Fabrice NOUANGA

Je suis enseignant, j’enseigne en saignant

Après plusieurs années d’études supérieures, diplômé d’un Master II en langue française, et après avoir brillamment réussi le concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé, je suis depuis bientôt 10 ans déjà, professeur certifié de Français. Ce choix, je l’ai accueilli avec humilité et reconnaissance. Ce statut de prof, je le dois, par la grâce de Dieu, à mes parents, mais surtout à tous ces enseignants chevronnés, qui m’ont encadré tout au long de mon cursus.

Ils sont nombreux, ces enseignants, à m’avoir beaucoup marqué dans les différentes étapes de mon parcours d’apprenant, de l’école élémentaire à l’université. Durant le grand marathon de leur carrière professionnelle, elles et ils ont réussi, chacune et chacun à leur façon, à ensoleiller ma vie, celle de plusieurs centaines d’autres camarades et collègues,  et à illuminer le chemin de la connaissance de ces apprenantes et apprenants que nous fûmes.

L’enseignant que je suis devenu, si fier de l’être…Credit photo: Atino Georges

 

 

Tout part souvent d’un rêve…

Je me souviens encore, que mes enseignants avaient l’habitude de demander aux élèves, ce qu’ils voulaient devenir quand ils seraient grands. J’étais très attiré par l’enseignement et le journalisme. Dans ma tête, c’était clair. Il me fallait, pour ma formation professionnelle, passer, soit par l’Ecole Normale Supérieur (ENS), soit par l’Ecole Supérieure des Sciences de l’Information et de la Communication (ESSTIC).

Finalement, c’est l’ENS qui m’accueillait. Un petit pincement m’était tout de même resté au cœur, en sachant pertinemment, à partir de ce moment là, que je venais de tourner définitivement le dos au micro, comme choix de carrière, et d’embrasser la craie, comme choix de vie. Aujourd’hui, je suis si fier d’être enseignant, même comme je vis parfois en saignant.

 

 

Sur le terrain, une vraie galère, une dure misère…

J’ai commencé mon métier, juste après l’obtention de mon diplôme de sortie de l’ENS de Yaoundé en 2007, dans la ville de Mundemba, une bourgade perdue dans une des vastes forêts du Sud-Ouest Cameroun. J’ai été contraint de quitter la capitale, tout jeune, comme presque tous les enseignants débutants, de déménager brusquement, me séparant brutalement de mes proches, abandonnant ainsi derrière moi, tout, oui tout.

Bloc administratif du lycée de Mundemba… Credit photo : Fabrice Nouanga

Seul enseignant de français dans le coin à l’époque, avec pas moins de 7 niveaux à enseigner et de plus de 30 heures de travail par semaine, sans salaire, pendant 4 ans…Ce fut extrêmement difficile et éreintant ; des années terribles ; un vrai calvaire ; que de galère ! Tout une misère. J’ai bien failli renoncer et démissionner, onong. Mais bon, j’ai pu tenir fort et ferme, tenir durablement quatre grosses années de souffrance, avant de me faire enfin affecté un matin, à Yaoundé, où j’ai pu de nouveau retrouver la civilisation et où j’exerce jusqu’à ce jour.

Une salle de classe de 6e à Mundemba, pendant un de mes cours de grammaire. Crédit photo : Fabrice Nouanga

Se donner entièrement pour les autres…

Comme moi, de milliers d’autres enseignantes et enseignants, en ce début des classes, vont être contraints de laisser tout de côté, jusqu’à leur propre personne, pour se consacrer aux autres, pour aider les autres à se construire et à construire leur vie. Ils laisseront, leurs maisons, leurs conjoints, leurs enfants, leurs passions, leurs loisirs, leurs rêves, leurs familles…pour aller partout, dans les coins les plus reculés du pays, parfois, sans argent, sans toit, sans confort, sans nourriture, sans eau potable, sans électricité.

Ils iront servir, dans des coins en totale déphasage avec leur vécu d’antan, dans des établissements sans infrastructures, dans des zones à risque, dans des terrains de guerre. Ils braveront des obstacles pour rallier de lointains hameaux d’affectation, parfois à pied, à pirogue ou à moto, faute de transport ou de routes praticables. Leur travail sera continu, sans réel repos. Après une dure journée dans les salles de classe, ils passeront des nuits blanches, parfois au clair de lune, ou avec des lampes tempêtes et des bougies, pour préparer d’autres cours ou corriger les copies d’évaluation de leurs élèves, et ce, des mois et des mois durant.

Situation de classe. Crédit photo : pixabay

Enseignant, un métier très dur, un métier de FORTS…

Quand je regarde les charges énormes et les conditions de travail lourdes, contraignantes et très difficiles de ces enseignants, je me dis, sincèrement : pour exercer ce métier au Cameroun, il faut avoir des couilles solides, de la hauteur et un moral de fer. Je pense sérieusement que, tous ceux qui chez nous, ont choisi comme moi, cette profession, ne sont pas des hommes véritablement ordinaires. Tout comme les forces de défense et de sécurité, ils ont un plus par rapport aux autres.

Les enseignants sont l’incarnation de l’esprit d’abnégation et de sacrifice. J’avoue que, comme moi, ils pouvaient faire d’autres choix de carrière ; mais ils ont opté pour le très difficile, le plus difficile : l’enseignement. Décidant ainsi, tout volontairement, de mener une vie de renoncement, une vie d’éthique, une vie de compétence, une vie de sacerdoce. C’est d’ailleurs, cette rigueur personnelle qu’impose ce métier d’enseignement, qui me fascine et me blase tant dans ce métier. Voilà pourquoi, j’en suis fatalement devenu passionné, malgré tout le saignement qu’il impose parfois.

Des élèves dans une école en matériaux provisoires. Crédit photo : pixabay

Je nous rends à tous et toutes, un vibrant hommage…

C’est donc avec une grande reconnaissance, qu’il m’est utile aujourd’hui, de rendre un vibrant hommage aux enseignants du Mboa, afin de souligner leurs plus impressionnants exploits et les réalisations dont ils peuvent être fiers. Je sais qu’enseigner, peut procurer des joies incomparables et de l’épanouissement personnel, mais je suis également conscient que, tout n’est pas toujours rose en salle de classe.

Or, il s’avère essentiel de reconnaitre le travail colossal effectué par ces personnes extraordinaires, au profit de notre société tout entière. Evidemment, cette société là, paradoxalement ingrate quelquefois, nous doit, beaucoup de respect pour ce que nous avons accompli pour elle, car, au demeurant, nous participons activement à la vitalité de nos communautés. Les enseignantes et enseignants, voient l’éducation comme une mission et se consacrent pleinement au bien-être de leurs apprenants.

Pour moi, enseigner représente plus qu’une profession; il s’agit au delà de tout, d’une aventure rocambolesque, empreinte de bonté et de sagesse, d’un parcours de vie ponctué de défis et de succès. On trouve dans les salles de classe, blouse et craie en main, un nombre impressionnant de femmes et d’hommes, pétris d’humanité, manifestement justes et patients. Je sais qu’ils sont imbus d’humilité et d’empathie et je peux certainement me réjouir de compter parmi ce bassin de professionnelles et de professionnels de si grande qualité et qui font preuve d’abnégation, de patience et de générosité.

 

 

Chapeau bas à vous, chers MAÎTRES de l’éducation…

Juste pour cela, ces femmes et ces hommes méritent grand respect. Oui, nous méritons du respect. Tous, vous nous devez une très haute considération. Nous sommes les artisans de vos réussites individuelles et collectives. La reconnaissance de ce mérite, est un devoir moral.

 

La preuve, le Président de la République, Paul Biya, lui-même, lors du Comice Agro-Pastoral à Ebolowa, en 2011, avait rencontré, parmi les centaines de personnes présentes qu’il reçut à cette occasion, son ancien maître de l’école primaire, croulant sous le poids de l’âge et de la précarité. Il a aussitôt demandé à ce que sa présence soit annoncée publiquement devant les cameras, avant qu’il ne lui rende, lui-même, un vibrant hommage lors de sa prise de parole. Quel geste !

Des élèves en classe. Crédit photo : pixabay

 

 

Vous êtes incontestablement des HÉROS…

Je voudrais donc dire, à tous ces enseignants et enseignantes qui ont repris les cours hier, jour de rentrée scolaire au Cameroun, de s’accrocher, car les angoisses et les doutes sont nombreux. Devenir un bon enseignant s’apprend, il faut accepter cette progressivité et se trouver au quotidien des petites victoires qui font tenir le coup. Il faut surtout trouver un équilibre et se surpasser.

Ce métier aussi beau soit-il, manque de reconnaissance, je sais. Il génère même un injuste mépris, je le reconnais. Mais, il aura notre peau si nous ne mettons pas de limites et ne prenons pas de recul. Enseigner, c’est comme entrer sur un ring, mener un combat (contre soi-même) et le gagner avec brio. Car, un enseignant qui essaie d’enseigner sans inspirer à ses élèves le désir d’apprendre, et la détermination de réussir, frappe sur des têtes dures.

Mesdames et Messieurs les Enseignantes et les Enseignants, de toutes les générations, de l’élémentaire au Secondaire, chers collègues, les mots me manquent pour vous exprimer toute ma reconnaissance. Mille fois chapeau bas à tous! Vous êtes les MAÎTRES. Oui, vous êtes les CHAMPIONS. Que dis-je ? Vous êtes les HÉROS…Je vous dois tout. La Nation nous doit tout.

Continuons donc de travailler sans cesse, prenons de la peine, chers collègues! Nous avons fait le choix du plus beau métier du monde ; nous avons fait le choix de l’humanité ! Bonne rentrée à tous et à chacune!

 

Fabrice Larry NOUANGA


À bas le foot-ball au Cameroun

Le Cameroun s’est fait laminé 0 buts contre 4 face au Nigeria,  ce vendredi 1er septembre, lors d’un match comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018. Depuis lors,  c’est le branle-bas au Mboa. Que n’a t-on pas entendu ? Chacun dit ce qu’il pense et toute l’équipe est vomie, pourtant, elle est championne d’Afrique hein. Voilà pourquoi je m’interroge. À quoi nous sert même finalement ce machin de foot-ball ?

 

Quelle importance pour un pays comme le Cameroun de gagner un match de foot contre un autre pays ? Juste un moyen pour chacun d’oublier un peu les problèmes journaliers ? Chômage, misère, foirage, famine, pauvreté… Sans les jamais pouvoir les résoudre ?

 

Le foot ? Un moyen pour un état comme le Cameroun de focaliser l’attention des masses de populations et de tout un peuple sur une connerie ; juste un excellent moyen de les anesthésier, alors que de vrais problèmes les minent au quotidien.

 

Mais, sérieusement, qu’est-ce qu’on a à cirer que onze Camerounais très riches, aient gagné un match de foot ou une coupe d’Afrique, souvent par hasard hein, ou perdu lamentablement, contre onze autres millionnaires, fussent-ils Nigerians?

 

Le foot au Cameroun, ce sport des masses, de ces masses d’hommes et de femmes, gros et grasses à cause des bières englouties devant la télé pendant les matches, et qui hurlent le nom de leurs héros qui court inlassablement derrière une boule d’air, alors que la plupart, eux, n’arrivent même plus à courir ou à faire un tout petit effort physique.

 

Qu’est-ce qu’une équipe de foot camerounaise aujourd’hui ? Sinon une bande de mercenaires millionnaires.

 

Je n’aime pas le foot. À bas le foot-ball ! Et j’assume !

 

Fabrice Larry NOUANGA


Bienvenue à Yaoundé, la capitale « pourrie-tique » du Cameroun

Comment et pourquoi Yaoundé est-il devenue si pourrie ? Aujourd’hui, la capitale du Cameroun, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Comme une star connaissant la déchéance après un règne sans partage, Ongola ne fait plus rêver. Vous avez dit pourriture? Qui pensez-vous que cela gêne aujourd’hui à Yaoundé? Il est impossible de faire 2 mètres, sans rencontrer un tas d’ordures fièrement déposées par les habitants et dégageant des odeurs fétides. C’est à croire que le propre dérange vraiment ma chère capitale.
Eh oui, Yaoundé est descendue de son piédestal pour devenir la ville la plus sale, la plus indisciplinée, la plus désordonnée, la plus anarchique, la plus insalubre de toute l’Afrique centrale, et ce, dans l’indifférence totale de ses habitants, et de ceux qui ont en charge sa gestion.

La saleté à tous les coins…

Yaoundé et les ordures, une histoire d’amour…

La ville aux sept collines est devenue la perle des ordures et c’est peu dire ! Curieusement, entre Yaoundé et les ordures, c’est une histoire d’amour et de fidélité. Ça dure depuis des années hein. Yaoundé sent très mauvais. La gestion des déchets y est catastrophique. L’insalubrité de la ville est un problème connu de tous. Elle a pris des contours alarmants. Surtout en cette saison pluvieuse. Dans toutes les rues de Yaoundé, des sachets, des bouteilles plastiques, des ordures ménagères sont expressément jetés par terre et sur le goudron alors que des bacs à ordure existent tout près. On a beau écrire «interdit de jeter les ordures ici sous peine d’amendes», le Yaoundéen s’en moque ! Là où il peut balancer ses ordures, il le fait sans état d’âme.

Des déchets liquides ou solides sont donc ainsi déversés partout dans les rues sans que personne ne s’en offusque. Ces ordures aux odeurs nauséabondes, foyers visibles et hideux d’une insalubrité galopante, sur lesquels de grands oiseaux noirs et des chiens errants ont élu domicile, aux côtés des rats, des mouches et de toute une faune d’éboueurs de la nature, sont le fait de l’incivisme des habitants de Yaoundé, de leur incapacité à maintenir propre leur environnement, de leur propension à se débarrasser de leurs poubelles sur la voie publique.

Yaoundé et l’insalubrité, une histoire de fidélité…

Le scénario est pratiquement le même dans la quasi totalité des coins et recoins de la ville. Des caniveaux bouchés, des eaux stagnantes obstruant parfois l’accès aux citoyens à leurs domiciles, des ordures jonchant les principales artères de la ville. Dans les marchés, des marchandes à la recherche du quotidien côtoient un monticule d’immondices embelli par des grosses mouches, cancrelats et cafards, exposant des produits destinés à la consommation à même le sol, dans un environnement nauséabond au vu et au su des autorités à tous les niveaux.

Aucune mesure de sécurité alimentaire prise par les autorités communales ou gouvernementales pour faire éviter à la population de contracter des maladies comme le choléra. Plus loin, des marchands ambulants prennent carrément possession de la chaussée en plein centre ville, mettant en péril leur propre vie. Le lieu dit « poste centrale » est carrément devenu un vaste marché où on vend tout sur la chaussée. Ici, on parle de débrouillardise.
Les rues sont jonchées de détritus puant à mille lieues. Les caniveaux, pour ce qu’il en reste, sont tous remplies d’ordures, d’eaux usagées boueuses, nauséeuses et stagnantes. Il n’est pas rare, et c’est un euphémisme, de voir des échoppes ou même des habitations construites sur des caniveaux dans l’indifférence totale des riverains. Carrément. Le comble, c’est qu’aux abords de ces caniveaux (si l’on peut encore les appeler ainsi), il y a des commerces. On y vend de la nourriture. Un caniveau, sensé drainer l’eau de pluie, est plutôt est dépotoir d’ordures. Même les pneus usagés. Qu’arrivera-t-il en saison de pluie? Tous nous devons comprendre que les caniveaux ne sont pas des poubelles… Les moyens déployés par les autorités pour le ramassage des ordures sont défaillants, voire inexistants.

Yaoundé et les mauvaises routes, un fait banal…

Il n’y a plus un tronçon à Yaoundé où, l’usager de la route peut circuler sans être confronté, à des creux de plus en plus larges et qui abiment davantage les véhicules. Tous ceux qui empruntent ces routes, savent que ces « nids d’éléphants » constituent un véritable piège pour les automobilistes. Une fois à l’intérieur le véhicule ne peut ressortir indemne. Au départ ce n’étaient parfois que de petits trous, mais avec le temps et l’action de la pluie, la route s’est considérablement dégradée.

Même si le cliché choque plus d’un, la présence des trous sur la chaussée est devenue un fait banal à Yaoundé. Les périphéries, les creux de plus en plus larges et transformés en mares d’eau dès la tombée de la pluie, se comptent à la pelle. Ici, le bitume, complétement détérioré à certains endroits, cause d’énormes dégâts auprès des automobilistes. Les amortisseurs et les pneus souffrent ! L’on est obligé de rouler à vitesse de tortue à ces endroits pour limiter les dégâts. Malgré toutes les précautions, à force de secousses, vous finissez toujours par aller plutôt que prévu chez le mécanicien.

La voirie, naguère luisante disparaît chaque jour un peu plus par plaques entières laissant la place à des crevasses enlaidissant ainsi ce que l’on trouvait le plus sur les cartes postales de Yaoundé: Les routes bitumées ! Des routes bitumées qui sont partout bordées par de hautes herbes exactement comme sur les routes villageoises !!!

Toutefois, il est quand même curieux de voir la façon avec laquelle les agents chargés de l’entretien de la voirie viennent parfois combler les trous. Il arrive des moments où l’on vient verser de la terre, et un peu de gravier pour badigeonner le bitume. Seulement, la situation ces derniers mois est allée s’aggravant. Les crevasses sur la chaussée, ont été abandonnées. Plus une moindre terre, ni gravier pour les combler. Les conducteurs de taxi, sont aux abois. Les routes sont impraticables ! L’on fait déjà face indéfiniment à des embouteillages interminables durant la journée. Et comme si cela ne suffisait pas, il faut encore batailler avec des trous pour circuler. Mais le drame, c’est que ça ne gêne pas les municipalités urbaines de la ville.

Une route de Yaoundé. Crédit photo :camer B

Yaoundé, un vaste WC à ciel ouvert…

De gros « gaillards » et grandes dames transforment les murs de paisibles citoyens et de grands immeubles et édifices publics en urinoirs et «défécatoires». On pisse et « chie » partout. On s’en fout du lieu. Là où l’envie arrive, on baisse son pantalon ou sa jupe et on assouvit son besoin. Il nous est désormais familier, d’observer ce fléau en constante évolution qui semble satisfaire ceux qui considèrent ces habitudes, même les plus inqualifiables, comme norme de vie. On s’adonne effectivement, de plus en plus, à uriner en toute tranquillité, voire quiétude, sous les yeux parfois hagards et souvent indifférents, des passants. C’est sans gène constatée, avec nonchalance, tel un spectacle tout droit sorti des pissotières dans les rues, aux carrefours de la ville, que des individus s’évertuent à satisfaire leurs sales besognes.

Des murs devenus urinoirs

 

Yaoundé, une capitale pourrie…

Quand l’huile de vidange impure des voitures s’accumule sur la chaussée, quand les sacs plastiques, soit disant interdits, continuent de tapisser le long de nos rues, quand des ordures jonchent les artères de nos routes, quand des véhicules aux fumées noirâtres passent en pétaradant devant des policiers indifférents. Toutes les artères sont envahies par ces engins roulants, véritables corbillards, totalement déglingués et crachant leurs gaz nocifs et cancérigènes à chaque changement de vitesse. Quand la terre est remuée sur les trottoirs dans des travaux sans fin, envahissant les bronches de poussières et de boue, quand les entreprises empoisonnent terres et rivières sans contrôle ni respect des normes nationales, quand l’argent destiné à entretenir, nettoyer, laver, désinfecter la ville est détourné par des responsables véreux, quand les équipements budgétisés par la municipalité et les ministères n’arrivent jamais à destination, comment pensons nous même nous en sortir un jour?

Qu’est ce qui n’a même pas marché ?

Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer pour que Yaoundé soit autant abandonnée et cesse donc d’être si belle et fière? Pourquoi l’insalubrité avancée de Yaoundé ne semble émouvoir personne ? Qu’est ce qui fait que la ville soit si sale ? Pourquoi les Yaoundéens ont-ils tous tourné le dos à la salubrité et préfèrent vivre dans le pourri?

Yaoundé devrait pourtant être une belle ville, caractérisée par des gratte-ciels, des rues bitumées, bien entretenues et bien marquées, des quartiers chics etc… Yaoundé devrait se démarquer par des rues propres et salubres, des immeubles et autres bâtiments aux façades toujours peintes, par des échangeurs…

Yaoundé la propre doit exister. Yaoundé doit devenir l’enchantée et connaitre des heures de gloire comme ville organisée, disciplinée et respectée. C’est quand-même la capitale politique du Cameroun et non la « pourrie-tique » voyons !

Fabrice Larry NOUANGA


Dans les coulisses de l’Assemblée Générale des Blogueurs du Cameroun

Tous souriants, visiblement de très bonne humeur, les blogueurs camerounais se sont retrouvés en Assemblée Générale ordinaire les 12 et 13 août derniers à Yaoundé. Samedi matin, ils ont débarqué progressivement dans la somptueuse villa blanche de Montée Jouvence où ils se sont réunis, et s’y sont séparés le dimanche soir. C’est donc dans la bonne humeur et dans une ambiance d’heureuses retrouvailles que s’est déroulée cette A.G marathon de 24h.

 

 

Je vous replonge ici, dans les coulisses de cet évènement d’envergure et vous fais revivre en léger différé, quelques moments forts, anecdotes et autres petites insolites glanées ça et là. Que de beaux souvenirs, teintés de petites histoires abracadabrantes, à vous faire rire et sourire toute la semaine.

 

 

 
1- L’arrivée des « Doualaens »…
Tout commence véritablement avec l’arrivée solennelle de la grande délégation des Blogueurs de Douala. Il faut dire ici que, quelques uns s’étaient avancés sur Yaoundé la veille, mais la grande majorité a préféré venir par délégation le samedi matin. Parmi lesquels Atome de Voilà -moi , Crésence Elodie, Kemayou Matango, Didier Ndengue, Armelle Sitchoma et Mathias Mouende…

 

À leur arrivée, de nombreux autres les attendaient. Le salon d’honneur était rempli d’émotions, pour un accueil voulu convivial. La joie et les fous rires démontraient le réel plaisir de se retrouver. Convivialité, camaraderie, embrassades, salutations interminables…Voilà là les ingrédients majeurs qui ont permis à ces retrouvailles, accompagnées d’une météo festive, d’être des instants magiques et inoubliables.

Arrivée des « Doualaens ». Acceuil chaleureux.

2- La surprenante corvée d’eau
Nos invités n’avaient même encore fini de se réjouir et de déposer leurs bagages, qu’on leur annonça « la bonne nouvelle »: malgré le luxe apparent du palace qui les accueille, il n’y coulait aucune goute d’eau, eux qui voulaient bien se débarbouiller hein et devaient y passer deux nuitées. Étonnement et désolation totals. Imaginez alors une vie sans eau courante pendant deux jours! Solution ? Aller se battre à en trouver, même si on ne connait point la ville.

À peine arrivés, et malgré la dure fatigue de 4h de voyage, les blogueurs de Douala, pourtant nos hôtes oh, devaient donc marcher plusieurs centaines de mètres pour récupérer l’eau d’une source coulant à l’extrémité de la belle villa.

Blogueurs revenant de la source. Cc: Didier Ndengue

Le chemin du retour était particulièrement difficile. Il fallait tenir son seau ou ses bidons pleins d’eau en équilibre sur la tête ou entre les mains. Et pas un seul tour hein. L’approvisionnement en eau était une tâche prioritaire. Ces randonnées avec des seaux et des bidons d’eaux sur la tête et entre les mains, étaient de véritables calvaires. Certains n’y étant même pas habitués, je craignais des chutes. En arrivant à la villa, vous voyiez alors les gars et les go complètement essoufflés et nerveux. Et jusque là, il y en avait même pas assez pour faire la cuisine, la vaisselle, et même pour se laver. Drôle de bienvenue à Yaoundé !

Dur dur la recherche de l’eau. Cc: D Ndengue

 

 

 

3- L’arrivée solennelle de Dania Ebongue, le Maître Afra…
Ah, voilà une arrivée qui a également crée des sensations fortes. Celle du « patriarche » et « conseiller » Dania. En passant, c’est bien un homme hein, même comme son prénom sonne féminin là. Le plus curieux, c’est qu’il faisait bien partie de la délégation de Yaoundé qui devrait en principe accueillir les autres de Douala et Mbalmayo. Mais, il s’est plutôt fait accueillir par ses invités. On va faire comment ? C’est comme ça les grands non.

Et pour mieux marquer sa « grandeur » auprès de ses invités, non ses hôtes, le grand maître portait entre les mains, un bon « rhum de plantation », un whisky exquis et doux. La belle bouteille fut remise au Doyen Tchakounte Kemayou dit Matango, qui la « confisqua » et la caressa d’abord quelques minutes, puis fit un gros discours sur les raisons de son choix de Doyen, faisant languir les alcoolos, avant d’autoriser enfin, que les hostilités pour la boire, commencent.

Le pouvoir c’est quelque chose, onong !
Dania, toujours dans son rôle de grand, ne s’arrêta pas là. Quand on est grand hein. Il nous offrit alors des bonbonnes d’eau minérales pour les besoins de la cause et des jus de fruits pour accompagner le whisky.

Je me rappelle même que c’est toujours lui qui pensa à nous offrir des piles pour notre télécommande hein. Sauf que, la seule chaîne TV vraiment regardable sur le gros plasma à notre disposition était…la radio. A quoi bon !

Bonne ambiance avec Dania autour du whisky

 

 

4- Des débats houleux pour l’adoption du Statut et du Règlement Intérieur
L’Assemble Générale est le grand théâtre de la démocratie. Si bien qu’il s’y joue parfois des mélodrames. Lors de cette AG, les échanges et les débats étaient donc houleux, avec des joutes verbales qui sont restées dans les annales. Les textes des statuts et du règlement intérieur ont été examinés ligne par ligne, virgule par virgule. C’était l’occasion de voir que certains blogueurs, comme Alexandra Tchuileu et Mérimée Wilson, ne sont pas seulement bloggeurs hein. Les gars et les go « maitrisaient » les textes massa. On les pouvait même !

La salive a donc abondamment coulé entre blogueurs. Bref,  pour certains, il fallait corriger tout, ou presque. Je me souviens même que Tchakounte Matango, a dû être exaspéré à certains moments, et quelques fois, il s’est carrément énervé. Lui le SG de séance, qui devait réécrire point par point, tout ce qui se disait là.
Je doute même fort qu’il ait vraiment pu prendre toutes les modifications et amendements. Car à l’allure où les choses allaient là ? Hum ! Il fallait tout modifier comme un ordinateur robot massa ?

D’ailleurs, Dania Ebongue, le président de séance, lui, il a même dû craquer et s’éclipser à un moment donné hein, vu qu’il avait son concert à couvrir, laissant son poste à Cresence Elodie, qui, parfois, était contrainte de frapper les mains sur la table, quand Fabrice NOUANGA ne voulait rien comprendre. Un vrai spectacle.

Lors des débats pour l’adoption des statuts. Alexandra maîtrise apparemment le sujet là

 

C’est finalement aux environs de 23h, alors que les estomacs bouillonnaient déjà et que personne ne raisonnait vraiment plus, que les travaux ont pu être suspendus, et que nous sommes finalement passés à table. Et pourtant, Taa Miii Chandeup et ses assistantes, Elodie,  Martine Ndo,  Salma, Alexandra,  Armelle,  Michelle et toutes les autres, avaient déjà apprêté les bons mets de chez nous et dressé la table depuiiiiiis longtemps hein.

De bonnes tripes pimentées au menu de Taa Miii…

 

On s’est seulement versé sur la bouffe là oh ah ! Mince !!! C’est toujours pour les statuts qu’on a pris du temps comme ça là ? Les travaux ont repris le lendemain dimanche, avec l’analyse du règlement intérieur. Quels bavards les blogueurs !

Tous attentifs

 

 

5- La peur du gendarme…gardien
Le vieil adage est toujours vrai : la peur du gendarme est le début de la sagesse, encore faut-il qu’on le voit, ce gendarme. Et oui, nous l’avons vu. Là nous sommes le dimanche, le second jour de notre AG. Alors que les débats sur l’adoption du règlement intérieur continuent, subitement il y a interruption. Que se passe t-il éh?

En fait, un gendarme et son béret rouge,  viennent de se pointer à la porte. Je me rappelle alors de sa question  froide : « qui est le chef ici ? » Silence radio dans la salle. On pouvait entendre le bruit d’une mouche qui vole. Personne n’osait répondre. Tout le monde se regardait inquiet. Qui oserait dire que c’est lui le chef et se retrouver embarqué à la brigade ? L’homme en tenue insista. Puis, finalement, une réponse collective sortit de la salle : « Nous tous ! »

Le béret rouge sourit. Puis, après un moment, Taa Miii et quelques blogueurs suivirent le flic dehors. Les travaux furent interrompus pendant tout ce temps là. Les supputations allaient dans tous les sens. Chacun y allait de son analyse, dévoré par la peur et l’incompréhension ; même comme il ne fallait pas l’afficher hein, en jouant les faux courageux.
Après moultes renseignements, en fait le gars venait plutôt nous protéger, au contraire. Il a été emmené par le propriétaire de la villa, pour assurer la sécurité du coin durant notre séjour. Plus de peur que de mal donc. Le sourire a pu revenir. Le stress et l’angoisse ont tout de suite fuit des visages des blogueurs.

Mais, depuis le débarquement de ce gendarme, c’est le silence assourdissant. Tout le monde chuchote. Plus de gros bruits. Plus de rires aux éclats. Les travaux se déroulèrent dans un calme plat et dans une discipline sans faille. Éh aaaaah. Donc le gendarme fait vraiment peur comme ça ?

Travail au calme, le gendarme est là…

 

 

 

6– l’élection transparente et amusante du bureau exécutif
Voici alors le moment tant attendu. Une commission électorale présidée par le blogueur Fotso Fonkam, assisté des blogueurs, Martine Ndo et Parfait Noukeu, fut rapidement mise sur pied. Le matériel de bureau fut apprêté. Comme urne, Le panier jaune de marché de Taaa Mireille Chandeup fut sollicité et comme isoloir, la salle à manger. Puis vint le moment de la déclaration des candidatures.

C’est le moment de découvrir les candidats cachés. Que de surprises ! Personne n’a osé dévoiler ses intentions depuis le début des travaux hein. Donc à vrai dire, on ignorait qui veut être quoi. Les gens se regardaient alors, un genre un genre. Qui va postuler en fait? Réponse à mille dollars.
D’abord la présidence. Quatre candidatures. La plus drôle était celle d’Atome, qui hésitait tantôt, entre la présidence et la communication, où fallait-il qu’il se présente. Il finit par choisir la présidence. Mais curieusement, pendant son speech de campagne, au vu du niveau de ses adversaires, le gars souhaitait plutôt être second et devenir vice président. Donc, il partait déjà perdant hein. Carrément.

Et les résultats lui ont donné raison. Bon dernier, avec une seule voix ! Et c’est finalement Rene Djackson, le panda qui l’emporta, talonné par Crésence Elodie et Didier Ndengue, tous deux, 2emes ex éco.
Puis, est venu le tour du Secrétariat Général. Naturellement, je me suis présenté non. Et pendant que je crois que j’ai déjà gagné par acclamation, n’est ce pas voilà un challenger qui surgit, vroup: Thierry Kuicheu. Ah yaaa. Le duel devait se jouer. J’avais alors prévu ça ?  C’est la campagne que vous vouliez voir ? Finalement, TDK remporta la première place, avec un score très serré. Mais le plus drôle, c’est qu’on voulait par ailleurs deux SG hein. Donc sincèrement, l’autre élection là, je me suis demandé à quoi elle servait même au fait. Dans tous les cas, nous sommes les deux SG élus. Amusant non ?

La commission électorale en place

 

Le chargé de la communication, Ecclésiaste Deudjui, grand reporter, qui a passé les deux jours à jouer les paparazzi,  et à prendre les photos, les selfies et les vidéos de chacun, fut justement confirmé à son poste.

La Trésorière Taaa Mireille Chandeup, qui a su gérer tous les fonds à lui alloués pour l’organisation logistique et la restauration, fut également confirmée à son poste.

Et le Censeur Salma Amadore, fut désignée pour sa rigueur. Il y a des postes où on ne vote pas dis donc !
C’est avec cette élection amusante, mais très transparente du bureau exécutif, que prit véritablement fin cette Assemblée Générale. Le président élu prit la parole pour son premier discours, mais la curiosité ici a été la fermeté du ton. Les uns et les autres se regardèrent alors étonnés.

En fait, ils ne reconnaissaient plus leur candidat doux de tout à l’heure, qui implorait leurs voix mais qui passait subitement, de la douceur aux « menaces ». Le pouvoir est quand même bien hein. Chapeau prési !
Il est à peu près 23h, quand nous nous séparions ce dimanche. Non sans avoir pris le dernier bon jus de foleré et dégusté les bonnes tripes concoctées par nos valeureuses blogeuses.

Le reporter Deudjui en action

Mais je ne pouvais terminer ces coulisses, sans mentionner deux « blogueurs » spéciaux, invités surprises à nos travaux : Le premier est « petit blogueur », le fils de Taaaa Mii qui a assisté à tous les travaux et a y contribué à sa manière avec des pleurs. Une bonne ligne éditoriale « pleureumatique », ce petit.
Et la seconde, cette « blogueuse de chambre » la « petite » tatouée , super canon et voluptée, que Deudjui nous a ramenée en plein minuit et qui elle aussi a démontré de quoi elle était capable dans une chambre avec lui. Très bonne ligne éditoriale « pimenterique » aussi, celle-là. D’ailleurs, mon chargé de la communication est le seul à avoir su utiliser la villa et ses somptueux lits mousseux. Tu dors, ta vie ronfle. N’est ce pas Ecclésiaste ?

 

 
Il est vraiment bien d’être blogueur au Cameroun. Ce weekend était si adorable  et inoubliable ! Rendez vous à la prochaine ! Bienvenue à l’ABC, l’Association des Bloggeurs du Cameroun ! Merci infiniment à tous et à chacun.

 
Fabrice Larry NOUANGA

 


Beauté féminine : les camerounaises sont aussi préfabriquées

Elles veulent presque toutes avoir les qualités physiques d’une femme dans un seul corps. C’est-à-dire, les lèvres d’Angelina, les lolos de Foning, les fesses de Majoie Ayi, le teint de Chantoux, le corps de Valérie Ayina, les reins de Shakira, les cheveux de Beyonce, la voix de Ségolène Royale, la démarche de Miss monde, les yeux de Rihanna… Elles veulent presque toutes être blondes ou brunes, avoir des jambes interminables, avoir un teint clair-mate, être mince, très mince avec des lèvres charnues, une poitrine pulpeuse, un fessier très rebondi…Elles veulent désormais toutes être blanches comme leurs idoles.
Pour cela, les Camerounaises, puisqupuisqu’il s’agit d’elles, pour avoir tout ce physique de rêve, importent tout de leur beauté. Tout ce qu’elles ont sur leur corps vient de l’extérieur. Elles n’hésitent donc pas à se dénaturer et ont plongé dans le faux et l’usage du faux en matière de beauté. Et il n’y a pas d’âge hein. Toutes y passent ! En matière de beauté féminine au Cameroun,  le préfabriqué dicte curieusement sa loi:

 

 
FAUX SEINS  PRÉFABRIQUÉS : chaque femme rêve d’avoir une poitrine généreuse, mais en réalité peu de femmes camerounaises se sentent satisfaites de la taille de leur buste. Certaines adoptent donc des faux seins silicones, les mamelons réalistes sont inclus dans la masse. Elles voudraient avoir des seins qui rebondissent et vibrent pour offrir des sensations fortes. Quand les silicones ne peuvent s’obtenir, ce sont les soutiens rembourrés qui prennent la relève pour garder l’impression d’avoir toujours les seins debout.

 

Ils s’achètent alors comme des bouts de pain. Il faut alors voir comment elles les trient dans les friperies de la place! Tout cela permet de remonter le volume de la poitrine et faire baver les hommes. Les faux seins paraissent ainsi comme étant naturels. Pourtant, rien de cela.

 

 
FAUSSES FESSES PRÉFABRIQUÉES : elles se sont dépêchées d’en posséder coûte que coûte. Toutes veulent les grosses fesses. Ainsi, elles prennent des « grossifesses ». Au Cameroun, les femmes rivalisent d’ingéniosité pour élargir le volume de leurs fessiers. Chez nous au Mboa, pour être belle, il faut avoir un beau bassin et très fessue. Les femmes se ruent ainsi vers des « fausses fesses, sortes de culottes rembourrées pour donner l’impression d’avoir des « botcho ». Ah, apparemment ça tient mieux le string !

 

Certaines sont même allées jusqu’à se faire des implants ; d’autres utilisent le suppositoire pour augmenter leur derrière. Les plus trouillardes et pauvres, se contentent juste de renforcer leurs fessiers avec des chiffons et des cartons. Vous verrez alors gonfler bizarrement des grosses fesses surnaturelles à vous couper la respiration…et à vous donner des AVC !

Exemple de protese « fausses fesses »

 

 

FAUX TEINT PRÉFABRIQUÉ : s’il y a un phénomène qui est véritablement ancré dans les esprits des Camerounaises, c’est le « djansang ». La dépigmentation de la peau noire. Il parait que quand tu es noire là, tu cesses d’être un humain. Et du coup, toutes les femmes du Mboa veulent absolument être « blanches » et se livrent ainsi à l’agression morbide de leur peau noire. Peu importe comment. Et pourtant, cette pratique non seulement budgétivore, est tellement néfaste pour leur santé, mais surtout incommodante pour leur entourage. Quitte à être multicolores ou à devenir Fanta dans les endroits découverts et Coca Cola dans les recoins. Elles mêmes fabriquent leurs potions hein !

 

Tu vois une fille, tout le corps est jaune comme le taxi, mais curieusement les poignets, les chevilles, les coudes et les fesses sont d’une noirceur impossible. Du vrai fanta-coca. Mais amère jusqu’à ! Complexées par leur peau noire d’africaine, les camerounaises se dépigmentent ainsi et plongent dans une véritable aliénation culturelle. Une vraie honte !

 

 
FAUX CHEVEUX PRÉFABRIQUÉS : mèches, greffes, postiches, tissages et perruques, voilà les préférences des camerounaises en matière de cheveux. En clair, on assiste là à une mort programmée du cheveux. Apparemment, la camerounaise ne ressemblerait à rien, sans ces faux cheveux de cadavres qu’elle trimballe sur son crâne. Aliénée ? Oui, sans doute ! C’est la preuve d’une véritable crise d’identité, une sorte de déni de sa propre personnalité, une vraie usurpation.

 

Les porteuses de faux cheveux, avec des coiffures étouffantes et sans hygiène permanente, faites avec des mèches dites naturelles et d’origine controversée : brésiliennes, indiennes, tchadiennes, éthiopiennes, malaysiennes, chinoises…sont vraiment absurdes. Imaginez alors une tête qu’on ne lave pas pendant un mois ! Mais je dis hein, comment une femme peut-elle décider de porter les cheveux d’une autre femme sur sa tête ? Elles savent même où on prend ça ? Où sont passés leurs vrais cheveux? Pourquoi en ont-elles si honte ? Pourquoi cette dévotion stupide pour les cheveux longs et lisses ? C’est comme si aucune n’est née avec les cheveux sur la tête voyons! Mais mesdames, pourquoi quand vous vous coiffez, vos cheveux restent sur le peigne au lieu que le peigne ne reste dans vos cheveux ? Paradoxal non ?

 

 
FAUX YEUX PRÉFABRIQUÉS: extensions de faux cils et sourcils, la tendance semble avoir pris de l’ampleur chez les camerounaises. N’importe qui fait ça n’importe comment. Avec de grosses lentilles, on dirait des lunettes et de faux cils, placés avec la colle « super glue », elles se baladent dans les rues, oubliant que cette colle peut causer des brulures douloureuses. Les bactéries raffolent du mascara. Terrible ça ! En voulant enlever ça le moment venu, bienvenue les infections.

 

Et d’ailleurs, si les yeux se détachent de leurs orbites, et se retrouvent au sol, elles feront comment Seigneur? C’est toujours la beauté qu’on cherche là ? Il faut alors voir comment elles se colorient le visage et les yeux avec leurs boites de peintures spéciales, s’arrêtant dans la rue à toutes les secondes, pour se regarder avec des morceaux de miroir cassé. Ou c’est les déguisements de carnaval et de cirque oh. Elles appellent ça maquillage, mais malheureusement tellement disproportionnés qu’on dirait des ndjoundjou kalaba!

une africaine aux faux ongles. Crédit photo :seneplus

 

 

FAUX ONGLES PRÉFABRIQUÉS : le marché des faux ongles fait fureur au Cameroun. Les Camerounaises sont férues de la pose de faux ongles et s’enfoutent ainsi des risques de santé. Sur leurs doigts et leurs orteils, elles se font ainsi poser ces faux « longo longo » ongles et y mettent des décorations bizaaaarres! Et c’est les hommes qui placent le plus ça hein. Tu te demandes alors comment elles font pour préparer ou laver les habits avec des piquants pareils sur les doigts…Ou c’est décapotable oh, les ongles là ? Tellement c’est long comme pour un vautour. Et quand elles te griffent avec ça hein…maaama, hospitalisation directe. Des vraies armes de destruction massive !

 

 
FAUSSE VOIX PPRÉFABRIQUÉE: ah ah ah, toutes mes sœurs parlent comme les blanches, les whites, si vous voulez. Et elles savent tordre la bouche jusqu’à. Même celles qui n’ont même jamais accompagné quelqu’un à Nsimalen oh. Paaaapa, c’est la whitisation que tu veux entendre ? Ce qui me wonda plus, c’est que, c’est parfois une whitisation dans un ton camerounais là un genre, avec des mots du patois hein….la nga te parle l’éwondo ou le bamiléké en français, toi-même tu dis Yes, la go, tu connais.

 

Au téléphone alors, c’est la mort de la voix que tu veux écouter ? Si tu ne l’as jamais vue, t’es sûr que tu es tombé sur la fille de Ségolène Royale au bout du fil! Vient alors voir en face celle qui te parlait ! Tu vas que t’enfuir seul ! La voix n’a rien, je dis, rien à voir avec le visage. Un faussé grave !

 

 

 

Quel est même le problème  des Camerounaises ?

Mais je dis hein, que comptent-elles même provoquer chez les hommes lorsqu’elles se dénaturent de cette manière? De l’excitation ou de l’amour ? Les Camerounaises sont-t-elles devenues la brocante, la seconde main, les plastiques biodégradables? C’est quoi ce pays où tu cherches une fille authentique, originale, naturelle avec un teint noir et naturel, un kaba au corps, des nattes sur la tête, des bijoux en collier et perle, te parlant dans son ton camer…mais tu ne vois pas ? Elles ont seulement honte de leur « camerounité » ou quoi ? Apparemment celles qui s’habillent comme ça sont des vraies djouksa n’est-ce pas ?
Mais à l’allure là, je crois que bientôt, les Camerounaises auront également des faux nez, des fausses bouches, des fausses langues, des fausses oreilles et même et surtout… des faux sexes préfabriqués . Ah ouiii hein! Qui sait ?
Fabrice Larry NOUANGA


Comment rédiger un billet sans fautes d’orthographe ? – deuxième partie

Je vous livre ici la suite du billet qui vous aidera désormais à ne plus commettre des fautes d’orthographe dans la rédaction de vos billets.

1- Les mots composés 

En règle générale, le trait d’union relit toujours les composantes d’un mot composé. Exemple : camion-citerne, arc-en-ciel, garde-malade, timbre-poste, porte-chars…
On doit surtout noter que les mots dont le deuxième élément commence par un « i » et également ceux composés de trois éléments, sont automatiquement composés et s’écrivent donc avec un ou des traits d’union, sauf si cette soudure entraîne une mauvaise prononciation ou des difficultés à la lecture. On écrit ainsi « microéconomie » mais « micro-informatique » (sinon on lirait « microinformatique »), ou encore agroalimentaire mais agro-industrie (et non pas agroindustrie).

Cependant, il faut retenir que la plupart des mots qui commencent par le préfixe pro (pour) et ceux qui emploient anti (contre), prennent le plus souvent un trait d’union(-). Sauf lorsque la prononciation ne le permet pas. Exemple : Pro-français. Anti-américain. Attention cependant ! Pro forma (pour la forme) s’écrit quant à lui en deux mots car c’est du latin.
Voici, du moins, les mots français qui s’écrivent sans trait d’union : Antiaérien ; antichar ; antinational ; contrebalancer ; contrebande ; contrebasse ; contrebattre ; contrecarrer ; contreclef ; contrecoup ; contrefaçon ; contrefait ; contrefort ; contrepartie ; contresens ; contretemps ; contrevenir ; contrevérité ; marchepied.

NB : En outre, un mot composé avec un nom propre est écrit avec un trait d’union. Exemple : Ex-Yougoslavie. Autre exception : le terme quasi. Lorsqu’il précède un nom, les deux mots sont liés par un trait d’union. Exemple : quasi-cécité.

2- Le pluriel des mots composés

En règle générale, concernant le pluriel des mots composés, seuls les noms et adjectifs acceptent un pluriel, à l’exception près, de « grand », des mots invariables et des noms complément (lorsque le complément du nom est un autre nom juxtaposé au premier). Verbes et adverbes restent invariables.
Exemples : Nom(s) + nom(s) : Un wagon-restaurant, des wagons-restaurants
Nom(s) + nom complément : Un timbre-poste, des timbres-poste
Nom(s) + adjectif(s) : Une belle-sœur, des belles-sœurs
Grand + nom féminin(s) : Une grand-mère, des grand-mères
Verbe + nom(s) : Un porte-clés, des porte-clés.
Verbe + verbe : Un savoir-vivre, des savoir-vivre.

NB : « Demi » présente certaines particularités. Il est ainsi invariable lorsqu’il est placé devant un nom et prend un trait d’union : « deux demi-heures ».

Toutefois, après un nom, « demi » prend le genre du nom auquel il se réfère et reste au singulier : « deux heures et demie ».

3- Le pluriel des mots d’origine étrangère 

Les mots empruntés aux langues étrangères et francisés s’accordent en général comme tout autre mot français. Gare à ne pas se tromper. Ainsi match, d’origine anglaise, devient au pluriel, matchs et non matches (pluriel mais en anglais). Scénario, d’origine italienne, s’écrit au pluriel, scénarios. La forme scénarii est plus rare mais également possible.

L’Académie française recommande la première solution. Bref, si un mot d’origine étrangère est d’usage courant en français, il faut en franciser l’accord.

4- L’usage des accents ou signes auxiliaires 

L’accent aigu se place sur la voyelle « e ». Exemples : La bonté, le café, la charité, un éléphant…On le retrouve plus précisément, lorsque cette voyelle est la première lettre d’un mot (sauf les mots en -ère et -ès qui prennent un accent grave. une ère (époque de temps), un ers (légume lentille), un aloès. On le retrouve encore lorsque cette voyelle est la dernière lettre d’un mot (y compris si le mot se termine par un pluriel avec -s ou un -e muet)…On le trouve enfin en fin de mot sur les participes passés des verbes en er à l’infinitif. Exemples: Un éditeur, un électronicien, une épreuve. Un abonné, la liberté, le lycée. Désigné, mélangé, préféré. Chanté, donné, tué, été, hétérogénéité…

L’accent grave ne peut se placer que sur les voyelles e, a et u. Exemple : à, çà, deçà, delà, déjà, holà, là, où, voilà…Il se place également en fin de mot, lorsque ce mot au singulier est terminé par un -s. Exemples : Abcès, accès, après, auprès, congrès, décès, excès, exprès, près, procès, progrès, succès, très…Il est placé sur la lettre e, principalement, devant un groupe de consonnes si la deuxième est un L ou un R. Exemples : Le lièvre, la fièvre, une nèfle, le trèfle

L’accent circonflexe ou chapeau chinois porte sur toutes les voyelles sauf le « y ». Il sert le plus souvent de signe discriminant entre deux mots homophones pour les distinguer. C’est le cas pour tacher (faire une tache, une saleté) et tâcher (faire en sorte que, faire des efforts pour). On distingue également l’adjectif ou nom masculin dû, du verbe devoir, de l’article défini du. De même, les verbes croire et croître s’écrivent respectivement croit et croît à la troisième personne du singulier, ou encore cru et crû pour leur participe passé. Il se place en particulier sur le -o des possessifs : le nôtre, le vôtre, les nôtres, les vôtres. D’ailleurs les reformes de l’orthographe exigent désormais qu’on le retire des lettres « u » et « i » dans les mots comme chaine, voute, paraitre…

Le tréma à une fonction plus précise et apparaît sur les voyelles e, i, u et parfois sur le y dans des noms propres. Cet accent indique en règle générale que la voyelle précédente doit être prononcée séparément, ou que la voyelle accentuée est muette pour permettre une prononciation adéquate. Exemples : – Aïe, aïeul, un problème aigu et une voix aiguë, un personnage ambigu et une réponse ambiguë, ambiguïté, capharnaüm, ciguë, un passage exigu et une porte exiguë, exiguïté, contiguë, contiguïté, exigu, exiguë, exiguïté, aiguë, aïeul. NB : Pour vous aider à ne pas l’oublier, voyez quel effet cela fait lorsque vous enlevez le tréma et lisez littéralement le mot écrit.

En outre, on ne place jamais d’accent sur une voyelle qui précède une consonne double. Exemple : la chasse, une étiquette, une pomme, une trompette. Bien plus, l’Académie Française recommande, lorsque cela est possible, de faire figurer les accents sur les majuscules, ce qui facilite la compréhension du texte et évite des erreurs de sens.
5- Les citations

Pour faire apparaître une citation dans un billet, vous devez utiliser les guillemets français. C’est-à-dire cela : « ». L’utilisation des guillemets anglais se fait à l’intérieur même de la citation. Exemple : « Le terme de « draguer » au Cameroun signifie faire la cour à une femme. »

Si par contre, vous souhaitez couper certains éléments d’une citation trop longue, voici comment il faut procéder. Exemple : Au lieu de « Pourquoi te fatiguer à programmer alors que des gens le font pour toi et de surcroît le font mieux ? Un conseil : va plutôt bosser tes cours. », Faites plutôt ceci : « Pourquoi te fatiguer à programmer (…) va plutôt bosser tes cours. »

6- Un peu de vocabulaire juridique

Bien que nous ne soyons pas toujours amenés à employer ces termes tous les jours, les erreurs commises à leur propos sont tellement fréquentes que je préfère clarifier ce côté obscur du vocabulaire propre au droit. Je vous indique donc ici les termes à employer pour éviter aux juristes qui nous lisent de s’arracher les cheveux.

Quelques exemples : Un contrat stipule ; la loi dispose ; le traité est ratifié ; une loi est promulguée ; les ordonnances ou les décrets sont signés ; le Gouvernement formule des projets de loi ; le Parlement formule des propositions de loi. NB : j’insiste bien, ce n’est pas parce que vous avez lu dans Le Monde ou dans Le Figaro qu’une loi stipulait quelque chose que cela est correct. Non !

7- Petite liste des mots dont le genre est souvent inversé 

Nous confondons très souvent le genre féminin ou masculin réel des mots ci-dessous : un astérisque ; un augure ; un clope (les deux genres sont acceptés d’après le Larousse de 2003) ; une doléance ; une échauffourée ; un équinoxe ; un gamète ; un intervalle ; un pétale ; une orthographe ; un tentacule.

8- Quand faut-il doubler une consonne ?

Faut-il doubler une consonne dans un mot ou pas ? Cela dépend de ce que l’on souhaite dire. En effet, certains mots changent de sens dès que l’on double une consonne. Ainsi détonner concerne le ton et détoner se rapporte à une explosion. De son côté, l’adjectif prud’homal s’écrit avec un seul m tandis que le nom en prend deux : prud’hommes.

 

Voilà, j’espère chers amis blogueurs que ce petit tutoriel sur l’orthographe vous aidera à ne plus glisser des petites coquilles dans vos billets. Nous ne pouvions pas vous donner toutes les règles qui existent au monde. Nous en avons triées les plus essentielles. Faites en surtout bon usage. A la prochaine pour le prochain tuto. Fabrice Larry NOUANGA


Comment rédiger un billet sans fautes d’orthographe ? – première partie

Tous les jours, nous rédigeons des billets, de très beaux billets d’ailleurs. L’écriture est fluide, la pensée claire comme de l’eau de roche et les idées se conçoivent très précisément. Aucun problème de compréhension en vue. Tout semble net. Puis, tout d’un coup, c’est le doute. Faut-il mettre un «s» ou un «x» ? Est-il besoin d’accorder le verbe ou doit-on le laisser tel quel ? Comment accorder les verbes pronominaux ou encore les noms composés ? Quand faut-il mettre un trait d’union ou un accent ? Vous regardez à droite, vous vous regardez à gauche. Puis, vous hésitez.

Ce tutoriel est la solution. Il vous fournit quelques règles orthographiques essentielles pour produire dorénavant des billets sans coquilles. Certes, il est très difficile parfois de se repérer dans le dédale des règles de la langue de Molière. Soucieux de répondre aux questions d’orthographe qui empoisonnent plus d’un billet au quotidien, je reviens ici sur ces petits pièges qui constellent cette langue, parfois si complexe. Lisez-le posément. Prenez tout votre temps.

1- Les homophones

Les homophones sont ces mots qui ont la même prononciation mais une orthographe carrément différente.

Voici quelques exemples :

  • « Au temps pour moi » et « Autant pour moi »
    En effet, « Au temps pour moi » vient de l’armée et s’emploie pour exprimer la reconnaissance d’une erreur de la part du locuteur. Exemple : « Au temps pour moi, je me suis trompé, désolé. » 
    « Autant pour moi »  par contre, est relatif à une quantité : on demande la même chose pour soi-même, la même bière, le même plat…
  • Cession / session
    Veillez à distinguer la « cession », terme juridique qui vient du verbe « céder », de « session » qui définit une séance, une période. Exemple : « La session des examens est terminée. » « Il est autorisé à faire cession de ses biens à l’Etat. »
  • Empreint / emprunt
    Empreint, qui signifie « marqué de », est le participe passé du verbe « empreindre » et s’écrit donc avec la même orthographe. Il n’a aucun rapport avec le nom emprunt, synonyme de prêt et qui découle du verbe « emprunter ».
  • For / fort. L’écriture de fort avec est la plus courante : elle est valable pour le nom (un château) et l’adjectif (solide, résistant…). Dans l’expression « fort de… », on accordera en genre et en nombre avec le sujet auquel il se rapporte. Par exemple : « Forte de son expérience, elle mit très peu de temps à réaliser l’exercice. » En revanche, dans l’expression « se faire fort de », fort est invariable. For par contre,  s’utilise uniquement dans l’expression « en son (mon) for intérieur ».
  • Sain / saint / sein / seing… On différenciera l’adjectif « sain » – en bonne santé (« ils sont sains et saufs ») – de son homophone « saint », synonyme de « vertueux » ou « sacré », du nom sein (la poitrine), utilisé dans les expressions (« au sein de » ou « en son sein ») et de « seing », synonyme de signature peu usité comme dans « sous seing privé » (pour un acte qui n’est pas réalisé devant un officier public) et « blanc-seing » (feuille blanche signée donnée à une personne pour qu’elle la remplisse à sa guise – au figuré « donner carte blanche »).
  • Anal et annales… L’adjectif « anal » concerne tout ce qui est relatif à l’anus et « annales » (nom invariable) est un ouvrage qui rapporte des événements année par année (je vous conseille donc de faire attention !)
  • Différant, différent et différend… « Différant » est le participe présent du verbe différer, « différent » est un adjectif verbal et « différend » introduit l’idée d’un débat ou d’une contestation.
  • Haler et hâler… « Haler » signifie « tirer avec effort à l’aide d’une corde » et « hâler » prend le sens de « brunir » en parlant du teint de la peau.
  • Marocain et maroquin… « Marocain » est l’adjectif de Maroc, le « maroquin » est un cuir de chèvre.
  • Prémices et prémisse… « Prémices » (nom invariable) désigne les premiers produits de la terre alors que « prémisse » désigne les deux premières propositions d’un syllogisme.
  • Tort et tord… « Tort » indique une faute alors que « tord » vient du verbe tordre.
  • A l’attention de, à l’intention de… Lorsqu’on souhaite adresse un courrier, un mail ou une note à une personne, on utilise la formule administrative « à l’attention de », pour marquer que l’on attire l’attention du destinataire et que l’on requiert toute son attention. « A l’intention » de, signifie « en l’honneur de », « pour que la personne en bénéficie ».
  • Être gré ou savoir gré… L’expression par laquelle on exprime sa reconnaissance est « savoir gré » (à quelqu’un) de quelque chose. De ce fait, on n’écrit pas « je vous serais gré » mais « je vous saurais gré »…

La liste est loin d’être exhaustive. Il existe en fait une kyrielle d’homophones qu’il convient de maîtriser pour soigner son orthographe, tout autant que le sens de ses propos.

 

2- Les pléonasmes

Petit rappel: un pléonasme est un redoublement dans une expression qui revient à dire deux fois la même chose.

Exemples récurrents: Apanage exclusif, au jour d’aujourd’hui (on dit « à ce jour » ou « aujourd’hui »), collaborer ensemble, comparer entre eux, monopole exclusif, monter en haut, panacée universelle, prédire l’avenir, prévoir à l’avance, reculer en arrière, tri sélectif, une heure de temps…

 

3- L’accord du participe passé

Le participe passé d’un verbe employé après « être » s’accorde toujours. Indiscutable.

Exemple : « Des mangues seront cueillies. »

Par contre, celui employé avec « avoir » ne s’accorde qu’avec le complément d’objet direct (COD) lorsque celui-ci est placé avant le verbe. Sinon, il reste invariable.

Exemples : « La dame que nous avons écoutée. » (accord). « Elles ont omis une erreur. » (Pas d’accord). « Quelle erreur as-tu commise ? » (accord). « Les quatre heures que j’ai passé dans la circulation. » (Il n’y a pas d’accord ici car il s’agit d’un complément circonstanciel de temps sans préposition et non d’un COD.)

Lorsque le COD précédant le participe passé contient un adverbe de quantité, c’est le nom qui commande l’accord (sauf si le nom suit le participe).

Exemples : « Combien d’imprimantes as-tu vendues ce matin ? » (accord). « Combien as-tu vendu d’imprimantes ce matin ? » (pas d’accord)

 

5- L’accord des verbes pronominaux 

En règle générale, comme je venais de le dire plus haut, le participe passé conjugué avec le verbe être s’accorde en genre et en nombre avec le sujet. Il en va de même pour les verbes pronominaux, notamment lorsque le verbe a un sens passif ou bien qu’il n’existe pas sous une forme non pronominale.

Exemple : « Ces machines se sont bien vendues. » (forme passive). « Ces fillettes se sont bien lavées. »

 

Par contre, il existe deux cas dans lesquels les verbes pronominaux ne s’accordent pas :
– Lorsqu’il y a un complément d’objet direct (COD). On considère alors qu’être est employé pour avoir. On applique alors les règles d’accord avec l’auxiliaire avoir, c’est-à-dire que le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le COD si ce dernier précède le verbe.

Exemples : « Ils se sont lavé les mains. » (On peut se poser la question : Ils ont lavé quoi ?)
« Les monuments que la dame s’est achetés. » (Que est le COD et représente « les monuments », alors le participe passé s’accorde avec le COD)

– Lorsque le pronom réfléchi « se » est un complément d’objet indirect (COI) ou d’attribution.

Exemple : « Ces messieurs se sont parlé. » (On peut se poser la question : « Ils ont parlé à qui ? »). « Cette étudiante s’est offert des logiciels. » (Elle a offert des logiciels à qui ?)

 

Voilà, chers blogueurs, la première partie de votre tutoriel. J’espère  que vous saurez en faire bon usage. N’oubliez pas de lire la seconde partie.

 

Fabrice Larry Nouanga


Cameroun : huit horreurs commises par les célibataires dans les mariages

Les mariages ? Ah cool ! Nous les Kamers, on les adore grave. Toutefois, il y a de ces attitudes malsaines que nous autres célibataires adoptons lors des soirées, qui peuvent parfois amener les gens à ne  plus pouvoir nous inviter dans leurs prochains évènements.

 

Assister à un mariage tout seul, alors qu’on a déjà dépassé les 30 ans et que l’on n’a pas toujours trouvé sa part de partenaire pour la vie, c’est vrai que c’est frustrant hein. Et du coup, cela peut être la cause de ces comportements maladroits observés ça et là.

 

Tout commence le jour où les mariés vous remettent le faire part de mariage dans une belle enveloppe mauve pastel. Et puis arrive la soirée de mariage accompagnée de toutes les horreurs suivantes :

 
1- S’habiller de façon extravagante et en robe blanche ou en jean

 

 

Voilà la première horreur chez certains d’entre nous. Pour nous, le fameux dress-code implicite (élégance, discrétion) a foutu le camp. Surtout chez les femmes. Il y a des go qui atterrissent gaillardement avec la robe blanche de leurs rêves, triée dans une friperie vintage de Mokolo, perchée sur des talons de 20 cm de hauteur. On finit même par les confondre avec la mariée. Pourtant, nombreuses sont les futures mariées à vouloir être les seules en blanc le Jour J. Mais, je me demande bien, comment peut-on le jour du mariage d’autrui, se pointer en longue robe vaporeuse blanche ou ivoire, chignon fait chez un coiffeur et cristal de Baccarat autour du cou ? Gloups ! Vous ne voyez pas que vous aller finir par agacer la mariée et lui faire un choc ? Vous lui faites de l’ombre avec un tel accoutrement.

 

Les hommes alors, hum. Les gars débarquent souvent avec un jean en demi-saison, comme des westerns. Comment peut-on porter le jean à une soirée de mariage dis donc ? Parfois, j’ai l’impression que certains célibataires invités oublient qu’ils sont conviés… A un mariage hein! Et c’est le genre qui veut absolument se prendre en photo avec les mariés ! Sorcellerie ! Un mariage c’est une fête, alors on se fait chic ! Les mariés préparent cette soirée depuis de longs mois, alors vous risqueriez vraiment de les vexer en ne vous mettant pas sur votre 31, à cause de votre habillement bizarre et de vos accoutrements extravagants.

Des invitées à un mariage vêtues en blanc comme la mariée. Crédit photo: fantastyck

 

 

2- Arriver gaillardement en retard

 

Les célibataires kamers alors et le retard. Hum !  Chez nous, c’est « sanguinaire ». Lors des mariages alors, c’est terrible. Nous avons le record du monde. Pour nous, arriver en retard est devenu une vertu. Voilà pourquoi lors des mariages, nous faisons pire. C’est généralement avec 4 heures de retard que nous débarquons cougna-cougna. Les mariés donnent rendez-vous aux gens à 20h en leur précisant bien sur le billet « ponctualité exigée », mais c’est à minuit, qu’on se pointe.

 

Au lieu même alors d’entrer incognito, on traverse ainsi toute la salle, cherchant à saluer tous les invités, même ceux qu’on ne connait pas hein, en lançant des sourires bêtes à gauche à droite, et finalement, finir par interrompre ou perturber les discours ou la cérémonie déjà débutée et déconcentrer ainsi les mariés qui n’arriveront plus à se rappeler de leurs vœux. Pourtant les mariés se sont déchirés à planifier un super évènement pour faire plaisir aux gens. Mais, nous les solitaires endurcis, nous nous foutons de tout ça, et comme des glands, arrivons quand même à la bourre. Haaaaaaa ! On ne va pas péter un plomb comment massa ?

 
3- Se goinfrer au buffet

 

 

Certains célibataires me dépassent dans les mariages. Une fois le buffet ouvert, les gars et les go y font le pied de grue pour se faire servir une énième fois. Vous voyez alors une ruée de personnes au buffet qui oublient qu’il faut demander au traiteur un service au plateau. C’est plus classe ! Ils ignorent donc que ce n’est pas très chic et bien élevé ? Et en voulant manger tout ce qui est sur le buffet, on frise l’overdose.

 

C’est vrai que c’est une occasion de bien se bourrer la panse, surtout quand on vit seul, mais attention. Les intestins risquent hurler leur souffrance. On voit souvent certains célibataires invités, qui remplissent les plats comme des Himalaya, en y mélangeant tout, oui tout. Les vomissements en pleine soirée ne tardent pas là là là. Comme on a vu des repas trop copieux, on se jette dessus comme des affamés d’un mois. Le lendemain alors, c’est souvent la pagaille. C’est la diarrhée que vous voulez voir ? Que voulez vous ? Vous l’avez invitée nor ?

 

 

4- Boire à l’excès jusqu’à son cerveau

 

C’est là alors. Voici alors où nous les célibataires sommes trop forts. Surtout nous les alcoolos là. A chaque mariage, c’est une évidence, l’alcool coule à flots et certains de nous y sont tellement dépendants qu’ils ne résistent pas au bruissement des bulles. On ne contrôle plus son taux d’alcoolémie. Vous verrez alors des gens qui vont forcer la boisson et ne seront plus raisonnables. Vous verrez des gens qui seront tellement bourrés avant même le début des cérémonies et qui vont finir le mariage en se hurlant dessus, voire pire. Les célibataires, ce qui nous intéresse dans les mariages, c’est la boisson. Le reste bof ! On se fiche de tous les autres efforts faits par les mariés. Tant pis si on finit en twerck au milieu des gens. Nous quoi !

Gâteau et buffet de mariage. Crédit photo : Croixsence, regard quebecquois

 

 

5– Faire les comparaisons bidons

 

Voici alors là où les célibataires me gagnent. Et là, c’est surtout les celibattantes qui ont ce défaut. Tout le long de la soirée, elles vont passer le temps à comparer le mariage où elles sont avec les autres mariages auxquels elles ont assisté (en fait, parfois dans leurs rêves hein). Elles critiquent tout massa : les mariés, leurs tenues, leurs coiffures, la salle, les billets, le repas, la boisson, le DJ, les hôtesses, les invités, tout éh, je dis bien tout. Vous entendrez alors : « Moi à mon mariage, il n’y aura pas si, il y aura ça. » « J’étais l’autre jour à tel mariage, c’était comme-ci, c’était comme ça ». Qui leur a demandé quoi ?

 

Elles passent ainsi toute la soirée à papoter pendant la cérémonie, à lancer des fous rires bizarres à gorge déployée et à bouder tout ce qui est fait, alors que c’est la journée la plus importante de la vie de quelqu’un hein. Et tout ça, sans même être sûres qu’elles vont un jour être, ne serait ce que « viens-resteuse » un jour. Et elles oublient surtout que, pendant qu’elles « kongossent » comme ça, toutes leurs conversations sont entendues. Et c’est absolument indécent si les mariés entendent ce ggenredeconneries dis donc ! Calmons nous mesdames ! Ça frise la jalousie.

 

 

6- Ne pas vouloir offrir de cadeau

 
Je n’ai jamais compris l’autre ci. Comment peut-on venir sans cadeau à un mariage ? Hein les célibataires ? Quand on est invité à un mariage, on ne vient pas bras ballants. Même si vous n’avez pas le moindre franc, ce n’est pas une excuse pour ne rien offrir à ceux qui vous ont invité hein. Ne soyons pas égoïstes, de grâce. Je suis toujours étonné de voir des gars et des go débarquer dans les mariages, les mains vides dans les poches ou quand ils le peuvent, avec un vieux cadeau horrible qu’ils vous auraient déniché on ne sait où…Non, un peu de décence et de respect là ! On vous fera ça à votre tour hein. Ne soyez pas chiches oh !

 
7- Prendre des photos à tord et à travers et balancer sur les Réseaux Sociaux

 

 

Je dis hein, c’est vous le reporter photo de la soirée ? Nous les célibataires sommes même comment éh? On va ainsi passer la soirée à photographier tout ce qu’on voit et le balancer comme ça sur les réseaux sociaux, avant même que les mariés eux-mêmes, ne le fassent. Nous ne leur rendons pas service. On ne saurait chercher à immortaliser chaque minute de la cérémonie, même les choses les plus intimes et insolites, et le garder dans son téléphone ou le poster sur Facebook. Ce n’est pas notre mariage. Nos clichés cons de dos ou en contre-plongée de notre ami marié ne sont pas ce qu’on peut appeler des « beaux souvenirs ». Donc faisons gaffe ! Les mariés peuvent nous détester toute la vie à cause de tels indélicatesses oh.

 

 

8- Ravir la vedette aux mariés, carrément

 

Certains célibataires sont trop forts, onong. Ils réussissent à ravir la vedette aux mariés en improvisant une prise de parole publique alors que ce n’était même pas prévu dans le programme. A moins que nous ne soyons témoin ou un très bon ami des mariés, il n’est pas poli et indiqué de prendre longuement la parole en public. Les mariés risquent de ne pas être très à l’aise en nous voyant prendre le micro et et être plus vu qu’eux-mêmes. Non pas qu’ils doutent de notre capacité à être drôle hein, mais ce n’est ni le lieu ni le moment éh. Mais évitons les « private joke » et autres anecdotes qui risqueraient d’embarrasser les mariés et les autres convives. Le pire dans tout ça, c’est que certains font l’exploit d’annoncer leur propre mariage pendant leur discours improvisé là! Un peu lourd de voler ainsi la vedette à autrui non. Attendons pour nous massa !

Câlins entre mariés. Crédit photo : mariage du net

 

 

Tenue exigée Mesdames les celibattantes et Messieurs les celib-à-terre…Ah oui hein !
Voilà là quelques horreurs que font vivre les célibataires comme moi là,  aux autres invités quand ils assistent à un mariage. La liste de  nos bêtises commises est loin d’être exhaustive. Je n’ai recensé ici que quelques unes qui reviennent trop souvent. Un faire-part de mariage est annonciateur d’une bonne fête en perspective ! Que vous connaissiez la mariée depuis votre plus tendre enfance oh, ou que ce soit une amie relativement récente éh, il y a des choses à savoir quand on est invité à un mariage.

 

Le mariage n’étant pas une fête tout à fait comme les autres, il y a des règles et une tenue à respecter. Rien de bien compliqué, mais on ne peut passer outre.
Salut les célibataires !
Fabrice Larry NOUANGA


Voici pourquoi j’admire les femmes qui accouchent par césarienne.

Ce dimanche après-midi, j’ai malheureusement vu partir la fiancée d’un proche des suites d’un accouchement vraiment trop difficile. Elle venait de subir en urgence une césarienne, car le bébé qu’elle portait était en siège et absolument pas décidé à se retourner. Son gynécologue nous a expliqué les risques d’un accouchement par voie basse et unanimement, c’était une évidence …une césarienne s’imposait. Plus les heures passaient, plus tout le monde stressait. J’ai vraiment eu la trouille de ma vie.

Comme cette dame, elles sont si nombreuses qui, malheureusement sont éternellement condamnées à n’accoucher que par césarienne, au risque de perdre leur précieuse vie. Depuis ce triste évènement de dimanche, j’ai une pensée pour ces femmes qui donnent la vie en se faisant transpercer le ventre ; ces femmes qui acceptent de se faire torturer pour sauver la vie de leurs futurs bébés, et dont on ne chante pas toujours les hauts-faits. Je constate malheureusement que les naissances par voie de césarienne ne suscitent pas toujours l’enthousiasme et ne sont pas assez relayées. Les mères qui accouchent par césarienne sont stigmatisées et catégorisées comme différentes. J’ai voulu aujourd’hui célébrer ces « donneuses de vie », ces courageuses héroïnes, qui enfantent avec tant de force et de beauté.

Femme enceinte. Crédit photo: africaguinee.com

1- J’admire tant l’indescriptible courage de ces femmes

 

Oui, ce sont des femmes courageuses, des femmes qui luttent pour faire en sorte que le sourire soit le principal étendard. Je leur voue toute mon admiration. À bien des égards, elles sont l’apogée du courage et du sacrifice. Subir une césarienne n’a rien d’une partie de plaisir.

J’imagine ces femmes une fois admises dans un bloc opératoire. Je vois les médecins et les infirmières qui vont et viennent, préparant la salle en vue de leur opération, tandis que la pauvre femme, enceinte jusqu’au cou, est assise là sur la table d’opération, toute glacée, à imaginer ce qui l’attend dans les prochaines minutes, souvent envahie par la peur et un grand sentiment de solitude.
Mais, elles réussissent à garder le visage confiant avec un sourire, même si dans leur vie, il existe un nuage gris qui s’appelle césarienne. Leur regard chargé de courage et plein de force vous fait voir que l’opération sera peut être dure, mais qu’elle mérite d’être faite parce qu’elles tiennent à donner la vie. Malgré tout ce qu’elles doivent atrocement subir, elles ont décidé d’aller de l’avant. Ce sont des Femmes-avec-une-fleur-sur-le-cœur.

 

Leurs visages vous disent que malgré les peurs, les incertitudes et parfois la souffrance, elles restent déterminées à donner la vie. Ce sont des princesses guerrières qui utilisent le courage comme bouclier et l’attitude positive comme armure. Dans leurs yeux, se révèle le courage qu’elles portent sur leur dos.

 

C’est pour cela que le minimum que l’on puisse faire, c’est prendre soin d’elles, les admirer, les remercier et les aimer. Mettez-vous un seul instant à la place de ces femmes qui patientent en salle d’opération, avec beaucoup d’angoisse. Vous réaliserez alors combien, elles sont si courageuses.

 

 

 

2- Je suis si ébloui par leur extraordinaire force mentale

 

L’accouchement par césarienne est souvent vécu comme un échec dans notre cher Mboa. Le sentiment qu’elles ont failli à leur rôle de mère finit parfois par envahir les proches, car leur corps n’a pas su donner la vie de lui même. De plus, l’isolement dans la salle de réveil ou encore l’accouchement seule en bloc opératoire peuvent laisser place au sentiment de frustration. Peu de femmes se sont préparées dès le départ à subir une césarienne.

Certaines mamans ont plusieurs semaines pour s’y faire, mais d’autres ne disposent que de quelques jours, quelques heures, voire quelques minutes. La vision qu’elles avaient de la rencontre avec leur bébé est soudain bouleversée.

 

Recevoir la visite de l’anesthésiste qui fera un dernier point. Recevoir la visite du gynécologue pour négocier une dernière fois les conditions : comme la présence du dad-to-be à l’accouchement. Recevoir la visite d’une infirmière qui procédera au rasage du pubis, posera une voie veineuse et donnera (éventuellement) un petit cachet pour bien dormir à la veille de l’intervention. Prendre une douche à la Bétadine.

 

Enfiler une chemise de nuit d’hôpital et s’allonger, le ventre vide, sur la table d’opération. Se faire injecter une rachianesthésie par l’anesthésiste. Recevoir un drap tendu sur le buste afin que vous ne puissiez pas voir les gestes du chirurgien. Se faire équiper d’appareils de contrôle de son état de santé. Puis, 45 à 60 minutes (sans aucun effort) plus tard…Évidemment, toutes ces petites angoisses finissent par saper le moral et rendre dingue de peur. Mais, ces femmes surmontent tout cela et finissent par donner la vie.

 

La césarienne est donc un acte chirurgical que redoutent la plupart des personnes à cause de toutes ces multiples peurs qu’elle engendre : peur de l’anesthésie, peur des complications liées à l’acte, peur d’être exclue du « clan des accouchées », peur de passer à côté de la naissance de son tout-petit.

Et pourtant, ces femmes parviennent à s’oublier pour trouver la force intérieure d’entrer dans la salle d’opération et donner la vie. Elles font preuve d’une force émotionnelle et physique extraordinaires. Elles réussissent à conserver cette force pendant des semaines, des mois et des années qui suivront l’accouchement. J’admire cette force, ce fort potentiel authentique.

Femme cesarisée. Crédit photo :

 

 

3- Je suis étonnamment fasciné par leur magnifique beauté

 

Accoucher par césarienne laisse forcement des cicatrices, celles de l’âme et celles du corps. Les femmes qui subissent une telle opération sont souvent marquées sur ces deux plans. Mais leurs cicatrices rappellent combien elles se sont montrées fortes et courageuses au moment de donner la vie. Je suis fasciné par le caractère singulier de chaque cicatrice, sa texture, sa taille, son emplacement. Elles rappelleront toujours ces moments inoubliables.

Les massages subis et les crèmes hydratantes prises, finissent donc par assoupir ces cicatrices et atténuer leurs imperfections. On le voit donc, chaque cicatrice évolue avec le temps, s’atténuant, grandissant et finissant par s’effacer. Elles sont vraiment belles. Je suis si fier de ces femmes et les encourage à montrer au monde entier qu’elles ont de la force, du courage et de la beauté. Ce sont d’ailleurs ces cicatrices de l’âme qui modèlent ces femmes. Elles finissent par s’estomper avec le temps. Elles leur rappellent ces moments de vie aussi beaux que difficiles que peut être une césarienne. Et ces femmes finissent par s’accepter car si jolies dans leur corps qui révèlent leur force, leur acceptance et leur capacité d’adaptation admirable.
Les femmes césarisées, des héroïnes tout court.

 

 

Alors, au quotidien, nous devons admirer toutes ces femmes qui accouchent par césarienne, admirer leur courage et leur force, les accompagner sur leur chemin de lutte pour les aider quand elles en ont besoin. Embrasser leur âme pour qu’elles sentent qu’elles ne sont pas seules, et que nous serons leur compagnon de lutte.

 

Personne ne sait à quel point cela leur fait mal, ni la peur qui se trouve en elles. Personne ne sait comme elles se sentent, ni ce que qu’elles pensent. Elles ont une force intérieure, tout un potentiel. Car l’accouchement par césarienne est une expérience magique qui apporte miraculeusement une autre belle vie dans ce monde. Et juste pour cela, je vous admire tant chères mamans césarisées ; vous êtes mes héroïnes ! Chapeau !

 

Fabrice Larry NOUANGA

 


Amours à distance, amours de souffrance

J’ai reçu ce week-end, la visite d’une amie et voisine se sentant à bout de nerf. Voilà trois ans et demi qu’elle est en « couple » avec son fiancé. Mais depuis un an trois mois à peu près, elle vit à de milliers de km de lui, car parti pour le Canada pour un détachement dans une organisation internationale. D’ailleurs, leur mariage prévu au mois de décembre prochain a tout simplement été annulé, à cause de cette longue distance. Apparemment, elle l’aime énormément. C’est lui qui lui donnait sur place ses moments de bonheur, mais c’est aussi pour lui qu’aujourd’hui elle est malade et détruite. C’est vrai qu’ils s’appellent et discutent régulièrement, mais elle a de plus en plus ce besoin énorme d’être tout près de lui. Visiblement, la pauvre souffre.

Eh oui, la jeune dame est malheureusement tombée dans une véritable dépression et sort même à peine d’une hospitalisation pour un ulcère d’estomac lié à une anorexie vomitive. Elle m’avoua alors qu’elle est rentrée dans un cercle infernal où elle cherche à être la femme parfaite à distance, pour que le cœur de son amoureux ne soit pas pris par une autre là où il se trouve…

Après l’avoir consolée et pris dans mes bras, j’ai vraiment été obligé de lui cracher clairement ce que je pense de ces amours à distance. Qu’elle me pardonne ! Malgré qu’il existe de nombreux avantages et de raisons d’entretenir sa relation virtuelle, s’être engagée dans une idylle à distance peut désormais s’avérer très dangereux et inutile pour elle. Moi je n’y crois sincèrement pas. Je n’y croirai même jamais. Pour moi, ce sont des fantasmes absolument voués à l’échec. Je le dis et je l’assume. Et pourquoi ? Parce ce que dans une relation à distance, la souffrance est reine.  Voici pourquoi :

 

 
1- Il est impossible de se voir régulièrement et de faire l’amour passionnément

 

 

Sérieusement, de vous à moi, comment peut-on réellement vivre et aimer une personne qu’on ne voit et ne touche jamais physiquement? C’est vrai que les avancées de la technologie nous facilitent énormément la vie, en permettant aux uns et aux autres de communiquer à temps et à contre temps malgré les milliers de kilomètres. Malheureusement, les logiciels de chat vidéo ne pourront jamais, au grand jamais, remplacer une présence physique hein. On a beau tenter de minimiser cela par une communication renforcée, mais l’absence se fait toujours et se fera toujours ressentir. Rien à faire. Quand on est habitué à vivre avec sa moitié à côté de soi, à voir son chéri-coco presque au quotidien, il y a sécrétion des hormones puissantes telles que l’adrénaline ou l’ocytocine (l’hormone de l’attachement) qui donnent forcément envie de faire l’amour. Prouvé !

baisers et câlins entre amoureux classiques. Crédit photo:Ales Kartal, pixabay.com

Hélas, les amoureux virtuels n’ont pas cette « chance ». Ils veulent vraiment me faire croire que branler en regardant sa dulcinée se doigter sur Skype ou sur WhatsApp leur suffirait? Je ne crois pas. Bon, le pire, ce n’est pas tellement le manque de sexe hein, mais c’est surtout le manque de câlins dans les cheveux, de petits baisers sur les joues, de caresses romantiques, bref, le manque de ces petites attentions du quotidien, quasiment incontournables pour un couple! Ce sont là les grands absents d’une relation vécue à distance.
Résultat inévitable : connaissant les kamers et l’infidélité, l’un des partenaires finira donc par tromper l’autre. Et sauver son couple après une infidélité, c’est très très compliqué hein…

 
2- Bienvenue la cruelle solitude et le pernicieux ennui

 

 

Ce n’est un secret pour personne hein. Quand on se met en couple, c’est surtout parce qu’on se sent trop seul. On aimerait donc sentir la présence de quelqu’un à ses côtés. Normal ! Il y a forcement des journées, où on aimerait tellement pouvoir dire à l’autre : « Chérie, tu peux venir cet aprèm’ ? Ça me ferait trop plaisir de te voir et de passer du temps avec toi ce soir! Mon amour, tu pourrais venir déjeuner avec moi ? ». Vous voyez donc que vivre si loin de l’autre n’est pas aussi simple. Cessons de nous leurrer !

À des milliers de km, il est absolument impossible d’avoir la présence réconfortante et câline de l’être aimé quand on n’en a le plus besoin. A distance, impossible de trouver des bras chauds, doux, sensibles quand on est triste, quand on a besoin d’aide, quand on veut être là pour l’autre. Quelle galère ! On se sent ainsi terriblement seul.

Le plus triste alors c’est quand on est invité dans les évènements comme des mariages ou des anniversaires, et qu’on sort avec des amis ou des copines en couple ou que l’on croise des amoureux classiques, main dans la main ou mains autour des hanches. C’est le chaos. La solitude dépressive à ce moment là vous détruit silencieusement et finit par vous tuer. Onong !

 

 
3- Le cerveau tourne à mille à l’heure et le cœur parle tout seul

 

 

Il est clair que dans une relation à distance, le cerveau des amoureux virtuels et leurs cœurs subissent un interrogatoire féroce. Ils finissent toujours par s’emballer, tout simplement parce que les amoureux se posent mille questions par seconde :
« Elle/il est où maintenant? Elle/il fait quoi en ce moment ? Avec qui est-elle/il là ? Pourquoi elle/il ne répond pas ? Pourquoi elle/il est toujours avec ce Fabrice/Nadine sur toutes les photos ? Est-ce qu’il/elle pense même à moi éh ? Est-ce que je lui manque souvent ? Est-ce que je perds mon temps avec lui/elle ? Est-ce qu’il/elle me trompe là-bas ? Est-ce qu’il/elle va en avoir marre de m’attendre ? Est-ce que…  » Un vrai supplice !

La tête des deux partenaires est donc sans cesse pleine d’images et de pensées négatives. Dans une relation à distance, le moindre commentaire de Fabrice ou de Nadine sur le profil Facebook de la dulcinée ou du prince charmant d’autrui sera repéré, analysé et amplifié. Il pourrait lui/la faire péter un câble ou même le/la rendre fou/folle.

Le couple finit alors par entrer dans un cercle vicieux de la paranoïa, de la jalousie, de l’incertitude, du doute et du pessimisme. Une vraie souffrance !

Homme solitaire et pensif. Credit photo:hurbercfoto,pixabay.com

 

 

4- Les deux partenaires deviennent de vrais esclaves des réseaux sociaux

 

 
Rien ne rend plus esclave aux services de messagerie et aux réseaux sociaux comme une relation à distance. C’est la mort. Chaque partenaire a au moins un compte partout : Whatsapp, Snapchat, Instagram, Viber, Palmchat, Facebook Messenger, Tribe, Skype et que sais-je encore ? Le couple virtuel va ainsi passer 52semaines/52, 7j/7 et 24h/24 derrière un androïde ou sur une tablette, à envoyer des messages, des audios, des vidéos, à écrire et dire les mêmes choses, à faire des projets pour « quand on se reverra mon cœur ». A un moment ça devient chiant à mourir, y’a rien à faire, on n’a plus rien à se dire, on s’ennuie ensemble. Les mêmes phrases en boucle, encore et encore…

Eh, esclaves virtuels. Relevez vite vos têtes toujours baisées là ! Allez vivre la vraie vie dehors dis donc! Je me moque un peu, c’est volontaire!

Mais mine de rien hein, les services de messagerie et la distance, ça force le couple à devenir créatif jusqu’à, à devenir de vrais showrunners. On verra alors des gars qui deviennent scénaristes à force de raconter à leurs chéries virtuelles leurs journées pleines de rebondissements et d’émotion, agrémentées de photos prises à temps et à contre temps. Et l’horreur de ces couples en perdition, ce sont ces rendez-vous souvent forcés ou manqués : «Bon mon bébé, on se parle ce soir ? Ben non mon lapin… J’ai autre chose au programme.» Et voilà, c’est l’embrouille. Puis le silence radio, puis la livraison des bouquets de fleurs et des bisous par émoticons… Quelle punition ! Et si le gars n’arrive pas à divertir sa go, et qu’il ne prend pas non plus de plaisir à lui parler: Game Over. Love is Goooooooooooooooooone !

 

 
5- L’amour à distance fait énormément dépenser et ruine financièrement

 

 

Ah ben oui hein, quand on décide de tomber amoureux à distance, il faut se préparer à dépenser énormément. Ce n’est pas souvent beau de parler d’argent et d’amour, mais l’argent, c’est le nerf de la guerre dans une relation à distance! Il faut gérer les dépenses de la téléphonie, d’Internet, du transport, des besoins personnels de l’autre. Une vraie galère. Alors là par amour, on risque de mettre toutes ses économies dans le virtuel. Impossible d’y résister. Et quand la « petite » vit à Kaboul, Washington ou Melbourne et que le gars est à Maroua, Douala ou Yaoundé, les vols, ce n’est pas gratuit hein, il faut saigner pour qu’elle vienne souvent passer les vacances avec lui ou qu’il se déplace la voir où elle réside.

Il y a des courageux qui décident quand même de de prendre le risque. Le gars se sacrifie toute l’année. Le sacrifice de l’amour « pour lui faire plaisir ». En tout cas, quand on veut on peut… On est donc obligé de manger des pâtes ou du tapioca pendant 10 mois pour payer un billet d’avion. L’amour est aveugle.

 

 

RELATIONS À DISTANCE, UNE VRAIE UTOPIE

 
Voyez-vous, entretenir une relation amoureuse à distance demande donc beaucoup de courage et de sacrifice. C’est vraiment trop compliqué et moi je crois que c’est vraiment une perte de temps tant les inconvénients et difficultés sont présents.
Alors, même si on se sent terriblement seul et en manque d’amour… Même si on l’aime passionnément de tout son cœur, il est mieux de ne pas se projeter dans de telles relations et de s’y engager sans objectifs…
Car au finish, elles finissent toujours par plonger les amoureux dans un mauvais état, tant physique que psychologique…Certains trouveront peut-être que je suis excessif. Mais la réalité est bien là, il faut pouvoir l’accepter. Il faut surtout cesser de rêver…les yeux ouverts. L’amour à distance est voué à l’échec.

 

Fabrice Larry NOUANGA