Fabrice NOUANGA

Vivre avec la mort au Cameroun, un défi quotidien

Ces derniers jours ont particulièrement été sanglants au Cameroun. Que de drames se sont succédés. La mort a durement frappé certains de nos compatriotes. On a ainsi vécu la tragédie de la disparition subite d’un évêque à Bafia, la boucherie humaine d’un attentat suicide à Mora, le carnage de plusieurs éléments de la gendarmerie par un de leur collègue à Kousseri, l’hécatombe d’un naufrage d’une embarcation de soldats de notre armée à Dibunsha, un parricide à Ngaoundéré, de graves accidents de circulation ça et là, et que sais-je encore ?

 

LA MORT,  UNE RÉALITÉ SI BRUSQUE ET CRUELLE

Que de morts subites et brusques ! Que de disparitions cruelles ! Que de pleurs et des larmes ! Que de tristesse ! Oui, la mort, ce pitoyable, cruel, horrible et terrible phénomène, a fini par surprendre ces Camerounais, qui ne demandaient qu’à vivre encore plus longtemps, non sans leur avoir laissé le moindre temps de se défendre ou de faire leurs adieux.

 

Elle est donc brusquement arrivée à leurs trousses, de façon insolente et à l’improviste, sans avoir aucunement pris la toute petite peine de leur aviser de sa venue. Oui, la mort effraie. Elle tétanise. Elle fait peur. Elle inquiète. Il est donc si difficile de parler d’elle. Elle demeure un véritable sujet tabou. Encore que même le mot «mort» à lui seul nous fait sursauter!

 

Mais je brise la glace dans cette chronique, et me jette à l’eau. Car la mort sévit malheureusement et plonge fatalement et froidement, des familles entières dans l’émoi et la consternation. On ne peut donc se retenir d’en parler.

 

La vie a une fin, c’est vrai. C’est notre seule certitude ; mais c’est curieusement aussi, la plus difficile à admettre. L’annonce d’un décès suscite toujours des silences gênés, des tristes condoléances de circonstance, une compassion appuyée. Pas si facile donc de trouver les mots justes… Il est impossible de réagir par l’indifférence.

 

 

UNE RÉALITÉ QUI FAIT TANT PEUR

Peur de la mort ou peur de mourir ? A ce destin scandaleux, nul ne s’habitue jamais. La mort est le paradoxe des paradoxes. C’est notre destin, et donc un phénomène bien ordinaire. Et pourtant, nul ne s’y habitue : Au Cameroun, chaque mort étonne encore et scandalise toujours, comme si elle était la première…
Mais, d’une façon générale, les morts impressionnent. Les précautions oratoires adoptées pour les désigner témoignent de notre embarras. D’un défunt, on préfère dire qu’il est parti ou plongé dans le sommeil de l’éternité. Saint Paul dans la Bible, nommait d’ailleurs les morts, « ceux qui dorment ».
Pourtant, pour tout Camerounais, la mort devrait être une réalité inéluctable. La vie de chacun d’entre nous finira par s’achever tôt ou tard par une mort définitive. Cet aspect de l’existence est un des défis les plus difficiles que la vie nous propose malheureusement, mais que nous acceptons difficilement.

 

 

 

UN SUJET TABOU
Au quotidien, la mort n’est pas un sujet auquel nous pensons forcement volontiers. Nous craignons tellement d’en parler. La plupart du temps, nous avons tendance à faire comme si cette réalité n’existait pas ou ne nous concernait pas. Dans la mesure du possible, la plupart d’entre nous évitons de penser à cette réalité cruelle. Mais, il nous arrive tous, de temps en temps, de nous faire rattraper par cette question.

 

Pourtant, à voir les gens disparaitre aussi brusquement et de façon tragique dans notre cher Mboa, c’est une question qui devrait absolument nous intéresser, car, elle nous touche tous directement ou indirectement. Du fait que nous soyons vivants, nous sommes voués à mourir tôt ou tard, d’une mort définitive. C’est indéniable. C’est un des paradoxes les plus troublants de notre existence et probablement la réalité la plus révoltante qui soit..

 

Il faut donc accepter et intégrer la mort comme une dimension fondamentale de notre existence; y consentir d’avance pour lui faire une place dans notre façon de vivre. La mort est un défi fondamental de l’existence humaine. Il s’agit d’une question que la vie nous présente et à laquelle il nous faut trouver des réponses qui auront un effet important sur l’ensemble de notre existence.
Les événements de notre vie se chargent de nous la rappeler. La mort imprévue d’un être cher, un accident sérieux, une maladie grave ou une tragédie dans notre environnement, viennent finalement souvent nous rappeler que, nous pouvons mourir à tout moment, que notre vie pourrait être radicalement écourtée ou soudainement changée de façon drastique. Ces accidents de parcours devraient absolument nous forcer à considérer la mort, comme une réalité importante.

 

 

NOUS DEVONS NOUS OCCUPER DE CE QUI EST ESSENTIEL DANS LA VIE

Parce qu’elle plane et est omniprésente, nous devons donc nous décider à nous occuper davantage de ce qui nous importerait le plus: notre famille, nos amis, les satisfactions importantes pour notre bonheur, nos valeurs prédominantes, le plaisir que nous prenons à vivre, etc. Tout cela, en évitant de donner la première place à des urgences superficielles.

 

Car nous avons une seule vie qui prend nécessairement fin par une mort imprévisible et inéluctable. Il faudrait que chacun de nous incluse dans cette vie, les éléments suivants: la vie est très est limitée; le moment de sa fin n’est pas défini à l’avance; la mort est définitive; chaque être vivant n’a qu’une seule vie.
La vie nous présente ce défi de la mort et chacun d’entre nous doit trouver sa propre façon d’y faire face. Elle fait partie de notre vie. Acceptons-la et cessons donc la considérerez comme une futilité, comme si elle n’avait pas vraiment d’importance ou comme si elle n’était pas réelle, ou ne concernait que d’autres personnes. Aujourd’hui ce sont les autres, demain, ça peut être nous.

 

IL FAUT LA CONSIDERER COMME UN DÉFI

C’est vrai que la mort a carrément perdu de sa gravité chez certains, dont la vie est éternellement et uniquement souffrante et misérabiliste. Elle est même devenue chez d’autres, un soulagement ou une libération. Elle a finalement perdu beaucoup d’importance chez beaucoup d’autres, qui croient dur comme fer qu’ils vont ressusciter ailleurs et dans de meilleures conditions.
Mais, de grâce, il n’est pas décent de nier une réalité aussi grossièrement évidente que la mort. Notre esprit humain est malheureusement souvent capable de prouesses étonnantes, lorsqu’il s’agit de justifier ses déficiences. Nous devons simplement savoir que, dans cette vie, la mort reste la seule et unique chose qui nous rapproche, nous les Hommes, la chose qui nous réunit et rassemble nos cœurs, et notre sincère Foi.

 

LA MORT,  UN CHEMIN DE TOUT LE MONDE

Que nous soyons donc Chrétiens, Musulmans, Bouddhistes , Juifs, Païens ou autres ; que nous soyons riches ou pauvres ; que nous soyons du Sud, du Centre, de l’Est ou de l’Ouest ; que nous soyons femme ou homme, mince ou gros, noire ou brune, il y a un fait incontestable : nous vivons avec la mort.

 

Elle devrait être notre défi quotidien.
Un jour ou l’autre, tout comme ceux qui nous ont précédés, nous finirons par quitter le navire, cette terre de misères, pour un autre monde, jusqu’ici inconnu de tous. Malheureusement, c’est la pure réalité, une réalité que nul ne doit nier, ignorer, cacher ou dissimuler. Car, seul Dieu sait le lieu, la manière, le jour, l’heure, les minutes et les secondes du départ de chacun.

 

Mes sincères condoléances aux familles durement éprouvées par la perte d’un être cher. Vivement que les âmes de tous ceux qui sont ainsi partis, reposent définivement en paix. R.I.P !

Fabrice Larry NOUANGA

 


Messieurs les Camerounais, les femmes ne sont pas nos objets…sexuels

Je me baladais ce dimanche dans les artères de Yaoundé, la cité capitale du Mboa. Je m’amusais alors, à draguer quelques charmantes et coquettes Camerounaises, véritablement trop nombreuses dans les rues en cette période de vacances. Il était évidemment question pour moi, de jauger mes performances « dragologiques », afin de vérifier qu’elles n’avaient aucunement pas baissé. Mais, seulement, chaque fois que je réussissais à convaincre une jolie dame, mon but tout de suite, était de l’embarquer chez moi…pour « concrétiser ».

 

 

 

Comble des malheurs, je suis malheureusement tombé sur une lionne féroce, très charismatique et d’une trop forte personnalité. J’avoue qu’elle m’a fait passer, deux quarts d’heures difficiles et inoubliables. En fait, elle s’est gravement offusquée de cette attitude indécente et impolie que j’avais, (comme la majorité des hommes d’ailleurs), à ne courtiser les femmes que, pour…du sexe et leur corps.

Dignité perdue . Crédit photo: dakar-echo.com

 

Eh oui, elle a pleinement raison! Nous hommes du Bled, avons carrément et uniquement fait, de nos chères « femmes », de véritables objets de plaisir. Après un mea-culpa, je me résolus à revoir cette attitude. Evidemment, je ne sais pas pourquoi les hommes Camerounais, célibataires ou même mariés, se plaisent tant à traiter leurs pauvres sœurs, comme de vraies « objets » sexuels.

 

 

Finalement, quelle est même la réelle finalité de l’existence de mes chères sœurs sur cette terre? Autrement dit, pourquoi chez nous, les femmes sont-elles même nées ou ont-elles été créées? Sont-elles vraiment venues dans ce monde au même titre que les hommes? Ou alors, sont-elles simplement là pour les hommes ? Je m’interroge encore.

 

 

Sincèrement, c’est quand même assez curieux que les hommes vivent autant avec les femmes, comme si dans leur pantalon, ce qu’ils ont en bas du ventre là, n’est rien d’autre qu’un énorme fouet, qu’il faille absolument tester sur elles.

Sinon, comment comprendre que, de statut d’être humain, les femmes soient fatalement devenues pour les hommes, des « objets à main »? Comment accepter que, toutes ces femmes qui réclament l’égalité, qui s’époumonent pour leurs droits, finissent plutôt toujours en missionnaires…que dis-je ? Soumissionnaires dans les lits de leurs bourreaux?

 

 

Une seule réponse évidente est possible ; et je pèse mes mots pour le dire : nous les hommes, avons cruellement transformé les femmes, en de pures serveuses sexuelles, objets de nos fantasmes et de nos plaisirs libidineux.

D’ailleurs, au Mboa, nous avons inventé tout un vocabulaire insalubre et salissant, pour designer nos pratiques malsaines et davantage salir leur image. Tenez : « baiser », « piner », « nyass », « mbinda », « fouetter », « cogner », « manger », « couper », « pimenter la sauce », « écraser le pistache », « laver le sol », « buter »…sont autant de verbes et d’expressions dégradantes et péjoratives, qui expriment l’acte sexuel. Les plus polis, utilisent encore « faire l’amour » ! Mais combien donc ?

Il faut alors parfois écouter nos commentaires dans les bars : « Gars, tu as finalement « fouetté » la nga d’hier là ? » ; « Moi je dois « nyass » la mienne tout à l’heure hein » ; « N’est-ce pas que j’ai finalement « piné » la grosse voisine là ce week-end. » ; « Moi je vais « cogner » la mince chose de l’autre jour là demain dis donc !». Que de chosification ! Voilà ainsi, à quoi sont tristement réduites les femmes! De simples objets ! Et pourtant, les femmes ne sauraient être des tams-tams sexuels, uniquement utiles pour nos jeux.

Couple en plein jeux érotiques. Crédit photo:amour et passion

 

La sexualité des hommes Camerounais me turlupine. Je la considère comme une pathologie. Oui nous sommes malades !!! Parce qu’à nous voir nous démener devant une femme pour prendre le pied, vous avez franchement pitié de nous. Il faut alors voir quand un de nous, veut déjà « pimenter la sauce » d’une femme, c’est le spectacle ! On devient tout petits et malheureux ; on supplie ; on rampe ; on pleurniche ; on se couche à plat ventre ; on utilise finalement toutes les stratégies et stratagèmes pour atteindre le but. C’est l’inspiration poétiquement sexuelle que vous voulez voir?

Et généralement, quand la partie de « jambes en l’air » a été négociée sans succès, nous tombons dans le « coma », complètement K.O. Nous devenons tous confus, nerveux, agressifs, insolents et aigris, comme si, sans le sexe, nous ne valions plus rien et cessions ainsi d’exister devant elles.

 

 

Chaque jour, il faut voir comment les pauvres femmes sortent de chez elles, comment elles se sentent comme des paquets de viande hachées ou comme des gentils toutous, que les bons messieurs ne s’embarrassent pas de siffler « psiiiiiiit, psiiiiiiit », avec un mépris sans pareil, et à tue-tête comme des maîtres à leurs chiennes.

J’imagine tous les jours, avec grande peine, le calvaire de celles qui vivent l’esclavage du concubinage, ou qui ont quand-même eu la « chance » d’être dotées et se sont mariées. Outre les humiliations quotidiennes, elles doivent sans doute subir tous les jours, de graves violences physiques, verbales et morales, juste, pour «livrer» leur corps.

 

 

Les femmes, elles aussi, ne vivent donc que et ne se définissent qu’à travers leurs « maris » gourmands et insatiables. Avoir « le privilège » de s’appeler Mme « Machin CHOSE », pas si facile au Mboa hein. Alors, elles se plient. Et c’est dans cette quête de la « stabilité », que leurs bourreaux les chosifient…sexuellement et les instrumentalisent, pour finalement les abandonner plus tard, sucées, pressées et fanées comme de vieilles serpillères.

Femme triste, intégrité envolée. Crédit photo :amour et passion

 

 

La faute à qui ? A nous les hommes, qui, à un moment donné, avons semblé être de bons compagnons pour ces femmes, mais qui, malheureusement, nous sommes révélés aussi irresponsables, odieux, incontinents, infidèles et immatures -Que les hommes excusent mon insolence-

Aussi, ne suis-je pas dans mon bon droit quand je parle de notre chosification de la femme ? Hein ? Parce qu’au lieu de se créer une identité autre que celle qui les confine dans un rôle de protecteur, nous les hommes nous enfonçons dans des bassesses qui ne sont pas dignes du « roseau pensant » que nous sommes censés être. Les femmes sont pour nous, ces objets fragiles qui nous exaspèrent, qui pleurent à tout vent, que nous payons, qui courent derrière nous, qui nous servent d’exutoire sexuel, qui se livrent à vie à notre service …libidineux. Quel drame !

Une femme n’est pas que faite pour se retrouver nue dans notre lit à nous écarter ses jambes. Elle est d’abord notre mère, notre soeur, notre femme,  notre fille. Elle a de la dignité et de l’intégrité que nous devons respecter. Et la traiter  comme une moindre que rien,  est un » crime contre l’humanité « , car chaque femme porte la vie.

 

De grâce donc, faisons retrouver l’amour de soi, cette dignité, cette fierté qui force le respect aux femmes. Tout simplement parce qu’une femme, demeure un Homme et non un objet…sexuel, uniquement bonne pour des jeux « litiques » ! En bon entendeur…

 

Fabrice NOUANGA.     Whatsapp :+237694658721

 


Ma nuit torride à Douala entre drogue, sexe, alcool et étudiant(e)s

Visiter « Ange Raphaël » à Douala, dans la nuit, pour la toute première fois. Ce n’est pas ce qui m’a le plus surexcité cette nuit-là, quand j’ai emprunté le taxi pour m’y rendre. Non. Mais c’est surtout ce que j’ai vécu et découvert, et dont j’étais loin de m’imaginer. Je n’ai pas l’habitude de trop parler de moi en tant que personnage principal de récit dans mes billets. Mais, vous comprendrez bien que cette fois-ci, je n’avais vraiment pas le choix. Bon, allons direct au fait.

 

Il est 23h13 min à peu près ce samedi, lorsque je décidai enfin de me rendre à « Ange Raphaël », ce coin chaud de Douala, qui jouit d’une réputation particulière, surtout la nuit. Encore assis dans le taxi, les phares de quelques rares véhicules, éclairaient les coins sombres. Le décor se plantait. A chaque passage de ces engins aux phares percutants, se dévoilaient déjà des rondelles de tout genre. On pouvait apercevoir çà et là, des groupes de personnes confortablement installées. La liberté régnait et déliait les Hommes de toute la tristesse de leur existence.

 

L’université dé Douala se trouve à quelques encablures de là. D’ailleurs, les propriétaires des buvettes et autres snacks-bars du coin, avaient justement baptisé leurs commerces sous divers noms en rapport avec la fac, comme : «Club UV», « Le Doyen », « Le Grand Amphi»,  » Le Rectorat « , etc. La musique distillée dans ces endroits de joie par des airs de makossa, de bikutsi et autres  mondanités, ne semblait curieusement pas perturber les étudiants qui habitent autour.
Et justement, j’avais fini par repérer un petit groupe d’étudiants trentenaires, insouciants et parmi lesquels je m’étais discrètement immiscé. Je passais ainsi la première partie de la nuit à écouter leurs dialogues dénués de profondeur et dont le sens s’évanouissait à mesure que les verres se remplissaient d’alcool.

 

Quelques heures plus tard, je me lançai finalement à la découverte du coin…pervers. Puis, un net stop devant la petite auberge « Maboya », me permit de découvrir une grande exposition. C’est tout une flopée de jeunes dames rondes, grosses, minces, élancées, moyennes ,courtes, claires, noires, dépigmentées et aux cuisses effilées ou non, de tout teint et de tout genre, qui s’exposent .C’est du spectacle pour un jeune homme comme moi, en quête de sensations nouvelles. Il est bien clair : le plus vieux métier du monde, le commerce du sexe s’exerce fatalement ici. Et les  marchandes avec leurs marchandises intégrées à leur corps, cherchent des clients. Visiblement, elles ont tout pour séduire le passant.

Leur accoutrement n’est rien d’autre que des friperies les plus sexys aux couleurs attrayantes et aux tissus moulants. Un ensemble de tee-shirt et de décolletés sans manche, de skirts extra mini, des mini-jupes aux fentes longues et exubérantes, des espèces de « DVD », « CD » et de « VCD ». Le tout aux bordures personnalisées, dévoile de gros ou de petits seins, frais, durs ou ratatinés, debout, ou tombants. Il y’en avait donc de toutes les couleurs qui vous laissaient pantois et bête.

 
Un vieil homme était installé juste à l’entrée de l’auberge « Maboya ». Il proposait des tas d’aphrodisiaques et d’écorces de « démarrage ». Les putes et leurs clients se revigorent avec ces potions et « démarreurs », pour renouveler leur énergie. Ce qui donne beaucoup de résistance et leur fait donc beaucoup d’argent, mais, à la sueur de leurs…fesses.

 

 
Foxy, une de ces « Waka », de son pseudo de prostituée, une des plus belles de nuit de ce coin, traversa la route. Je l’observais très attentivement de l’autre côté . Son visage était si angélique. Je le trouvais différent à chaque seconde qu’elle s’avançait vers moi.

Elle avait une demarche chaloupée, qui la grandissait à chaque pas ; ses mains écartaient l’air sur son passage ; sa poitrine naviguait au rythme de son déhanchement. Elle me retrouva de l’autre côté de la route et finit par régler mon compte en me lançant sans avoir eu froid aux yeux:
« Tu es venu ici nous regarder ? Si tu ne veux pas baiser va-t-en d’ici ! Té journaliste ou quoi ? Après on va nous voir dans vos télés là ! »

 

 
Je finis par comprendre que dans le fond de cette auberge « Maboya », Doualaennes, Yaoundéennes, Bueaennes, Baffousamenes, Garaouaennes, Ebolowaennes…bref, les filles originaires de toutes les régions du Mboa tout entier, « travaillaient » ardemment là, pour le seul plaisir des gens de la nuit et de la rue, et même des personnalités d’une certaine envergure et des plus insoupçonnables.

 

 

Je me sentais curieusement attiré par Foxy. Sa chevelure trop longue, touchait presque ses fesses cambrées. Elle était vêtue d’une mini jupe velours noire, avec fente de côté et qui laissait entrevoir de sublimes cuisses lisses, fraiches et audacieuses et même une partie de son…slip et de ses fesses voluptueuses et rebondies. Elle portait un décolleté blanc, légèrement ouvert au niveau de la poitrine, sans soutien-gorge et qui permettait de voir des seins très ronds et dodus, aux mamelons pointus et encore fermes, qui transperçaient erotiquement son habit.

Je l’invitai à prendre un pot et à manger du soya. Elle commanda une bière blonde. C’était comme un rituel quand Foxy devait boire sa bière. Fascinée, elle se mettait à la caresser avec indécence, suivant de ses longs doigts tremblants les courbes devenues masculines de la petite bouteille, et le tout en fumant des cigarettes.

De l’index, elle essuyait avec tendresse les perles de condensation de la bouteille, tandis que le pouce massait la base large, crissant sous sa pression. La bouteille vidée, elle la reposait avec précaution sur la table, se passait la main sur ses lèvres qu’elle nettoyait d’un coup de langue discret. Elle en a pris quatre du coup.Yes !

 

 

En vérité, je ne prêtais que bien peu d’attention à ce qu’elle me disait, bien plus attiré par les promesses de son décolleté ouvert. Mes yeux s’y perdaient beaucoup trop,  surtout que j’y avais remarqué les signes d’un tatouage bizarre sur les grosses boules mamelonées. »Si tu veux me revoir, tu sais où me trouver ! On ne drague pas les putes. On est là pour le travail. Le temps c’est de l’argent », me lança-t-elle, en se levant brusquement. Puis,  disparut dans la nuit noire.

 

 
Quelques instants plus tard, je m’approchai d’un jeune conducteur de ben-skin (mototaxi) qui sortait de l’auberge, la fameuse auberge.  L’air ignorant et insouciant, je décidai de jouer à un nouveau-né, pour qu’il puisse m’éclairer sur le mode opératoire après le choix d’une princesse de joie. »Fais ton choix  grand et elle t’akmène que dans la chambre. A l’intérieur tu discutes que le prix avec elle. Mais attention ! Même si tu paies que combien et tu éjacules que même après 20s, c’est fini! Je viens que de payer 3000fcfa ; je n’ai même pas fait 5 mn et mon argent est parti pouk rien. »

 

 
Je restai muet, épris de pitié à son égard. Pour le job qu’il fait, il faudrait verser 3000 FCFA à la fin de la journée au propriétaire de son engin. Les conducteurs les plus dynamiques sortent à 6h du matin pour rentrer à 22h. Celui que j’avais en face de moi vient ainsi de dépenser pour 5mn de  plaisir avec une prostituée, le fruit de près de 22h de travail. Et en plus, c’est un étudiant. Triste.

 

 
Les touristes sexuels défilaient, mais semblaient attendre celles en activité à l’intérieur. Quelques minutes après, les premiers passants commencent par sortir. Derrière eux, une file de prostituées. Ces filles de joie qui au départ, à leur arrivée, étaient fraîches, ne ressemblaient maintenant, plus qu’à des femmes battues, maltraitées et torturées. Je reconnus alors Foxy dans la bande. Je me résolus de faire un tour à l’intérieur de l’auberge avec elle. Eh oui, je suis client !

 

 
Foxy me prit par la main et nous pénétrâmes dans l’auberge. Elle m’entraina dans un couloir obscur…jusqu’à dans le logis. Une chambre de 3m2 divisée en deux par un rideau, accueille deux putes. Derrière le rideau, un monsieur semble heureux, mais sa compagne occasionnelle, d’une voix rauque et menaçante, lui crie dessus, lui demandant de jouir rapidement et de ne pas perdre tout son temps pour 1500f CFA.

 

 

Dans le coin de Foxy, un matelas frêle et aplati sous le coup peut-être des poids qu’elle reçoit, est étalé sur le sol ; quelques boites de crème et de vaseline sont rangées dans l’angle de la chambre ; les tenues de travail accrochées à un clou au mur ; un poster de Rihanna est aussi collé au mur, certainement pour orner le petit coin de mon fournisseur de sexe.  Un seau noir par terre, contient des préservatifs déjà utilisés.
« Avec capote, c’est 1500f et sans capote c’est 3000f », me dit-elle, à demi-nue, la main gauche caressant et ouvrant ma braguette. Mais je l’en empêchai froidement. J’eus juste le temps de lire sur sa pièce d’identité tombée malencontreusement au sol, et que j’avais ramassé pour lui remettre, deux informations ahurissantes: date de naissance :25 mai 1996. Profession : étudiante. Quel gâchis !

 

 
A vrai dire, je tenais surtout à découvrir de plus près, cette auberge où travaillent autant de jeunes femmes chaque nuit et qui attirait autant d’hommes. Pour y parvenir, la seule astuce était donc de se faire passer pour un client. Je pus enfin également remarquer de façon discrète et rapide, la marque réelle du tatouage indélébile qu’elle portait sur sa boule de chair et qui représentait le dessin d’une…araignée. Une vraie panthère cette go.

 

 

Quelques minutes plus tard, elle se rhabilla précipitamment et très énervée , pris son sac en main et nous sortîmes de la pièce, heureusement, sans rien faire. Elle m’insulta copieusement. Je la payai très vite tout de même car ayant peur des représailles de ses congénères. Dieu merci, j’avais réellement vu ce qui se passe à longueur de nuit dans ce Sex House de fortune.

 

 

 

Une fois dehors, l’endroit grouillait toujours. Les putes fatiguées, se désaltéraient avec quelques clients dans un mini bar installé non loin du « sex house », la belle auberge . Dehors, juste à côté de l’entrée, une cylindrée luxueuse de marque, attendait son propriétaire. Je ne l’avais pas laissée tout à l’heure. Il n’y a donc pas que les pauvres qui viennent « tirer des coups » là-bas hein. Hum !

 

 
Dans cet univers glauque, les prostituées restent parfois confrontées à des agressions souvent d’ordre sexuel, voire à des vols des toxicomanes qui rôdent autour d’elles. Certes, les lampadaires balayaient de leur lumière la rue. Ils projetaient une lumière diaphane sur le trottoir. Mais juste à côté, l’alcool, la cigarette, le sexe et les étudiant(e)s, se côtoyaient. Ces jeunes filles « vendeuses de piment », fragilisées et abattues, après tant d’efforts sexuels, puaient l’alcool et… l’homme.

 

 
« Ange Raphaël » est la nouvelle « rue de la joie » de Douala, un coin où règne, outre une insalubrité déconcertante, une insécurité frissonnante, mais aussi et surtout une pauvreté des plus scandaleuses. Hommes, femmes et enfants s’y escriment dans une vie de marginaux, où les drames et les études en fac, font partie du quotidien. Je m’étais alors plongé dans cet univers qui détonne. En fait, la nuit, ce quartier est la parfaite illustration d’un lieu de perversion et le jour, un temple de la morale.

 

Sans exagération aucune, la nuit, l’on se croirait à Soweto en plein Apartheid. Une odeur pestilentielle se dégageait des lieux. Par endroits, une petite broussaille côtoie presque chaque habitation, favorisant ainsi l’épanouissement des souris, des rats, des cafards, des cancrelats, des moustiques et autres rongeurs et reptiles. C’était l’enfer sur terre.

 

 

Il devait bientôt être 5h05 du matin. Je me décidai enfin à quitter ces lieux d’une perversité frissonnante et d’une mondanité étonnante. Mais où se situe quand même l’une des universités de renom du Mboa, le temple du savoir et donc de la morale. Quel paradoxe ! En espérant que Foxy ne soit pas une étudiante ordinaire de cette fac, mais une étudiante d’autre chose, de grâce.

 

Fabrice NOUANGA


Cameroun : Mesdames et Messieurs les « artistes », arrêtez donc la pornographie, chantez !

Chers artistes-musiciens, c’est avec une profonde déception que je vous envoie cette « chanson ». Je l’écris avec le cœur. C’est mon cri de gueule à votre endroit, pour dénoncer le contenu immoral, indécent et impudique de vos chansons, qu’on passe le temps à nous faire écouter. En espérant vraiment que vous l’écouterez vous aussi et changerez enfin, vos mentalités rétrogrades!  Avec vous, la morale au Mboa,  a fatalement pris un sérieux coup. L’éthique s’est suicidée. Votre pseudo succès…de la honte, à tort ou à raison, est certainement le moteur de cette déviance et de cette décadence morales. Et apparemment, vous semblez  l’ignorer.

 

Je ne vous apprends rien, ben alors rien.  Votre musique est une musique de perversion, de dépravation, et d’obscénités verbales et dansantes. Elle s’apparente même au terrorisme. Elle est devenue une cause d’annihilation. Et curieusement, vous ne mesurez même pas la profondeur des bêtises et des insanités que vous vociférez à longueur de journée dans nos tympans. Oui, vous asservissez le peuple ! Que dire ? Vous l’animalisez. Votre musique est troublante, désastreuse, avilissante, barbare, destructrice et catastrophique. Les mots me manquent pour la qualifier.Je remarque juste que, plus le temps passe, plus vous défrayez la chronique dans les maisons, les foyers, les églises, les bureaux, les médias.

Artiste sur le podium dansant de façon obscène. Crédit photo:abidjantv.net

 

 

DES TEXTES PUTRIDES ET PORNOGRAPHIQUES…

 

Sincèrement, vous-mêmes vous ne voyez pas que dans vos textes là, les paroles de vos chansons à la con, sont si sales, nauséabondes, putrides, dégoutants et inavalables ? Comment êtes -vous en arriver là ? Qu’est ce qui n’a donc pas marché ? Et ces petites filles de 4 à 8 ans qui pourraient être vos enfants, qui chantent ça à longueur de journée. Pire encore, ces maitresses de basse moralité, qui, dans les écoles maternelles et primaires, font danser vos ordures à des enfants qui vont en vacances. Imaginez tous ces enfants démonisés, oui vos enfants, qui chantent en chœur dans les maisons, les rues, à l’école: «J’ai envie de… Il fallait faire un peu»… «Je suis palapala….l’amour m’a traumatisé ; Donne moi un beat, donne moi un beat; lundi, tu es dedans; le gars là est laid oh, maaama; c’est ta sœur? c’est ta cousine?dis donc colle les bêtises», j’aime le taaa; les filles bassaaa adorent le way… ». Tout simplement ahurissant!

Je dis hein, quand vous écrivez même et faites danser ce genre de bêtises, pensez-vous même mes chers artistes, à la dépersonnalisation de toutes ces femmes et hommes qui se trémoussent de manières si inappropriées dans vos vidéogrammes ? A tous ceux là, qui, dans les bars, les boites de nuits, les fêtes, les mariages, les baptêmes, gesticulent avec des « piches » on ne peut plus insolites, indécentes et perverses ? Sincèrement, de vous à moi, mes frères et sœurs musi-cons , demanderiez-vous à vos sœurs, à vos fils ou à vos filles de faire ce genre de prestation, en les amenant à montrer certaines de leurs parties les plus intimes au public? Sachez donc aujourd’hui que, vous dégradez les femmes et les Camerounais «naïfs» qui vous suivent et vous écoutent !!! C’est absolument déplorable. Notre pays semble avoir perdu son âme en face d’une telle musique sans repères. Arrêtez ça !!!

 

 

 

UNE CORRUPTION FLAGRANTE DE LA MORALE…

Sachez chers artistes, que toute cette pornographie que vous enseignez dans vos musiques, envoute en masse la jeunesse et contribue à la décrépitude et à la déstabilisation morale de notre société. C’est en fait même, votre musique là qui serait en partie, la réelle cause de tous les cas de viol et d’inceste qui sont devenus monnaie courante dans nos villes et campagnes . Que croyiez-vous ? Ben oui !

Comment pouvez-vous, passer votre temps à écrire des textes qui font la promotion et l’apologie du sexe ? Voyez vous mêmes, toute la dépravation des mœurs que l’on observe dans les écoles, les universités, les coins et recoins des rues, les églises ? C’est même quoi cette musique où tous les clips vidéos et les lyrics des chansons, sont tout simplement des immondices inqualifiables de perversité? Êtes-vous devenus des amateurs de films pornographiques, qui ont tout simplement pour rôle de servir aux Camerounais du sexe et rien que du sexe à outrance?
Pensez-vous réellement qu’une musique qui ne se limite pas en dessous du ventre, ne peut pas être une vraie musique ? Qu’elle ne sera pas vendue et écoutée ? Alors, si c’est ce que vous pensez, vous êtes « malades ». Regardez vos confrères, qui glanent tant de succès partout, eux, ils font comment ? Il y a quelques mois encore, un groupe d’artistes comme vous, vos frères, a rempli l’Olympia à Paris. Vous écoutez leur musique non ? Elle a ce genre de paroles perverses et insultantes ? Arrêtez donc vite ce traumatisme moral que vous nous faites subir!

Scène de danse très impudique. Crédit photo: laprosperiteonline.com

 

UNE INSULTE NATIONALE AUX CAMEROUNAIS…

Rassurez-vous, cette façon de faire est une démarche satanique et donc est une vraie insulte nationale. Oui, vous insultez le Cameroun ! Après vous allez condamnez les hommes politiques, qu’ils ne font pas ci ; qu’ils ne font ça. Et vous-mêmes, que faites vous? Ce sont eux qui composent vos chansons si bêtes là ? Arrêtez ça!

 

Et puis même hein, moi je pense qu’il n y a qu’un cerveau luciférien pour concevoir vos textes pornographiques là. Et vous osez parler d’inspiration, c’est ça hein?  Minalmi ! Pire encore, vous prenez les enfants et vous les mettez dans de pareils vidéogrammes. Des vidéogrammes où c’est toujours des filles presque nues qui dansent, non sans balancer à tord et à travers leurs fesses et leurs seins dénudés, avec des tenues des plus déviantes et impudiques.  Tout est y obscène. Mais, je voudrais vous dire une vérité : la plupart des Camerounais sont fatigués de voir et d’entendre toutes vos bêtises là, diffusées à longueur de journée dans les radios, les télévisions, les bars….Changez de disque !

 

TOUS RESPONSABLES…

Et c’est pour cela que je ne comprends pas aussi nos médias parfois à la con là et ces Camerounais, qui prennent autant de plaisir à écouter et à mimer ces insanités, avec un gros sourire stupide aux lèvres! Nos médias arrivent carrément à diffuser tous les jours, de telles bêtises, réussissent l’exploit d’inviter en Guest stars des gens comme ça, et à faire leur promotion chaque matin, sur les chaines de radio et de télévision. Ah ça !Quelle bassesse! Quelle stupidité !

Mes chers artistes, chers frères et sœurs, de grâce, excusez ma colère. J’en ai raz le bol.  J’en ai franchement marre et je voudrais que vous cessiez d’avilir autant et d’asservir tout un peuple avec des musiques aussi mondaines et diaboliques. Je pense que la solution à vos problèmes, n’est pas de détruire une jeunesse innocente. Ne vous acharner pas sur elle. Vous êtes capables du meilleur. Mais vous ne faites curieusement que du pire. Sans foi ni loi, vous minez l’énergie de nos jeunes pour en faire des loques humaines, uniquement dirigés par des instincts libidineux et pervers. N’imposez plus aux Camerounais la doctrine de Satan. Car avec une musique comme celle là, vous faites simplement du Cameroun, un enfer musical sur terre, avec l’usage de liqueurs alcooliques, de drogues, de corruption morale, et de toutes les larmes de vice, que vous encouragez systématiquement dans vos clips et les paroles obscènes et dégueulasses de vos chansons.

 

 

artistes camerounais. crédit photo: cameroun-online

 

ARRÊTEZ LA PORNOGRAPHIE, CHANTEZ!

Soyez des artistes, des vrais. Chantez ! Tant que vous faites ce genre de tapage, vous demeurerez méprisables et indigents ! A bas cette musique de poubelle. Elle ne vous grandit pas ! Elle vous tue et enlaidit votre talent! Faites une musique pure et saine ! Ce n’est que celle là qui vous conduira à l’Olympia à Paris !!!! Suivez mon regard ! Je sais, vous y rêvez tous !!!!!!

Mais je voudrais terminer par cette belle pensée d’Alexandre Soljenitsyne qui affirmait : «On asservit les peuples plus facilement avec la pornographie qu’avec des miradors».

Salut les artistes !!!

Fabrice NOUANGA

 

NB: Tenez ci-dessous quelques unes des vos insanités. Vous connaissez mieux les mélodies:

-Ton mortier dans mon pilon….il va faire comment ? Piler, piler piler, pileeeer !
• Fais-moi en haut, fais-moi en bas… Ça fait mal éh, ça me fait très très mal…ça fait mal éh…
• La première fois mes amis, ça sera comment ? Tu seras en haut ou tu seras en bas?
• Ton caleçon éééh fait quoi chez moi? Ton soutient ééééh fais quoi chez moi ?
• Pédé, pédé, pédé… J’aime mon gars… j’adore mon gars.Il est fou de moi, je fou de toi. Ils sont jaloux de nous, mais nous on s’en fout… Balancez les fesses, balancez, balanceeeez !
• Papa n’est pas à la maison, je vais me régaler, je vais regarder les films interdits !
• Sucez sucette… suceer…J’aime quand tu me tournes ça, tu me suces ça…
• Tu as le tournevis, et moi j’ai la vis. J’enfonce…
• Je Me Marie Aujourd’hui, Je M’en Fous Des Belles-Mères…Elan à nyop !
• Donne-moi les choses, les choses, les choses… Donne-moi les choses, je t’assure tu vas me donner !
• Code pin, hummm, tu insères et tu valides…
• L’homme, le ventre et le bas vendre, et le tour est joué…le ventre et le bas ventre….
• Et ça…et ça là…ça aussi, voilà prends cadeau… le jour que tu vas mourir tu vas laisser… ça-là !
• A Moto était entrain de motoo avec son motorola…
• Maman, je veux piquer, je veux décaler… quand tu piques, tu calles, ça fait du bien…
• L’homme est l’homme tant que ça se lève, a kwum ! il va te cogner comme s’il venait de Kondengui…
• Quand je vois tes lolos, mon cœur fait mal ééééh, quand je vois tes lass….
• On a fait debout, on a fait assis….on a fait partout !
• Humm, c’est trop bon, c’est si bon oh, vas-y bb !
• Je suis palapala, je suis embrouillé, tout le monde est palapala… C’est les Nanga qui m’ont finiii ! Le waka fini oh !
• Il fallait faire un peu… fallait seulement faire un peu… il ne fallait pas m’allumer oooh… j’ai envie de… envie de wan wan…j’ai envie de…envie de faire…
• Tu veux même quoi dehors ? voici les lolos que tu veux dehors !
• Tu as demandé une fois, je t’ai donné deux fois….
• Maintenant tu dors avec ton banglong…fallait pas !
• Donne moi un beat, donne moi un beat…

  • Apres le mangement, tu dis que tu ne veux pas nyassement?
  • Le piment dans la sauce…
  • Si ta nga te barre le way, descend à la rue de la joie et avec kolo tu as le way…

Tout simplement Triste…


Ce que les Camerounais(ses) font vraiment sur Facebook

Depuis que Zuckerberg l’a inventé, Facebook apparait aujourd’hui comme le réseau social qui a le plus grand nombre d’utilisateurs à travers le monde. Et parmi eux, les Camerounais, bien évidemment. D’ailleurs,  leur  seule façon de se servir de Facebook, donne carrément l’impression que ce machin a été inventé pour eux. De ce fait, les gars et les go y passent donc toute leur journée, 7j/7 hein, sans jamais vous dire concrètement ce qu’ils y fabriquent même au juste.

J’ai ainsi pu recenser 10 types de Facebookeurs  et Facebookeuses camerounais étonnants. Allons ci-dessous, à leur découverte, et vous saurez réellement alors, ce qu’ils foutent vraiment à longueur de journée sur Facebook.

 

 

  1. LES FACE ‘MÉTÉOROLOGUES

Chaque jour, les gars et les go fournissent à leurs contacts un bilan détaillé du temps qu’il fait dans leur localité. Ces personnes se passionnent tant pour le climat et ses variations. Autrement dit, qu’il y ait du soleil, du vent, de la pluie, ou un petit nuage noir oh, cela pourra faire l’objet d’un statut et surtout d’une photo sur leur mur. Ça peut être utile. Aucun caprice climatique ne leur échappe donc massa. Persuadés que leurs amis Facebook sont incapables de mettre le nez dehors, d’ouvrir la fenêtre, les face’météorologues agissent en grand chevaliers.

 

Sur leurs murs, ils décrivent de manière précise, analytique et rigoureuse, les variations climatiques et autres changements de température. Quand le soleil se pointe, ils s’empressent de donner les maxima. Ou qui leur a même dit que les Camerounais avaient le temps de la Météo oh. Leurs statuts préférés : « Quel temps de merde ! » ; « Quel froid de canard ! » ;  « Youpiiiiiiii,enfin du soleil ! » ; « J’en ai marre de la pluie !!!

 

 

 

2- LES FACE’POLITICIENS

Pour eux, Facebook est un merveilleux outil de communication et de propagande politique. Et les gars l’ont si bien compris hein. Se sentant très concernés par toutes les nobles causes du Camer, ils profitent de leur présence sur Facebook pour sensibiliser leurs contacts et pour partager leurs inquiétudes quant à l’avenir du pays. Les Face’Politiciens suivent alors la politique de très près. D’ailleurs, ce sont de grands habitués des débats télévisuels et radiophoniques.

 

 

Toujours occupés à râler  et à crier sur la société, les gouvernants, les riches, les gars postent, sur leur mur, des statuts de cris de gueule, des photos de routes coupées en 2, des édifices publics dégradés ainsi que des clichés d’opposants battus qui saignent, des gens qui crèvent et souffrent.  Bien souvent, ces activistes d’un autre genre défendent des causes justes, c’est vrai. Mais au vu du nombre d’heures qu’il semble passer sur Facebook à poster des statuts et des photos de plaies ouvertes, de disparitions inquiétantes et autres manifestations syndicales, je me demande parfois si, en fait, leur combat ne se limite pas à la simple lutte virtuelle hein.

 

 

 

 

3- LES FACE’JAIMEURS

Eux, ils sont connectés 24/24…7j/7. Ils ne laissent passer aucune publication. Il faut qu’on sache qu’ils sont bien là. Ils sont donc au courant de tout ce que les autres postent sur Facebook ; car ils « j’aime » tout.  Bien sur que ce sont de gros adeptes des « likes ». Eux, ils « j’aime » à temps et à contre temps. Au sens propre comme au figuré hein. Le plus souvent, ils sont parmi les 3 premiers à cliquer sur le bouton « j’aime » après chaque publication sur Facebook. Inutile de leur demander de lire les détails avant de cliquer sur « j’aime ».  Ils ont le temps là ? Pour eux, « j’aime » = « j’ai vu ».

 

Même là où il faut mettre  un « RIP », suite à un décès ; les gars, eux, ils mettront un « j’aime  » ou un « ahahaha », ou un « j’adore » pour exprimer leur adhésion. Trop forts ces gens ! Tellement ils aiment « j’aimer » qu’ils finissent parfois par « liker » leurs propres liens, leurs propres posts, leurs propres statuts. Les gars deviennent alors narcissiques et sont sans cesse pris de poussée d’auto-kiffage continue et non-contenue. Les gars là me dépassent, onong.

Page d’accueil Facebook. Crédit photo; Camer Post

 

 

4- LES FACE’COMMENTEURS

Ce sont les cousins germains des autres. « Cool, Whaouuu, Super, Great, Proud, Génial, Joli, Trop mimi, Lol, Mdr, Ptr, Krkr… » Tout y passe, tant que leur action leur donne de laisser ses traces. Et quand une publication est drôle, leurs commentaires peuvent aller dans tous les sens , genre :«gagagagagagagagaga», «looooooooooooooool » , « kiakiakiakiakiakiakia », « krkrkrkrkrkrkrkrkrkrkr ».

 

Et les gars sont experts dans tous les domaines hein. Ils commentent tout. Ils ont un avis sur tout. Ces derniers ne tardent parfois pas à écrire des commentaires qui pourraient faire un billet de blog ou un article de presse, juste dans l’espace réservé aux commentaires d’une publication oh. Comme leurs prédécesseurs, ils font très souvent dans l’excès. Ils exagèrent massa !

 

 

 

5- LES FACE’FANTÔMES

Ceux là alors,  on dirait qu’ils sont morts depuis des années hein.  Aucune trace de vie sur leurs murs. Leurs photos de profil n’a jamais changé. En une année, zéro post.  On se demande toujours qu’est ce qu’ils font même parmi vos amis. Leur photo de profil elle même est « morte ». Très souvent , c’est une fleur ou une voiture.

 

Ils sont là, très discrets hein, vous ne les voyez pas. Ils lisent tout, se souviennent de tout, mais jamais n’écrivent quoi que ce soit. N’aiment rien, ne commentent rien, ne partagent rien. Ils sont là comme des momies égyptiennes. Cependant, quand vous les croisez dans la vie réelle, ils pourraient faire mention d’un statut que vous-même avez totalement oublié depuis oh ! Exceptionnels ces fantômes!

 

6- LES FACE’FRUSTRÉS:

Dans leurs statuts et autres posts, eux, ils sont toujours trahis, blessés, abusés. On ne sait jamais par qui  hein, mais on soupçonne leurs proches et autres connaissances, en lisant ce qu’ils écrivent dans leurs statuts si profonds et leurs citations souvent si mélancoliques. Ces déprimés vont donc  effectivement décrire leur  vie point par point, mais en n’oubliant pas de préciser à quel point celle-ci est triste et moche hein. De ces problèmes plus graves les uns que les autres sont ainsi étalés.

 

La seule chose que je souhaite souvent faire à ce moment là, c’est de faire un « hug » via Facebook. Car ces personnes sont dans votre liste de contacts et elle compte donc un peu quand même pour vous. Vous savez que c’est dur de voir des amis qui passent une mauvaise passe. Les statuts des Face’Frustés sont souvent si expressifs du genre « fuck the people » avec photo de profil triste ou autre qu’il est souvent délicat de se mettre si à nue en public car Facebook est comme une place public ou tout le monde est connecté. Ils en veulent à toute le monde. Les pauvres !

 

 

 

7- LES FACE’PHILOSOPHES

Voici alors une catégorie de Camerounais qui me tue sur Facebook. Eux, ils sont graves. Les gars et les go copient et collent carrément une citation toutes les 5 min sur leur mur. Parfois, il faut la relire 10 fois pour essayer de la comprendre, car tellement, elle est « profonde ». J’avoue que j’ai souvent l’impression de refaire ma licence à chacun de leurs posts. Mince !

 

En général,  ces personnes elles même ne comprennent rien du tout à leurs « propres » citations compliquées qu’elles postent hein. Vu qu’elles copient juste quelque part et collent. De vrais « voleurs » quoi. Ils piquent partout et plagient tout. Il m’est arrivé de lire une d’elle : « l’âme de l’obstruction créma l’inconstance loin des fanges ».  Jusqu’aujourd’hui, je me demande bien si  la personne s’était réveillée avec sa tête en place pour pouvoir poster ça. Abracadabrant !

 

 

8- LES FACE’BORN AGAIN

Eux, ce sont les envoyés de Jésus sur Facebook. Dieu a tellement aimé Facebook qu’il les a envoyés prêcher la bonne nouvelle sur la toile. Et ils le font si bien hein. Les gars et les go vous envahissent alors de post et statuts religieux avec des prières, des histoires tristes et touchantes, et ne manqueront pas de dire à la fin de leur post et de leur photo :

 

« Si toi aussi tu attends impatiemment ce moment, tape AMEN! Et DIEU va opérer ce miracle dans ta vie. Si toi aussi tu es assoiffé de sa parole. Clique j’aime et tape AMEN. Oui, par sa beauté, sa sagesse et son amour, Dieu m’impressionne!!!!! Tape AMEN Si toi aussi Dieu t’impressionne ! Amen alléluia que toute la création loue le nom de l’Eternel des armées le tout puissant alléluia! Si toi aussi tu veux être riche là là là, partage et tape Aaaaaaamen!» Les Face’Born Again sont donc convaincus que le miracle existe sur leur clavier de téléphone ou d’ordinateur. Minalmi !

Page d’accueil Facebook. Crédit photo: Internet au Kamer

 

9- LES FACE’FANATIQUES

Voici alors les champions. Eux, ils ont la palme d’or et le créateur de Facebook devrait leur décerner des médailles d’honneur. Ils sont Fans de Facebook. Facebook c’est leur vie. S’il n’avait pas existé, eux mêmes l’auraient créé. Les gars et les gos ne peuvent donc pas s’empêcher d’aller sur Facebook toutes les secondes. Facebook fait partie d’eux, c’est comme leur 3eme main. Ils postent donc  8 à 10 statuts par jour, et publient plus de 25 photos ou vidéos toutes les heures. Et de ces photos massa. « Au toilettes ; dans la salle de bain, dans la chambre, entrain de manger, entrain de faire l’amour, entrain de se laver… »

 

Ces gens  prennent littéralement leur visage, leurs fesses, leurs seins, leurs ventres, leurs pieds, leurs mains… en photo sous tous les angles et dans tous les endroits possibles… Et ils le font  eux-mêmes éh. L’important pour eux est de montrer au monde entier à quel point ils sont « beaux » et « belles » en toutes circonstances. La plupart du temps, ils sont malheureusement les seuls à s’admirer. Yeuch !

 

… Et ça ne s’arrête pas là hein. Les Face’Fanatiques vérifient toutes les 5 minutes si leurs statuts, photos ou vidéos ont été « likées » ou commentées par leurs amis Facebook. Amis qu’ils ne connaissent pas vraiment  oh, mais qu’ils ajoutent comme ça, à tord et à travers, dans le seul but d’atteindre les 4 568 amis. J’espère juste que leur vie est aussi fun que ce qu’ils nous montrent sur Facebook hein… On les connait.

 

 

 

10- LES FACE’NEWMAMANS

Avant la naissance de leur enfant, sur Facebook, la vie sociale de ces nouvelles mamans était proche du niveau zéro. Leur mur était vide. Ils n’interagissaient avec personne. Sans leur gamin, leur vie semblait plate et ennuyante à mourir. Mais depuis qu’elles ont accouché, les nombreuses prises de vues de leur ventre s’arrondissant de semaine en semaine ont laissé place à des photographies, encore plus nombreuses, du nouveau-né mis en scène de toutes les manières possibles (gros plan de visage, en train de dormir, en train de manger, en train de croquer son nouveau jouet).

 

Les statuts affichant les manifestations d’amour inconsidéré de la mère à son enfant accompagnent le tout. Elles postent alors les photos du « ptit bout de chou » comme elles les appellent, toutes les 30min. On a alors souvent eu droit à la photo « bébé qui pleure », la photo « bébé qui bave », « bébé sur le pot », « bébé et moi »… Ça va aller merci,. Mesdames, nous avons tous compris que vos bébés savaient pleurer, baver et aller sur le pot.

 

Ces mamans vont ainsi poster, commenter, venir pourrir votre fil d’actu avec des infos dont tout le monde se fout :La-première-dent-de-Bifaka; la-première-fois-que-Bifaka-s-est-mis-de-la-purée-partout-sur-le-visage ; la-première-fois-que-Bifaka-a-mis-son-orteil-dans-l-eau. C’est Bifaka par-ci, Bifaka par là. Bifaka est ainsi décliné à toutes les sauces et vu sous tous les angles. Et en dessous des photos de Bifaka « qui fait caca »: 599 like et 436 commentaires:

  • « Maiiiiiiiiiiiiis qu’il est bôôôôôôôôôôôôôô Bifaka ! »
  • « Ooooooooooooooh !!! Comme il te resseeeeeeeemble ton Bifaka!!! »

Et ce, même si Bifaka ressemble grave à une crevette grise hein. Facebook ci hein!

 

FACEBOOK, JUSTE UN JEU…

Mais, comme partout, il y a toujours différents types d’utilisateurs et de comportements. J’ai juste décrypté là celui de quelques Camerounais. La liste est loin d’être exhaustive.

Tout le monde n’utilise donc pas le réseau de la même manière, et pour certains, on en souffre bien ! Et nous y faisons tous partie. Ne faut donc pas fâcher hein. Nous s’amuser seulement !

Fabrice NOUANGA

 


Nos mamans, ces héroïnes emblématiques

Dimanche 28 mai, était bien la fête des mères, cette journée internationale qui célèbre toutes les mamans du monde.

Avec un peu de retard, je voudrais à ma façon, rendre un vibrant hommage à toutes les mères du Cameroun et d’ailleurs, oui, toutes ces mamans intrépides qui occupent une place si importante dans la vie de chacun de nous et dans les cœurs de tous.

Évidemment, quand je parle de mère, je parle de toutes ces femmes, qui, plus ou moins ont un jour, pris la peine de nous élever, quelque soit la durée. Mais fondamentalement, de toutes celles qui ont perdu de leur sang, de leur vie, de leur corps pour nous mettre au monde.

Bien souvent, notre société ignore ou dénie carrément le rôle de ces femmes exceptionnelles, ces déesses, ces héroïnes, au profit de la compétitivité, de la carrière, de l’argent et du pouvoir.

Et pourtant, toute maman devrait avoir une place primordiale dans nos vies ; car, en réalité, l’Amour d’une mère n’a pas de prix. Il est inconditionnel. Il est même Universel.

Et juste pour cela, n’ayons jamais une attitude de rejet, de recul envers celles-là qui ont tant sacrifié toute leur vie à s’occuper de nous.Parfois, elles ont tout abandonné pour nous voir devenir des Hommes.

Chacun de nous, dites-vous bien, a bénéficié, un jour, des services d’une maman ! Même si ça n’a pas été notre génitrice directe.

 

 

FEMMES D’AMOUR ET DE CŒUR

La fête des Mères, de toutes ces Mères, Grand-mères et Arrière-grand-mères nous interpelle à plus d’attention et de considération pour ces êtres magnifiques. C’est indéniable. Chaque mère, est une étoile.

En fait, la Mère représente tout le côté féminin de Dieu dans notre cœur d’enfant ; car une mère, c’est la tendresse, la douceur, la patience, le pardon, la compassion, l’amour, la joie et bien d’autres qualités encore.

Je pense sincèrement qu’on ne devient pas une mère au hasard. En réalité Être mère, c’est une vocation qui n’a pas de prix. Toute maman porte en elle la vie ; oui, une vie sacrée.

Chaque mère prend toute la peine de s’occuper de son enfant à part entière, et elle oriente toutes ses activités vers la bonne éducation de cet enfant. Voilà en quoi se définit au quotidien son rôle.

Le rôle de la mère est donc si important pour l’avenir de notre société. Il ne faut pas le laisser au second plan par rapport à une autre activité aussi payante ou aussi utile qu’elle soit.

La façon dont chaque maman élèvera son enfant créera l’Homme de demain, équilibré, intelligent et plein de compassion ; cet Homme qui respectera la terre, avec tout ce qui y existe : les Hommes, l’environnement, les animaux et la flore.

Parce que de l’amour véritable d’une mère pour son enfant, s’élèvera un enfant équilibré, droit et juste qui contribuera à former une société heureuse et unie dans laquelle il fait bon vivre.

 

 

FEMMES DE POIGNE ET D’ABNÉGATION

Être mère est une fonction à temps plein 365 jours par année. Il N’y a pas un seul jour qu’elle n’exerce pas ce «métier». Pas donc si facile. Que d’Amour, d’affection, de patience, d’abnégation et même de souffrance, chaque mère consacre à son enfant pendant de longues années durant.

Mais, combien d’enfants peuvent-ils encore s’en souvenir, s’en rappeler et prier pour leurs mères et leur demander pardon pour toutes les erreurs passées? Ah ces mamans ! Elles nous aiment tant! Le savions-nous ?

 

 

FEMMES D’ATTENTION ET D’AFFECTION

Savez-vous combien de fois la mère veille et pleure en silence la nuit pour s’inquiéter de ses enfants, de leur santé, de leurs études, de leurs problèmes matrimoniaux?

Imaginez-vous le nombre de fois que la mère prie nuit et jour pour ses enfants afin d’alléger leurs souffrances, leur peines? Quand bien même ces enfants ont grandi et sont devenus indépendants? La mère s’inquiète et s’inquiétera toujours.

L’Amour d’une mère n’a donc pas de limites, car cet Amour est sans attentes, sans calculs. Il est vrai et sincère. C’est un Amour inconditionnel qu’elle donne tout simplement.

 

 

FEMMES À CÉLÉBRER ABSOLUMENT CHAQUE JOUR

Alors, elle ne devrait pas qu’avoir un dimanche, une fois par année pour qu’on lui offre des fleurs, des cadeaux, un bisou, une tendresse et qu’on puisse l’emmener au resto, en ballade, se détendre…Bref , la remercier et lui démontrer toute notre gratitude pour ce qu’elle a jusqu’ici fait pour nous. Une mere doit se célébrer tous les jours.Elles le méritent.

Car, une mère, on ne la ramasse pas, on ne la remplace pas. On l’aime éternellement.

Elle vous a dit une fois déjà : « Je t’aime mon fils ! Je t’aime ma fille ! ». Nest ce pas? Cette toute petite phrase est une bénédiction immense ! Rendons-la lui chaque jour!

Que Dieu bénisse chacune de nos mères. Rendons leur, ce qu’elles nous ont donné tout enfant et même adulte : Leur singulière attention !!!!

Et ne l’oubliez jamais, le Cœur d’une mère, on ne peut le comprendre à moins d’être mère. Car même le bon Dieu est une Maman.

Une fois encore, bonne fête des mères à chacune de nos mères et à vous toutes qui êtes maman, jeunes ou moins jeunes! Vous êtes nos héroïnes…éternelles.

Fabrice Nouanga

 


Lesbianisme au Cameroun: les hommes pointés du doigt

Samedi soir,  pendant que nous étions dans un snack, mon voisin et ami, revint des toilettes tout furieux et très nerveux. En fait il aurait surpris sa collègue infirmière et sa copine (Directrice Financière dans une banque), qui nous accompagnaient ce soir là, entrain de s’amouracher carrément dans un couloir sombre du snack. Pour lui, rien à dire : les deux jeunes femmes sont bel et bien lesbiennes. Ce que nous ignorions.
Et pour les Chrétiens que nous sommes, c’est une grave abomination, une vraie malédiction. Mais, pour eviter tout malentendu, je me suis rapproché des deux copines pour mieux comprendre ce qui les pousserait bien à sortir entre elles.

Elles m’ont alors fait des révélations troublantes et m’avouèrent la main sur le cœur, qu’elles sont tout simplement devenues lesbiennes, comme bon nombre d’autres Camerounaises d’ailleurs, à cause des hommes ; eh oui, elles osent accuser les mecs ! Et pourquoi ? Pour elles,

 

 

1- LES HOMMES SONT NULS EN ROMANTISME

Les deux femmes m’expliquèrent que, beaucoup de nga manquent cruellement d’affection des hommes. Elles veulent les choses des séries brésiliennes. Pourtant les gars ne sont pas romantiques et sont donc si nuls en amour ; ils ne savent manifester aucune attention, aucune tendresse, envers leurs copines. Jamais ils ne leur font aucun cadeau, aucun compliment, aucun bisou, aucun câlin ; Pire, aucun ne sait dire « je t’aime ».
Pour elles, les nga chez nous ne sont que des ménagères et des machines à faire bébés. De vrais ornements ! Il n’est donc pas étonnant de voir les filles se transformer en lesbiennes, car au moins avec d’autres femmes, elles rencontrent l’amour et bénéficient de toutes les affections et les attentions possibles, apparemment !

 

 

2- LES HOMMES SONT TROP CHICHES ET PINGRES

Pour mes amies lesbiennes, les gars n’ont jamais l’argent ! Ils sont tellement chiches et pingres. Et avec le matérialisme sauvage des femmes et leur amour bête pour le fric, elles sont donc obligées de sortir avec d’autres go beaucoup plus friquées, qui leur proposent des grosses sommes d’argent et trouvent des solutions rapides à leurs soucis financiers, moyennant des plaisirs sexuels suspects!

 
Elles sortent donc ainsi avec des mater ou d’autres filles riches, parfois adeptes de sectes et de pratiques occultes, mais qui s’occupent quand même bien d’elles et les mettent à l’aise, avec du « sale » argent, des cadeaux, des sorties…Plus un homme est donc pingre, plus sa petite se retourne vers d’autres femmes et devient lesbienne, apparemment !

 

 

3- LES HOMMES SONT NULS AU LIT

Les dames ajoutèrent alors qu’au lit, les hommes négligent beaucoup les préliminaires ; manquent de délicatesse ; ne font pas durer le plaisir ; sont trop routiniers ; veulent tout diriger ; sont humiliants et vulgaires ; veulent tester des positions insolites et barbares; sont si brutaux dans leurs caresses et leurs câlins; ne sont jamais concentrés sur la petite.Les gars se croient toujours dans des films pornos!

 

 

Ils ne sont pas à l’écoute des envies sexuelles des femmes et les réduisent simplement à de vrais objets sexuels!Pour eux, ce qui compte, c’est « fouetter » et jouir. Devant cette insatisfaction sexuelle, il est donc normal que les femmes aillent vers d’autres femmes pour trouver un véritable réconfort sexuel, apparemment !

 

 

4- LES HOMMES SONT TROP INFIDÈLES

Pour finalement se defendre, les deux lesbiennes conclurent que, les hommes sont tellement infidèles qu’ils ne peuvent pas se contenter d’une seule copine. Ils en multiplient à longueur de journée et réussissent même l’exploit de sortir avec la copine de leur petite amie. Et comme les femmes sont bêtement trop jalouses et exagérément possessives, l’infidélité de leurs gars, leur cause beaucoup de souffrance car l’homme cesse de les écouter, les méprise et les néglige.

 
Que faire lorsqu’un homme trompe sa femme avec toutes les femmes du quartier ? La pauvre femme, selon les lesbiennes,  sera  donc contrainte d’aller se décharger du fardeau psychologique qu’elle porte et trouver du réconfort sentimental et sexuel chez une autre femme, apparemment !

 

 

 

LESBIENNES OUI, MAIS ATTENTION MESDAMES!

 

Une fois que les deux lesbiennes ont fini de m’expliquer cela, je leur ai intimé l’ordre, avec un ton dur et très menaçant, d’arrêter immédiatement avec leur pratique « lesbianique », quelque peu satanique. Les hommes les traitent mal et sont si nuls en amour ; d’accord ! Et puis quoi encore ?

Elles ne savent donc pas qu’au Kamer, le lesbianisme, et donc l’homosexualité, est fortement proscrit et condamné par notre culture et notre code pénal ? Chez nous, c’est encore perçu comme de la sorcellerie et donc considéré comme les choses des sectes! On ne connait pas le mariage pour tous au Mboa.
Dieu merci, devant une telle menace, les deux filles jurèrent alors de mettre fin à cette relation d’un autre genre, cette chose là !!

Mais faut-il le préciser: je ne suis pas homophobe hein.  Mais tradionnaliste et légaliste. À chacun sa vie et donc sa sexualité, mais en tenant compte des lois et habitudes culturelles de notre chère République. C’est comme ça!

Fabrice NOUANGA


Savez-vous même comment vivent les Camerounais « d’en bas »?

Profitant d’une petite ballade touristique à Douala, j’ai trouvé un peu de temps pour rendre visite à une famille amie. Elle vit dans un quartier populeux et perdu de la ville: Makèpè Missoké.

J’étais accompagnée pour la circonstance d’une amie, de très bonne famille, fille d’un haut cadre de la place, née et grandie au Canada et en congés au Mboa. J’ai absolument tenu à lui faire découvrir ce Kamer « d’en bas » qu’elle ignorait tant.

Son courroux était énorme. Elle m’avoua alors qu’elle n’avait jamais vu autant de misère. En fait, à Makèpè Missoké, il règne une insalubrité déconcertante, une insécurité frissonnante, et une pauvreté les plus scandaleuses.

Une fois dans la maison, une odeur pestilentielle se dégageait des lieux. C’était l’enfer. On nous a reçu avec un « réchauffé » de la veille : du riz à la sauce d’arachide. Le spectacle vécu était insupportable pour la fille « for tété ». Le degré de pauvreté qu’elle a vu dans cette famille, n’a malheureusement pas permis qu’elle reste plus longtemps. Elle a dû avoir un malaise et s’en est allée, les larmes aux yeux, toute frileuse et tremblante, non sans leur avoir laissé quelques billets de CFA, m’abandonnant avec mes « misérables » !

 

Un monde sans vie; un monde de survie

Eh oui, la vie était presque morte dans ce hameau. La mère de la maison, âgée de 55 ans, vend de la banane et des arachides grillées pour faire survivre la famille; elle est mère de 8 grands enfants, 7 filles, 1 garçon, tous au chômage, avec 8 petits fils et filles. Le mari lui, croule sur ses 60 ans; il est cordonnier. Tous vivent dans une petite cabane de 2 chambres en terre battue, qu’ils louent depuis de longues années. Père, mère, enfants et petits fils, s’escriment dans cette vie de marginaux où les drames font partie du quotidien.

Comme cette famille, beaucoup d’autres Camerounais des quartiers comme Mabanda, Mokolo Elobi, Village, Etam Bafia, Elig Edzoa… vivent dans cette intolérable misère et cette invivable pauvreté. Elles tirent le diable par la queue. Elles suffoquent. La pauvreté sévit à tous les niveaux. Ils ne vivent pas. Ils survivent. Leur misère animalesque se fait ressentir à plusieurs niveaux.

Enfants pauvres. Crédit photo: E-delit.com

 

  • AU NIVEAU DE LA SCOLARITÉ

 

Le niveau scolaire dans ces familles est généralement nul. Le diplôme est un mythe. Les conditions si difficiles de la vie n’ont jamais permis d’aller à l’école. Ceux qui ont même pu le faire, n’ont jamais pu franchir la classe de CM2, faute de moyens.

Les parents et les enfants ont tôt fait d’arrêter les études pour se lancer trop précocement dans la vie active et la débrouillardise. L’analphabétisme dicte sa loi. Ici, personne ne sait rien.

 

 

 

  • AU NIVEAU DES REVENUS

On ne dispose pas du moindre franc. L’argent est rare. D’ailleurs, on n’en trouve même pas. Personne là-bas ne peut vous dire la couleur d’un billet de CFA. Jamais vu. Aucunes économies, aucunes réserves, aucuns revenus, rien.

Les pauvres parents se battent donc parfois seuls à faire de petites activités humiliantes, pour au moins avoir un peu de fric et pouvoir nourrir les nombreux enfants. Pendant que les filles se « vendent » dans les rues, les garçons; eux, se livrent à l’alcool, au tabac et à la débauche.

 

 

  • AU NIVEAU DE L’ALIMENTATION

Ici, le repas n’existe pas. La sous et la malnutrition sont criards. On mange d’ailleurs une seule fois par jour : 22h. Celui qui n’est pas là au moment de ce repas de fortune, attendra le lendemain. Et quels repas même! Du riz « sauté », du riz blanc avec de l’huile rouge, du tapioca aux arachides grillés, des beignets-bouillie-haricots, du couscous de manioc aux légumes sans sel, du maquereau chinois…bref des repas tellement minables, avilissants, mal faits et inconsistants.

Il y a même carrément des jours où on jeûne, obligés de croquer les arachides ou de boire simplement de l’eau fade. L’eau en question, étant celle des puits et des sources mal entretenus. Aucune potabilité. Bienvenue les amibes ; bienvenue la mort.

Repas d’enfants pauvres. Crédit photo: Cameroun 2010
  • AU NIVEAU DE LA SANTÉ

Très vite vieillis par la mauvaise vie, les parents croupissent si rapidement et tombent trop souvent malades. Les petits enfants eux, sont maigres, rachitiques, sales et souffrent des maladies rares et celles de la mal et de la sous nutrition. La misère les fait faner, elle les détruit, elle les avilit, elle les dénature.

Malade, pas possible d’aller à l’hôpital. D’où leur viendra le fric? On croule ainsi avec sa maladie à la maison, ingurgite quelques potions traditionnelles; de vieilles herbes ou des écorces du marabout. L’indigène et ses herbes miraculeuses est roi. Ici, même le moindre mal de tête peut vous emporter ; car point de 100f pour un para. Ahurissant!

 

  • AU NIVEAU DU LOGEMENT

La maison habitée est généralement une cabane des plus inconfortables, ouverte à tous les vents. Elle est exposée à toutes les intempéries à cause des nombreuses fentes, crevasses et trous. La nuit, l’éclairage jaunâtre d’un candélabre, allié à la lumière vivante du feu, donne un caractère intimiste et feutré au minuscule salon, dont la majeure partie s’évanouit dans l’ombre.

Ces taudis sont très souvent abjects, sales, fétides, infects, ténébreux, sordides. Pour tous meubles, une chaise de paille, une table infirme, quelques vieux tessons, et dans deux coins deux grabats indescriptibles.

En saison sèche, c’est la poussière qu’on avale et boit tous les jours ; en saison des pluies, la boue et les moustiques dictent leur loi. D’ailleurs, ici on cohabite avec les souris et les cafards. Ils sont devenus des « frères ». On dort 6 par chambre, ou au salon sur des lits de récupération et des matelas crasseux, ou même carrément, en même le sol. Rien, d’une maison normale. La mairie et ses gros bras sans cœur, sont d’ailleurs souvent vite venu écrire dessus : « A détruire ».

Familles pauvres. Crédit photo: Larbresle.fr

 

La misère, un vrai calvaire, une vraie doctrine

Voilà ainsi décrite, la triste réalité de ces familles pauvres et misérables du Kamer ; ces familles qui vivent tous les jours le calvaire de la pauvreté et de la galère et qui n’ont aucun espoir d’y sortir un jour. Et paradoxalement, pendant ce temps, une classe dite des « riches », elle a carrément confisqué tous les biens de la République et s’en est approprié. Oui, eux ils ont paupérisé le peuple et lui font boire la poussière de la misère.

Ils vivent le bonheur, le luxe, cassent les champagnes, les vins mousseux, habitent les châteaux et les villas, roulent dans les voitures les plus chères, dorment paisiblement dans les clim, se soignent en Occident, prennent des vacances avec des femmes au bord des plages exotiques, mangent du saumon, mais se foutent pas mal de la condition humaine des autres. Au contraire, ils en rient, ils s’en moquent; ils les dénigrent. Triste ! Plus ces « riches » s’enrichissent, plus ces pauvres s’appauvrissent !

Et finalement, la misère dans ce Cameroun d’en bas, est devenue une doctrine. Elle étend d’ailleurs bien ses tentacules partout. Quel misérable gâchis!

Fabrice NOUANGA

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Présidentielles: le Cameroun n’aura jamais le niveau de la France

Comme tout le monde entier, les Camerounais ont suivi avec une attention particulière, l’élection présidentielle française ayant porté Emmanuel Macron, Fondateur d’En Marche, à la magistrate suprême de son pays, avec un score très confortable de près de 65 %.
Cette belle alternance en toute douceur, a été unanimement saluée et applaudie.

 

Partout les Camerounais ne discutent que de ce qui vient d’avoir lieu en France. On se croirait à Paris. Macron le matin. Macron à midi. Macron le soir. Tout le monde, (je dis bien tout le monde) est devenu politologue, spécialiste de la France. Plus Français que les Français eux-mêmes. Et pourtant, l’élection présidentielle camerounaise est annoncée en 2018. Mais rien ne laisse présager un tel événement. Les Camerounais sauront-ils tirer les leçons de la présidentielle en France ? Eux qui font tout dans l’ignominie et la gabegie. Evidemment non car, le Cameroun n’aura jamais, au grand jamais, le niveau de la France. Nous avons encore trop de retard pour l’organisation d’une élection réussie. Et voici pourquoi.

 

 

1- UN CALENDRIER ÉLECTORAL MYSTÉRIEUX ET HASARDEUX

En France, le calendrier électoral pour 2017 a été présenté au Conseil des ministres du 4 mai 2016. A cette date là, les Français savaient déjà que le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 23 avril 2017 et le second tour le 7 mai. Tout était connu à l’avance. Mais chez nous, on parle d’une élection présidentielle en vue en 2018. Personne ne sait ni le jour ni l’heure. Il se pourrait qu’elle aura lieu. On suppute, on hésite, on hésite. Tout est hasardeux.

 

On entendra subitement un matin, le grand roi annoncer que que l’élection se tiendra tel jour. Tout est dans le flou et l’ignominie. Chez nous, personne ne sait quand se termine exactement le mandat du Roi. Personne ne saurait évidemment imaginer la date de la prochaine présidentielle. Outre les noms des candidats qui sont toujours une surprise de dernière minute, c’est aussi l’élection de toutes les rumeurs. Pas une semaine, pas un jour, sans que Yaoundé bruisse de nouvelles « informations » sur la présidentielle. Tout un mystère.

 

 

2- LE NOMBRE DE CANDIDATURES TROP OBÈSE ET DES CANDIDATS TROP CROULANTS

L’ensemble des candidats à l’élection présidentielle française a été dévoilé samedi 18 mars par Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel. Onze candidats seulement ont participé au premier tour de cette élection et leur age était relativement « jeune ». D’ailleurs le nouveau président n’a que 39 ans.
Mais chez nous, pour la dernière présidentielle on a enregistré, tenez vous tranquille, près d’une trentaine de candidats. Et c’était de ces vieux croulants, pas vraiment connus de la scène publique, sortis de nulle, sans profil réel, venus en politique par je ne sais quelle alchimie.

 

Et en 2018, les mêmes causes produisant les mêmes effets, ce sera pareil. Des qu’on annoncera l’élection, des politicards vont se lever je ne sais d’où avec leur canne, pour prétendre briguer à la magistrature suprême. Des viellaux, à la barbe blanche, sans profil, ni expérience, vont alors se lancer dans la course à la présidentielle. On entendra de ces noms. Trop drôle !La plupart de nos candidats ont souvent brillé par une démarche individuelle et égoïste. Chacun voulant être Président de la République, même sans savoir parler, ni lire, ni écrire. On se retrouve alors avec une cinquantaine de candidats inutiles, sans valeurs et des scores insultants et humiliants. Eux quoi ?

Le president élu, Macron. Credit photo: Sud Ouest France

 

 

3- UNE DRÔLE DE CAMPAGNE TROP FADE ET NULLE

Atypique , surprenante, imprévisible, la campagne pour l’élection présidentielle de 2017 en France, aura non seulement réservé surprises et rebondissements, jusque dans les derniers jours mais, elle a aussi introduit des questions fondamentales sur la France. Meetings et visites de terrain se sont multipliées et les candidats à l’élection présidentielle sont allés droit droit dans la mobilisation de leur électeurs.
Mais chez nous, c’est la magie. La campagne électorale est souvent très loin de battre son plein. Alors que dans beaucoup de pays, tous les candidats labourent le terrain à la conquête des voix de leurs concitoyens, au Cameroun on attend que le chef de l’État dise si oui ou non il sera de la partie. Chez nous, c’est toujours trop drôle. C’est le moins qui l’on puisse dire.

 

Entre manifestations pour le retrait de la candidature du président sortant, scission de l’opposition et débat autour du report de la présidentielle, on va vivre une campagne électorale à la fois violente et vide. Et les candidats qui vont monter sur les motos. Et ceux qui vont tuer des bœufs entiers, et ceux qui vont distribuer des maquereaux et du riz, et ceux qui ne pourront pas placer un seul mot en français normal, et ceux qui ne pourront même pas se déplacer car trop croulants, ce sera du venez voir. On verra la colère, les insultes, la calomnie, ce sera chaud !

 

 

4- UNE PARTICIPATION DES ÉLECTEURS TROP NULLE

Malgré tout, les Français se sont fortement mobilisés pour leur présidentielle, avec un taux de participation supérieur à 80% en métropole au premier tour. Cette forte mobilisation des Français, notamment des femmes et des jeunes fut admirable. A travers le pays, on a pu voir de gigantesques files d’attente devant les bureaux de vote.
Mais chez nous, la présidentielle est loin de passionner les foules. Une catégorie d’âge semble paradoxalement moins concernée que les autres, ce sont les jeunes. Alors qu’ils constituent la plus grande partie de la population camerounaise, les moins de 30 ans n’ont jamais été aussi démotivés par rapport à un vote.

 

Outres les centaines de milliers d’entre eux qui ne sont pas inscrits sur les listes électorales, des milliers d’autres n’ont vraiment pas envie de s’intéresser à un scrutin qu’ils considèrent joué d’avance malgré l’inconnue de la candidature de Paul Biya. Beaucoup considèrent également que même si le président change, la vie quotidienne, elle, restera la même. Face au chômage, aux infrastructures insuffisantes et aux diverses autres problématiques de la société camerounaise, les jeunes semblent conquis par la fatalité.

 

 

 

5- UN SYSTÈME D’ORGANISATION PEU CRÉDIBLE

Les autorités de la France ont mis en place un système électoral crédible. L’élection présidentielle française a lieu au suffrage universel direct. Le scrutin se déroule selon le système majoritaire à deux tours. Peuvent se présenter au second tour les deux candidats arrivés en tête du premier tour. Un candidat qui obtiendrait plus de 50% des voix au premier tour serait élu. Évidemment, l’utilisation de ce système a été déterminante dans la transparence de cette élection présidentielle. La biométrie utilisée permettant l’identification ou l’authentification claire des électeurs, sur la base de données reconnaissables et vérifiables.
Elle empêcha donc le dédoublement des listes électorales, et par ricochet la fraude massive.Il appartient donc à l’opposition politique bancale de notre pays et la vraie société civile camerounaise, avec l’appui des partenaires sérieux, et de pouvoir discuter avec le gouvernement pour que la biométrie soit effective chez nous aussi.
Elle permettrait évidemment de détecter des tricheurs plus facilement. Sans elle les vont encore aller aux présidentielles, avec une liste électorale totalement fausse, bourrée de doublons et d’irrégularités parfois avec des noms de morts.

Le president élu et le president sortant. Credit photo: ouest France

 

 

6- UN MANQUE CRIARD DE FAIR-PLAY DE LA PARTIE DÉCHUE

Le candidat Macron a remporté l’élection présidentielle de dimanche dernier en France battant ainsi Marine Le Pen. La candidate déchue, a tout de suite téléphoné à son adversaire et fait une déclaration officielle pour féliciter son adversaire, reconnaissant par là sa défaite sans contestations inutiles.
Mais chez nous, rares sont les élections présidentielles dont le résultat n’est pas contesté par le perdant et où ce dernier félicite, avec un fair-play démocratique, le vainqueur. La contestation du résultat des Présidentielles est devenue un rituel.

 

Loin d’être anecdotique, le rituel de la contestation électorale trahit donc un refus des règles du jeu de la démocratie et plus profondément du suffrage universel par les acteurs politiques du Cameroun. Ces derniers continuent encore de se considérer comme les maîtres et les propriétaires de la société. Au lieu de concourir à l’expression de la volonté générale et à la formation de l’intérêt général, les partis politiques camerounais en revendiquent le monopole. Triste.

 

C’EST LE MOMENT OU JAMAIS

 

Puissent les Camerounais comprendre enfin, avec l’exemple de la France, qu’une élection présidentielle se gagne dans les urnes et non avec les critiques sur facebook. Il ne faut donc pas tout le temps seulement tirer sur le gouvernement, l’insulter, le calomnier, il  faut surtout pouvoir voter. Et justement pour voter, il faut avoir une carte d’électeur et donc être inscrit sur une liste électorale. Il importe donc pour chacun de nous, de s’inscrire massivement sur les listes électorales et exprimer ainsi son droit citoyen de vote. Chez nous, tout le monde veut le changement, mais personne ne veux curieusement voter. Paradoxal !

 
Voici venu le moment pour le Cameroun de retenir toutes les belles leçons données par la France et de copier le bel exemple pour que la présidentielle future soit mieux organisée et réussie en 2018, ou même avant qui sait ! Au lieu de piailler à longueur de journée sur les réseaux sociaux, il est absolument temps, de se mettre…EN MARCHE.

Fabrice NOUANGA


Les infidèles camerounais(es) ne manquent jamais de raisons

Ça y est, elle l’a fait. Elle a finalement trompé son fiancé. Elle s’appelle F. Elle a juste 30 ans. Elle est médecin. C’est une de mes confidentes et grande amie. En fait, lors d’une ballade en ville, elle a revu un vieux camarade de fac. Et l’irréparable se produisit quelques heures plus tard, dans un hôtel de la place. J’ai longuement discuté avec F. pour essayer de comprendre le pourquoi du comment de son acte odieux. Et elle me déroula alors, en souriant hein, les raisons qui l’ont poussée et poussent ses homologues infidèles, à cocufier ainsi leurs partenaires.

J’ai toujours pensé que les infidèles sont de vrais égoïstes, qui ne cherchent que leur plaisir. Je les ai toujours considérés, comme de véritables escrocs d’amour. Je crois que Mme « la Docta » cocufieuse, me donne aujourdhui, entièrement raison.

Femme en flagrant délit d’infidélité. Crédit photo: dakar-echo.com

je constate qu’il y a ceux qui trompent leur go ou leur gars, dès le lendemain de la rencontre, et d’autres, qui les trompent, après plusieurs années de vie commune. En fait, chaque homme et chaque femme infidèle, est toujours motivé par des raisons particulières pour justifier sa sale besogne.

Je vous livre ici, leurs prétextes étonnants, insolites, fallacieux et abracadabrants, pour justifier leurs actes ignobles. Du moins, ceux que le Médecin « trompeuse » m’a révélés.

 

1- LA PEUR DE S’ENGAGER

Voilà leur première raison. Les gars et les go vous diront alors que tromper sa copine ou son gars, est tout simplement dû au fait qu’ils ont peur de s’engager et être déçus.

Certains infidèles hésitent donc tellement à s’engager, qu’ils n’arrivent pas réellement à se fixer sur un choix et essayent donc de multiplier les aventures sexuelles pour dénicher la « perle rare », la bonne personne quoi.

Eh oui, ils vous affirment que, beaucoup d’entre eux ne font pas souvent trop confiance à la première venue. Ils se méfient ainsi et se retrouvent à aller avec plusieurs femmes ou plusieurs hommes, pour espérer rencontrer le meilleur pion. Et comme on n’achète pas une poule dans le sac, ils sont bien parfois obligés de goûter à plusieurs, pour finalement détecter la plus succulente. Minalmi!

 

2- LE DÉSIR DE CHANGER UN PEU

Hum! Les infidèles du Mboa me dépassent hein. Pour continuer à justifier leur bêtise, ils vous disent que c’est très logique qu’après des années de vie commune, à faire l’amour à une unique personne et à elle seule, ils soient finalement tentés d’aller voir ailleurs. Le « macabo » tous les jours là, ça les énerve énormément. Alors, il faut varier avec l’igname.

Pour eux, si votre homme ou votre femme vous trompe, c’est juste parce qu’il/elle a eu une envie, un désir sexuel pour un autre partenaire qui lui a fait éprouver un besoin de changement. Il leur arrive donc, -et c’est eux qui le disent hein- de perdre le plaisir intense que leur procuraient leurs tous premiers rapports sexuels.

La femme ou l’homme infidèle, éprouve donc des envies nouvelles. Son désir pour une autre expérience grandit follement; et de peur de tout casser et détruire chez lui/elle, il/elle opte pour le « dehors ». Vraiment drôle!

 

3- LA ROUTINE SEXUELLE

ReHum! Mes amis Les infidèles, sont trop forts. Je vous assure. Pour continuer de justifier leur sale boulot, ils vous annoncent que, la routine ou les mêmes habitudes sexuelles, sont exagérément mauvaises et dangereuses pour un couple. Cela peut sembler idiot. Mais, pour eux, beaucoup de femmes et d’hommes avec qui ils vivent, par peur de je ne sais quoi ou par manque d’expérience sexuelle ou même simplement par honte du partenaire, ne varient pas les positions au lit, les lieux et les expériences quand ils font l’amour. Et ça les frustre énormément. Tous les jours, la même chose? Vous demandent-ils ahuris!

Ces « coincés » et « déréglés » sexuels, comme eux-mêmes les appellent, s’enferment alors parfois trop rapidement, dans une façon unique et routinière de faire l’amour; et du coup, ils n’osent plus prendre les risques, et sont toujours adeptes de leur fameuse position du missionnaire, qu’ils raffolent tant! Eux, les infidèles, détestent ça.

Pour eux, le plaisir engendre les envies. Et parfois ces envies font naître de gros fantasmes. Les gars et les go « trompeurs » estiment donc qu’il faut bien pimenter les rapports sexuels! Voilà pourquoi ils vont chercher ailleurs, parce que, très souvent, c’est trop monotone et morose dans leurs maisons. Et justement dehors là-bas, disent-ils, ils trouvent des « panthères » très expérimentées et des « loups » très aguerris, qui les envoient vraiment…au 7e ciel!

Homme en flagrant délit d’infidélité. Crédit photo:maliactu.info

Voilà là, autant de raisons qu’hommes et femmes infidèles, diplômés en tromperies, vous balancent, arguant que, ce sont ces prétextes fallacieux, qui les poussent ainsi, à tromper leurs partenaires au quotidien.

 

 

L’INFIDÉLITÉ, UN COUP DE POIGNARD FATAL POUR TOUT COUPLE!

Et pourtant, découvrir que votre homme ou que votre femme bien-aimés vous a trompés, est douloureux, humiliant et même parfois…sadique. Cela est très difficile à accepter. Qu’on le découvre fortuitement ou qu’elle soit annoncée, l’infidélité éclate comme un orage dans un ciel serein. Métaphores guerrières, vocabulaire catastrophiste… l’infidélité atteint physiquement et ébranle psychologiquement ses victimes.

 

Elle est souvent très désastreuse, car l’humiliation qu’elle engendre, a parfois été publique, jetée à la face des proches, voire du monde, ajoutant ainsi une blessure d’orgueil, d’amour-propre à la blessure d’amour-eros, souvent trop profonde. Les victimes se sentent alors mortes-vivantes, comme des zombies.

 

Messieurs et Mesdames les infidèles, sachez donc que, tromper son partenaire, est un coup de poignard fatal, un foudroiement, une destruction intérieure, un vrai champ de ruines. Deuil des illusions romantiques, reconstruction d’une estime de soi solide, remplacement des rêves par une lucidité nouvelle, acceptation d’une vie intime faite de pépins et de pépites… vous avez beau justifier vos infidélités, elles demeureront, une épreuve trop douloureuse à surmonter, pour ces hommes et femmes que vous punissez par votre gabegie indigeste.

Si cela fait surtout tant mal, c’est aussi parce que le couple et la fidélité sont des valeurs refuges contemporaines. Ils méritent donc d’être préservés et respectés,  absolument hein!

 

Fabrice Larry NOUANGA

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