pendant que d’autres pays travaillent tous les jours, sous la houlette de leur intelligentsia et donc, de leurs intellectuels, pour sortir leur pays du sous-développement ambiant, et accroître leur bien être, les intellectuels camerounais, eux, nous rabâchent les oreilles et se prélassent avec des «petites» au bord de la mer et sautent sur tout prétexte pour manger, boire et danser, y compris même dans les deuils. Et pourtant, leur rôle est d’éveiller les consciences endormies et de poser des actes concrets sur le terrain, au lieu de cela ils passent le temps à éblouir le petit peuple avec leurs gros titres et diplômes, parfois controversés… Non, ce n’est pas leur rôle ça !

Alors, je leur dis : il faut avoir le courage d’un mea culpa constructif mes grands. Ayez l’humilité de prendre conscience de ces tares et le courage de travailler pour un avenir meilleur de notre pays. Car le développement du Cameroun ne relève pas seulement d’une panoplie de recettes savantes, de grandes théories fallacieuses et redondantes comme : le rééquilibrage de la balance des paiements, la santé pour tous en 2000 quelque chose, l’émergence en 2000 je ne sais quand, le budget programme, la croissance à deux chiffres, l’atteinte des objectifs du millénaire, le plan d’urgence et triennal, les grandes ambitions, l’agriculture de seconde génération, l’économie numérique etc. Certes tout ça est beau, oui. Mais, il faut du concret chers intellos ! Ce ne sont que des mots ça ! Ce n’est pas ça qu’on mange dis donc. Implémentez vos grandes théories sur le terrain voyons! Je vous dois trop de respect, onong. Mais que fait même chacun de vous de ses sublimes connaissances éh?

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables!

Fabrice NOUANGA

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