Fabrice NOUANGA

Les hommes n’ont rien dans le cœur, ils ont tout en bas!

La semaine dernière, une jeune compatriote rencontrée sur Facebook, et membre d’une ONG en Europe, est arrivée pour une conférence au Kamer, foulant ainsi le sol du Mboa pour la toute première fois. Ce dimanche, je l’ai invitée à petit-déjeuner chez « mamy makala », car elle m’a longuement exprimé son désir de manger du BBH (beignets-bouillie-haricot). Pendant que nous petit-déjeunions, naturellement, je me mis à lui faire des avances. Mais, curieusement, je remarquai que sa mine s’était subitement transformée. Elle m’exprima alors son indignation et sa déception sur les hommes camerounais. En fait, à peine accorde-t-elle une toute petite minute à un homme qui la drague, que celui-ci lui fait tout de suite la proposition indécente et malsaine d’aller passer la nuit avec elle.

Évidemment, je lui donnai entièrement raison. Et pour paraphraser les paroles de la chanteuse ivoirienne Savan Allah, en amour, les hommes kamer n’ont vraiment plus rien dans le cœur, ils ont tout en bas, .

Mais je peux comprendre le désarroi de ma jeune sœur Mbenguiste, qui n’a pas du tout vécu dans son vert-rouge-jaune natal. Elle ignore carrément, les tristes réalités du pays. Elle ne sait donc pas que, chez nous, beaucoup d’hommes traitent les femmes avec tellement de mépris, qu’ils finissent parfois par les considérer, comme de simples « objets » de plaisirs, avec lesquels ils peuvent sexuellement jouer? Ben oui!

LES HOMMES, DE VRAIS BOURREAUX SEXUELS?

À observer le comportement de mes chers compatriotes au quotidien, lorsqu’il vont vers les femmes, leur faire la cour, on dirait que ces femmes, ont été créées pour eux, afin d’être éternellement à leur service sexuel. Ils en ont fait une priorité. Une bonne majorité d’eux,  ne cherchent effectivement les femmes que pour les « baiser », comme eux mêmes le disent entre eux. On dirait que ce que Dieu leur a gracieusement offert dans le pantalon, est un « fouet » dont il faut absolument se servir sur les femmes. Des plus jeunes aux plus vieilles, les femmes ne cessent donc toujours de finir en missionnaire…que dis-je, en soumissionnaire dans les lits de ces bourreaux, qu’elles ont parfois pourtant elles même attirés, à travers leur accoutrement indécent et provocateur.

Écoutez leurs conversations au quotidien. Faites un tour là où ils parlent des femmes. C’est tout simplement ahurissant et insupportable pour les âmes sensibles. Que n’allez vous pas entendre? Nous avons ainsi trouvé tous les verbes insalubres et salissants, pour désigner nos pratiques libidineuses: « baiser », « piner », « nyass », « mbinda », « croquer », « fouetter », « cogner », « manger », « couper », « pimenter la sauce »…Et que sais-je encore? La liste peut se poursuivre jusqu’à l’éternité. Quand un homme a donc eu la « chance » d’atteindre cet objectif, entre copains, les commentaires sont souvent chauds: « Gars, j’ai pu « fouetter » la mince chose là hier dis-donc » ; « C’est bien ! Moi j’ai finalement pu « nyass » la grosse là tout à l’heure massa » …Sottises, vous dis-je ! Ces attitudes indigestes, resteront le tombeau de nos illusions manichéennes.

QUE DE MÉPRIS POUR LES DAMES!

Réputées « sexe faible », les pauvres femmes sont donc parfois obligées de céder et d’accepter ces exigences et ces caprices sexuels de leurs « maîtres ». Il faut alors voir quand ces dames sortent de chez elles, comment elles se sentent comme des paquets de viande hachées ou comme des gentils « Toutou », que ces Messieurs ne s’embarrassent pas de siffler et d’interpeller impoliment dans la rue, avec un mépris sans pareil, à tue-tête comme des maîtres à leurs chiennes. Ils vont ainsi utiliser, toutes les stratégies et toutes les astuces pour atteindre leur objectif malsain. Comme si, sans le sexe, ils ne valaient carrément plus rien et ne pouvaient dûment plus exister! De la manière la plus abjecte qui soit, les femmes deviennent ainsi l’objet de nos fantasmes obscurs, nous conduisant à croire des inepties, favorisant la perpétuation de notre domination masculine. Que non!

QUE D’HUMILIATIONS!

J’imagine tous les jours, avec grande peine, le calvaire de certaines qui se sont mariées. Oui, celles qui ont eu « le privilège » de s’appeler Mme Untel. Outre les humiliations quotidiennes, certaines d’entre elles doivent subir tous les jours de graves violences physiques, verbales et morales, simplement pour qu’elles « libèrent ». Celles là, elles aussi ne vivent donc que et ne se définissent qu’à travers le mariage…sexuel. Une fois dedans, certains hommes les chosifient, les instrumentalisent, les méprisent et les dénigrent. Ils ont un but ultime : les « baiser » et satisfaire leurs appétits sexuels, car ils sont toujours insatiables et insatisfaits et finissent donc par les traiter comme ces femmes des films pornographiques, de vraies « femmes objets », véritables « machines sexuelles »

Ils se révèlent ainsi irresponsables, odieux, incontinents, infidèles et immatures -Que les Hommes excusent mon insolence- Et ils finissent par abandonner les femmes « baisées », comme de vieilles serpillières après usage accéléré, dans un lit mal dressé. Pire, mes chères sœurs, une fois « fouettées » sexuellement, deviennent aigries, fanées, sucées et reléguées au grenier, puis, remplacées par d’autres « chairs plus fraîches». Tout simplement pitoyable !

Messieurs, LES FEMMES NE SONT PAS DES « OBJETS »! APPEL A PLUS DE RESPECT ET DE CONSIDÉRATION S.V.P!

J’aimerais donc dire, à ces hommes, qui ternissent ainsi l’image des femmes, que celles-ci resteront à jamais, malgré leur naïveté et leurs faiblesses légendaires, le socle de l’humanité. Les dénigrer, les humilier, les violenter autant, juste pour le sexe, restera toujours une lâcheté, un « crime contre l’humanité ». Qu’ils comprennent que, les femmes ne sont pas uniquement faites que pour leur écarter largement les jambes. NON ! Trois fois NON ! NON ! NON !

Elles ont de la dignité et de l’intégrité. Elles ont de la valeur ! Elles ont de la personnalité. Et méritent donc RESPECT et CONSIDÉRATION! Que les hommes, fassent retrouver l’amour de soi, cette dignité, cette fierté, cette notoriété, qui force le respect aux femmes, leurs épouses, leurs filles, leurs mères. Mais, que les femmes elles aussi, sachent bien que, « Le respect ne se donne pas, il se mérite ». Parce qu’une femme, ça demeure un HOMME et non un animal, simple objet de plaisir ! De grâce, messieurs, ne dominez plus aussi sexuellement vos semblables. Aimons-les femmes et reconnaissons-leur les droits qui sont les nôtres. Et je le proclamerai jusqu’à ma mort, les femmes ne sont pas nos objets sexuels !

Redonnons aux femmes leur dignité!

Les hommes ont grand intérêt à respecter la femme, et devraient considérer la sexualité, comme un acte pur et normal, qui doit se faire dans les règles de l’art. La femme a le devoir de satisfaire son homme au lit. C’est vrai. Mais à condition que tout se passe en toute dignité et en toute complicité! Que les hommes cessent de reluquer les femmes et de les prendre pour du bétail. Parce que, chers  messieurs, même si on ne dit rien à une femme, la simple façon  qu’on la regarde veut tout dire… Ne soyons donc pas des hommes de Cromagnon et respectons les dames! Car, désormais, les femmes veulent s’approprier ce que nous leur avons toujours sciemment retiré: la dignité et l’estime!

Courroucée, mon amie mbenguiste m’a alors dit qu’à ce rythme, c’est vraiment la première et la dernière fois qu’elle venait au Cameroun. Et que pour la semaine qui lui reste encore au pays, elle préfère éteindre son téléphone et rester discrètement quelque part, pour éviter de subir les affres des bourreaux…sexuels qui l’entourent!

Fabrice NOUANGA

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Que les Camerounais cessent d’être complexés !

Hier, pour prendre un peu d’air, j’ai décidé de rentrer à pied du travail. En marchant, j’ai rencontré un de mes grands camarades de lycée, mais il est toujours au chômage et sa mine triste me gêna. Après quelques civilités d’usage, il me dit qu’il était très anxieux car il avait passé un entretien d’embauche il y a une semaine dans une grosse boite de la place, mais il n’avait toujours pas reçu de feed-back…

D’ailleurs il n’y croyait plus, il ne pensait pas qu’il serait recruté. Il semble que la majorité des personnes convoquées pour cet entretien étaient de gros diplômés et des enfants de gens bien connus et célèbres de la ville. Il tentait juste sa chance comme ça hein,  sans trop d’assurance, ni de confiance en lui, ni d’espoir réel, d’autant plus qu’il est issu d’une famille « pauvre », selon ses propres mots.

Cette attitude m’indisposait sérieusement. Pendant que nous discutions, je lui dis alors poliment qu’il souffrait évidemment là, de nulle autre chose que du pernicieux complexe d’infériorité, comme la majorité des Camerounais d’ailleurs. Et je lui conseillais alors de chasser au plus vite ce genre d’attitude négative et cette mauvaise image de soi.

LE COMPLEXE, UN ÉPINEUX MALAISE AU CAMEROUN

Oui, le complexe d’infériorité caractérise beaucoup de mes compatriotes, il s’apparente à une espèce de réalité imaginaire qui nous fait nous sentir carrément inférieurs aux autres. Nous nous attribuons constamment des critères de rabais. Beaucoup de Camerounais, comme mon camarade et ami, estiment donc que :

  • parce-qu’ils manquent de diplômes ou d’expérience professionnelle…
  • parce-qu’ils ne s’expriment pas très bien en français ou en anglais (complexe intellectuel)…
  • parce qu’ils habitent un quartier moyen ou une maison qui n’est pas luxueuse…
  • parce-qu’ils n’ont pas un travail « décent » (complexe social)…
  • parce qu’ils sont physiquement minces ou gros, trop petits, trop grands, nains, handicapés ou ont un teint trop noir, albinos, ou pas assez clair (complexe physique) …Bref, pour tout un tas de raisons, alors leur vie n’a pas de sens et ne vaut donc pas celle des autres. Ils ne se considèrent pas comme étant des hommes comme tout le monde, ils se sentent « inférieurs » !

QUE DE « JE NE PEUX PAS » !

Vous entendrez alors certains vous dire : « je ne peux pas habiter ce quartier », « je ne peux pas être recruté à ce poste », « je ne pourrai jamais « voyager » », « je ne pourrai jamais me marier, je n’ai pas les belles formes», « je ne suis pas beau/belle comme les autres », « je n’arriverai jamais à avoir ce genre de boulot », « je ne peux pas sortir avec cette catégorie de fille/d’homme », « je ne pourrai jamais réussir à ce concours », « je ne pourrai jamais avoir une voiture », « je ne pourrai jamais faire ceci, je ne pourrai jamais faire cela » …
Autant d’excuses qui malheureusement les dévalorisent !

Pourtant, toutes ces excuses sont des croyances imaginaires, elles sont basées sur un sentiment émotionnel, et ce sentiment d’infériorité les altère et les rabaisse tant ! Oui, c’est là, la preuve patente de leur complexe d’infériorité !

Je vous assure chers amis, le fait de répéter sans arrêt qu’on ne peut pas faire telle ou telle chose, finit par nous en persuader, on finit par croire que nous sommes inférieurs aux autres. À cause de cela, beaucoup de Camerounais finissent par se rabaisser encore plus, au point de perdre toute leur estime d’eux-mêmes.

Je vois ainsi tous les jours des Camerounais dans leur quotidien manquer de confiance en eux, ils ressentent un sentiment mêlé de honte, de dénigrement, de frustration, de dévalorisation, de découragement devant d’autres gens pourtant comme eux. Beaucoup de mes frères et sœurs Kamer, adoptent des jugements négatifs contre leur propre personne.
Tous les jours, je les observe vivre dans la peur, le stress, l’anxiété … Ils se sentent très en deçà des autres.

Ben non, nous n’avons aucune raison de vivre ainsi ! Nous avons tous de la valeur. De tels comportements peuvent au contraire avoir des conséquences très lourdes sur nous-mêmes, cette attitude peut être préjudiciables pour notre avenir.

 

Peinture de Dubuffet. Crédit Flickr, Thomas Hawk.

ALORS DE GRÂCE, CESSEZ D’ÊTRE COMPLEXÉS

Alors, je vous en prie, vous qui vous croyez inférieurs aux autres parce qu’ils ont plus de moyens financiers, parce-qu’ils vivent dans de grosses villas, parce-qu’ils mangent de la bonne bouffe, parce-qu’ils cassent des champagnes tous les soirs, sortent les plus belles femmes, roulent dans de grosses cylindrées, vivent en Europe …

Vous qui pensez que votre vie n’a pas de sens parce que vous n’avez pas d’enfant bien placé, vous n’habitez pas Bastos ou  Bonapriso, votre père n’est pas haut cadre, vous n’avez pas un « bon » boulot, vous êtes le moins diplômé de votre famille…

Vous qui avez honte de vous parce que vos collègues ont de meilleurs salaires, vous êtes débrouillards, vous habitez Etam-Bafia, Mokolo, New Bel … Vos parents vivent au village, vous n’avez pas la plus belle tablette, le plus grand téléphone androïd, le plus bel ordinateur portable.

Vous qui êtes anxieuse parce que la copine sort avec le plus bel et le plus riche homme du coin, parce-qu’elle passe ses weekend au bord de la mer, se coiffe à « Obama Fashion »…

Vous qui cachez votre corps parce que votre teint n’est pas celui qu’on apprécie …
Oui, vous tous mes chers frères et sœurs, qui pensez que vous avez raté votre vie et que les autres ont eu la « chance » de réussir la leur et sont donc plus aimés de Dieu que vous ;

A vous, je dis CESSEZ D’ÊTRE COMPLEXÉS ! Chassez de votre esprit ce lâche sentiment d’infériorité !

Vous allez finir par vous renfermer sur vous-mêmes et devenir de moins en moins sociables. Vous allez finir par en vouloir à tout le monde et devenir si aigris. Vous allez finir par manquer d’assurance et tomber dans l’arrogance et la mal politesse.

Et pourtant, vous n’êtes pas inférieurs. Vous avez, vous aussi, de la valeur ! Ne ternissez donc plus votre image. Reprenez confiance en vos capacités. Car chacun de nous en possède tellement.

Heureuse malgré son handicap.

PERSONNE N’EST INFÉRIEUR AUX AUTRES

Et dès aujourd’hui, je vous en prie mes frères, mes sœurs, arrêtez de vous comparer aux autres. C’est absolument inutile et indigeste. Personne n’est parfait, tout le monde possède des qualités mais a aussi des défauts, des forces mais aussi des faiblesses.

Arrêtons de douter de nous-mêmes tout le temps. Sinon qui va croire en nous ? Il faut pouvoir croire en soi et dépasser tous les obstacles personnels pour le meilleur dans nos vies.

Mais surtout, s’il vous plait, cultivons toujours une attitude positive. N’ayons plus peur de nous affirmer et de prendre des responsabilités. Quel que soit le défi que nous nous lançons dans la vie, ne nous disons plus jamais que nous n’y arriverons pas. Nous devons être motivés, quoi que nous fassions, et être convaincus que nous faisons route vers le succès. Voilà la clé du bonheur personnel.

Et pendant que nous sirotions nos bières, mon grand camarade reçut un coup de fil de la société qui l’avait auditionné… Surprise miraculeuse : il venait d’être recruté pour un stage pré-emploi.
De quoi avait donc t-il donc si peur? Humm, c’est le rire et les bières que vous vouliez voir ? Jusqu’à ce matin, j’ai la gueule de bois. YES WE CAN !

Fabrice NOUANGA

 


Voici pourquoi l’Occident hante les Africains

Le constat est clair. Les jeunes Africains veulent absolument tous traverser la mer pour s’installer en Occident, à Mbeng comme on dit chez nous. Tous les jours donc, ils sont de milliers, alignés devant les consulats et les ambassades européennes en Afrique, pour quémander des visas ou bravent tout simplement le soleil et d’autres formes d’intempéries, en espérant rallier l’Eldorado européen. Les motifs souvent évoqués sont divers et variés : études, travail, mariage, affaires, santé, tourisme… Et pourtant, au fond d’eux, les vraies raisons de cette immigration « non choisie » des Africains vers l’Europe, se trouvent carrément ailleurs.

L’Occident semble offrir trop « d’avantages ». Évidemment donc, il est quasiment impossible de rester. Il faut partir à tout prix et à tous les prix.  Voici donc énumérées, ces raisons qui poussent absolument mes chers frères et sœurs, à quitter notre pitoyable Afrique.

 

1–  Ils voient en l’Occident, un « charme » magnifique et irrésistible
« Sincèrement hein, l’Europe c’est l’Europe », vous diront-ils ! Faut pas qu’on se voile les yeux. « Le coin là est top charmant », estiment-ils très souvent. Même sur les photos, ça se voit. Et juste pour ça, par milliers, ils se lancent corps et âme dans des aventures sans fin, juste pour découvrir, toucher du doigt la beauté et la splendeur du vieux continent. Je peux donc forcément comprendre pourquoi mes frères et sœurs «Mbenguistes» qui ont eu cette chance de « traverser » aiment afficher leurs photos sur Facebook à longueur de journée. Ils se photographient partout. Et oui, l’Occident les enivre.

 

Les endroits qu’ils n’avaient jamais vu ici et qu’ils rêvaient tant de voir, sont désormais à leur portée : les autoroutes, les gratte-ciel, les échangeurs, les hôtels dix étoiles, les grosses cylindrées, les musées, les monuments, les transports urbains et inter-urbains, les infrastructures sociales et médicales, les logements sociaux, et même les poubelles ; tout semble si «magnifique» là-bas.Et avec ça, un gars ou une go devrait rester faire quoi en Afrique? Ils sont donc si nombreux qui abandonnent tout chez eux, juste pour espérer voir la tour Eiffel, le musée du Louve, le Pentagone…

 

Evidemment, ils vous diront -et avec raison hein- que, dans nos chers pays pauperisés, nous n’avons que les nids d’éléphants sur les routes, les immeubles qui s’écroulent, les taxis et les motos surchargés, les routes en boue, les axes lourds cimetières, les hôpitaux mouroirs, les mini échangeurs éternellement simplifiés, les stades non couverts, les inondations intarissables, les ordures le long des rues, les prisons surpeuplées, les marchés qui brûlent, les robinets secs à vie, les ampoules toujours éteintes…

Au moins à Paris, Bruxelles, Montréal, ou Berlin, celui qui n’a jamais vu un gratte-ciel avec les yeux , ou une autoroute à quatre sens, digne de ce nom, pourrait enfin réaliser son rêve! Que du chic!

 

2- Ils voient en l’Occident, un siège de bonne vie et donc de bonheur
Certains peuvent croire que c’est banal hein. Beaucoup d’Africains quittent massivement leurs pays, juste à là quête de la bonne vie : alcool, nourriture, loisirs… Pour certains apparemment, l’Europe a un très grand avantage au niveau de la nourriture. Ils vous diront sans honte, que là-bas au moins, ils sont très sûrs d’avoir leurs trois repas par jour, de gros morceaux de porc, de poulet ou de bœuf à déguster sans modération. On vous dira alors que , la nourriture serait le dernier des soucis en Occident. D’ailleurs, les grands super-marchés jetterait ça tous les jours dans les poubelles. Il suffit juste d’aller ramasser.

 

Les candidats à l’immigration ont donc encore dans leurs têtes, ces images de l’Europe où il existe des « services alimentaires » gratuits où on peut aller prendre quand on veut,  un peu de riz parfumé, quelques sardines, du lait, du beurre, des spaghettis… bref ces denrées alimentaires de première nécessité. Même s’il leur reste un jour avant la date de péremption, pas grave. Le noir ne meurt pas de « saleté », scandent-ils. Et de nombreux candidats à l’immigration, savent par exemple qu’il y a aussi les « restaurants de cœur » qui offrent la « bouffe » moins chère ! Comparé à ce que certaines personnes mangent dans nos familles ici, le départ est plus qu’une nécessité absolue. Évidemment, je les comprends. Parfois, à voir ce que certaines personnes mangent en Afrique, je me demande sérieusement si c’est toujours des humains. Sans compter que, chez nous, il y a encore des gens qui dorment même sans manger. Un vrai calvaire. Ne parlons pas alors de goûter du poulet, du porc, ou du bœuf, c’est encore un luxe dans beaucoup de familles. Et pourtant pour mes frères, en Occident, on mangerait trop bien même ! C’est la bouffe qui manque le moins.

 

3- Ils voient en l’Occident, du boulot et de l’argent facile
J’ai souvent ri quand les gens comparent notre chômage à celui de Mbeng hein. Les candidats au départ en Europe sont convaincus que l’argent se ramasse au sol là-bas. Pour eux, chez nous, on peut chercher un petit job toute sa vie, on n’en trouvera jamais . Pourtant -selon eux hein- à Berne ou Berlin, quand on cherche bien là, on trouve quelque chose de très bon comme métier. Ce ne sont donc que les paresseux qui chôment là-bas. Ceux qui quittent massivement l’Afrique, sont certains qu’ils trouveront en Occident, de beaux petits boulots et un « pointage » qui ne dit pas son nom. Balayeur de rues, baby-sitter, coiffeuse, domestique, prostituée de luxe, homosexuel VIP, plongeur de restaurants, promeneur de chiens, videur de boite de nuit, laveur de cadavres, tondeur de gazon, « gardeur » de pépés et de mémés, « gigolo » ou « couguars » et même « bayam-sellam » hein, voilà autant de « métiers » qui les attirent curieusement.

Des Africains vendant des vivres en Europe.

 

Des petits boulots comme ça, bien payés hein, qu’on peut exercer sans honte, loin des gros yeux des «jaloux» et moqueurs de leurs pays respectifs. Naturellement donc,  ils sont prêts à aller pointer. Pour eux, l’Occident n’est pas comme chez nous, où dès qu’on ouvre sa petite caisse de cigarettes, les gens se moquent copieusement de vous. Pourtant à Londres, même si on ne trouve pas un petit job, on peut créer sa part. Le pointage est de taille apparemment. On vous prendra l’exemple des « courageux » gars et go de Château-Rouge à Paris, qui se battent dur en vendant dans la rue, les arachides, les « bobolos », les prunes, les kolas sans le moindre souci. Un commerce qu’ils ne pouvaient pourtant pas faire sans problèmes chez eux même. Paris seul leur donne ce genre d’opportunités.

Pourtant en Afrique, si on n’a pas le cœur dur , on va seulement braquer. Et quand les futurs Mbenguistes voient leurs frères et sœurs qui reviennent de temps en temps en vacances, « brûler » leurs euros économisés, cela les motive encore plus à vraiment partir. surtout, quand ils voient des gens qui les suivent derrière comme les mouches.
4- Ils voient l’Occident, comme un lieu de réussite absolue

 

Les candidats Africains à l’immigration occidentale, savent que « Occident égal réussite ». Même si c’est une idée fausse, ça fait quoi? Et c’est bien cette « réussite » qui suscite évidemment la vantardise, le «m’as-tu vu ?» chez bon nombre de « Mbenguistes » quand ils reviennent dans leurs pays ! En fait, pour un(e) africain(e), arriver à Berlin est un signe réel de « réussite » qu’il faut absolument célébrer. Les gens savent qu’au pays, on n’est rien. Même si on fait quoi, qui vous voit même ? Mais, dès qu’on a « traversé », on prend subitement de l’importance aux yeux des autres qui commencent à vous donner le « café ».

Les Africains savent que c’est quand on vit à Milan qu’on devient subitement quelque chose ! Ainsi, dès qu’un gars ou une go, arrive de « l’autre côté », il/elle devient si différent(e) des autres, apparemment il/elle ne pisse plus comme tout le monde. Qui le/la peut même encore ? Et justement, il y a un type de Mbenguistes là, même s’il/elle n’a jamais eu le CEP, et qu’il/elle était le dernier du quartier chez lui, dès que le gars ou la go « traverse» seulement, ah yaaaah, il/elle devient super « riche », «intelligent» et « important » devant tout le monde. Ça fait donc que les jeunes veulent tous partir pour tous devenir si vantards et bons « crâneurs ». Il fallait par exemple voir en décembre récemment, quand les fameux Mbenguistes étaient là. Les « Bledards » croyaient seulement qu’ils roulent sur l’or. Eux aussi veulent donc bien aller voir sur place et leur ressembler. Au retour, on les surnommerait partout : « Presiiiiiiiiii » , « Grand boss » , «Le Proooooo» , « Big récée », « la go des ways », « la Blanche », le « Faroteur »… Et tout cet « attalaku » là, juste pour négocier parfois une simple petite «Guinness», un « Kolo », ou juste un morceau de porc braisé ! Et ces Mbenguistes même alors, quand ils entendent les « villageois » leur faire ce genre d’attalaku, ils «whitisent» et se vantent encore alors gravement. Du coup, ils font ainsi tomber les « petites waka » naïves ou les « gros gigolos » matures du pays.
Oui, ce qui est bien quand on va en Occident, c’est qu’une fois qu’on sort de là-bas, on prend des ailes, on est super «boss» et on peut donc tellement se vanter et s’offrir tous les services qu’on veut !

Et pourtant, on n’est jamais mieux que chez soi. C’est indiscutable !

 

Voilà pourquoi ils veulent tous partir, mes chers frères Africains. Voilà pourquoi l’Occident les hante tant. Et pourtant, on s’est parfois durement endetté pour avoir un visa. Des dettes qu’on n’aura jamais fini de rembourser. On a souvent tout sacrifié. On a parfois tout abandonné.

C’est assez curieux, mais voilà là les raisons banales et insolites qui poussent pourtant de nombreux Africains à vouloir absolument quitter tous les jours le continent, pour se rendre en Occident et y rester sans plus vouloir revenir, au prix parfois de leurs vies et de multiples sacrifices, ceci dans l’espoir de goûter au « paradis terrestre », mais surtout dans le but de fuir et d’abandonner la misère ambiante de leurs pays, plongés en majorité dans une pauvreté galopante et indescriptible.

Seulement, la déception est souvent trop vite arrivée et le retour forcé s’impose tout de même quelquefois! On fini dans ce cas, par braver la honte et se réinstaller dans son pays d’origine. C’est vrai, on peut partir. Là n’est pas le souci. Mais, il est utile de savoir clairement où on va et surtout dans quel but. Car, malgré la précarité et la misère intolérable, évidemment, nul n’est jamais mieux que chez soi. On ne saurait donc se couper définitivement de ses racines. Elles font partie de nous. Elles sont en nous.

 

Fabrice NOUANGA

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Les incapacités des Camerounaises qui les maintiennent « célibattantes »

Hier matin, en arrivant au boulot, j’ai remarqué que ma collègue de bureau – et très confidente amie – était particulièrement nerveuse. Très peu souriante (contrairement à son habitude), elle semblait vraiment agressive et impolie. Pendant la pause, intrigué, je l’invitais à déjeuner, pour mieux décrypter cette attitude bizarre. Et justement, pendant notre repas, sous mon insistance, elle finit par m’avouer son souci : son fiancé vient délibérément d’annuler leur mariage, qui devait avoir lieu au mois de février prochain !  Et tenez vous bien, ceci après dix ans de vie commune ! Aïe!

Une femme camerounaise qui se fait larguer ainsi et qui perd le jakpot du mariage ?! C’est vraiment la mort ça ! Et pourquoi l’annulation ? En fait, continuait-elle, depuis qu’elle connait son fiancé, elle refuse délibérément de recevoir et d’héberger les membres de sa belle famille chez elle. Pas question ! Je compris enfin. Quelle méprise ! J’entrepris alors de lui expliquer très poliment et posément, les vraies raisons qui empêchent mes chères sœurs Camerounaises comme elles là, à trouver définitivement un foyer stable.


En fait, à cause de nombreuses incapacités des femmes (souvent involontaires hein),  les hommes préfèrent ne pas les épouser. Évidemment, je nous comprends.

Voici donc dressées ces incapacités qui clouent et maintiennent à vie les Camerounaises et bien d’autres africaines dans le célibat, très endurci et souvent… éternel.

Femme toute seule et apparemment triste.

 

1- L’INCAPACITÉ À SE RESPECTER ET À RESPECTER SON HOMME !

Toutes les femmes peuvent être de très bonnes copines, mais très peu peuvent devenir des épouses. Que les femmes sachent que pour un homme averti, le choix d’une future épouse ne saurait se faire sur des fantaisies ; ce ne sont aucunement la belle voix et les formes généreuses d’une femme qui rendront un homme heureux dans un ménage. Jamais ! Tout cela est si éphémère et artificiel.

Une femme doit avoir une certaine intégrité et un très grand amour-propre. Le respect qu’elle aura pour son gars dépendra évidemment du respect qu’elle se porte à elle-même. Et c’est d’ailleurs sur cette base que l’entourage entier respectera son homme. C’est indéniable !

2– L’INCAPACITÉ À ÉDUQUER LES ENFANTS !

La plus grande partie de l’éducation des enfants est inculquée par leur mère. Il importe donc pour un homme de prendre en compte ce qu’une femme a dans la tête, avant de décider d’avoir une progéniture avec elle. Une femme qui pense que le meilleur moyen de réussir dans la société actuelle est d’être belle ou bien maquillée, est une femme qui n’a encore rien compris à la vie. Celle-là s’assimile à un vulgaire objet de décoration.

Elle ne pourra donc qu’inculquer à ses enfants les mêmes habitudes. Si un homme demande à un chien d’éduquer ses enfants, qu’il ne s’étonne donc pas de les voir marcher à quatre pattes. Une vraie femme doit apprendre à ses enfants le sens de l’effort et du travail. Notamment aux filles. On sait tous pourquoi !

2- L’INCAPACITÉ À S’OCCUPER D’UN HOMME !

Un homme doit épouser une femme qui a une aptitude à s’occuper de lui. Un homme ne courtise pas sa future épouse comme il courtise une simple copine, juste pour une aventure sexuelle. Non! Quand c’est pour le mariage, il faut absolument qu’il l’emmène souvent chez lui. La femme aimée viendrait ainsi passer une semaine ou des weekends avec lui, tout cela afin de l’évaluer. Par là, le gars pourra par exemple savoir si elle sait s’occuper d’un toit, tenir une maison, laver et repasser les vêtements, discuter des sujets pertinents avec lui, s’intéresser à son travail, à ses affaires ; l’aider dans certaines tâches, accueillir ses amis, ses collègues et sa famille ; dresser un lit, et surtout faire l’amour et cuisiner.

Là alors, c’est primordial, la cuisine et le « way » quoi. La femme, c’est d’abord ça. Elles sont trop nombreuses, mes sœurs, ici dehors, qui ne savent pas faire l’amour. Elles n’ont aucun art. Car tellement froides et « lattes » au lit.

En cuisine, certaines ignorent la différence entre un œuf saignant et un œuf doré. Beaucoup d’entre elles ne savent pas ce que c’est qu’un rôti ou un bouillon. D’où l’importance de privilégier les rendez-vous à la maison au lieu d’aller tout le temps dans des restaurants et des tourne-dos. Un homme doit donc éviter une paresseuse, juste obsédée par la vie extérieure.

Petit conseil à ce propos les gars (chuuuttt, c’est un secret !) : pour savoir si une femme est bosseuse hein, il suffit de regarder discrètement ses ongles et la paume de ses mains. Si la paume est trop douce là, genre encore trop molle, et si les ongles sont « longolongo » et artificiels (le genre qu’on colle à mokolo là), brillant comme les marbres du palais présidentiel, paaaardon, fuyez ! Dites-vous que celle-là n’a jamais su tenir un simple balai de sa vie et ne sait pas comment on lave une chemise à l’amidon.

3- L’INCAPACITÉ À AIMER LA FAMILLE DE L’HOMME !

Un homme doit choisir son épouse en fonction du genre de rapports qu’elle a avec sa famille. II ne doit donc pas admettre dans sa propre maison une femme qui va mettre une barrière entre sa famille et lui. La femme, on peut la perdre à tout moment et la remplacer. Alors que les liens avec la famille n’ont pas de début ni de fin. On ne remplacera jamais une famille. Chez nous, ce n’est pas deux personnes qui se marient, mais deux familles qui s’unissent.

Nos familles sont parfois insupportables, difficiles dèh ! Il est donc important pour un homme, avant de s’engager, de savoir si sa future femme sera capable de supporter les caprices de son vieux père, et peut-être le rejet de ses belles-sœurs. Va-t-elle bouder sa belle mère quand elle lui fera quelques reproches ou arrivera chez elle à l’improviste ? Une femme qui plie bagage pour un oui ou pour un non à cause de la famille de son homme ne sera donc que de passage dans la vie de cet homme là.

Femme surprise et heureuse pour une demande en mariage.

 

4- L’INCAPACITÉ À FRÉQUENTER LES LIEUX ET LES GENS « SAINS »

Un homme doit observer les gens et les lieux que sa femme fréquente. Ce qui s’imprime dans la tête d’une femme, vient de son entourage immédiat. Si une femme passe sa vie dans les boîtes de nuits, les débits de boissons, les prêts à porter, les magasins de luxes, les hôtels, les restaurants, entourée de fêtardes et de « cuisses légères », alors, on peut à peu près se faire une idée du genre de femme qu’elle peut être dans un couple.

Un poisson qui provient d’une eau empoisonnée, n’est pas bon à manger. Une femme ne doit donc pas se retrouver tout le temps dans les coins peu catholiques. Elle doit avoir pour fréquentations des gens d’une certaine probité morale ; aller dans les lieux sains, tels les bibliothèques, les centres culturels, l’église, brefs des endroits insoupçonnables et vertueux.

5- L’INCAPACITÉ À SOUTENIR SON HOMME!

Une femme devra faire des problèmes de son gars, les siens et ne pas prendre ses jambes à son coup dès que le navire prendra un peu d’eau. Si une femme n’est pas capable de traverser toutes les situations avec son homme, c’est une opportuniste, une vraie profiteuse dont il faudra très vite se débarrasser. A ce propos, ne dit-on pas chez-nous que lorsque tu adoptes un chien, tu adoptes ses puces ?

Si la femme ne voit que les bons côtés, elle est à fuir très vite. Pour être fixé, un homme doit faire part de temps en temps de certaines de ses difficultés (même quand il n’en a pas hein) à la femme. Juste pour voir sa réaction. La mauvaise femme va toujours trouver que le gars l’embête et va très vite attacher la face dès qu’il lui dira que son salaire n’est par exemple pas sorti ce mois ou que sa tante est hospitalisée.

6- L’INCAPACITÉ À ÊTRE AMBITIEUSE

Un homme choisit sa femme pour ses ambitions. Une femme doit être capable de pousser son gars vers le haut. Elle doit non seulement être une incubatrice d’idées, mais aussi être un soutien dans ses projets. Elle doit savoir dire à son homme quand un projet est bon ou mauvais, avoir le sens de la jugeote… Un homme doit donc éviter une femme qui va constituer un fardeau, qui risque même finalement de le noyer, à cause de ses calculs personnels et de son égoïsme.

Un homme n’épouse donc pas une femme, qui, lorsqu’il fera le bilan de sa vie après quelques années avec elle, ne l’aura pas aidé à progresser, mais plutôt à se ruiner complètement. Car voyez-vous, on ne construit pas sa vie pour sa femme, on la construit avec elle. Celle qui arrive là, « cougna cougna » , avec un large sourire, quand un homme a déjà tout fait et bâti, ne l’aimera pas ! Elle n’est pas du tout ambitieuse, mais au contraire calculatrice et profiteuse. Une vraie femme « construit » avec son mari !

Femme seule et triste.

VOYEZ-VOUS MESDAMES, LE MARIAGE N’EST PAS UN JEU…SOYEZ DES CAPABLES.

Mes soeurs chéries, le mariage, c’est une école hein. Éh oui! Bon, l’homme devra aider sa femme aussi. Je n’ai pas dit qu’il doit croiser les bras et attendre qu’elle soit un ange. Non ! Qu’un homme ne s’attende donc pas forcément à trouver une femme qui soit parfaite, mais évidemment, il doit prendre chez lui celle qui sera tout de même apte à s’améliorer durant le temps de vie ensemble.

Quand j’eu terminé d’expliquer cela à ma collègue, elle m’avoua alors qu’effectivement, tout ce que je venais de dire la décrivait totalement. Elle est une bonne  « incapable », comme beaucoup d’autres Camerounaises. D’ailleurs, elle n’aimait vraiment pas son gars, mais tenait juste à se marier avec lui pour sa carrière professionnelle de traductrice internationale. Voilà d’ailleurs pourquoi elle ne s’impliquait pas assez dans leur couple.

Donc, elle ne regrette vraiment pas qu’il ait annulé le mariage. Sa crainte est plutôt qu’elle ne soit plus nommée Directrice comme prévu, vu que le boss conditionnait ce nouveau poste à son statut marital ! Ah les femmes ! Vous me dépassez, onong ! Vous comprenez donc pourquoi il y a tant de célibattantes au Kamer nor?

       Fabrice NOUANGA


2016 au Cameroun : une année « noire », mais surtout maudite

En ce début d’année, tout le monde y va de son bilan de l’année écoulée… La coutume a ses droits, et je me permet ici à mon tour, de vous livrer le mien sur 2016. Il s’en est passé des choses cette année au Cameroun… De belles choses, mais surtout des choses très difficiles aussi…Pour avoir vu tout ce que j’ai vu dans mon pays pendant ce 2016 qui s’en va, je me permet de réaliser à quel point j’ai la chance de vivre la vie qui est la mienne, et d’être aussi bien entourée, par ma famille et mes amis. J’ai donc eu envie de partager une petite rétrospective avec vous avant de clore ce chapitre de 2016 et de passer finalement à 2017.

 

Oui, l’année 2016 est rentrée en gare. Mais seulement, elle va rester dans mon petit esprit, comme une des pires au Cameroun. Elle a été si noire et je la qualifie même de maudite. Que de sang versé! Que de morts ! Que d’horreurs! Trois dates macabres et inoubliables me hantent à jamais et ma mémoire n’arrive d’ailleurs pas à s’en passer. Triste référence me direz-vous! J’en garde encore le sombre souvenir.

– Samedi, 12 mars 2016 : de la charcuterie humaine à l’hôpital Laquintinie de Douala

Ce matin là, je découvre l’une des horreurs des tragédies les plus insoutenables de ma vie. Monique Koumatekel. C’est le nom de cette dame qui, transportée d’urgences pour un accouchement,  décédait dans l’émoi, l’effroi et la stupéfaction devant l’hôpital Laquintinie de Douala, faute de moyens pour accoucher. Sa sœur Tacke Rose, dans un geste fou, mais quand même désespéré, s’était alors improvisée accoucheuse d’urgence et ouvrait brutalement, avec une lame de rasoir, le ventre de la défunte jeune dame, couchée sur un simple pagne à même le sol, afin d’en extraire les jumelles pourtant encore vivantes. Elles sont décédées malgré leur extraction, sans aucune assistance médicale, devant la porte fermée de l’établissement hospitalier public. L’argent demandé pour sa prise en charge n’était malheureusement pas là. Aucun personnel ne pouvait donc l’assister malgré l’extrême urgence. Monique a été condamnée à mort pour délit de pauvreté.
A travers des smartphones, tout une Nation découvrait alors pétrifiée et abasourdie, l’une de ses dignes filles, éventrée et fendue à la lame comme un vulgaire animal. L’indignation est totale. Comment pouvait-on laisser mourir une compatriote de cette manière et dans les conditions aussi atroces et barbares? L’onde de choc est immense. Les images insoutenables de cette scène surréaliste ont fait le tour de la planète. Elles ont même provoqué une sorte de cataclysme dans le système de santé de tout le pays et dans toutes les sphères politiques de la Nation. Mais, le ressentiment suscité par l’affaire, n’est pas tant lié à la personne de feu Monique Koumatekel, mais au délitement de tout l’appareil sanitaire de notre pays

– Vendredi, 21 octobre 2016 : de la boucherie humaine à Eséka

Dans la nuit de jeudi à vendredi du 21 décembre 2016, j’apprenais tristement que le trafic routier sur l’axe lourd Yaoundé-Douala était brusquement coupé en raison de la rupture d’un aqueduc. Cet axe étant le plus fréquenté du pays, c’est ainsi que la Camrail , devant faire face au fort afflux de voyageurs, décidait alors d’ajouter huit voitures supplémentaires au train 152 reliant Yaoundé à Douala, qui en comptait habituellement neuf, portant le nombre de passagers à un nombre compris entre 1 200 et 1300 passagers, en majorité des jeunes. Quelques heures plus tard, après son départ de Yaoundé à 11h15, le train 152 de la Camrail, déraillait à proximité de la gare d’Éséka aux environs de 13h30: une quinzaine de voitures se sont renversées dont quatre ont basculé dans un ravin.

Le bilan officiel est lourd : plus de 80 morts et près de 700 blessés. Les victimes ont du être acheminées, dans les conditions les plus éprouvantes et les plus critiques pour leur survie, vers les hôpitaux de Douala et Yaoundé. Pathétique. La gestion de la catastrophe manque cruellement de dignité. Les blessés et les morts sont empilés comme des bêtes dans les hôpitaux et les morgues. La consternation atteint son paroxysme. La douleur est atroce et brutale. Une journée de deuil national est même décrétée. Tout un pays est brisé dans les cœurs et les esprits. Tout simplement dramatique. Le funeste événement d’Eséka n’est pourtant pas un pur accident. Le hasard, ou plutôt la malchance, a bien sûr joué son rôle. Mais elle s’est engouffrée dans une série de brèches complaisamment ouvertes par l’incurie d’une administration trop laxiste et incompétente. Tout un peuple fut meurtri. J’ai encore si mal. Difficile d’oublier cette douloureuse plaie.

– Jeudi, 8 décembre 2016 : Des morts, du sang et du feu à Bamenda

Le jeudi 8 décembre, je me réveille avec une triste nouvelle. Une partie du pays est en feu et en sang. La ville de Bamenda au Nord-Ouest du pays , dans la partie dite « anglophone », se réveillait alors, paralysée par un soulèvement populaire qui a pour origine, une protestation des avocats d’obédience anglophone, exigeant la traduction en anglais des actes de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). Ce soulèvement populaire était organisé en vue d’empêcher la tenue d’un meeting du RDPC, conduit par le PM et le S.G général de ce parti venus sur les lieux. Le mouvement d’humeur fait alors un effet boule de neige auprès des enseignants et des étudiants, avant de gagner une bonne partie de la population civile, au sein de laquelle des slogans de sécession des régions anglophones du Cameroun sont désormais entendus. Les rues de Bamenda se transforment en champ de bataille. Des jeunes surchauffés érigent des barricades et transportent des projectiles.

La colère grimpe. Difficile pour les forces de l’ordre de dissuader une foule en furie qui balançait les objets de toute sorte. Il faut alors éviter le pire. La violence est brute. Les véhicules et les édifices publics des forces de l’ordre sont brulés. Malheureusement, des tirs à balles réelles se font entendre. Des policiers à la gâchette facile sont fortement déployés dans la ville avec pour ordre de tirer pour tuer des manifestants aux mains nues. Des rafales de balles réelles, des tonnes de boites  métalliques de gaz lacrymogène et des canons à eau sont utilisés contre les manifestants et  les étudiants. On compte désormais des morts et de nombreux blessés. Certains manifestants n’hésitent même pas à hisser le drapeau du Southern Cameroon National Council pour marquer la sécession du Cameroun. Effroyable. Je n’avais jamais vu ça. Bamenda devient en quelques jours, le Bengazy libyen, ou le Homs syrien. Ces émeutes me rappelaient alors que les crises sociales authentiques n’ont pas besoin d’instigateurs politiques. Elles cherchent juste une étincelle pour s’allumer. Bamenda l’a prouvé et le Cameroun en a souffert. Heureusement il est resté indivisible.

2016, une année vraiment sombre et maudite au Cameroun!

Ces trois dates marqueront donc à jamais mon esprit. Je n’avais vraiment pas encore vécu une année aussi sombre et sanglante comme celle qui vient de s’achever . Une vraie hécatombe sociale. De nombreux Camerounais ont ainsi rejoint les étoiles dans ces évènements macabres et insoutenables. Que leurs âmes reposent en paix, ainsi que celles de tous ces autres compatriotes partis dans les conditions souvent tragiques. Vivement que l’année 2017 soit plus gaie et fasse surtout couler moins de sang. La vie est une grâce.

Bonne et heureuse année! Longue vie et santé de fer à tous et à chacun!

Fabrice NOUANGA


Quatre choses inutiles à bannir par les Camerounais à Noël

Noël 2016 est donc rentré en gare. Toutefois, je me permet de faire un tout petit retro-pédalage en arrière, pour livrer deux ou trois constats sur cette fête au Cameroun; une fête devenue plus ruineuse que religieuse. Évidemment, à cette occasion, les Camerounais comme à leur habitude, exagèrent dans certaines choses que je trouve absolument inutiles et sans intérêt.

 

J’ai rendu visite à quelques familles amis et la réalité faite, était la même: chez nous, le côté festif a carrément pris la place d’une commémoration pourtant chrétienne. Je crois même dur comme fer que Noël au Cameroun est une fête païenne. En fait, ceux qui la célèbrent avec fast, sont de moins en moins des Chrétiens confirmés et pratiquants. Ils ont fait de Noël une fête du « péché ». Et pourquoi? Voici quatre dépenses inutiles et évitables qu’on doit absolument bannir au Cameroun à partir de Noël 2017.

 
1- LE SAPIN, UNE IMITATION SERVILE ET MOÛTONNIÈRE
À Noël, les Camerounais ont curieusement adopté le sapin comme les Blancs. Et pourtant, c’est une tradition des pays tempérés et froids. Chez nous ici, avec notre soleil tropical, que vient donc vraiment faire ce truc, qui a tous les soucis à pousser sur nos terres harides et sèches? Et puis même, combien de nous connaissent la symbolique d’un sapin?  Mais, curieusement, comme des « moutons », chacun veut s’en procurer  à tout prix, pour faire comme le cousin Blanc.

Ne pouvant parfois pas trouver le sapin naturel, on s’est versé sur l’artificiel chinois, qu’on s’arrache comme de bouts de pain. Ceux qui veulent rester bio, se jettent tout de même sur les petits bananier et autres minuscules arbres qu’ils transforment curieusement en « sapin géant ». Quel est même le but? Je cherche toujours la réponse.

 

Et je ne vous parle pas alors des boules de Noël, des guirlandes et autres jeux de lumières qui vont avec hein. C’est la totale. Chacun décore comme il peut. Et quand vous entrez à Noël chez quelqu’un, un de ces vacarmes assourdissants vous accueille au point de vouloir vous faire fuir. Des chansons de Noël sont scantées sur ces sapins artificiels, on dirait un concert artificiel.

Un sapin artificiel, décoré bizarrement…

 

2- AH LES JOUETS, EVIDEMMENT CES FAUX JOUETS
Ici alors, c’est grave. Les jouets dictent leur loi pendant la fête de Noël au Cameroun. Ils sont de tout genre. De millions de jouets chinois sont vendus chaque année. Apparemment c’est le business qui passe le plus après celui du sapin. Les enfants font des listes au père Noël et comme on le sait, s’il est vieux, il sait très bien les lire. Sauf que chez nous le père Noël n’offre rien. Il vend tous ses cadeaux. Et les parents s’alignent donc sous le soleil à longueur de journée, pour justement acheter à leurs enfants, soit une poupée, une voiturette, un masque, un avion, le tout chinois hein.

Des jouets qui au finish ne servent à rien, sinon à abrutir et à salir. Leur durée de vie est généralement de 24h maxi. Et pourtant, de faramineuses sommes d’argent sont jetés dans ces machins inutiles, sans trop savoir quel est réellement l’objectif pour ces parents, à se les procurer pour leurs enfants. Comme si l’enfant Jésus avait lui même un jouet hein. Foutaises.

 

3- LA BOUFFE, UN MOMENT CLEF ALORS.

 

Au Cameroun, Noël n’est rien sans la nourriture. C’est indéniable. Sommes nous donc trop gourmands? Je ne sais pas. Est-ce là seule occasion pour « bien » manger? Je l’ignore.

Je sais juste qu’à là fête de Noël, la question de la nourriture est l’une des plus essentielles pour nous. Elle taraude ceux qui en sont privés, quand bien même leur budget alimentaire ne fait qu’exploser. On fait tout pour manger comme si c’était le dernier jour sur terre.

À Noël, il apparaît clairement que les Camerounais sont voraces, boulimiques, et même insatiables. Sur la table, le ndolé rivalise avec le poulet. Le porc se bat contre le Mbongo. Le Michoui discute la place avec le condrè. Il faut bien que chaque plat se retrouve ce jour là au menu. Et que chaque région soit bien représentée. Et justement à Noël, on dépense tant pour se nourrir. Dieu seul sait pourquoi.

Les régimes amaigrissants sont d’ailleurs rompus. Bienvenue les kilos et les gros ventres. Eh oui, à Noël, les Camerounais mangent. Ils mangent même trop. Les montagnes de nourritures se forment dans les plats comme des Himalaya. Tous les mélanges sont permis. Conséquence, le lendemain, les indigestions atteignent les records guinness inimaginables. Tout ça pourquoi éh? Hum.

Tel qu’on mange à Noël chez nous…

 

4- L’ALCOOL, LE MUST INUTILE DE LA FÊTE
Un Noël réussi au Cameroun aujourd’hui est celui où la bière a coulé à flots. Aussi, entend-on souvent dire « nous avons bu beaucoup de bières à cette fête hein. Donc c’était un succès total ». Minalmi. Que vient faire autant d’alcool chez les chrétiens?

Imaginez donc de gros flocons de nourriture qui tombent en rafale, les lumières et les décorations qui scintillent, les enfants qui jouent et les adultes réunis entre amis ou en famille pour célébrer, manger… et bien sûr trinquer!

En effet, à l’occasion des fêtes de Noël,  bons vins, spiritueux, digestifs et bières font partie des menus festifs, réceptions et traditions les plus présents. Synonyme de plaisir gastronomique, convivialité et réjouissances, boire de l’alcool à Noël au Cameroun, sans modération et jugement, s’intègre parfaitement dans l’effervescence du temps de cette fête! On boit ainsi énormément d’alcool et ses effets non bénéfiques pour la santé n’intéressent personne. On s’en moque.

Ainsi, porter un toast à Noël, déguster un grand cru pour rehausser la traditionnelle dinde farcie et siroter un BlackLabel pour accompagner les petites douceurs sucrées, n’ont curieusement rien de malsain… à condition de ne pas en abuser disent les disciples de Bakus.

Pourtant, au-delà d’un certain seuil, les bienfaits s’estompent et les risques de problèmes de santé augmentent. Même si cumuler quelques consommations en une seule soirée bien arrosée n’est pas conseillé, « lever son verre » au temps des fêtes n’est pas interdit, à condition que cela ne devienne pas une habitude chretienne.

 

 

LES CAMEROUNAIS FÊTENT DONC SI MAL NOËL.

 

Contrairement aux pays occidentaux où la tradition de Noël est beaucoup plus ancienne, le Cameroun comme beaucoup de pays colonisés d’Afrique hérite de cette manifestation avec la décolonisation. Notre Pays est l’un de ceux où on retrouve beaucoup de chrétiens, un peu trop même.

Noël y est associé à la naissance de Jésus Christ, le père de la chrétienté. Mais avec la mondialisation des échanges culturels et la laïcisation de la société, les festivités liées à Noël ont progressivement pris un caractère plus profane et familial et sont de plus en plus déconnectées de l’interprétation même de cette fête.

À Noël, l’alcool coule à flots…

Quand les Camerounais banniront ces choses inutiles et sans intérêt de la fête de Noël, on parlerait alors d’une fête chrétienne. Sinon, jusqu’ici je trouve qu’elle reste totalement une fête…païenne.

Joyeux Noël tout de même!

Fabrice NOUANGA

 


Est-ce que Dieu écoute même les prières des Africains?

Dimanche passé, j’étais au culte avec un ami. Sur le chemin du retour, nous discutions un peu avec le « Sango Pasto ». On lui demandait alors ébahis, à quand même nos mariages, car depuis là, nous prions sans cesse pour ça hein. En fait, il nous aurait fait une prophétie en début janvier 2016, selon laquelle l’année 2017 ne nous trouverait aucunement plus célibataires. Du coup on est devenus fervents croyants. Mais là, il ne reste que quelques jours hein. Rien de tel n’est envisagé. Hum.

De telles anecdotes confirment évidemment le paradoxe que je vis curieusement en Afrique, mon Afrique. Chez nous, apparemment plus on prie, moins Dieu réagit. Plus on lui demande les mariages, plus les célibataires augmentent. Plus on invoque la paix, plus il y a les guerres. Etc. Que de paradoxes donc! Au finish, Dieu écoute t-il même les prières des Africains?

J’ai sincèrement passé le temps à m’interroger ces jours-ci sur toutes ces souffrances que vivent les Hommes en Afrique, malgré leur attachement accru et prouvé à Dieu. Chez nous, la religion c’est l’opium. C’est connu. Tellement on la consomme. On la saoule même. Que de fervents croyants. Que de prophètes miraculeux. Que d’églises réveillées. Que de pasteurs dévoués. Mais, curieusement, malgré tant de prières et de croyances, le continent, lui sombre dans l’une des léthargies les plus intolérables. La misère et la souffrance sont des plus insoutenables.

À un moment donné, j’ai voulu ne plus croire en Dieu, mais j’ai dit NON ! J’ai même voulu renier son existence, mais j’ai dit JAMAIS. Et je me suis simplement alors interrogé sur notre Dieu, Le Dieu Africain. A t-Il tourné le dos à ce continent? Que lui avons nous donc tant fait pour ne point nous écouter et nous exaucer?Nos prières s’arrêtent-elles dans les nuages?

Des fervents croyants en actions

 

L’AFRIQUE, UN CONTINENT DE SOUFFRANCES?

Il m’arrive parfois de m’asseoir des heures et des heures devant ma télévision. Sur 10 informations sur l’Afrique, 8 sont des tristes malheurs: Coups d’état, épidémies, guerres civiles, immigration clandestine, noyades, tueries diverses, terrorisme, famines, pénuries, accidents…Le tableau est si sombre et délirant. Il est clair que d’innombrables personnes souffrent le martyr partout sur ce continent. Ils broient du noir.

À chaque seconde, de milliers d’entre elles meurent de faim, de maladies, de guerres, et cela après des semaines et des mois d’une souffrance horrible. Cette atroce souffrance qui ne se limite parfois pas à la simple douleur physique; mais qui inclut la détresse psychologique et mentale des concernés et de leurs proches, qui,  souvent, doivent regarder étourdis, leurs enfants mourir dans leurs bras. Chez nous,  mourir est si facile que la mort devient une bénédiction. Ah oui !

Et étonnamment, tout cela arrive, alors que nous prions sans cesse; alors que nous passons des nuits blanches à genoux dans les temples et autres lieux de prières. Dieu est notre dada. Quel est donc le problème? Qu’est ce qui n’a pas marché? Comment peut-on autant prier, mais souffrir quand même aussi durement?

Le mot Afrique lui-même dénote finalement « continent de malheurs ». Les Africains ont tant «mal». Oui, ils saignent dans leur cœur et dans leur chair. Certains subissent des traumatismes et des douleurs indescriptibles dus à des infections, des maladies et autres conditions invalidantes. Chaque fin d’année, le bilan est lourd et macabre: de millions de nouveaux orphelins à cause du SIDA. Des réfugiés par milliers. Des corps mutilés. Des déplacés de guerres. Des handicapés énormes. Tout récemment encore, c’est Ebola qui est arrivé et décimait tous les jours une bonne tranche de la population africaine. Certains pays africains sont même devenus non grattas. La pauvreté et la misère sont naturellement le plat exquis et quotidien de tout un peuple. Il s’en régale bien.

Ce manque du nécessaire, même le plus élémentaire (de l’eau en quantité suffisante, de l’électricité, l’hygiène, le vêtement, un foyer et pire de la nourriture), entraîne des souffrances incommensurables chez plus de la totalité des personnes en Afrique. Et les conditions ne font qu’empirer. Tout ne fait que s’aggraver. Mais nous prions quand même. Hum.

Une âme en détresse

 

POURQUOI RESTE-IL DONC AUTANT INDIFFÉRENT?

La guerre fait ses ravages pratiquement partout. Aucun pays d’Afrique n’est épargné. Elle a même atteint le Cameroun. Havre de paix. En témoigne ce qui se passe à l’extrême Nord et au Nord Ouest du pays des Lionnes. À cause de ces barbaries, certaines de nos Nations voient leurs économies, leurs patrimoines, leurs richesses, leurs propriétés, maisons et commerces totalement détruits, pendant qu’une grande partie de la population civile meurt ou est fatalement blessée.

Je suis sans cesse abasourdi devant un tel spectacle macabre. Pourquoi, oui pourquoi Dieu reste t-Il donc si indifférent? Est-Il sourd ou refuse t-Il simplement de nous entendre? Comment et pourquoi laisse t-Il l’Afrique sombrer ainsi?

Ne voit-Il pas ces tremblements de terre, ces inondations, ces éruptions volcaniques, ces tornades dévastatrices, ces ouragans incontrôlables, ces tempêtes et autres cataclysmes, ces sécheresses éternelles, ces infestations d’insectes qui ajoutent leur poids à l’index de la misère humaine africaine? Sincèrement, pourquoi Dieu ne peut-Il pas mieux maîtriser la température et la nature en Afrique? Pourquoi? Alors que nous le prions tant?

Oui, pourquoi Dieu permet-Il la guerre, le terrorisme et la violence chez nous? Pourquoi les Africains doivent-ils souffrir de maladies et de faim? Pourquoi l’Africain doit-il autant subir la pauvreté et la misère à la suite de catastrophes naturelles? POURQUOI ces choses arrivent-elles de façon routinière en Afrique? Est-elle maudite ? Pourquoi Dieu n’intervient-Il pas pour y mettre fin malgré notre Foi, très gigantesque?

LE DIEU DE LA BIBLE N’EST-IL PAS MISÉRICORDIEUX?

Si Dieu poursuit un dessein caché dans tout cela, alors quel est-il? Y a-t-il une raison particulière pour que la presque totalité des Africains soit autant affligée à un degré ou à un autre et presque sans arrêt? Tous les jours ????? Le Dieu de la Bible n’est-Il pas décrit comme miséricordieux? Comme bon ? Comme compatissant ? Ne parle-t-Il pas de Sa bonté et de Sa compassion envers l’humanité? Si Dieu est tout-puissant est un Dieu d’amour (I Jean 4:8, 16), pourquoi ne met-Il pas un terme à la terrible souffrance humaine qui afflige des milliards de personnes chaque seconde en Afrique?

Les ministres de culte, les prêtres et théologiens du christianisme traditionnel, les pasteurs africains sont-ils incapables d’expliquer le but de la souffrance humaine à leurs zouaves ? Au lieu de les gaver de faux espoirs et de prophéties mensongères?

Dieu essaie-t-Il désespérément de réparer en Afrique les dommages causés par l’attaque-surprise de Satan contre un plan directeur mal conçu par Lui? En sommes nous donc déjà en enfer ? Je ne comprends rien là. J’ai si froid dans les os quand je regarde tout ça. Mince!

Des images insoutenables de l’Afrique

 

FINALEMENT QUE FAUT-IL FAIRE? SE RÉSIGNER?

Sincèrement je m’interroge,  et je souhaite comprendre ! J’ai l’impression que les Africains sont dépassés. Dieu ne les écoute carrément pas. Ils se battent pour rien dans leurs prières. À mon avis, ils devraient même finalement se résigner, et n’attendre que la réaction salutaire et miraculeuse de ce Dieu pour les sortir de cet enfer invivable et infernal!

Voilà d’ailleurs pourquoi je ne saurais terminer ce billet sans justement faire une énième prière à notre Dieu africain:  « Seigneur, STP, au vu de tout ce que je viens de dire plus haut, écoute donc un peu les cris de l’Afrique. Écoute les Prières de tes fils et filles qui te louent et te glorifient. Exauce leurs supplications. Aide les à vivre enfin l’année 2017 dans l’espérance. Rends nous émergents Seigneur, pardons seulement. Au noooom de Jésus. Amen! »

Fabrice NOUANGA

WhatsApp: +237694658721


Ces types de voisins vraiment invivables (1ère partie)

Dimanche passé, je suis rentré un peu tardivement chez moi. J’habite en fait, un grand camp , avec à l’intérieur plusieurs voisins et voisines. Il  était presqu’1h du matin ce jour là. A peine ai-je voulu refermer les portes, que j’entendais des grincements de lits accompagnés des chuchotements de femme : «doucement, toi aussi, le voisin est déjà là !»

Puis, subitement, je percevais un grand bruit comme un lit qui s’écroule, versant ses traverses et sa lourde charge au sol. Je sursautai. Mais, le bruit n’était même pas encore fini que je percevais cette fois là des gémissements et des cris d’un autre genre. Et cerise sur le gâteau, retentissait dans la nuit profonde, un grand cri rauque d’un pépé à vous percer le tympan, : «Atéééééééééé! Minfoungouuuuu tu m’as tué!!!!». J’avais enfin compris ce qui se passait! C’était encore ma voisine « XXL » qui se livrait à son sport litique favori, avec un de ses amants, un gras et gros cette fois-ci, me suis-je intérieurement dit.

Evidemment, comme ma voisine « XXL » , ils sont nombreux dans mon camp, ces voisins qui me jouent des sales tours et me donnent parfois l’envie de deménager! Avec eux, il est souvent plus facile pour moi d’aimer l’humanité entière que de les aimer. Mais bon, je vais faire comment? Je suis obligé de faire avec eux. Et ça dure deja plusieurs années!

Voici donc dressés leurs portaits magiques!!! Ces voisins et voisines irréversiblement insupportables et invivables, avec qui je partage mon quotidien.

La voisine XXL en action...
La voisine XXL en action…

1. MA VOISINE «XXL»

Elle alors hein, son seul boulot : faire l’amour 25 fois par jour et 7 jours sur 7. C’est son unique passion ! Elle adore ça!

Avec ma voisine XXL, c’est l’ambiance porno toutes les heures. Derrière le mur en parpaings de 10 qui nous sépare, ma voisine XXL hurle tous les jours et à toute heure, sa joie érotique. Elle vocifère ses satisfactions sexuelles. Elle beugle son allégresse libidinique! Quand elle commence ses jeux érotiques, et que je suis avec des petits enfants venus voir la TV, je commence seulement à rire (jaune) de la situation et croise les doigts pour que ces jeunes enfants n’entendent rien des bruits bizarres.

Je vis donc au quotidien, avec ses gémissements et ceux de ses amants, son sommier qui grince, son lit qui tombe, les cris bizarres d’extase et surtout des explosions de plaisir de ses amants qu’elle change tous les jours comme des vêtements. Souvent, secrètement, je rêve même de chronométrer ses ébats. Et de lui balancer au travers du mur le résultat, une fois sa partie de jambes en l’air terminée : «Durée, 45 minutes 37s. PEUT FAIRE MIEUX ! »

À côté de chez moi, ce n’est plus un appartement, c’est une « maison close »

2. MON VOISIN BRICOLEUR

Lui c’est le genre de gars qui adore les travaux manuels. C’est un as du bricolage!

Même le dimanche hein, quand la CRTV, Equinox ou STV décide un peu de me distraire et que j’ai un unique souhait : profiter de leurs émissions de détente dans le calme et la quiétude… NO WAY. C’est à ce moment là que mon voisin bricoleur se transforme en roi de la menuiserie avec ses coups de marteau à vous percer le tympan. Tous les jours, le gars enfile sa blouse , attrape une truelle et son marteau, enfonce son vieux casque de chantier et se met à rénover, taper, clouer, forer, boulonner, suspendre et visser. Il n’est JAMAIS à court d’idées ce mec.Mince!

La tuyauterie de la salle de bains terminée (Tic Tic Tic), il s’attaque au plafond (Toc Toc Toc), revoit ses fenêtres (Boum Boum Boum), répare la charpente de sa maison (Bam Bam Bam). Tout ceci à grand renfort de scie sauteuse, perceuse sans fil et marteau pneumatique (ZZZzzzzzzzzZZZZZZZZZZZzzzzzzz).

L’heure est grave. À coté de chez moi, ce n’est plus une maison, c’est « une usine ».

 

3. MA VOISINE FÊTARDE

Elle alors, hum ! Madame adore les soirées bruyantes ; les sorties arrosées ; les nuits courtes, blanches et agitées. Vous la pouvez même !

Elle connait tous les snacks, les cabarets et les discothèques de toutes les villes du pays. La voisine là n’a AUCUNE notion du calendrier hein. Ne lui demandez pas quel jour sommes nous. La go ne vous dira rien, car elle ne fait aucune distinction entre un lundi et un samedi, entre le jour et la nuit. Justement parce que, ma voisine là sort tous les jours et rentre toujours très tôt le matin.

Et c’est comme ça qu’elle fait du bruit dans l’escalier et les couloirs quand elle rentre, perchée sur ses talons de 25 centimètres, qu’elle oublie à chaque fois d’enlever, réveillant ainsi tout le voisinage avec ses « koss koss…koss koss » impertinents. Normal, elle boit trop de « grandes Guiness » et rentre donc toujours pintée comme une bonne Camerounaise, une Polonaise, je veux dire. Alors, dans cet état d’ivresse avancée, elle ne trouve parfois plus le trou de la serrure. Tellement elle dandine sur place ! Je suis souvent contraint de sortir lui voler au secours. Sinon, elle va carrément s’endormir là, devant sa porte.

Les jours où elle ne sort pas, en plein milieu de la nuit, elle organise des soirées surpeuplées avec ses copines jumelles dans son 2m sur 3. Et c’est comme ça que ses copines là hurlent, s’embrassent, picolent, se mettent des glaçons dans le cou et chantent à l’unisson: « J’ai envie deeeeeeeeee, envie de wan wan, j’ai envie deeeeee, envie de fairrrrrrrrrrrrrre ! » Chaque fois je suis vidé, vaseux.
Et dire que le lendemain, ces satanées « androïdes » retentiront encore au fond de mon cerveau. C’est comme ça tous les jours éh! La vache!

Au-dessus de chez moi, ce n’est plus un studio : c’est « une boite de nuit ».

La voisine fetarde, prete pour une sortie...
La voisine fêtarde, prête pour une sortie…

4. MON VOISIN CORDON BLEU

L’affaire que les hommes cuisinent là, hum. Le gars est champion de la nuisance olfactive. Lui ce qu’il aime, ce sont les bonnes vieilles recettes du terroir et les plats qui mijotent pendant des heures.

D’ailleurs il connait préparer tous les mets du Mboa. Conséquence : à toute heure du jour et de la nuit, ma petite maison, et même les draps dans lesquels je dors sont imprégnés d’une odeur de Eru, de sauce jaune ou de ndollè. Parfois, tout ça à la fois hein !!!

En journée, le grand chef se transforme en un inconditionnel de la braise. Alors qu’il fait gaiement braiser ses brochettes de zébu, son poulet ou son poisson, sur son barbecue, il ne se rend parfois pas compte que mon linge tout blanc, apprété pour une dure sortie est en train de sécher sur la corde. Akaaa, il me gère ? J’ai dû investir dans les désodorisants et pince-nez, rien. Au boulot et dans le taxi, les gens me voient désormais comme une brochette géante de poulet-oignons-poivrons verts à cause de ses odeurs de nourriture qui me suivent partout.

À côté de chez moi, ce n’est plus une maison, c’est « un restaurant ».

5. MA VOISINE MÉNAGÈRE

Madame n’aime pas sentir la saleté. Elle la déteste oh! Ainsi, elle mène une lutte perpétuelle et sans merci contre la poussière et ses avatars!

Plus je la regarde vivre, plus j’ai des doutes :ma voisine ménagère doit être psychopathe. Vrai, onong. Comment se fait-il qu’à toute heure du jour et de la nuit, elle frotte, racle, lave, asticote. Son paillasson qu’elle secoue violemment contre le mur minimum 10 fois par jour est aligné sur le pas de sa porte dans une symétrie parfaite. Il est tellement droit massa ! Pendant la nuit, elle lave au moins trois bassines de vêtements en prenant grand soin de taper au sol les plus durs : « toum, toum, toum ».

Autant de fougue qui a pour conséquence de faire trembler tout l’immeuble sur ses bases. Parfois, je craisn qu’il s’ecroule. Quelle force! Surtout qu’elle habite en dessus. Aussi musclée qu’une chambre à air de ben skin, ma ménagère de voisine n’hésite pas à trainer ses meubles sur des mètres (Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii) pour aspirer (Vrrrrruuuuuuuuuuuuuuuu) la moindre petite poussière récalcitrante qui a eu l’extrême désobligeance de se glisser derrière son classeur. Eh ouii, ma voisine ménagère est championne du décrassage, blanchissage, dépoussiérage, lessivage.

À coté de chez moi ce n’est plus un studio, c’est un « pressing ».

 

6. MA VOISINE GUEULARDE

La nga là kiff alors beugler sur sa marmaille oooh; mugir contre son mari; s’époumoner contre son chien jusqu’ààààààà.

« C’est quel sale animal ça !!Nom de dieu !! Rockyyyyyyyyyyyyy, sort d’ici !! Laid chien!!! » Ma gueularde de voisine est toujours excessivement énervée. En permanence hein. Et du coup, elle tire sur tout ce qui bouge. Elle pense comme la feu Foning que la vie c’est la « bastonnade »; et que pour se faire entendre, il faut gueuler fort dis donc. Elle utilise donc beaucoup d’insultes, fait monter les décibels et s’égosille sur ses enfants à la moindre occasion: « Dieunedort mange tout le couscous là, tu m’entends!!!!! Tounesol, sort de ma chaaaaaaaaaambre, tu fais quoi là-bas ! Moustique, éteint moi la télé là, viiiiitte ! »

Les disputes avec son mari éclatent toujours au beau milieu de la nuit : «Hein, j’ai même ramassé celui-ci où ? Minala, je t’ai déjà dit monsieur, que quand tu rentres saoul comme l’abeille là, tu dois dormir au sol non??!!! Si tu continues comme ça, je te fous à la porte et je demande le divorce, compriiiiiiis?!!!!» Et c’est comme ça que les assiettes volent, les pilons sortent. Ma chère voisine ne se nourrit donc que d’insultes, de cris, de « gronderies ». Et d’ailleurs, j’ai fini par me convaincre qu’elle a raté sa vocation. Elle devait en principe être… « commandant du BIR », onong!

A côté de chez moi, ce n’est pas une maison, c’est « le front de guerre ».

La voisine gueularde en action...
La voisine gueularde en action…

La suite, très prochainement…

 

ET POURTANT JE LES AIME TOUS BIEN, MES VOISINS

Mais, mine de rien hein, je les aime tous, mes chers voisins. On est bien ensemble jusqu’àààà ! Certes, ils se dérèglent quelque fois. Mais, ce sont des humains. J’ai fini par les accepter ainsi.

Et puis, n’oubliez pas une chose, un voisin est toujours utile, c’est un mal parfois trop nécessaire! Il peut vous sauver la vie ooooh! Acceptons les donc, comme ils sont!Les miens, sont tout simplement…magiques!

Et, vous aussi, avez-vous ou êtes-vous un voisin invivable et insupportable? Salut les voisins !!!!

Au MBOA, nous sommes vraiment formidables!

Fabrice NOUANGA

Contact WhatsApp: +237694658721


Au Cameroun, l’opposition est nulle et inutile

Les déboires de notre opposition ces derniers jours, ont quelque fois frisé le ridicule. En pleine télévision ce dimanche, des cadres du SDF, le parti d’opposition le plus populaire, se sont carrément aboyés dessus au point d’en venir aux agressions physiques. Longtemps disparate et désorganisée, l’opposition camerounaise a finalement prouvé aux yeux du monde qu’elle est nulle et donc inutile. Depuis plusieurs années déjà, elle a froidement entamé sa longue marche vers le cimetière politique. Elle s’est longtemps agitée sans jamais pouvoir coordonner ses forces. Que ce soit en période électorale ou non, notre opposition fait tout pour se décrédibiliser davantage auprès des potentiels électeurs. Elle ne s’engage nulle part dans les grands défis qui interpellent la Nation tout entière. Tellement amorphe et moribonde, elle ne fait rien de credible. Pour elle, la marche du pays, c’est seulement l’affaire des rdpcistes. Minal mi. C’est donc indiscutable: l’opposition agonise. Elle suffoque. Il lui faut très vite de l’oxygène avant 2018 car elle est quasiment mourante ! Et voici pourquoi.

  • UNE OPPOSITION EN JACHÈRE ET DES DIRIGEANTS TROP VIEILLARDS !

Notre opposition est effectivement en jachère. Elle ne se renouvelle pas. On note ainsi en son sein, une absence de nouvelles générations politiques vaillantes qui peuvent apporter un nouveau ton, des nouvelles idées et surtout un nouvel état d’esprit. A la tête de la majorité des partis dits d’opposition, trône, ad vitam æternam, des leaders déjà trop vieux, si croulants et si impopulaires. Ils ont confisqué leurs partis comme ci c’était des entreprises privées et familiales. Ils trônent, tels des  potentats et des rois thaumaturges, infaillibles et inamovibles pire même que des chefs d’Etat.

Et ces partis, pour la plupart sont fondés sur des bases tribales, régionales ou communautaristes. Il y règne le culte de l’unanimisme. C’est le numéro un, qui décide de tout. C’est sa chose, vous voulez quoi ? Pas d’autocritique, mais une personnalisation du pouvoir exagérée. Tenez :

Le Grand NI JOHN FRU NDI, le forcené solitaire de Ntarikon à Buea, affiche les dérives monarchiques et dictatoriales à nulles autres pareilles. Il a même crée tout un gouvernement fantôme: « Le shadow cabinet ». Lui seul sait quand il va le remanier. Il a ainsi confiné le SDF dans son Nord-Ouest natal. Mais curieusement là-bas, même lui-même est « mort ». Le gars y a perdu les sénatoriales il y a quelques temps. Il est d’ailleurs le leader d’opposition qui totalise plus de vingt ans à la tête de son parti, le Social Democratic Front.

Il ne s’illustre donc pas comme un vrai homme politique pouvant conduire le pays vers le changement et le destin auxquels il aspire. On le soupçonne même de plus en plus de copinage avec le régime en place. Info ou intox ? Hum !

A côté de lui, BELLO BOUBA MAÏGARI, et son compère, ISSA TCHIROMA BAKARY, mes frères du Nord ; grands pourfendeurs du régime hier, mais aujourd’hui, super ministres. Respectivement présidents de l’UNDP et du FNSC, ils ont les destins intrinsèquement liés aujourd’hui à celui de leur compagnon et nouveau mentor, le grand Boss d’Etoudi. Ils lui font allégeance ! Depuis qu’ils ont accepté d’entrer dans son gouvernement, ils ne font que son éloge. Lui qu’ils insultaient hier oh ! La vie ci hein !

Ils sont ainsi devenus des « collaborateurs »  du gouvernement, occupant ainsi des postes ministériels grâce au soutien qu’ils apportent au régime en place. Ils ont ainsi crée des alliances gouvernementales hasardeuses et alimentaires. Leurs partis sont comme inféodés au parti au pouvoir. On les confond même finalement au RDPC.

Des opposants camerounais
Des opposants camerounais

Tout près d’eux, ADAMOU NDAM NJOYA, président de l’UDC, qui se contente du confinement de l‘Union Démocratique du Cameroun dans son Noun natal. On aura toujours dans le département du Noun  des députés et sénateurs de l’Union Démocratique Camerounaise issus de la famille ou du département de leur leader. On peut alors reconnaître là, que des pratiques de tribalisme et de népotisme devenues systématiques, existent bel et bien dans nos partis d’opposition et qu’ADAMOU NDAM NJOYA pour ne citer que lui, et l’UDC, en sont les instigateurs pour n’avoir en majorité « coopté » dans ce parti que les représentants du grand Noun, mais surtout de sa famille. Le parti c’est pour lui et sa femme. Il adopte donc une approche quelque peu ethnique de la politique. On vit chez lui un militantisme alimentaire et familial.

On n’oubliera pas l’Union des Populations du Cameroun (UPC), presque morte et dont le seul rôle est d’agiter le panier à crabes. Mets alors ta main dedans. Tu vas voir ce que tu vas voir. Mes frères Basaa là hein! Ils aiment les palabres jusqu’ à ce n’est plus bon !

Dieu seul sait combien d’UPC existent au Cameroun. Ce parti ne cesse ainsi d’aller de divisions en divisions. Que de querelles intestines le gangrènent ! Ce parti jadis si puissant et historique, s’est tellement fragilisé qu’on se demande même s’il va encore vivre longtemps. De quoi faire retourner dans leurs tombes, les créateurs de ce mouvement si noble au départ. KODOCK lui au moins avait bien vu. Il est entré lui au gouvernement pour manger sa part! Paix à son âme !

A côté de tous ces noms connus et anciens,  on va citer en vrac, d’autres tralala tels que, DAKOLE DAÏSSALA, le petit vieux et croulant sénateur ; GARGA MAHAN ADJI, le seul et rare ministre qui ait pu démissionné un jour au Cameroun, bavard à souhait; MAURICE KAMTO, le juriste mou-mou et son MRC moribond. Arrivé hier-hier, ayant fuit la vraie mangeoire du RDPC, il donne la fausse impression d’un leader politique charismatique.

Puis viennent JEAN JACQUES EKINDI, le chasseur de lions, mais chassé de l’Assemblée Nationale; YONDO MARCEL, le côtier, englouti dans les eaux de la Sanaga maritime ; KAH WALLA, la seule femme noyée parmi tant d’hommes. (Wèèèè la pauvre!) ; JEAN DE DIEU MOMO, l’avocat, mais non mûr ; FRITZ NGO, l’écologiste; et Dieu seul sait à quoi sa part là nous sert même hein; OLIVIER BILE, l’intello aux lunettes ; trop fort ce type ; il a pu prendre la mairie de Yabassi hein ; ANICET EKANE, le (mani) ndemeur, qui joue à la danse bafia avec le parti ; il part, il revient ; JEAN DJEUGA, l’humoriste; si tu veux rire politiquement, écoute juste ses sketches de campagne ; Fingon voit même le carreau ? ALBERT NZONGANG, l’ami des ben skineur ; lui, il ne fait que ses campagnes politiques agrippé sur les motos!

Le président du MRC un des partis d'opposition au Cameroun
Le président du MRC un des partis d’opposition au Cameroun

Voila là quelques noms de ces soient disant opposants, pour ne citer que ceux-là; ces pseudos hommes politiques, en manque de célébrité et dont le rôle et les actions politiques sont vraiment à interroger. Dieu seul sait comment ils se sont retrouvés là. Personne d’eux n’a curieusement une culture politique et démocratique fiables; tous brillent par une absence criarde d’idéologie, de projets de société et de programmes. Cela favorise ainsi une gestion opaque et patrimoniale de leurs partis. Après ils vont curieusement apparaître comme des fantômes lors des prochaines élections, sans aucunes stratégies concrètes. Là menant personne ne les vois oh. Tsuip !

  • UNE OPPOSITION EGOISTE ET EN QUETE DE LEADERSHIP

Autre souci majeur : l’opposition camerounaise fait face à un problème crucial de leadership, car les responsables de partis politiques sont souvent mus par des ambitions égoïstes, sans jamais avoir une démarche collective. On assiste ainsi aux querelles de leadership et à un égoïsme des leaders. Les gars sont là pour manger seuls. C’est leur business le parti.

L’incapacité de l’opposition camerounaise de trouver un candidat unique lors des présidentielles est une difficulté majeure compte tenu de la médiocrité de certains partis politiques. La plupart des candidats ont souvent brillé par une démarche  individuelle et solitaire. Chacun fourbit ses armes à l’idée de pouvoir gagner les élections. Tout le monde veut être Président de la République, même si on ne sait ni lire, ni écrire.

On se retrouve alors souvent avec une pléthore  de candidats inutiles, sans valeurs et des scores insultants et humiliants. D’ailleurs, ça leur dit même quoi ? Et puis qui valide même souvent ce genre de candidatures oh, je ne sais pas. L’opposition n’a donc pas un modus operandi lui permettant de conquérir le pouvoir. Ses leaders l’ont donc toujours conduit vers de cuisantes défaites électorales .

Voilà les élections qui arrivent encore en 2018 non? Les gars dorment tranquillement hein, après, ils vont se réveiller en sursaut à la dernière minute, comme si un moustique les avait piqués sur la lèvre.

On le voit donc, la transformation sociale au Cameroun, semble être la dernière préoccupation des partis politiques de l’opposition. Tout ce qui importe ses leaders -et ils en ont fait leur priorité- c’est récupérer une part du « gâteau national ». Ils ont donc un déficit d’engagement patriotique. Ce sont de vrais hypocrites, très malhonnêtes.

Soit dit en passant, voilà les inscriptions sur les listes electorales qui sont bouclées ! Ont-ils même fait inscrire leurs électeurs (en fait pour ceux qui en ont) sur les listes électorales ? Avec de telles tares, on note là une absence de structures d’encadrement et de formation des militants et un manque cruel de communication. Après ils vont accuser le RDPC de fraude. Comme ce sont les bavardologues pleurnicheurs là.

Pardon hein, si l’opposition veut mourir, qu’on lui fasse une euthanasie une fois ; comme ça on reviendrait au parti unique le RDPC, Dis donc ! L’opposition est carrément nulle et inutile aux Camerounais. Et dans un tel contexte, le RDPC a donc bien raison de confisquer le pouvoir. D’ailleurs, qui peut le lui arracher? Pas ces opposants en tout cas. Triste!!!

Fabrice NOUANGA


Mesdames les Camerounaises, le célibat n’est pas une fatalité

Tout à l’heure après le boulot, pendant que je stoppais mon taxi à « 200 » pour entrer chez moi, n’est ce pas voilà une grosse « caisse » qui gare. J’ai écarquillé les yeux. Qui vois-je ? Une ancienne « petite », disparue il y a quelque temps. A l’époque, je lui promettais pourtant le mariage tous les jours hein. J’avais finalement fini par l’abandonner, estimant qu’elle avait pris de l’âge.

La belle go me déposa alors chez moi, non sans m’avoir offert un bon plat de bouillon dans son restau à Bastos et fait visité sa nouvelle maison encore en chantier. J’ai franchement été étonné. Mince! En la quittant, je pensais sincèrement comme beaucoup d’hommes d’ailleurs, que sans mari, ben, ce serait pas si évident pour elle; mais, curieusement aujourd’hui, elle est plutôt si heureuse et bien épanouie. Elle a donc pu me démontrer que toute femme peut très bien réussir sa vie, bien qu’étant célibataire.

Eh oui, cette go m’a effectivement fait penser à toutes ces autres go qui, manifestement maigrissent, tombent malades, cessent de manger et haïssent Dieu, dès qu’un homme les quitte ou ne les épouse pas. Ces go dont les vies sombrent et s’éteignent quand leur partenaire s’en va. Ces go qui pensent que vivre sans un homme, c’est la mort. Ces nombreuses go qui ont fait de leur statut de célibataire, tout une fatalité, un drame. Et pourtant, aucun homme n’est si indispensable à une femme. Elles peuvent se passer de nous, réussir pleinement leur vie et être si heureuse !

Hein, messieurs, l’époque où les femmes étaient faibles et dépendantes est finie depuis. Aujourd’hui, elles sont de plus en plus très fortes et autonomes. Elles peuvent donc désormais vivre sans nous, et être parfaitement joyeuses.

Femme surprise et heureuse d'une demande en mariage
Femme surprise et heureuse d’une demande en mariage

Alors chères femmes, vous les célibataires, débutantes ou endurcies, vous qui vous considérez comme des ratées là, car seules sans mari, voici des attitudes simples à adopter pour être heureuses et vivre sans rien à envier aux femmes mariées. Être célibataire ne devrait plus paraître comme la fin du monde.

-N’ayez plus honte d’être célibataire, non !

Je me suis toujours demandé pourquoi tant de femmes avaient tant honte de leur statut de célibataire. Hein ? Je constate que plusieurs d’entre elles ont honte de la « solitude » et ont tellement peur d’être vues toutes seules. Mais non, les go ! Être célibataire ne signifie pas être une « célib à terre ». Il n y a pas à s’inquiéter voyons.

Une femme peut pleinement vivre épanouie, sans un homme à ses cotés et élever sa progéniture en toute quiétude. Pourquoi toujours penser que sans l’homme, votre vie n’a plus de sens ? C’est vrai que notre entourage et nos familles ne vous laissent pas tranquilles aussi et ne vous aident pas non plus !

Mais, le mariage n’est pas une fin en soi, dis donc. Ne pas avoir un mari ne signifie pas que votre vie est finie. Au lieu donc de rester à la maison, à vous morfondre et éviter toutes les sorties seule, soyez fières de vous et soyez fières de montrer à tous ceux qui vous regardent mal là, qu’une femme célibataire peut être indépendante, responsable et heureuse.

-Même célibataires, restez toujours positive !

La puissance de la pensée positive est très immense. Si vous saviez ce que ça fait de rester positive les go! Dites vous bien toujours que la positivité engendre le succès, le bonheur et des actions positives qui forcement vous aident à inspirer d’autres go pessimistes.

Non, ne vous alarmez pas tant vous aussi. Cessez de pleurnichez, de vous lamenter, de pleurer tout le temps, de vous considérer comme le « sexe faible » ! Pensez positivement et faites face aux moments difficiles avec moins de stress. Si un homme vous barre, laissez le partir dis donc. Ce n’est pas la fin du monde, hein! Si vous n’avez pas de mari, pensez à autre chose, vous aussi ! Cessez d’envier les mariées.

Au contraire, dans votre célibat, montrez le sourire sur votre visage. Souriez, riez, oui souriez toujours! Ne laissez pas tout et rien vous faire tomber et vous enlaidir. Soyez une femme forte ! Positivez vos vies ! Sinon les mecs machos là, vont vous écraser. Ah oui hein !

Femme toute seule et apparemment triste
Femme toute seule et apparemment triste

-Dites aux hommes là ce que vous pensez vraiment!

Les go, je dis hein, vous avez même souvent peur de parler aux hommes pourquoi eh ? Si vous voulez dire quelque chose, dites-le! Exprimez-vous ! Ne garder pas le silence quand vous souhaitez parler. Vous êtes célibataires, et puis quoi?

La plupart des femmes célibataires ont tant peur d’exprimer leurs points de vue, leurs sentiments parce qu’elles craignent d’être réprimandées, insultées ou rejetées à cause de leur statut. Vous êtes venues au monde avec quelqu’un ? Qu’on vous laisse tranquille.

Vous êtes là, vous allez mourir étouffées parce que vous avez peur de parler alors que vous avez plein de choses dans le ventre à leur dire, ces hommes qui vous méprisent. Ils vont même vous faire quoi éh?

Bien sûr, il ne s’agit pas de parler pour parler hein. Non, ce n’est pas du « kongossa » dont il s’agit ici oh. On vous connait. Mais il s’agit de dire ce qui est utile. En fait parlez ici, c’est de vous exprimer pour avoir de la légitimité.

Oser donc donner votre avis sur ce sujet de célibataire, lorsque vous êtes avec ces hommes là. Les vraies femmes n’ont pas peur de parler ! Elles se lâchent et disent tout haut ce qu’elles pensent, utilement bien sûr !

– Apprenez même à leur dire «non» noor ?

Les go, je dis hein, quand vous ne voulez pas faire quelque chose ou n’êtes pas d’accord pour une proposition, pardon, dites ouvertement et sèchement « NON » ! Si vous ne voulez pas sortir avec un gars, dites le lui en face. Si vous ne voulez pas être la « petite » de votre patron, dites lui «non» avec un ton sec massa. Si vous ne voulez pas faire ce qu’un homme vous impose dites-lui « je ne veux pas eh», sans même le regarder ! Ne vous sentez pas obligées de vous mettre avec un homme juste pour combler le célibat.

Oui les go, sachez dire « non », même si ça doit choquer, mais que ça peut vous faire garder votre intégrité et votre honneur.

Faut pas que les hommes abusent de vous à cause de votre situation. Soyez dignes pour que les hommes cessent de vous marcher dessus comme si vous êtes des jouets et des objets. Sans mari, on ne respire plus?

Faire des choses que vous ne voulez pas avec contraintes, ne vous rendra pas heureuse. Être une femme célibataire ne signifie pas que vous devez être au service des hommes et faire tout ce qu’ils vous dictent. C’est écrit où ? Vous n’êtes pas leurs esclaves ou leurs bonniches dit donc ! Apprenez donc à refuser quand ça ne vous arrange pas. Ne soyez pas hypocrites ! Assumez votre statut.

-Résolvez vous-mêmes vos propres problèmes hein !

C’est là alors que les gars vous tiennent massa. Les go, ce n’est pas la magie! Toute femme « célibattante », peut faire face à ses propres difficultés et s’occuper d’elle-même ! Les hommes vous donnent même quoi eh ? Leurs petites miettes là ? Vous courez alors pourquoi derrière eux comme ça?

Pour s’occuper soi même de vous, vous avez juste besoin de croire en vos capacités. Oui, vos capacités. Vous en avez tellement les go. Croyez-en. Alors vous apprendrez à résoudre vos problèmes sans l’aide de vos gars ou du mari. Je sais, ce n’est pas si évident hein, surtout avec le matérialisme ambiant là ; mais chaque chose a un début.

Vous savez, plus vous êtes aidées et dépendante d’un homme, plus il vous méprise hein ! Donc cessez un peu d’attendre tout des hommes ; et la coiffure oh, et le loyer oh, et le lait de toilette oh, et le crédit oh, et l’argent de poche oh et le taxi oh ! Ce n’est pas votre banque, oh là !

Faire face à vos problèmes et les résoudre vous-même, vous aidera à vous sentir plus confiante et autonome, vous allez voir ! Et par là, vous prouverez donc à ces hommes là que vous êtes assez forte et capable de prendre soin de vous ! Ils ne sont pas absolument indispensables pour vos finances mesdames les célibataires.

femme super sexy, célibataire et heureuse
femme super sexy, célibataire et heureuse

Être célibataire n’est donc pas une fatalité…

Alors les go, être une femme autonome et indépendante n’est pas aussi difficile que ça hein, vous voyez ? Vous pouvez vous passer des hommes. Qu’ils cessent de vous piétiner comme des peaux de bananes. D’ailleurs les hommes ont tellement peur des femmes battantes et autonomes jusqu’à.

Alors ne vous « vendez plus moins cher », vous avez de la valeur. Soyez vous-même et les hommes vous aimeront telles que vous êtes, et vous traiteront avec plus de respect.

Mais je ne dis pas de fuir définitivement les hommes oooooh ! Ou de se révolter. Nooooooo ! Humm, on ne sait jamais hein! Au moins ils peuvent vous faire des bébés. Là, nous sommes trop forts, nous les « enceinteurs » !!!

Au Mboa, nous sommes vraiment formidables!

Bon, si vous pouvez toutes trouver des maris, c’est toujours bien hein. Mais ne faites plus comme si le célibat c’est la sorcellerie. Bonne chance à toutes et à chacune!!!

Fabrice NOUANGA

Contact WhatsApp: +237694658721