L’enfant camerounais dans un tourbillon de misères

Article : L’enfant camerounais dans un tourbillon de misères
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16 juin 2021

L’enfant camerounais dans un tourbillon de misères

Ce mercredi 16 juin, se célèbre comme chaque année, la Journée internationale de l’enfant africain. Mais seulement, le cas des enfants du Cameroun, donne le tournis. Leur situation est une vraie misère. Que de défis à relever.

L’enfance au Cameroun est tellement misérable. Le tableau est sombre. Le constat alarmant. La violence, l’abus, l’exploitation, la souffrance et les misères des enfants au Cameroun sont des aspects tragiques de leur enfance. La grande majorité des enfants chez nous, subissent une discipline violente. Des adolescents sont battus ou frappés, certaines sont carrément violées ou abusées sexuellement.

Le mariage précoce

Dans certaines régions du pays, une violation grave des droits de l’enfant touche des petites filles de 15 à 20 ans qui sont mariées de force avant leur maturité. À cela, l’on dénombre des filles victimes d’excisions et de mutilations génitales féminines. Le pire est au Cameroun, où le taux de grossesses prématurées et indésirées chez les adolescentes fait froid dans le dos. On ne peut plus faire un pas, sans rencontrer un enfant enceinte ou mère.

Le manque d’acte de naissance

Une bonne fourchette d’enfants ne sont pas enregistrés à la naissance par leurs parents. Malgré des progrès importants dans l’amélioration des systèmes d’enregistrement et de statistiques des faits d’état civil par les gouvernants, le taux d’enregistrement des naissances dans les mairies est extrêmement faible. Beaucoup d’enfants n’ont pas d’acte d’état civil. Conséquence directe, ils ne peuvent être scolarisés et donc éduqués à l’école.

Les migrations forcées

Les enfants au Cameroun sont particulièrement touchés par les mouvements migratoires. Beaucoup sont actuellement en déplacement hors de leurs contrées, non accompagnés ou voyageant avec leurs familles. Le cas de ceux du NOSO (régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun) est flagrant. Les conséquences de cette migration sont que les enfants sont arrachés de leur foyer, de leur école et de leur communauté, ce qui peut être extrêmement perturbant, stressant et dangereux. Certains se retrouvent dans la rue, et pire dans la prostitution, le banditisme, l’alcoolisme, la drogue et le tabagisme.

La guerre

Les conflits armés qui sévissent dans certains régions du Cameroun telles que celles de l’Extrême Nord et du NOSO, ont également mis la vie des enfants camerounais en grave danger. Les enfants de ces regions subissent au quotidien, des violations sévères de leurs droits telles que le meurtre, les blessures, le recrutement par des forces combattantes ou groupes armés, les violences sexuelles, les enlèvements, le déni de l’aide humanitaire et les attaques contre des écoles et des hôpitaux.

Enfin, une misère souvent négligée : les réseaux sociaux.

Oui, l’utilisation des médias sociaux peut avoir un impact négatif sur la santé mentale des enfants et des adolescents. Les jeunes enfants peuvent aussi éprouver de l’anxiété et développer des troubles du sommeil s’ils tombent par inadvertance sur des images inappropriées sur les médias sociaux. Les parents ont carrément démissionné et s’occupent très peu de leurs enfants car concentrés à naviguer sur la toile et à exposer parfois leurs progéniture.

Les défis sont donc grands. L’enfance au Cameroun a encore du chemin. Il faut véritablement que chacun s’implique pour la rendre plus heureuse.

Fabrice Nouanga

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