Fabrice NOUANGA

Les « ambassadeurs-gigolos » en mission chez les femmes

Hum, les habitudes de mes chers compatriotes ne cesseront jamais de me surprendre. Onong! Mais comme je suis moi déjà habitué, je fais avec. D’ailleurs, on va faire comment ?

Ce dimanche donc, après une longue semaine de boulot, j’ai (comme à mes habitudes libres) décidé de rendre une petite visite de courtoisie à une de mes vieilles connaissances que je n’avais pas vue depuis trop longtemps; une mater androïde de 55 ans environ, veuve depuis deux ans. Elle est en fait, le style de veuve heureuse là,  dont le mari a laissé les trois V (Voitures, Virements, Villas). Une bonne fortune quoi. La go vit toute seule hein. Ses enfants ont tous grandi.

Donc pendant que je discutais avec elle dans son somptueux salon, n’est-ce pas voilà un jeune gars qui sort en sifflotant de la chambre de la mater ! Un gars d’environ 35 ans, style robuste là, avec les locks sur la tête, torse nu carrément, la serviette attachée autour des reins. J’ai wonda. J’ai failli même fuir.

En fait le gars ne s’était pas rendu compte qu’il y avait un étranger dans la maison. Ne pouvant reculer, il est venu me saluer et la mater me l’a alors naturellement présenté comme son « mari » avec qui elle vit depuis un an à peu près. Yes ! La mater là n’avait pas honte hein. C’est le genre grillée !

Mais au moment où je lève bien les yeux pour mieux le regarder en face, je me rends compte que le gars en question était une connaissance oh, mais qui depuis plusieurs années avait disparu car ayant déménagé. Je n’avais donc plus curieusement de ses nouvelles.  En fait, j’ignorais que le « mbom » était lui déjà gaillardement accrédité comme « ambassadeur » chez la vieille. Wonderful.

Couple d'un jeune africain avec une femme blanche agée
Couple heureux d’un jeune homme avec une femme plus âgée

Eh oui, comme lui, ils sont si nombreux au Cameroun qui ont fait de la pratique du «gigolotisme» et de l’«ambassade», une vertu. Les «gigolos» et les «ambassadeurs», sont évidemment ces hommes au sang neuf, en mission chez les femmes et entretenus aux frais de celles-ci, souvent plus âgées et très nanties.

Ce sont généralement, des femmes en manque d’affection et même de sexe, qui finissent par devenir pour eux, des objets sexuels uniquement. Ainsi, ces formes masculines de la prostitution, étalent de plus en plus leurs tentacules dans notre pays, sans plus pour autant heurter ou choquer personne. Leur unique rôle : réchauffer ces go en manque !

Évidemment, dans un tel contexte, les « gigolos » et les « ambassadeurs » dégagent une certaine puissance, beaucoup de jeunesse et surtout des capacités sexuelles redoutables. Ah oui, il leur faut absolument beaucoup d’énergie, de la présence et une assiduité indéfectible pour bien donner satisfaction. Sinon… monsieur est remplacé hein. Le risque est donc grand. Il faut absolument être performant et convaincant.

Gigolos et ambassadeurs, deux types différents, mais mêmes caractéristiques

Pour la plupart des cas, ce sont des jeunes bien-bâtis, encore tout frais, avec des dreadlocks pour certains, à la recherche permanente de la proie, qui se lancent sans cesse dans ce nouveau «métier»…passionnant et bien rémunéré. Personnages complexes et aimables, les « gigolos » et les «ambassadeurs» sont si fumiers qu’ils exhalent un parfum… d’amour presqu’interdit.

Des romantiques hors pair, toujours attentionnés…

Les gars sont d’un romantisme exagéré. Ils s’intéressent tellement à leurs go qu’ils sont très attentionnés envers elles. Ils sont toujours disponibles. Savent l’écouter. Ils décortiquent tout ce qu’elles disent. Ils apprécient tout chez elles, et avec de ces flatteries à la con massa ! Les compliments sont de taille. Même quand la go ressemble à quoi là ? Les gars vont réussir à la trouver mignonne et plus belle que la beauté.

Elle a tout ce qui est bien. Tout ce qu’elle dit est intelligent. Même les bêtises et les conneries hein, les gars sont toujours entrain d’applaudir. Les go des gigolos et des « ambassadeurs » sont en fait…parfaites. Tout ce qu’elles font est exceptionnel. Et elles adorent ça et ne passent le temps qu’à rire.

Finalement donc, dans leur romantisme incontrôlé, les « gigolos » et les « ambassadeurs » anticipent les besoins de leurs dulcinées. Avant même que la soif ne prenne celle-là, le gars a déjà sauté wan, et a tendu un verre d’eau ou de jus à sa coco. Toujours disponibles et prompts à rendre service, les gars sont «amoureux» jusqu’à. Un peu comme à la télé quoi. C’est le romantisme que vous voulez voir ? Style Roméo et Juliette massa.

 

 Des infatigables sous la couette : toujours entrain « d’écraser » le pistache…

Sauf  que, rien n’est gratuit. Ils doivent aussi travailler hein. La chambre est leur bureau. Et ici point de repos. Leurs amantes sont souvent très exigeantes au lit et ne tolèrent aucunement pas la paresse et les faiblesses sexuelles. Excusez-moi des termes hein. Pardon pour les âmes sensibles.

Ah oui, les gars «gigolos» et « ambassadeurs » savent « écraser ». Eux, ils ont spécialement appris à le faire. Ils «fouettent» comme des chevaux et ce, à toute heure oh. Leur soldat doit donc toujours être debout et prompt pour toute sollicitation éventuelle.

Ainsi, chaque heure est utile, en fonction des désirs de la mater. Eh oui, le sexe ici est une prescription. 4h du matin zizi, 6h du matin zizi, 10h, zizi, 18h, zizi, 21h, zizi, minuit même zizi… La sexualité des go qui entretiennent les « gigolos » et « ambassadeurs » là, je la considère comme une pathologie. Oui elles sont « malades » de sexe !!!

En fait, ce n’est vraiment pas de leur faute. Elles n’ont pas toujours eu la chance de trouver de bons « cogneurs ». Et du coup, ça sort comme ça sort. Le piment doit absolument être trempé dans leur sauce. Ah ça!

Regard coquin de deux amoureux
Regard coquin d’un amoureux à son amoureuse

Et pour bien satisfaire leurs nga, les gars gigolos et ambassadeurs ont inventé toutes les pichenettes hein. C’est les positions libidineuses et abracadabrantes que vous voulez voir au lit ? Ce sont les acrobaties sexuelles que vous voulez découvrir ? Que voulez-vous ? Leurs go sont tellement exigeantes au lit graaave, qu’il faut absolument trouver des astuces pour satisfaire au plus vite leurs besoins.

Les gars là savent bosser dis donc. Et puis même, l’argent est facile où éh ? La vie est un choix et chaque choix qu’on fait, il faut naturellement l’assumer. Voilà pourquoi ces dames finissent donc par les chosifier tellement que j’ai fini par conclure que c’est uniquement pour satisfaire l’appétit sexuel de ces femelles que ces hommes sont recrutés !

Quel que soit donc le prix, ces bonnes dames sont prêtes à casquer fort pour mériter ce plaisir, le temps d’une nuit parfois, quand le besoin se manifeste. Les plus nanties recrutent et installent le « bosseur » chez elles. Là-bas, il est mieux contrôlé et plus dispo.

C’est pour cela peut-être que ces gars passent certainement le temps à boire les grandes Guinness et à manger du bita-kola à longueur de journée. Ils ont du vrai pain sur la planche. Eh oui, les gars ont du boulot. C’est vrai !!! La nuit, comme le jour ; Et leurs nga là, y a ça moooo jusqu’à oooh.

De vrais panthères mâles: toujours à la quête du profit et du gain facile…

Bien plus, pour combler toute cette énergie dépensée par tant d’acrobaties sexuelles, et se consoler d’une manière ou d’une autre,  les « gigolos » et les « ambassadeurs » ont fini par avoir une quête excessive du bénéfice et du profit. A ce niveau ci, les gars ne sont pas différents des femmes panthères. Leur objectif: ruiner au maximum leur proie. Ben oui. Ils agissent comme des vrais «braqueurs».

Au début, ils vont donc poser à leurs « petites » des tout petits pb, souvent sans soupçon. Après hein, changement brusque de fréquence. Les gars sortent alors le corrigé, la poopoo frappe. C’est là alors. C’est leur technique d’attaque .

L’objectif pour eux ici est juste de mériter la confiance de leurs « mougou » nga. Ne vous y fiez pas hein. Une fois que la confiance aura fait son lit dans la relation, ils vont alors sortir le moment venu de ces gros projets; toi même tu dis Owééé. Le nouveau « ministre de l’économie gigolotique » est là !

Et des projets ambitieux hein, nécessitant un investissement important qu’il ne peut pourtant pas supporter. Et selon leurs dires, leurs faux projets là sont souvent très porteurs et toujours dans un avenir très très proche. Tout ça pour que l’argent sorte vite. Et dès que les « mbout » de nga sortent le fric, le projet meurt le même soir. Et c’est avec le même argent, qu’ils blasent avec la sape, les sorties en boite et les parfums. Tu connais même les « gigolos » et les « ambassadeurs » ici dehors ? Ah mof midé ! Trop foooooorts !

Jeune homme embrassant femme agée
Jeune homme embrassant langoureusement une femme âgée

D’un cynisme inouïe: prompts à disparaitre sans crier Gard…

Ainsi, une fois la confiance gagnée et le fric dans la poche, les gars prennent généralement la clé des champs pour de nouvelles aventures, non sans avoir bien profité de la go qu’ils abandonnent souvent désespérée, comme si rien n’a jamais existé. Ils sont sans cœur ces gars. Une fois disparus, les gars commencent alors à se faire discrets, et ne répondent plus curieusement aux coups de fils de leurs «amoureuses», quand bien même ils ont même gardé leurs anciens numéros.

Leurs proies sont des femmes amoureusement déçues et sexuellement en manque…

Les gigolos et les ambassadeurs savent évidemment faire leur casting. Ils ne sont pas bêtes hein. Leurs proies sont dans la plupart des cas,  des femmes avilies, à la vie fade; des femmes très âgées, et souvent désespérées; des femmes dont la vie sentimentale dérive cruellement d’un manque criard d’affection et de chaleur sexuelle, et qui cherchent à tous prix à se donner une nouvelle jeunesse et à connaitre elles aussi de nouvelles sensations fortes. Souvent un peu friquées, elles leur offrent ainsi du « blé », mais leur récupèrent du «sang neuf».

 Elles sont généralement issues des milieux souvent favorisés…

Elles sont généralement des femmes d’affaires, chefs d’entreprises; des femmes nanties, et d’ailleurs bien friquées. Ce sont des grandes dames du Showbiz, du milieu politique et dans une certaine mesure, des veuves…heureuses, dont la mort du mari a plutôt été une aubaine pour être un peu plus riches.

En résumé, elles sont toutes des responsables dans différents secteurs d’activités et gagnent donc beaucoup d’argent, mais manquent drastiquement de plaisir charnel, du vrai.

Éprouvant le désir sexuel, elles n’hésitent pas à attendre la tombée de la nuit pour se rendre à bord de leurs voitures, dans certains endroits discrets, très fréquentés par ces jeunes « donneurs de sang neuf » pour se ravitailler et se revigorer.

Très discrètes et vivant dans des maisons bien construites, elles sont très souvent si solitaires et vivent le luxe apparent, mais dans le désespoir sentimental. Le fait de rester chaste, jusqu’à trouver un homme de leur préférence, peut être parfois difficile. Ainsi, elles ont besoin de se pimenter la vie. Elles préfèrent souvent faire des échappées nocturnes avec ces « gigolos » et ces «ambassadeurs» pour satisfaire une libido débordante.

L’histoire des femmes qui s’offrent les services de ces hommes entretenus est parfois pathétique ou spécifique. Chacune d’entre elles, a ses propres motivations. Mais, la constante reste identique. Elles souffrent toutes, le plus souvent, d’un manque réel d’affection et de chaleur sexuelle. Un vide qu’elles cherchent à combler absolument, pour bénéficier d’une nouvelle jeunesse ou rattraper le temps perdu.

Exactement le type de luxe et de femme qui font baver les gigolos et les "ambassadeurs"
Exactement le type de luxe et de femme qui font baver les gigolos et les « ambassadeurs »

Eh ouiii, voilà là, les tristes réalités d’une vie de « gigolos » et d’ « ambassadeurs » au kamer. Vous pouvez désormais les identifier. Ils jonchent nos rues et ont envahi nos demeures.

Avant de partir de chez la rémé,  mon pote a tenu à me raccompagner. Il m’a alors révélé les raisons de son « mariage » avec la veuve. Le gars dit être devenu «ambassadeur-gigolo» parce que, les jeunes femmes, sans moyens sont trooooop matérialistes dis-donc !

Lui il ne pouvait plus continuer à être la vache à lait de telles go. Il rend juste la pièce aux femmes quoi! Il est là avec sa vieille pour quelques temps encore. Le temps d’économiser un peu. D’ailleurs il me conseille d’attraper la grande sœur de sa « go », qui elle aussi, cherche preneur… Yes massa!

Hum, qui a même dit que la prostitution n’était que féminine éh ? Hein? Même les hommes s’en sortent apparemment bien hein! Bien dommage!

On le voit donc, les « gigolos » et les « ambassadeurs » au kamer ont donc encore de beaux jours devant eux pour continuer à écumer les cœurs des femmes et semer dans leur tête, l’illusion du bonheur sentimental! Tsuips

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables.

Fabrice NOUANGA

Contact WhatsApp: +237-694-658-871


Cameroun : bienvenue au pays des débrouillards

Hier, aux environs de 19h30, alors que je prenais une bière en compagnie d’une amie dans une buvette vers Bastos, à Yaoundé, se présentèrent deux jeunes hommes, visiblement épuisés. Avec de lourdes charges sur la tête, ils nous proposaient en fait des CDs de leur musique, qu’ils vendaient. Il me semble qu’ils venaient de faire de longues heures de marche, sans pour autant avoir vendu grand-chose. Cela se lisait sur leur visage et se devinait à leur attitude.

L’un d’eux s’évertua longuement à nous expliquer le contenu des CDs ; mais avant même qu’il n’eut même fini son propos, l’amie avec qui j’étais, le repoussa violemment avec des paroles très méprisantes, estimant qu’il nous embêtait avec son verbiage. Le deuxième jeune homme voulut insister, mais la jeune dame se leva, furieuse, et les repoussa des deux mains, jetant ainsi au sol les CDs qu’elle piétina. Pour elle, ils étaient piratés. Le geste me scandalisa.

Je me levais, furieux à mon tour vis à vis de mon amie, je dis alors à cette jeune dame qu’elle avait peut-être la chance d’avoir aujourd’hui un bon boulot de magistrate et qu’elle avait les moyens de boire du bon whisky, manger de la bonne bouffe et rouler dans une grosse voiture, mais que tous les autres n’ont pas ces grâces.

Jeune debrouillard dans la rue avec toutes sortes de marchandises sur la tete.
Jeune débrouillard dans la rue avec toutes sortes de marchandises sur la tête.

Comme elle donc, beaucoup d’autres Camerounais sont tellement méprisants à l’égard de ces jeunes gens, qui, au quotidien, arpentent les rues des quartiers et des villes pour chercher de quoi survivre. Eux, ce sont les DÉBROUILLARDS dont la vie se résume à se battre pour survivre ; oui, à se battre à la sueur de leur front pour espérer avoir un bout de pain pour la journée. Tous ces jeunes lésés, sont ceux qu’on appelle chez nous « la génération sacrifiée ». Des millions d’entre eux n’ont pas de travail et beaucoup d’autres ne trouvent malheureusement pas d’emploi décent. Quelle autre alternative pour eux donc, si ce n’est la débrouillardise ?

Les débrouillards font tout ce qu’ils voient

Ils sont là dans toutes les villes du Cameroun. Ils font un peu de tout. Ils sont cireurs de chaussures, porteurs de colis, pousseurs, brouetteurs. Ils sont marchands ambulants de fruits, de médicaments (souvent contrefaits), de cigarettes, de cartes ou de puces téléphoniques, d’eau fraîche, de CD et DVD, de livres, de pain, de tapis de prière, de cahiers, de petits pois, de casquettes, de dattes, de tee-shirts, de ginseng, de cartes du Cameroun, de posters, d’antennes, de stylos, de parfums, du maïs, d’arachides, de kola, de bitakola, de pommes, d’oranges, de banane, de nourriture, d’agendas, de jeux, de cartes à jouer, de drapeaux … Et que sais-je encore ? Ils sont laveurs de pare-brise ou de voiture, marchands de sables en pirogue, fabricants de cocottes, casseurs de cailloux… Ils sont call-boxeurs, sauvetteurs, bend-skineurs… Et j’en oublie.
Une seule étiquette : « débrouillards » ! Oui, ils font tout ce qu’ils voient.

Jeune debrouillard dans la rue vendant objets de menage
Jeune débrouillard dans la rue vendant objets de ménage

Ils passent toute leur vie dans la rue

Presque tous passent ainsi des journées et des nuits entières dans la rue, à marcher, à marchander, à crier, sous le froid, le soleil, les intempéries de toutes sortes… Ils sont debout aux premières heures, et rentrent tardivement le soir, exténués par de longues marches. Très souvent, ils sont violentés, insultés, humiliés, rackettés ou spoliés. Mais ils persistent, ils résistent. Ils n’ont pas le choix. La vie est si dure et c’est bien le seul moyen d’avoir espoir pour manger, s’habiller, payer leurs charges… Du coup, il faut donc se sacrifier. Évidemment, ce n’est toujours pas si facile. Mais, confiants en leurs «métiers» qui ne réclament ni une technicité extraordinaire, ni un équipement coûteux, ils caressent tous le rêve de devenir de «grands» eux aussi un jour. Alors ils résistent, ils persévèrent.

Pour moi, ce sont de vrais champions. Et je leur tire un vibrant coup de chapeau. Certes, les gens ont beau les mépriser, les sous-estimer, mais je sais fort intérieurement qu’ils sont utiles et même indispensables. Ils nous aident tous, d’une manière ou d’une autre.

A vrai dire, au Cameroun, qui n’a donc jamais acheté dans la rue ? Qui n’a donc jamais appelé dans un call-box ? Qui n’a jamais emprunté une moto ? Qui n’a jamais mangé dans un « tourne dos» ou tout autre restau dans la rue ? Evidemment, tous nous y sommes certainement passés, à un moment ou à un autre. Mais, pourquoi donc autant de mépris et de condescendance à l’égard de ces vaillants battants ? Pour ces débrouillards, trottoirs et chaussées sont leurs lieux de prédilection et d’exposition. C’est bien là le creuset de toutes ces ressources humaines. Chacun d’eux y a trouvé une place et y a construit son « business ». Ici la place vaut de l’or.

Pour beaucoup, la débrouillardise est la seule manière de survivre dans une société bousculée par tant d’inégalités et d’injustices, une société à deux vitesses où les riches sont de plus en plus riches, et les pauvres de plus en plus misérables.

Les DEBROUILLARDS ne subissent donc qu’indifférence et mépris

Et oui, curieusement, tous ces jeunes, souvent venus des classes les plus pauvres et défavorisées ne bénéficient d’aucune protection sociale. Aucune. Ils vivent dans l’indifférence générale des autorités et des populations et parfois même dans une exploitation organisée. Beaucoup d’ailleurs ne travaillent même pas toujours pour leur propre compte hein. Du coup, les pauvres débrouillards n’ont malheureusement plus des aspirations personnelles. Conséquence:  ils ont cessé de rêver.

Ils veulent pourtant s’épanouir eux aussi, décider de leur vie et être impliqués dans son orientation, mais ne le peuvent pas. Dommage.

Ils cherchent indéfiniment à découvrir d’autres horizons, à donner un sens à leur vie, mais n’y parviennent pas. Car la plus grande partie de ce qu’ils gagnent doit aider au budget quotidien de leurs familles, souvent trop nombreuses et pauperisées. Avec les miettes qu’ils gagnent, ils doivent ainsi s’occuper de la nourriture, du loyer, des factures, de la scolarisation des enfants, frères et sœurs…

Véritablement, rien n’est donc destiné à l’épargne. Rien du tout. On vit au jour le jour. Toute une une vie à se chercher.

Peut-on donc continuer à regarder comme des ratés, ces gens qui sont pourtant si indispensables au quotidien et entretiennent plus que convenablement des familles entières au jour le jour et payent la plus grande partie des taxes communales et des impôts ? Que non voyons !

Les débrouillards ne sont pas des ratés, ils méritent aussi de la considération

Arrêtons donc un peu de les mépriser, de les insulter, de les humilier, ces pauvres débrouillards. Arrêtons de considérer leurs « métiers » comme nuls ! Oui, acceptons que nos grands « boulots » ont eux aussi leurs servitudes. Sont-ils d’ailleurs plus valeureux que ces métiers de la débrouille ?

femme debrouillarde, vendant du pain dans la rue
femme débrouillarde, vendant du pain dans la rue

Et puis même, si ce n’est qu’une affaire de diplômes, il y a également parmi ces débrouillards des diplômés, de très grands d’ailleurs. Beaucoup d’entre eux ont pourtant eux aussi fait de longues études. Mais le chômage ambiant, et la corruption galopante a fait qu’ils se retrouvent là à se battre.

Et puis même, quelle est donc cette société où tout le monde devrait être ministre, savant, médecin, prof, journaliste, avocat, magistrat, commissaire, commandant, ingénieur…

Qui n’a donc pas de débrouillard dans sa famille dis donc ? Qu’il lève tout de suite le doigt ! Ces gens font partie de notre monde. Ils sont nos frères, nos soeurs, nos amis, et même nos parents. Ils sont nous mêmes.Il est donc grand temps d’arrêter la stigmatisation et surtout le complexe de supériorité que nous manifestons à leur égard !

Les DÉBROUILLARDS ont eux aussi des droits ! Donnons-leur de la valeur ! Ils n’ont pas choisi de faire ce qu’ils font et de naître ainsi !!!

Une fois mon propos terminé, la jeune dame, toute confuse remonta dans sa voiture sans même s’excuser hein, et fila en vitesse, non sans m’avoir rappelé que je ne faisais plus partie de ses amis. Et puis quoi dis donc !
Je me suis alors courbé, et j’ai ramassé les CDs éparpillés des jeunes hommes attristés. Je pris sur moi de payer ceux qu’elle avait abîmés et pour les encourager, j’achetais en plus 10 de leurs CDs à 2500fcfa. CDs que j’ai offert à quelques amis ce matin. Eh oui, les débrouillards ne sont pas des ratés ! Nous leur devons respect et considération !
Mais avant de partir, les deux jeunes gens me confièrent alors que c’était le premier vrai billet d’argent qu’ils touchaient, depuis 6h du matin qu’ils marchaient dans les rues de Yaoundé ! Triste !

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables…

Fabrice NOUANGA
Contact whatsApp : +237-694-658-721


Le concubinage a carrément transformé les Camerounaises en machines

Hier soir, lorsque je suis rentré du boulot, j’ai trouvé ma petite cousine de 22 ans, (encore étudiante hein, et à qui je paye encore pourtant les études et loue une chambre en fac oh), entrain de m’attendre impatiemment devant ma barrière, ses valises faites et tous ses effets emballés. Au départ, j’ai cru qu’il y avait un soucis. Mais que non. En fait, elle est venue me dire au revoir. Elle irait désormais vivre avec son gars, qui, apparemment, lui a promis le mariage sans alliance. Hum, j’ai wanda. Elle estimait qu’à 22 ans, elle vieillit déjà et elle ne peut pas continuer à vivre toute seule sans sa part de « mari » alors que toutes ses copines du même âge sont déjà «mariées» en régime « concubinage » ; sans actes hein.

Apparemment, chaque fois qu’elle se retrouve donc avec ses « mariées », celles-ci se moquent sérieusement d’elle et ça lui fait vraiment honte.

J’ai failli la…claquer onong. Mais, je me suis retenu par peur de commettre une gaffe irréparable. Alors que toutes les femmes fuient de plus en plus le « vient-on reste », cet esclavage des temps modernes qui les transforme carrément en machine chez les hommes, en voilà plutôt une qui rêve tant d’aller s’y enfoncer. Sorcellerie n’est-ce pas?

Bon, en tant que grand frère, je l’ai alors fait longuement asseoir et lui ai dit que ses amies ne lui disaient malheureusement pas la vérité. Sincèrement elle ne devrait plus ignorer qu’une vraie «viens-resteuse» au Camer, est surtout et avant tout :

1- UNE « MACHINE » POUR FAIRE L’AMOUR

Chez nous, une « viens-resteuse » est toujours transformée en soumissionnaire dans le lit par son obsédé et bourreau de «mari». Je pèse mes mots… C’est clair, elle est une pure « esclave » sexuelle et surtout une véritable machine d’écrasage. Les filles me comprennent.

Toutes les heures sont permises: 4h du matin, zizi; 6h zizi; 10h zizi; 18h zizi; 21h zizi; minuit zizi…même à 3h du matin hein, zizi…Les maris concubins ont souvent plein d’énergie pour cela et ne savent d’ailleurs faire que ça.

Et madame, même si elle est malade, fatiguée, doit sauf que soulever le kaba et baisser la culotte dès que le « mari » veut ses choses. Devoir conjugal oblige dit-on! La pauvre devient ainsi son jouet sexuel qu’il pilone à tout bout de champs au nom du « mariage ».

Eh oui, voilà prioritairement ce à quoi elles sont surtout réduites dans leurs fameux «foyers» de fortune! De vrais objets de «plaisirs», uniquement faites pour satisfaire les envies, les pulsions, les désirs et les fantasmes du « mari », toujours en manque, en quête de sensations fortes et jamais rassasié curieusement.

2- UNE « MACHINE » POUR FAIRE LES BÉBÉS

Une « viens-resteuse » est une véritable pondeuse de bébés. Et pour cause, Monsieur est un «enceinteur» hors pair.  Hum, on dit chez nous que les enfants c’est la richesse non ? Alors le seul travail du gars consiste donc à bombarder à la go les grossesses chaque neuf mois.

Juste le temps de décharger hein. Et parfois, tellement il la dose trop que ce sont les jumeaux qui arrivent à chaque jet. N’est-ce pas c’est ce à quoi sert une mère pondeuse ! Minalmi. Peu importe s’il peut les nourrir ou pas oh, là n’est pas son problème.

Accoucher, toujours accoucher, encore accoucher, tel est le boulot de la machine de femme, installée chez l’homme. Et justement quand vous regardez ces enfants nés à temps et à contre temps, vous ne pouvez pas savoir qui est le cadet et qui est l’aîné. Ils ont tous les mêmes tailles. Tellement qu’ils sont faits en désordre massa ; sans aucun planning familial au point où vous ne pouvez faire de différence.

Une Femme entrain de faire la lessive avec son enfant au dos
Une Femme entrain de faire la lessive avec son enfant au dos

Il faut alors parfois voir la pauvre « viens-resteuse » avec ces innocents. C’est le spectacle : un agrippé au dos, l’autre sur le sein gauche, un autre sur le sein droit, deux sous les bras…un prochain dans le ventre, le futur Eto’o quoi. Une vraie équipe de football minime et mixte.

Et quand monsieur en parle au bar, c’est avec fierté hein. Le rire veut sa mort. Tsuips!

3- UNE « MACHINE » POUR FAIRE LE MÉNAGE

Pas besoin d’une domestique dans un couple en concubinage. Non. La « viens-resteuse » joue déjà pleinement et très bien ce rôle. C’est la bonniche tout court, dis-donc ; la femme à tout faire, pétrie d’énergie.

Et généralement quand tout le monde dort encore, elle, elle est déjà debout depuis hein. Ses heures de réveil sont donc réglées dès 4h du matin pour commencer le boulot. Elle a beau étouffer le réveil de son téléphone, elle va sauf que se lever. Si même on ne la chasse pas du lit avant.

Trop fortes les « viens-resteuses »! Ce sont de véritables bulldozers. Toutes les tâches leur incombe : laver les enfants, faire la lessive, puiser de l’eau, fendre le bois, repasser les vêtements, ranger le nécessaire, laver le sol, faire la vaisselle, nettoyer partout, faire l’hygiène… tout ça c’est elles qui le font, chaque jour. Elles ne savent même pas faire quoi?

Et pendant tout ce temps, le bon Monsieur, lui, regarde la télé, boit sa bière au bar ou joue carrément au damier et au parifoot. Ses enfants, ses neveux et les autres membres de sa famille, remplis comme des fourmis à la maison, eux tapent leurs divers du quartier. Eux quoi? Leur machine est là non ? Elle est là, elle bosse pour eux.

Une jeune fille faisant la vaisselle après un repas.
Une jeune fille faisant la vaisselle après un repas.

Ah oui, les «mariées» du concubinage ont le devoir de s’occuper de toutes les tâches ménagères. Elles sont ainsi obligées de se coucher les dernières, très tard la nuit, et de se réveiller aux toutes premières heures, à l’aube.

Évidemment, tant que tout n’est pas propre et bien rangé, point de sommeil et de repos. Elles sont là pour bosser. Rien d’autre. Le « viens-on reste » a ses règles. Règles implicites mais il faut les respecter. Sinon…basta.

4- UNE   » MACHINE  » POUR FAIRE LA CUISINE

La « viens-resteuse » a l’obligation d’être un cordon bleu. Là alors, c’est primordial. Surtout quand le mari est un glouton qui mange trop. La pauvre doit donc maîtriser les recettes de tous les mets du Mboa. Je dis bien,  tous. Elle n’a aucun droit à l’erreur quand le « mari » lui demandera du koki ou du eru. Et  parfois, avec toutes les occupations, il faut cuisiner la veille pour gagner en temps.

Ainsi, sous le soleil, sous la pluie, au feu de bois, au réchaud à pétrole, très rarement au gaz, la « viens-resteuse » se démène comme elle peut pour apprêter les repas. Et elle a surtout intérêt à servir ces repas à temps hein. Qu’elle tente alors d’être en retard : les réprimandes et les demandes d’explication vont pleuvoir ! On n’hésitera même pas à lui faire des menaces de la chasser du « mariage » là là là si elle s’amuse. Yeuch!

Cuisiner, toujours cuisiner, et encore cuisiner, tous les jours, à toutes les heures, sans repos. Tel est donc leur quotidien, ces femmes. Whèèèè!

Qu’elles-mêmes mangent ou pas oh, ce qui importe c’est que le « mari », sa nombreuse famille présente à la maison et même ses amis, souvent bons à rien, puissent passer à table. Et c’est d’ailleurs à leur goût qu’elles préparent très souvent oh.

LE « VIENS-ON RESTE », UNE HUMILIATION POUR LES FEMMES.

On le voit donc bien, le concubinage, ou mieux, le  » viens-on reste  » est un véritable calvaire, un piège pour les Camerounaises. Elles s’y fatiguent énormément, sans pourtant jamais y obtenir ce qu’elles cherchent tant : le bonheur amoureux.

L’homme a vite souvent couru chercher la pauvre femme, toute jeune, jolie et fraîche, la coupant parfois de ses études, de son petit job et de sa famille, mais une fois qu’il a fini de l’utiliser à ses fins domestiques, charnels et sexuelles, finit par l’abandonner en plein carrefour.

Une femme errant à manger après avoir fait la cuisine
Une femme servant à manger après avoir fait la cuisine

Pour ces hommes là, les «viens-resteuses» ne sont tout simplement que des PUISSANTES ESCLAVES A TOUT FAIRE, des machines et des robots tout court, installées dans leurs maisons et remplaçables une fois désuètes.

Et très souvent, après cet esclavage des temps modernes, où la pauvre femme subit toutes les humiliations, les travaux les plus durs, les maternités incontrôlées, les bastonnades injustifiées, elle est répudiée et chassée, avec mépris, souvent toute fanée, sucée et pressée comme une orange…Sans malheureusement jamais réaliser son rêve : LE GRAND MARIAGE SOLENNEL, ce pourquoi elle acceptait autant de souffrir et de se sacrifier pourtant.

Tel est le triste calvaire de toutes ces femmes en concubinage : des esclaves d’un autre genre que les hommes machos maltraitent, avilissent, ternissent et finissent par jeter comme des « papiers hygiéniques » après usage. Triste sort, celui de ces pauvres dames.

Par honte et par peur, elles vivent ainsi silencieusement leurs peines, incapables parfois de broncher et de dénoncer leurs misères et ces travers.

Dans ces « foyers », elles ont appris à tout faire, sauf SE MARIER. Le seul grand espoir qu’elles nourrissent au final, reste souvent le « mariage collectif » que le Ministère des Femmes organise par pitié pour elles.

Ah, ces bourreaux les hommes ! Puissent-ils comprendre enfin que la femme n’est pas une machine, un objet, une chose, un animal, mais un ETRE HUMAIN comme eux?

C’est vrai que le mariage est le rêve fou de toutes mes compatriotes. Elles sont d’ailleurs prêtes à tout pour vivre sous le toit d’un homme. Elles ne vivent que pour ça.

Mais est ce pour cela que les hommes doivent les transformer en machines et robots et les utiliser autant d’années parfois sans jamais songer à passer officiellement devant un maire un jour? Quand on aime une femme, on la serre fort et on l’épouse dis donc!!!

Et justement, avant même que je ne finisse d’expliquer tout cela à ma cousine restée ébahie, un taxi surchargé gara dehors. Qui vois-je ? Mon ancienne voisine, avec ses valises sur la tête.

Il y a pourtant un an qu’elle quittait toute heureuse, le chez ses parents, toute belle et séduisante, ayant abandonné son travail de restauratrice, pour rejoindre son « fiancé » en concubinage à Douala.

Pendant que les parents attendaient certainement le mariage officiel, voilà Madame qui leur réapparaît subitement, toute vieillie, délabrée et fanée, 2 enfants sous les bras, et un autre dans le ventre.

Ah, pauvres « viens-resteuses ». Courage à vous toutes qui vivez ces calvaires dans vos « mariages ». Mais l’espoir faisant vivre, continuez juste à supporter. Vos « fiancés » vont peut-être finalement vous épouser lors de l’émergence, en 2035, qui sait!

Ma cousine a vite ramassé ses sacs, et elle est rentrée en courant chez elle en fac. Elle croyait d’abord que quoi? Hein!

  Au MBOA, nous sommes vraiment formidables!

Fabrice NOUANGA

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Ces comportements assez étonnants chez les Mbenguistes

Whaou, bientôt les vacances. Et on le sait au Mboa, chaque moment des vacances, annonce le déferlement au pays, des «Mbenguistes»; cette diaspora camerounaise vivant surtout en Europe. Ainsi, ce samedi, a atterit « la go nyanga », comme on l’appelle affectueusement, la soeur cadette d’une amie d’enfance, partie il ya près de 5 ans à Paname pour y faire quoi? Je ne sais pas.

Bon, dimanche dernier, pour faire comme tous les autres, n’est-ce pas, j’ai décidé d’aller la saluer moi aussi. Hum, première curiosité, la nga ne me reconnaissait plus. Pourtant on mangeait les beignets-haricots ensemble oh. Kieu. Et pendant que j’étais donc là, je remarquai curieusement que c’est tout le « village » qui s’était installé à la maison depuis son arrivée.
En plus, pour tout petit service que voulait la grande Mbenguiste, elle n’hésitait pas à commissionner et les tantes oh, et les grandes sœurs oh, et même ses parents hein, ses « tchindas » quoi, et tout ça avec un zèle et un ton whitisé qui frisait le ridicule.

En fait dès que la go toussait seulement un peu là, quelqu’un courait vite à ses pieds. Que voulez-vous? Les euros étaient quand même dispo.

Seulement, au moment où je m’apprêtais à repartir, « la go nyanga », sans même se lever hein, me dit alors en fouillant son sac en main et dans une whitisation trop forcée: « heu, beuur, écoute heu, dommage, les provisions sont finiiiiiiies. Mais bon heu, ben, tiens ce p’tit billet de 20 (z)euros. Tu vas heu, payer le taxi. Ok heu? »

J’ai failli degamé onong. Mais la bêtise était si brute que je n’ai pu m’empêcher de pouffer de rire. Et je suis vite sorti comme si je n’avais rien entendu. Hum.

Effectivement, cette attitude m’a particulièrement amusé. Et je me suis alors sincèrement demandé ce qui peut bien souvent tourner mal dans la tête de tous ces mbenguistes lorsqu’ils reviennent au pays. Curieusement, ils ont une façon typique d’agir et des comportements assez étonnants.

Voici quelques unes de leurs attitudes, visibles à l’oeil nu :

– LES MBENGUISTES SE FONT LONGTEMPS ANNONCÉS À L’AVANCE

Avant leur arrivée, les Mbenguistes ont tous la manie de se faire annoncer longtemps à l’avance hein, question évidemment de faire languir familles, amis et connaissances. L’impatience de ceux-là qui les attendent est alors souvent à son comble.

Tous les jours les gens regardent le ciel, espérant enfin voir atterrir ce vol spécial ayant à son bord monsieur ou madame le/la représentant(e) de la famille à Mbeng. On leur fait même quelque publicité partout où on passe massa. Vous entendrez alors, celui à qui le mbenguiste a délégué cette tâche, annoncer à qui veut l’entendre : « Tu sais même que « la go nyanga » arrive finalement tel jour ? Retiens la date là hein. Ne bouge pas ! »

Et les mbenguistes aiment ça jusqu’ààà. Ce sont les jesus non.

– LES MBENGUISTES ADORENT LES ARRIVÉES SOLENNELLES

Hum, maaama. Les Mbenguistes adorent le protocole. Leur arrivée ne doit pas passer inaperçue.  Jamais. Ils aiment descendre de l’avion de façon solennelle.

Ah, c’est là alors. L’arrivée à l’aéroport. Toute la famille, tous les amis, toutes les connaissances, tous les anciens camarades, tous les voisins, tous les dragueurs, toutes les petites, bref tous ceux qui ont été alertés, doivent être sous la passerelle. Pour beaucoup qui n’ont jamais pu se rendre à l’aéroport, c’est l’occasion enfin de voir un avion. L’émotion est donc son à paroxysme.

On s’arrange ainsi pour être à l’aéroport des heures et des heures à l’avance. Ils aiment bien ça les mbenguistes. Voir les gens venir les attendre ainsi. Ça leur fait forcement du baume au cœur. Ça les fait sourire.

Le mbenguiste sachant donc qu’il est tant attendu, s’arrangera alors avant son départ de Mbeng, de travailler plus dur et de faire milles économies pour atterrir par Air France ou Bruxelles Air Lines, les compagnies de luxe. Il oserait prendre Camer-co à l’heure là ? La compagnie des pauvres ? Il faut qu’on sente qu’il a quand même un peu dis donc.
S’ensuivent alors étreintes interminables, embrassades, cris de joies et autres signes de liesse qui s’enchaînent et se succèdent dans une ambiance chaude et conviviale. Ouf, il est enfin de retour. Les « tchindas » portent vite les sacs et les valises pendant que Monsieur ou Madame cire les airs feignant de ne plus reconnaître personne et même son pays.

Embarcation de bagages lors d'un voyage
Déchargement de bagages après un voyage

– LES MBENGUISTES AFFECTIONNENT L’EXHIBITIONNISME ET L’EXTRAVAGANCE

Ah yaaaa. Là alors mes chers frères et sœurs Mbenguistes sont encore trop forts. Ils ne rient pas avec leur apparence : ils adorent s’exhiber. C’est même ce à quoi on les reconnait.

Les Mbenguistes n’ont pas d’âge. Seul critère commun : le look. À vue d’œil, leur style particulier impressionne les sédentaires du Mboa.

Frimeurs et vantards, pour la plupart, les Mbenguistes, mettent toujours fièrement en évidence, les tenues et objets de valeurs qu’ils arborent, savourant ainsi cet immense bonheur d’être enfin chez soi, dans leur pays. Ouf !

Ils traînent ainsi avec eux, des sachets en plastique estampillés de noms de magasins européens (Tati, Darty, Auchan, Centre Leclerc…) ou alors traînent de grosses valises griffées et portent sur eux des vêtements et sacs aux marques les plus connues et célèbres : Levis, Vanessa Bruno, Louis Vuitton, Georgio Armani, Théophile Gauthier, Gianni Versace, Yves Saint-Laurent, Hugo Boss…
Ceci pour faire tout de suite la différence avec nos « Chinois et Dubai » que nous portons au pays là hein.

Ils sont alors généralement vêtus d’un blue jean Levis et d’un T-shirt ou d’une chemisette Tommy Hilfiger, dégageant le parfum d’un Chanel, avec aux yeux des lunettes Dior et tenant en main l’IPhone 4 le plus puissant, ou le téléphone androïde Nokia le plus récent ou même encore la tablette Samsung la plus en vue, souvent plus grosse qu’une ardoise hein. C’est la montre et les bijoux que vous voulez voir ? Même si ça pèse plus que le bras. Et puis quoi?

Tout ce faste vise le tape-à-l’œil et le « m’as-tu vu » ! Eh oui, Mbeng c’est le paradis ! Ils veulent nous le prouver ! Et pourtant, c’est au prix de milles sacrifices et autres nuits blanches sans repos. Mais ce qui compte pour eux, c’est de nous éblouir, pauvres « villageois » restés au pays.

Un IPhone dernier cri, exactement comme les mbenguistes les aiment
Un IPhone dernier cri, exactement comme les mbenguistes les aiment

Côté extravagance, c’est plus grave. Et là, c’est surtout mes sœurs mbenguistes. Je leur fais un clin d’œil d’ailleurs. Très jolies et coquettes, elles sont toujours très séduisantes et sentent trop bon hein. Malgré leur peau dénaturée par le décapage excessif.

Mais, il y a toujours chez elles, un côté provocateur, très sexy, un rien déjanté, et parfois, carrément ahurissant. « Taille basse », « matelots », « jupe tralala », « DVD », « VCD », « CD », sont là autant de formules descriptibles du style d’habillement trop excentriques qu’arborent nos chères Mbenguistes, parfois mariées oh.

Leurs bras entiers sont souvent alors surchargés de bijoux. Sur le cou, les doigts, les poignets, les oreilles, le nez, la langue, la lèvre buccale et parfois, le nombril et le tour des reins, certaines portent une chaîne ou des piercings. Pas forcément du bon hein, mais de la pacotille à vous couper le souffle.
Elles y ajoutent des talons de près de 10m de hauteur, et autres coiffures extravagantes avec des mèches aux origines diverses et controversées, de type brésiliennes, indiennes ou malgaches, et qui leur arrivent carrément jusqu’au fessier.

Généralement de couleur blonde, ces cheveux d’extension garantis 100% « Human Hai r» sont une sorte de bling-bling extérieur qui a pour seul but de montrer à toutes les autres go restées au Mboa, que la vie dose à Mbeng, d’où elles viennent. Ce qui fait forcément rêver toutes celles là et leur donne à elles aussi, l’envie de s’envoler à tous prix.

L’aspect extérieur, trop extravagant des mbenguistes, offre donc le spectacle de ces femmes et hommes, au look très branché et bourrés de fric, à qui on doit passer tous leurs caprices et leurs lubies. Erreur. Et pourtant, ce sont de vrais battants. Des gens dont le quotidien en Europe fait plutôt peur.

Tel qu’elles adorent s’habiller les go mbenguistes

– LES MBENGUISTES ADORENT «WHITISER »

Cette attitude est l’une des plus visibles chez la plupart d’entre eux. Il faut absolument parler comme les Blancs. La voix change donc!

Mes chers Mbenguistes « whitisent » grave. Ils parlent ainsi tous comme les «whites» et avec les gestes hein. On dirait de vrais Blancs, mais à la peau noire quoi.

Mâchant généralement et trop bizarrement des chewing-gums, on note chez mes frères et sœurs, une forte tendance dans leurs conversations à imiter le Blanc. On les comprend, ils ont quand même vécu avec eux. Oh là ! C’est légitime ça.
Ils vont donc vous sortir un de ces français whitisé mais avec un ton éwondotisé, bulutisé, haoussatissé ou bamilékisé au point de vous torturer le pauvre tympan.

Nos chers Mbenguistes croient alors s’être séparé de leur accent maternel d’antan en adoptant des accents breton ou parisien. Parfois on n’arrive même plus à comprendre ce qu’ils disent. Tout ça, histoire de faire comprendre qu’ils sont donc désormais très différents et évolués, à la différence de tous ces minables blédards qui n’ont jamais mis les pieds aux Champs Elysées ou à la Tour Eiffel. Que voulez-vous ? Va à Mbeng qui veut ?
Les Mbenguistes ont donc tôt fait de maquiller leur vrai accent camerounais. Même comme de temps en temps, le vrai ton naturel revient tout seul quand la situation est grave.

Petite astuce : tentez de les énerver. Vous allez entendre ! En se fâchant, ils reprennent là là là leur voix naturelle. Ehé.

– LES MBENGUISTES CARBURENT EN EUROS ET AIMENT SURTOUT LA FÊTE

Ah oui, mes frères et mes sœurs là ont souvent beaucoup d’euros dans les valises quand ils débarquent dèh. Oui, ça, faut le dire: l’argent, ils en ont quand même quand ils arrivent au pays, les Mbenguistes. Faut le leur reconnaître. En fait, ils ont beaucoup économisé voyons ! Ils n’hésitent donc pas à ouvrir de gros portefeuilles pleins d’euros devant vous pour vous narguer quoi. C’est ça qui attire les parasites non. Même comme tout finit souvent trop vite là, avant leur retour hein!
Les Mbenguistes croquent donc la vie. Certains logent dans les hôtels. Laissez leur vos choses de venir habiter à la maison là. Ils ne sont plus là. Ils vont donc habiter dans ces hôtels durant toute la durée de leur séjour, à coups de millions parfois. Ils louent de très beaux véhicules, rutilants et confortables, pour pouvoir aller et venir à leur guise. Très astucieux les Mbenguistes. Et juste par vantardise oh.

Ce n’est pas pour rien qu’ils bossent si dur à Mbeng et font autant d’économies. Ils se battent. Certains font des boulots les plus ignobles et dégradants. Mais ne vous le diront jamais, juste par honte.

Ainsi, pour oublier ces frustrations de la vie si pénible et difficile de Mbeng, ils font donc beaucoup la fête une fois sur place.

Des billets d'euros dressés sur une table sous forne de coeur
Des billets d’euros dressés sur une table sous forme de coeur

Venez alors les voir dans les boites et les snacks ! En compagnie d’une horde de parents ou d’amis, souvent un peu « villageois » (selon eux hein), et flatteurs qui ne vont pas hésiter à leur coller de petits noms tels que « presiii », « grand boss », « big récé »…tout ça pour espérer une grande guiness et un morceau de porc braisé.

Ainsi, en si peu de temps, les Mbenguistes découvrent tous les snack-bars, cabarets, restaurants, boîtes de nuit de la ville. Très peu passent le temps en famille et se reposent vraiment. Pourtant ils devraient. Ils cassent le plus grand nombre de bouteilles de champagne, de whisky et de vins de très grande cuvée hein, pendant ces sorties dans l’ambiance folle.

Il faut dire que les Mbenguistes ont tendance à beaucoup manger et à trop boire. Parfois, un peu trop même, comme tout bon Camerounais d’ailleurs ! J’ignore pourquoi. Question lier-être d’oublier le stress et la vie trong de Mbeng. Qui sait?

Et ils ont toujours une «meilleure petite» ou un « meilleur petit » qui marche avec eux, tient le sac et les accompagne partout. Leur repos du guerrier quoi… Le «bon petit» ou la «meilleure petite» avec qui on peut s’envoyer en l’air, après parfois beaucoup de jachère à Mbeng. On lui promet ainsi le mariage quand on reviendra définitivement au pays. Minalmi. De temps en temps, on lui tend quelques euros de consolation.
Ah oui, ainsi sont les Mbenguistes. Toutes ces attitudes observées chez la plupart d’entre eux, s’apparentent comme un défi. Le défi vis-à-vis de la vie ; le défi vis-à-vis de la société, celle qui jadis les regardait de bas quand ils vivaient encore au Cameroun, et qui, par le choc des rencontres privilégiées que produit la fréquentation des endroits chic de l’Europe, les découvre désormais différents, grâce à leur argent amassé à Mbeng, à la sueur de leur front et même parfois de leurs fesses. Ah oui.

Ces mêmes hommes et femmes qui les adulent tant aujourd’hui quand ils reviennent en vacances, les méprisaient pourtant hier quand ils étaient au bled, ne cherchant pas à savoir qui ils étaient.

Il faut donc leur montrer aujourd’hui qu’on a « réussi ». C’est vrai, au prix de trop de sacrifices et de travail ardu. Oui, quelle revanche! The last but not the least.

Le hic, malheureusement, c’est qu’à côté de toute cette vie de luxe, de fêtes et de complexes, la famille, elle, croule toujours sous le poids de la misère. Et pire, eux mêmes n’ont vraiment pas d’avenir trop certain, pendant que des centaines de millions de Cfa s’envolent pourtant dans l’éphémère, lors de ces séjours de complaisances! Tsuip !!! Dans tous les cas, bon séjour au pays les mecs et les go mbenguistes! Amusez-vous bien surtout! Mais pas d’excès S.V.P ! ; Vous savez que vous devez repartir bosser… dur à Mbeng ; n’est-ce pas « la go nyanga » ?

Hum, on m’a soufflé qu’elle serait en fait.. femme de ménage chez un white oh, « bonne » comme on dit chez nous. Yeuch. Ah Mbeng, tout ça pour ça?

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables…

Fabrice NOUANGA

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Au Cameroun, les femmes sont des objets sexuels

 

Vendredi dernier, en rentrant du boulot, deux de mes collègues et moi nous sommes retrouvés dans un « tourne dos » du coin, non loin de nos bureaux. Et pendant que nous dégustions notre purée d’avocat, n’est-ce pas voilà un des collègues qui nous révèle avec un de ces larges sourires, qu’il a finalement pu « ngass » la nouvelle « go des ways» qui venait d’être affectée chez nous non! Il se vantait tellement d’avoir goûté le premier quoi ! Une victoire.
Et pendant qu’il nous racontait ses prouesses libidineuses,  je leur annonçai alors, que j’avais en fait déjà «coupé» la même nga avant lui hein. Donc…

Nous plongeâmes alors avec de grands rires dans les commentaires que tous les gars kamers aiment: les affaires de «piment», de sexe avec les femmes en fait…

Nous les gars kamers nous sommes quand même forts ! Notre travail consiste donc à « couper » les femmes comme des objets quoi.

 

Un homme et une femme après un rapport sexuel...mal achevé
Un homme et une femme après un rapport sexuel…mal achevé

Mais, pendant que nous savourions ces «victoires» sexuelles, mon second collègue étonné et dégoûté nous a sincèrement demandé, pourquoi nous les hommes, nous plaisons nous autant à traiter nos pauvres sœurs comme des objets sexuels. Pourquoi même?
Finalement, quelle est la finalité de l’existence des femmes au Cameroun? Donc les femmes ont été créées et sont simplement nées pour être éternellement au service sexuel des hommes quoi. Hein?
C’est quand même grave et étonnant que les hommes vivent avec les femmes, comme si dans notre pantalon, ce que nous avons en bas là dans nos braguettes, n’est pas un organe reproducteur, mais un fouet. Que dis-je? Une « baramine », qui n’a pour seul rôle que de « traumatiser » sexuellement les femmes. Pourquoi les hommes sont-ils autant obsédés, pervers, vicieux et ne cherchent les femmes que pour les «baiser» ? On nous a fait ça au village?

ILS TRAITENT LES FEMMES COMME DES OBJETS, CARRÉMENT…

C’est même quoi ces hommes, qui, dès qu’ils rencontrent une femme, ne cherchent même pas à connaitre son prénom, là où elle habite, ce qu’elle recherche, où elle va, ce qu’elle veut, son passé, son humeur, ses problèmes, ses projets…mais lui exigent les heures qui viennent, et parfois même là là là, d’aller directement l’abattre sur le premier lit disponible. Un peu comme une chienne en chaleur et en « jachère ». Donc quand on les voit partout là dehors, les femmes sont tellement en quête d’un gros et dur «fouet» mou pour s’envoyer en l’air à temps et à contre temp alors. C’est ça? Elles ne vivent donc que pour ça là? Hein les gars?

Voilà pourquoi vous allez alors voir des hommes, qui, dès le premier pot avec une femme qu’ils draguent, lui imposent deux, trois, voire quatre bières hein, et ce sans doute, pour bien la saouler et l’exciter. Pendant ce temps,  eux mêmes croquent des bita kola et autres écorces pour bien « démarrer »,  puis boivent des grandes Guiness pour mieux résister. Tout ceci dans l’espoir unique que dans les minutes qui vont suivre, leur objet sexuel va passer à l’abattoir. Yeuch!

À observer la vie de beaucoup d’hommes, je pense finalement que pour nous, les femmes sont nées et sont faites pour le sexe. Ben oui ! Sinon, sincèrement, comment comprendre que de statut d’être humain, les femmes soient curieusement devenues des « objets à main »? Que dis-je? Des objets sexuels tout court.
D’ailleurs, les gars ont inventé tous les verbes insalubres et salissants pour designer leurs pratiques libidineuses et malséantes sur les femmes. De ces mots intolérables, piteux et cyniques qu’ils prononcent au quotidien, au point de se demander si c’est toujours pour des êtres humains qu’ils les utilisent.

On entendra alors, (excusez du peu pour les âmes sensibles) : « baiser », « piner », «nyass», « mbinda », « fouetter », «cogner», « donner les lass », « tchouquer le derrière », « ouvrir les fesses », «taner», «écraser le pistache», «manger le piment», « couper les bêtises»… Que de grossièretés mon Dieu! Que d’insanités ! Que d’injures ! Tout ça, juste pour exprimer le fait de coucher avec une femme? Est-ce une ordure massa?
Les plus polis utilisent encore « faire l’amour »! Mais combien donc ? Il faut alors écouter nos commentaires dans les bars et dans la rue.

Morceaux choisis : « Gars, tu as finalement fouetté la nga là ? » ; « Moi j’ai nyass la mienne tout à l’heure » ; « N’est-ce pas que j’ai finalement mbinda la grosse là hier. » ; « Moi je vais piner la mienne demain » ; « dis donc, j’ai écrasé le pistache de la gringalet là hier jusqu’à. » ; « N’est-ce pas la waka là m’a finalement livré son piment !… »

Eh oui, voilà au quotidien, ce à quoi sont réduites les femmes par les hommes ! De vrais objets sexuels! Des toutous de plaisir, des machins, des choses, des tams-tams sexuels, tout simplement!!!

Un homme et une femme qui s'embrassent au lit
Un homme et une femme qui s’embrassent au lit

Sincèrement, la sexualité des hommes, je la considère donc comme une pathologie. Oui nous sommes malades !!! Parce qu’à nous voir se démener pour prendre notre pied, vous aurez pitié de nous. Il faut alors voir quand celui là, veut déjà « nyass » une femme ! C’est le spectacle ! Il devient tout malheureux ; il bave comme un chien et utilise alors toutes les stratégies pour convaincre la proie sexuelle.

C’est l’inspiration poétique que vous voulez entendre ? C’est le romantisme sexuel que vous voulez écouter? Ce sont les acrobaties érotiques que vous voulez voir ? Vous verrez alors comment un homme supplie ; se met à genoux ; rampe, s’enroule au sol, pleure même hein ! Tout ça pour les «fesses» comme nous mêmes aimons appeler le sexe des femmes!
Et généralement, après avoir supplié sans succès, et que malgré tout, ça ne marche pas, il faut alors nous voir, tous confus et aigris. Comme si, sans le sexe les hommes ne valent plus rien et ne peuvent plus exister. Bon, apparemment, tant qu’ils n’ont pas pu insérer leur « fouet » mou, bien « tendu » dans le vagin de la pauvre femme, qu’ils appellent affectueusement mais maladroitement «trou», jamais ils ne cesseront de gesticuler et de s’agiter autour d’elle comme des abeilles autour du miel. Ils deviennent alors dans de telles situations, très nerveux, agressifs, insolents, malséants; et commencent même à détester la pauvre barreuse de sexe, comme si « barrer » un gars et préserver son «piment», était un crime contre l’humanité !

MAIS LA FAUTE SURTOUT A VOUS AUSSI, MESDAMES

Ah oui, vous aussi mesdames, êtes-vous obligées de céder ? Hein ? Les hommes vous mettent-ils les cordes au cou ? Vous attachent-ils ? Vous violent-ils ? Pourquoi les femmes doivent-elles toujours accepter ces exigences incongrues et ces caprices sexuels des hommes? Alors je dis mesdames, vous êtes par ricochet vous mêmes les premières responsables de ces bassesses masculines et de ces traitements malsains.
Sinon, comment comprendre que toutes les femmes, des plus jeunes aux plus vieilles, des riches aux pauvres, des brunes aux noires, des intellectuelles aux illettrées, oui, comment comprendre que toutes les femmes, ne cessent de se comporter au jour le jour, comme si plaire aux hommes et les séduire pour le lit, était leur fonction première dans notre pays dis donc?
J’observe souvent les femmes quand elles sortent de chez elles. J’observe leur habillement, leur maquillage, leur démarche, leurs manières…J’imagine tout ce temps qu’elles prennent pour se maquiller, se coiffer, se vêtir, se oindre, se parfumer…Toutes ces heures qu’elles prennent pour se pomponer devant leur maître, le miroir…juste pour plaire aux hommes et passer dans leur lit.

Et comment s’étonner mesdames, que ces hommes là ne vous prennent carrément pas donc comme des paquets de viande hachée qu’ils ne se gênent pas de siffler impoliment, avec un de ces mépris sans pareil et à tue-tête comme des maîtres à leurs chiennes: «psiiiiiiiiiit ; psiiiiiiiiit ». Et curieusement, c’est souvent à ce moment là qu’elles se retournent et balancent alors même encore bien leurs fesses dans la rue, pour justement bien nous attirer, comme des mouches en quête de saveur. Yeuch !

Couple de jeunes amoureux
Couple de jeunes amoureux

J’imagine tous les jours, avec grande peine, le calvaire de celles qui ont été dotées si chères et se sont mariées. Ah yaaaah! Outre les humiliations quotidiennes, elles doivent subir en plus, des graves violences physiques, verbales et morales, juste pour… le sexe.

Et d’ailleurs, elles n’ont pas le choix hein. Quand on est dotée et mariée au Cameroun, on doit « libérer »  quand monsieur veut. C’est comme ça ! Tout supporter ! Sinon, basta ! Eh oui.
Tellement que ces femmes elles aussi en viennent à ne respirer et à ne vivre que pour ce mariage…sexuel qu’elles finissent par y prendre goût. Et finalement, c’est dans cette quête sauvage du mariage à tous prix, qu’elles finissent par se chosifier…sexuellement, s’instrumentaliser à travers tous les artifices qu’elles mettent en œuvre pour atteindre ce but ultime: boire le sexe à la coupe de leur maître, l’homme. Pathétique tout ça.

Cette indélicatesse et cette « méchanceté » des hommes, gloutonnement affamés de sexe, a fini par transformer les femmes en de véritables objets sexuels. Tel est leur destin. Et beaucoup de femmes ont fini par l’assumer sans broncher. Triste !
Pendant que mon collègue et moi celebrions donc nos prouesses en décrivant au détail près les positions insolites prises avec la « go de ways» lors du match, voilà brusquement qu’elle est apparue derrière nous, ayant suivi sans doute tout notre kongossa sur elle. Nous sommes tous restés bouches bées. Elle nous a juste salués timidement et est tout de suite repartie, le visage pâle. D’ailleurs, depuis deux jours, elle n’est toujours pas revenue au bureau.
Ah, nous les hommes, pour du sexe, nous chosifions autant les femmes et détruisons parfois leurs vies.

Vivement qu’un jour au Cameroun, le rapport sexuel entre un homme et une femme se fasse dans le respect total de la femme et que celle-ci soit enfin prise par l’homme, non plus comme un objet de plaisir, mais comme un véritable partenaire sexuel.

 

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables…

Fabrice NOUANGA
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CAMEROUN: Le tribalisme, le seul vrai obstacle à l’unité nationale

Le 20 mai dernier, le Cameroun célébrait, dans toute l’étendue de son territoire, la traditionnelle fête nationale de l’unité. De milliers de Camerounais, de toutes les origines, ont défilé à travers le triangle national pour célébrer avec fierté cette unification. Bon, en dépit de l’incident curieux de la merco du Président subitement tombée en panne à Yaoundé, on peut dire que dans l’ensemble, faste et solennité ont été les maîtres mots qui ont marqué cette mémorable journée de l’histoire de notre pays. Ma joie était tout aussi immense hein! Surtout qu’on aime trop la fête au Mboa.

Le Presdident paul Biya devant le drapeau National lors de l’exécution de l'hymne national le 20 mai
Le Président Paul Biya devant le drapeau National lors de l’exécution de l’hymne national le 20 mai

Seulement, hier soir, une vive querelle sur une histoire de terrain entre deux de mes voisins m’a froidement touchée. En effet, l’un du « Centre » et donc « autochtone » de Yaoundé, estimait que l’autre de l' »Ouest » et donc « étranger » selon lui,  devait «rentrer chez lui» et ne devait pas venir discuter des affaires de terrain chez « eux ». Aïe, très dur d’entendre de telles inepties juste au lendemain du 20 mai hein.

Alors sincèrement, quelques jours après la grande fête, une pareille anecdote peut-elle nous conforter réellement dans cette unité dont on vante tant les prouesses et les mérites ? Je me suis finalement interrogé sur l’unité de mon pays. Et effectivement, quand je vois les Camerounais vivre au quotidien, pour moi, elle n’existe nullement. C’est une grosse vue de l’esprit au vu du cynique tribalisme ambiant qui gangrène notre Nation et caractérise nos mentalités.

À vrai dire, comment parler d’unité si chaque Camerounais où qu’il se trouve, et avant toute action, regarde d’abord le patronyme, écoute d’abord le dialecte parlé, puis pense d’abord à sa région, sa famille, son village, aux siens, aux ressortissants de son département avant de recruter, de rendre service, de faire du bien, d’aider, de soutenir, d’agir ?

Le tribalisme, cette survalorisation de notre identité tribale, cette négation et ce rejet de l’autre tribu, se manifeste partout. Et partout, il fait des ravages. Partout, il détruit. Partout, il aliène. Dès lors, plus que la compétence et l’efficacité, ce sont l’origine ethnique, la filiation, la religion qui deviennent le critère par excellence d’ascension sociale. Le tribalisme ignore donc carrément la méritocratie et l’excellence. Que ce soit pour un emploi dans le secteur public ou privé, un concours, un service public, un marché à exécuter…Ce qui compte, n’est pas ce que l’on sait faire, mais celui que l’on connaît. Ah, chez nous ne dit-on pas d’ailleurs « qu’on est quelqu’un derrière quelqu’un…du village ? » Par conséquent, ce ne sont pas les plus compétents et les plus méritants qui sont engagés. Hélas!!!

Le tribalisme conduit donc chaque tribu à placer sa personne quelque part. Chacun va donc tenter via cette personne, souvent sans réelle compétence, de capter et de détourner les subventions, les avantages, les nominations et les services publics pour les envoyer vers son groupe tribal, ses « frères » du village, au détriment du reste des autres factions ethniques et de l’intérêt général. D’où l’émergence d’une société camerounaise dévergondée, incivique, amorale, immorale même ; une société fondée sur le clientélisme et la corruption, le favoritisme et le népotisme, le régionalisme et l’ethnicisme.

Une affiche contre le tribalisme
Une affiche contre le tribalisme

Le tribalisme finit donc par limiter les avantages aux seuls membres de sa famille, de son clan ou de sa tribu. Il empêche finalement d’échanger et de collaborer avec les autres. Vous entendrez alors dans les coulisses : « Ils sortent d’ailleurs d’où ces gens qui ne sont pas de chez nous là?» Eh oui, tout pour son village, rien pour les autres! Yeuch! Au lieu, justement, de s’ouvrir et d’apprendre des autres, les Camerounais se sont enfermés dans des logiques réactionnaires de type « Nous contre eux; c’est notre tour aussi ». Par exemple quand un Ministre de la République ou un D.G est nommé, c’est d’abord sa région et donc son village qui célèbre. En fait, « leur tour de manger » est arrivé.

Et du coup, quelques semaines plus tard, dans le Ministère ou la l’Entreprise concernée, c’est le « village » entier qui est embauché. Tout le monde, du planton au grand boss, en passant par les agents d’entretien. Oui, tout le monde, parlera donc désormais la langue du Ministre ou du D.G promu. Tant pis pour les autres hein… Leur tour arrivera surement.

Ces attitudes n’ont, au final, fait que consolider la misère, exacerber la pauvreté et creuser les inégalités. Elles ont poussé certains Camerounais à se réfugier dans un « tribalisme protecteur » : un véritable cercle vicieux où les uns s’enrichissent gloutonnement et d’autres s’appauvrissent misérablement. Et puis quoi encore? On verra donc des Camerounais se comporter par l’exclusive, célébrant un culte immodéré de leur tribu, en entretenant l’idée d’une supériorité naturelle ou historique de celle-ci sur les autres. Quel gâchis!
Certains vont même carrément accoler des clichés et des stéréotypes aux autres tribus. Vous entendrez alors dire que les gens de la tribu X sont tribalistes, vantards, escrocs, prostituées, envahisseurs, « fous pour 5 min » ; et ceux de la tribu Y, des sorciers, des « mamy watta », des alcooliques, des fainéants, des méchants, des violents, des cupides, des « chichards », etc. Les tribus sont ainsi jugées globalement, sans réelle preuve de quoique ce soit! On finit donc par jeter un regard méprisant et insultant sur les autres à cause de ces préjugés non fondés. Finalement donc, chaque Camerounais fait la promotion de sa tribu et l’impose comme critère de sélection et de rejet en lieu et place de la compétence et de la valeur. Arrêtons ça voyons !!! Qui sommes nous d’ailleurs pour ainsi juger les d’autres Camerounais aussi cruellement ?

Sincèrement, je pense que tel qu’il se manifeste chez nous, le tribalisme fait peur. Il inquiète. Et pourtant il fait « petit d’esprit ». C’est lâche! C’est vraiment gênant et honteux d’assister au quotidien à ses manifestations.

Des Camerounais massivement dans la rue pour une marge contre terrorisme
Des Camerounais massivement dans la rue pour une marche contre terrorisme

En effet le tribalisme mine la cohésion et l’unité nationales. Comment, dans un tel contexte, espérer bâtir une Nation unie et lutter pour le développement, avec des citoyens qui s’excluent mutuellement ? C’est une utopie. Le tribalisme entretient des frustrations et fait le lit de la violence. Certes, il ne s’agit pas toujours de grandes explosions de violence ; non !Il s’agit de la petite violence au quotidien, la petite violence pernicieuse; la violence ravalée, née du sentiment d’injustice et de rage impuissante et qui vous font « attendre votre tour pour leur faire voir à ces gens là ». Cette violence là est plus dangereuse.

Il n’y a qu’à voir comment les Camerounais sont agressifs, à la limite de la barbarie ! Évidemment, le tribalisme nie l’individu, lui renie ses droits les plus élémentaires, l’empêche tout simplement de s’exprimer et de vivre. Certaines tribus par leur pouvoir politique, économique ou social confisquent tout et se disent les meilleurs puis persistent finalement dans la perversion et la gabegie. Milles fois Dommage!

Oui, des solutions existent. Chaque Camerounais où qu’il soit doit pouvoir promouvoir l’anti-tribalisme et l’unité de la Nation par tous les moyens possibles, afin d’extirper le tribalisme systémique dans son entourage, dans les entreprises, dans les ministères, dans les PME, dans les associations, au sein des groupes,… Bref, partout où cette tare sévit… Ce n’est pas l’affaire d’un individu (fût-il chef de l’État). Il n’y avait rien qui prédisposait le Bassaa, l’Ewondo, le Bafia…à vivre dans un même pays que le Bamileke, le Ngoumba, le Foulbé, le Douala…

Ils s’y sont retrouvés par pur hasard! Il aurait suffi que le stylo qui dessinait et divisait la carte de l’Afrique à la Conférence de Berlin se soit égaré pour que le Cameroun n’ait pas existé ou soit autre chose. La réalité tribale a donc précédé l’État. Donc tant qu’il y aura des tribus au Cameroun, on se doit de vivre ensemble! Le problème est de réduire le mal et de le contenir dans des proportions qui le rendent inoffensif. L’éradication complète du tribalisme est un leurre, je le sais. C’est indiscutable. Il ne finira jamais.

Mais, si déjà, nous parvenons à l’extirper de nos mentalités, on aura fait un grand bon en avant.
La tribu est un trait de notre pays et fait partie de l’identité de chacun de nous. Alors chacun a le droit de valoriser la sienne. C’est légitime. Il y a forcement des forces, des effets positifs que le Cameroun entier pourrait tirer de chacune de ses 250 tribus. Elles se valent d’ailleurs toutes. Tant que nous sommes tribalistes, ben le Cameroun lui, reculera toujours et ne sera donc pas un pays unifié. Et le fameux 20 mai ne servira donc vraiment pas à grand-chose, si ce n’est une formalité de défilé et de festivités. Eh oui !

Alors, Camerounais, Camerounaises, on est tous frères et sœurs et nous devons nous unir réellement autour de notre seule et unique tribu: LE CAMEROUN!

Hum, une idée tout de même. Pourquoi d’ailleurs on ne créerait pas, comme la CONAC (Commission Anti Corruption), une Commission…Anti Tribalisme : LA CONAT. Je serais peut-être son président hein! N’est-ce pas? Tsuip!!!

 Au MBOA, nous sommes vraiment formidables.

Fabrice NOUANGA
Contact WhatsApp : +237 694-658-721

 

 


Nos étudiantes font surtout de la prostitution

Le weekend dernier, pour son anniversaire, une collègue a décidé comme ça de nous emmener prendre un pot dans un coin chaud d’Essos, à Yaoundé, un quartier reconnu pour ses rendez-vous des plus hots. La go voulait qu’on découvre son nouveau snack. L’ambiance était donc au top.

Très tard, vers 3h du matin, au moment de m’en aller, n’est-ce-pas voilà deux jeunes nga, presque dénudées avec des culottes tralala, montrant des strings en l’air qui m’abordent : « chéri, on fait comment ? On ne part pas couper ? » Massa, sans avoir froid aux yeux hein ! Je suis seulement moi passé. Malchance !

Mais, ce qui attira subitement mon attention, c’est cette autre jolie jeune dame, une gamine d’à peine 23 ans, hyper « slimée », fumant une cigarette, tenant une bouteille de whisky en main et vêtue d’une robe trop moulante et presque transparente. Je semblais la reconnaître. Devant elle, se tenait un jeune pépé avec qui elle discutait bien évidemment.

Après quelques instants, la nga emprunta un couloir noir et fut suivie par le répé tout souriant. Derrière en fait se trouvait l’une des célèbres auberges du coin. En fait, la fille était ma voisine ! Elle est étudiante et loue un studio juste à coté de moi. Je venais de découvrir là, depuis des années qu’on se connait au quartier, qu’elle se prostituait aussi loin de chez elle!

Eh oui, cette anecdote m’a simplement fait découvrir que beaucoup des jeunes filles prostituées comme cette voisine, qui exercent la nuit là dehors, sont bel et bien des étudiantes, qui pourtant le jour, ont des vies normales et sont dans les amphis hein.

Elles font partie de notre entourage ; ce sont nos sœurs, nos amies, nos collègues, nos épouses même ; bref ce sont des femmes comme toutes les autres, mais qui, pour des raisons qui leur sont propres, finissent par se transformer en « putes » la nuit.

Elles étudient donc le jour, mais « vendent » elles leur « piment » la nuit. La majorité de ces go, sont souvent de jeunes adolescentes, aux beautés sidérantes et époustouflantes.

Elles viennent des familles nombreuses et sont parfois des aînées d’une fratrie de plusieurs enfants. Ayant toujours vécu dans le besoin, leurs familles n’arrivent souvent pas à subvenir aux exigences de tous leurs membres. Puis, une fois étudiantes, elles se retrouvent dans les grandes villes et rêvent de briller dans leurs études pour échapper à la précarité dans laquelle elles vivaient. Et pourtant, la pauvreté est leur lot quotidien. Toute leur existence tourne autour du manque d’argent, le « foirage », la misère et les problèmes.

En fait, beaucoup d’entre elles n’ont véritablement plus de vie hein! Car souvent dégoûtées et dépassées par les événements. D’ailleurs, elles se prennent en charge toutes seules dans les cités universitaires et autres chambres qu’elles louent modestement.

Évidemment, ce sont des bouches en moins pour leurs parents ! Finalement, ces parents ne leurs envoient donc rien comme fric, même pas la pension universitaire. Ils estiment qu’après le Bac, leurs jeunes nga sont désormais responsables et qu’il est temps qu’elles se prennent elles mêmes en charge. Dans un tel contexte, sans aucunes commodités, ces jeunes go comprennent ce qu’il leur reste à faire : se prostituer dis donc ; aller avec des hommes qui répondent tout de suite à leurs besoins, des vrais sponsors.

Prostituées exposant leurs corps
Prostituées exposant leurs corps

En échange, elles leur offrent leurs corps. On a beau résister, mais face à la précarité de la vie et aux difficultés de la fac, elles finissent par céder et par tomber dans le triste piège de la prostitution, ce cadeau empoisonné, mais qui, finalement, finit par les sauver des griffes de la misère. Eh ouiii !

Livrées à elles-mêmes, les pauvres craquent souvent. Même certaines qui ne sortaient jamais la nuit, ou ne buvaient pas d’alcool au début, finissent par y prendre goût et multiplient ainsi des sorties nocturnes qui deviennent de plus en fréquentes par la suite. Il y a même des semaines où certaines sortent 7j/7 chaque soir massa, attendant juste des périodes d’examens pour s’enfermer chez elles en « stage bloqué » et faire semblant de reviser et d’apprendre. Minalmi !

Et finalement, après quelques mois d’expérience, ces jeunes étudiantes deviennent de vraies pro du sexe et de la « baise », de vraies « waka »! Yes !!! Sauf qu’elles font tout pour s’éloigner de leurs chambres et campus hein, et vont « travailler » loin des yeux de ceux qui les connaissent pour ne pas « salir » justement leur réputation. Vous les verrez alors arpenter les rues de Yaoundé ou de Douala et se diriger directement vers les night clubs et les bars les plus populaires pour rencontrer des proies et des bons payeurs, tout ça, loin du campus évidemment.

Et avec le temps et l’expérience aidant, cela devient pour elles, plus facile pour aborder les clients sans honte, ni stress, et de leur faire leurs propositions les plus indécentes ! Quand le business passe bien, vous les verrez alors vêtues de vêtements de luxe et sentant des parfums de classe. Beaucoup d’autres filles les envieront et seront parfois fières d’elles jusqu’à crier la joie sur tous les toits. Pourtant, si les gens savaient comment elles font pour avoir toutes ces richesses, je crois que certains se suicideraient, walaï!!!

Souvent vêtues de pantalons taille basse, avec string dehors, de moulants VCD ET DVD, de minijupe tralala avec fentes woowoo ou de courtes robes qui laissent entrevoir des rondeurs terribles, elles ressemblent à ce moment là à tout, sauf aux étudiantes normales massa… Et elles l’assument bien hein. Elles quittent ainsi leurs chambres sous la pointe des pieds, aux environs de 23 heures ou minuit, pendant que les gens dorment. Et c’est seulement pour rentrer à 5 heures ou 6 heures du matin, pour ne pas être soupçonnées, non sans avoir fait un tour dans une église pour la fameuse messe de 6h. Il faut chasser le péché non! Vous voulez quoi?

Des prostituées dans la nuit au prise avec la police
Des prostituées dans la nuit au prise avec la police

Donc, la prostitution n’est pas que l’affaire des autres ; la nuit appartient aussi aux étudiantes et à beaucoup d’autres filles en apparence innocentes, qui se transforment la nuit en vendeuses de plaisir, soumettant ainsi leur corps à la vente et devenant ainsi, en pleine nuit, des « prostituées 4G », super androïdes.

Les UV, je sais, c’est parfois difficile, alors elles peuvent se détendre un peu si tard la nuit comme ça en vendant leur corps. Sans les juger, je les comprends ; la vie est dure, mais point besoin de se cacher le jour et devenir une « chatte » grise la nuit ! À chacun son métier : la prostitution aux prostituées, les études, aux étudiantes. Une seule chose à la fois. Dis donc !

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables.

Fabrice NOUANGA

Contact whatsApp: +237 694-658-721


Les Camerounais sont aussi des Blancs.

Ce matin, profitant du gros férié de l’ascension, n’est ce pas j’ai décidé de rendre visite à un jeune couple ami qui venait d’avoir la naissance d’une fille. J’ignorais que dans les heures qui suivent, j’allais être le médiateur d’une grosse mésentente entre les deux massa. C’était chaud ! En fait la vive dispute entre la jeune fille et son gars est simplement née du fait que la femme voulait « ESMERALDA » comme prénom du bébé. Et le gars par contre, lui, exigeait « SAMANTHA », les noms de leurs actrices préférées apparemment.

Je vous assure que la dispute était si vive que les voix s’élevaient. Ma présence leur disait même encore quoi ? J’ai dû user de toutes les stratégies possibles d’un médiateur, pour ramener le calme. Hum !!! Il fallait à tous prix que l’un des deux prénoms soit donné au bébé. En fait chez nous, malgré la peau noire des uns et des autres, les Camerounais sont des Blancs dans le cœur! Ben oui. Et même parfois sur la peau hein!!!!

-TOUT COMMENCE AVEC LES NOMS ET PRÉNOMS:

Les Camerounais sont des Blancs dans leurs noms et prénoms. Ben ouiiii, au Kamer, tout le monde veut donner un prénom américain, européen ou asiatique à son enfant. Je dis bien tout le monde hein. Il y en a qui n’ont même plus de patronyme. Ils sont carrément « camerounopeen ». Et longtemps à l’avance, pendant la grossesses, on achète de ces gros dictionnaires de prénoms ; on visionne toutes les séries possibles, on fouille, on bêche ; on cherche en fait le plus original. Les prénoms chez nous varient finalement en fonction des nationalités des stars des séries et du showbiz, des hautes personnalités occidentales. Et les français oh : JEAN-SEBASTIAN ; CLAUDE FRANÇOIS ; et les Américains oh : BRANDON, JACKSON, BRYAN. Et les Israéliens oh: ARIEL, SHARON… Et même les Chinois massa : KING, HONG, KONG…

Et aujourd’hui que les télé-novelas font la une de nos télés, hum, c’est encore plus grave. Vous entendrez alors : et les MARIMAR oh, et les CRUZITA oh, et les SERGIO oh…Les Camerounais sont trop ingénieux dans le choix des prénoms. Respect. Et curieusement lorsqu’on demande à quelqu’un comment il s’appelle, c’est plutôt son prénom européen ou américain ou chinois qu’il vous lâche, pan. Ah, je les comprends. Vous voulez quoi ? N’est-ce pas que Barack OBAMA, un Américain porte un nom Camerounais. Du donnant donné !

Femme noire avec coiffure et teint occidentaux
Femme noire avec coiffure et teint occidentaux

-PUIS LE COTE CULTUREL GLOBALEMENT:

L’autre domaine où les Kamers sont alors vrai vrai Blancs, c’est le domaine culturel. Je ne sais pas si nous on a même encore une culture propre hein. Notre manière d’être, de marcher, de parler, de rire, de réagir est typique au Blanc. Même dans les deuils, on pleure carrément comme eux massa ! Ekiéééé ! On n’a plus rien à voir avec les Africains. Rien. Chez nous faire comme un blanc, c’est avoir réussi sa vie. Voilà pourquoi les filles « androïdes » et les « maters » « whatsapp » ne veulent que se marier aux pépés blancs. Du coup, la sexualité est de plus en plus précoce. A 13 ans, on a déjà un petit ami hein. Les divorces alors, c’est la mort.

Deux jours de mariage, le lendemain, devant le juge. Et plus grave, on se décape la peau jusqu’à; la peau noire c’est le diable. Sur nos tables, la cuisine européenne domine. Les écoles, les restaurants, les snacks, les rues, les monuments, tout, porte les noms occidentaux. On n’écoute que RFI, BBC ; on ne regarde que France24 et Euronews. L’habillement et les coiffures alors, humm ! No comment ! Tu trouves encore un Camerounais authentique, je « meurs ». Finalement, on est dans un des ces « flou culturel » au point où on ne peut réellement plus faire la différence entre un vrai Blanc et un Camerounais. Essayez voir.

-ENSUITE DANS LES LOISIRS:

Un autre domaine où les Kamers manifestent leur « blancheur », c’est le sport et les loisirs en général. Hum, Les championnats de foot, de basket, de tennis, de hand, ne sont intéressants que quand ils sont organisés en Occident. D’ailleurs c’est les seuls qui passionnent chez nous hein, les seuls qui captivent. Je me souviens même que tout une coupe d’Afrique a failli être jouée au Qatar massa. Wonderful ! Les Camerounais ne suivent que la Liga, le Calcio, la Première League ; et les gars sont même plus fanatiques et plus violents que les Hooligans anglais ou les Tifosi italiens oh. Nos chaines de télévision suspendent parfois leur programme ou repoussent le journal, parce qu’un club européen doit jouer. Yes ! L’équipe nationale ne recrute que des coaches blancs sans preuves nulle part et ne parlant pas une des langues officielles. Magie! Ce qui compte c’est le blanc. Le reste, akaaa!

-ENFIN LA RELIGION ET LES MULTIPLES CROYANCES:

Là où mes frères Kamers m’ont alors dépassé, et là où ils m’ont prouvé qu’être Blanc là, c’est leur dada, c’est au niveau de la religion. Sincèrement, les Camerounais se croient plus croyants que la FOI. Si le Camerounais n’est pas rentré ni à l’école ni à l’armée, il lui reste encore la voie du Seigneur, c’est-à-dire la religion. Bon vous me direz que Jésus était Blanc! Ok! Voilà pourquoi au Kamer, il n’est pas question de discuter hein, puisqu’il n’y a rien à discuter concernant Dieu. Les Kamers boivent tout ce qui vient du Blanc concernant la religion.

Catholicisme, Protestantisme, Orthodoxisme, ils sont là ! Pentecôtisme, Judaïsme, Rose-croix, Islamisme, Ekankar, Yogaisme, Franc-maçonnerie, Foi Bahaï, Témoins de Jéhovah, Bouddhisme, Athéisme, dedans ! Écorce du marabout, ils croquent ! Les décoctions indiennes, ils boivent ! Syndicats de la sorcellerie, toujours dedans ! Religions avec les extra-terrestres, encore dedans ! Satanisme même, Luciferisme et Sectes occultes, vrai vrai alors dedans! Les Camerounais ne sont même pas dans quoi éh? Ils adoptent tout du Blanc, bon ou mauvais oh, les gars sont que là ! Il y a quoi ? Est-ce que nous on fabrique?

Un homme noir décapé desormais Blanc
Un homme noir décapé desormais Blanc

LES CAMEROUNAIS SONT DONC AUSSI DES BLANCS

Voilà là quelques clichés de déracinement de nos origines, de notre culture, de notre passé de Camerounais. On a perdu nos repères identitaires. Les Camerounais ne sont plus eux-mêmes. Ils sont pour la grande majorité victimes d’une aliénation culturelle qui les pousse à se tourner vers les Blancs ; ce qui a fini par endormir leurs consciences. A les observer, la plupart de mes frères ont carrément honte d’être noirs; et cette honte finit par hanter leur fierté et les rendre plus Blancs que… les vrais Blancs!

Avant de quitter le couple ami, comme ils n’arrivaient toujours pas à s’entendre là, en tant que médiateur, j’ai donc dû proposer qu’ils surnomment simplement l’enfant: BIFAKA MINTOUMBA! Les deux patronymes de ses parents. Et que pour le prénom, qu’ils ajoutent : TOUT COURT. Ça sonne «français» non? On complique même souvent quoi dans ces choses éh ? Hein !!!

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables.

Fabrice NOUANGA

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