9 janvier 2018

présidentielle 2018: après Biya ce sera « Biya »

Les déboires de notre opposition ces dernières années,me laissent finalement croire qu’en 2018, lors des présidentielles, Après Biya,  Ce sera « Biya ». Lui même ou un de ses proches resteront à Etoudi. Les attitudes de notre opposition, ont quelque fois frisé le ridicule.

 

Longtemps disparate et désorganisée, l’opposition camerounaise est en train de prouver aux yeux du monde qu’elle manque de maturité politique et est donc nulle et inutile. Depuis plusieurs années, elle a froidement entamé sa longue marche vers le cimetière politique. Elle s’est longtemps agitée sans jamais pouvoir coordonner ses forces. Que ce soit en période électorale ou non, notre opposition fait tout pour se décrédibiliser davantage auprès des potentiels électeurs. Elle ne s’engage nulle part dans les grands défis qui interpellent la Nation tout entière. Tellement amorphe et moribonde, elle ne fait rien de credible. Pour elle, la marche du pays, c’est seulement l’affaire des rdpcistes. Évidemment, l’opposition agonise. Elle suffoque. Il lui faut très vite de l’oxygène avant les multiples scrutins de 2018 car elle est quasiment mourante ! Et voici pourquoi.

Quelques opposants camerounais

UNE OPPOSITION TRIBALISTE ET EN JACHÈRE POLITIQUE

Notre opposition est effectivement en jachère. Elle ne se renouvelle pas. On note ainsi en son sein, une absence de nouvelles générations politiques vaillantes qui peuvent apporter un nouveau ton, des nouvelles idées et surtout un nouvel état d’esprit. À la tête de la majorité des partis dits d’opposition, trône, ad vitam æternam, des leaders déjà trop vieux, si croulants et si impopulaires. Ils ont confisqué leurs partis comme si c’était des entreprises privées et familiales. Ils trônent, tels des potentats et des rois thaumaturges, infaillibles et inamovibles, pire même que des chefs d’Etat.

Et ces partis, pour la plupart sont fondés sur des bases tribales, régionales ou communautaristes. Il y règne le culte de l’unanimisme. C’est le numéro un, qui décide de tout. C’est sa chose, vous voulez quoi ? Pas d’autocritique, mais une personnalisation du pouvoir exagérée.

DES DIRIGEANTS GRABATAIRES ET CROULANTS

Le Grand NI JOHN FRU NDI, le forcené solitaire de Ntarikon à Buea, affiche les dérives monarchiques et dictatoriales à nulles autres pareilles. Il a même crée tout un gouvernement fantôme: « Le shadow cabinet ». Lui seul sait quand il va le remanier. Il a ainsi confiné le SDF dans son Nord-Ouest natal. Mais curieusement là-bas, même lui-même est « mort ». Le gars y a perdu les sénatoriales il y a quelques temps. Il est d’ailleurs le leader d’opposition qui totalise plus de vingt ans à la tête de son parti, le Social Democratic Front.

Il ne s’illustre donc pas comme un vrai homme politique pouvant conduire le pays vers le changement et le destin auxquels il aspire. On le soupçonne même de plus en plus de copinage avec le régime en place. Info ou intox ? Hum !

A côté de lui, BELLO BOUBA MAÏGARI, et son compère, ISSA TCHIROMA BAKARY, mes frères du Nord ; grands pourfendeurs du régime hier, mais aujourd’hui, super ministres. Respectivement présidents de l’UNDP et du FNSC, ils ont les destins intrinsèquement liés aujourd’hui à celui de leur compagnon et nouveau mentor, le grand Boss d’Etoudi. Ils lui font allégeance ! Depuis qu’ils ont accepté d’entrer dans son gouvernement, ils ne font que son éloge. Lui qu’ils insultaient hier oh ! La vie ci hein !

Des militants du SDF

Ils sont ainsi devenus des « collaborateurs » du gouvernement, occupant ainsi des postes ministériels grâce au soutien qu’ils apportent au régime en place. Ils ont ainsi crée des alliances gouvernementales hasardeuses et alimentaires. Leurs partis sont comme inféodés au parti au pouvoir. On les confond même finalement au RDPC.

Des militants du MRC

Tout près d’eux, ADAMOU NDAM NJOYA, président de l’UDC, qui se contente du confinement de l‘Union Démocratique du Cameroun dans son Noun natal. On aura toujours dans le département du Noun des députés et sénateurs de l’Union Démocratique Camerounaise issus de la famille ou du département de leur leader. On peut alors reconnaître là, que des pratiques de tribalisme et de népotisme devenues systématiques, existent bel et bien dans nos partis d’opposition et qu’ADAMOU NDAM NJOYA pour ne citer que lui, et l’UDC, en sont les instigateurs pour n’avoir en majorité « coopté » dans ce parti que les représentants du grand Noun, mais surtout de sa famille. Le parti c’est pour lui et sa femme. Il adopte donc une approche quelque peu ethnique de la politique. On vit chez lui un militantisme alimentaire et familial.

On n’oubliera pas l’Union des Populations du Cameroun (UPC), presque morte et dont le seul rôle est d’agiter le panier à crabes. Mets alors ta main dedans. Tu vas voir ce que tu vas voir. Mes frères Basaa là hein! Ils aiment les palabres jusqu’ à ce n’est plus bon !

Dieu seul sait combien d’UPC existent au Cameroun. Ce parti ne cesse ainsi d’aller de divisions en divisions. Que de querelles intestines le gangrènent ! Ce parti jadis si puissant et historique, s’est tellement fragilisé qu’on se demande même s’il va encore vivre longtemps. De quoi faire retourner dans leurs tombes, les créateurs de ce mouvement si noble au départ. KODOCK lui au moins avait bien vu. Il est entré lui au gouvernement pour manger sa part! Paix à son âme !

A côté de tous ces noms connus et anciens, on va citer en vrac, d’autres tralala tels que, DAKOLE DAÏSSALA, le petit vieux et croulant sénateur ; GARGA MAHAN ADJI, le seul et rare ministre qui ait pu démissionné un jour au Cameroun, bavard à souhait; MAURICE KAMTO, le juriste mou-mou et son MRC moribond. Arrivé hier-hier, ayant fuit la vraie mangeoire du RDPC, il donne la fausse impression d’un leader politique charismatique.

Puis viennent JEAN JACQUES EKINDI, le chasseur de lions, mais chassé de l’Assemblée Nationale; YONDO MARCEL, le côtier, englouti dans les eaux de la Sanaga maritime ; KAH WALLA, la seule femme noyée parmi tant d’hommes. (Wèèèè la pauvre!) ; JEAN DE DIEU MOMO, l’avocat, mais non mûr ; FRITZ NGO, l’écologiste; et Dieu seul sait à quoi sa part là nous sert même hein; OLIVIER BILE, l’intello aux lunettes ; trop fort ce type ; il a pu prendre la mairie de Yabassi hein ; ANICET EKANE, le (mani) ndemeur, qui joue à la danse bafia avec le parti ; il part, il revient ; JEAN DJEUGA, l’humoriste; si tu veux rire politiquement, écoute juste ses sketches de campagne ; Fingon voit même le carreau ? ALBERT NZONGANG, l’ami des ben skineur ; lui, il ne fait que ses campagnes politiques agrippé sur les motos!

DES PSEUDOS LEADERS EN MANQUE DE CRÉDIBILITÉ

Voila là quelques noms de ces soient disant opposants, pour ne citer que ceux-là; ces pseudos hommes politiques, en manque de célébrité et dont le rôle et les actions politiques sont vraiment à interroger. Dieu seul sait comment ils se sont retrouvés là. Personne d’eux n’a curieusement une culture politique et démocratique fiables; tous brillent par une absence criarde d’idéologie, de projets de société et de programmes. Cela favorise ainsi une gestion opaque et patrimoniale de leurs partis. Après ils vont curieusement apparaître comme des fantômes lors des prochaines élections, sans aucunes stratégies concrètes.

L’opposition qui défile

UNE OPPOSITION EGOÏSTE ET EN QUÈTE DE LEADERSHIP

Autre souci majeur : l’opposition camerounaise fait face à un problème crucial de leadership, car les responsables de partis politiques sont souvent mus par des ambitions égoïstes, sans jamais avoir une démarche collective. On assiste ainsi aux querelles de leadership et à un égoïsme des leaders. Les gars sont là pour manger seuls. C’est leur business le parti.

L’incapacité de l’opposition camerounaise de trouver un candidat unique lors des présidentielles est une difficulté majeure compte tenu de la médiocrité de certains partis politiques. La plupart des candidats ont souvent brillé par une démarche individuelle et solitaire. Chacun fourbit ses armes à l’idée de pouvoir gagner les élections. Tout le monde veut être Président de la République, même si on ne sait ni lire, ni écrire.

On se retrouve alors souvent avec une pléthore de candidats inutiles, sans valeurs et des scores insultants et humiliants. D’ailleurs, ça leur dit même quoi ? Et puis qui valide même souvent ce genre de candidatures oh, je ne sais pas. L’opposition n’a donc pas un modus operandi lui permettant de conquérir le pouvoir. Ses leaders l’ont donc toujours conduit vers de cuisantes défaites électorales .

Voilà les élections qui arrivent encore en 2018 non? Les gars dorment tranquillement hein, à critiquer le régime en place sur les réseaux sociaux et à proférer des injures à Biya sur les plateaux de télévision. Après, ils vont se réveiller en sursaut à la dernière minute, comme si un moustique les avait piqués sur la lèvre.

On le voit donc, la transformation sociale au Cameroun, semble être la dernière préoccupation des partis politiques de l’opposition. Tout ce qui importe ses leaders -et ils en ont fait leur priorité- c’est récupérer une part du « gâteau national ». Ils ont donc un déficit d’engagement patriotique. Ce sont de vrais hypocrites, très malhonnêtes.

Le président Paul Biya

Soit dit en passant, voilà les inscriptions sur les listes electorales qui sont ouvertes! Pensent-ils même à faire inscrire leurs militants sur les listes électorales ? Iront-ils sur le terrain politique galvaniser leurs troupes et construire leur popularité ? Il faut louer l’action du jeune Cabral Libii. Certes pas opposant mais très actif. Même comme lui même aussi manque cruellement aussi d’expérience politique.

Avec de telles tares, que doit-on pouvoir espérer d’eux ? Sinon, le maintien de Biya éternellement au pouvoir, car leur façon d’agir montre bien qu’ils militent pour cette cause. Après ils vont accuser le RDPC de fraude. Comme ce sont les bavardologues pleurnicheurs là.
L’opposition est carrément nulle et inutile aux Camerounais. Et dans un tel contexte, le RDPC a donc bien raison de confisquer le pouvoir. D’ailleurs, qui peut le lui arracher? Pas ces opposants en tout cas. Après Biya,  Ce sera « Biya ». Triste!!!

Fabrice NOUANGA

Partagez

Commentaires